C'est un petit village allemand comme tous les villages. Une place, une boulangerie, des petits commperces, des adultes, des enfants mais ce petit village allemand ne vit pas à l'ère du 21ième siècle. Sur les drapeaux on découvre la croix gammée. Le national socialisme est au pouvoir, le peuple ne forme plus que la nation, aucune individualité n'est acceptée. Le peuple forme un tout.

A travers dix nouvelles, Erika Mann nous emmène dans les rues de ce village et à la rencontre de ses habitants : l'entrepreneur qui veut épouser sa secrétaire mais lorsque cette dernière lui avoue qu'elle est demi juive pousse un ouf de soulagement de ne pas lui avoir passer la bague au doigt, le jeune fermier qui vient à la ville car chez lui, il n'y a plus de travail, la famille qui a réussi mais qui a vue sur un camp de concentration, des gens qui vivent avec bonheur la dictature et d'autres qui y réfléchissent. 

La plus belle de ces nouvelles pour ma part nous conte l'histoire d'une jeune fille accusée d'avoir été se faire avorter, chose interdite, et qui mettra fin à ses jours avec son fiance tandis que son innoncence est déclarée le jour même.

Saviez-vous que les femmes allemandes devaient mettre au monde cinq enfants ? Qu'il fallait user ses habits jusqu'à la corde. ? Que les fermiers étaient envoyés en usine tandis que les ouvriers devaient se rendre au champ ? 

Erika Mann a écrit ce livre durant le troisème Reich, inutile de dire qu'on la détestait dans son pays. 

Un livre à lire et relire pour ne pas oublier que toute dictature est une aberration et entraine le peuple dans la peur et la folie.