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Les couleurs de la vie
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10 avril 2014

Les Suprêmes Edward Kelsey Moore

medium

Chaque dimanche, elles se réunissent avec leurs maris après l'office, chez Big Earl, leur restaurant. Elles sont inséparables depuis leur jeunesse dans les années soixante. Leur table est réservée depuis toujours près de la baie vitrée. Trio de choc à qui on a donné le surnom des Suprêmes. 

Odette la plus ronde de toute et la plus futée également, est la femme oh combien heureuse de James. Elle est née dans un sycomore ce qui a fait la une des journaux à l'époque. Détail non des moindre dans la vie d'Odette : elle cotoie les les fantômes des morts. C'est ainsi que sa mère lui rend visite, elle qu'on prenait pour une folle car elle parlait au fantôme d'Eléonor Roosevelt. Manque de bol Odette a hérité du même don. Mais elle n'en parle à quiconque même pas à ses amies. Faudrait pas qu'on la prenne pour une folle elle aussi. De plus, elle devrait avouer qu'Eléonor Roosevelt picole à qui mieux mieux.

Clarice, elle a voulu épouser malgré les avis contraires Richmond,  qui court le jupon depuis toujours. Pour lui, elle a sacrifié sa carrière de pianiste qui s'annonçait prometteuse, alors pour se consoler, elle donne des cours de pianos à des gosses qui parfois arrivent au sommet ou alors sont des nullités en musique. Mais ne dit-on pas qu'il faut souffrir sur terre pour accéder au paradis, sa mère lui a inculqué cette sentence depuis sa naissance. 

Barbara Jean, la bombe du groupe,  a épousé Lester beaucoup plus âgé. Sa mère était une prostituée qui ne savait pas qui était le père des trois hommes qu'elle fréquentait à l'époque.  Barbara Jean est celle qui cache de profondes blessures que ses amies connaissent. Les bouteilles jonchent le sol de Barbara Jean. Pour oublier, elle ne se noie dans leur goulot.

Les enfants ont quitté depuis longtemps la maison d'Odette et de Clarice. Chance que n'a pas eue Barbara Jean ayant perdu son fils depuis des années. 

Les trois suprêmes s'adorent, elles ne sauraient pas se passer l'une de l'autre.. Chaque jour s'écoule comme hier, lentement, calmement jusqu'au jour où Big Earl décède. Cet homme qui avait pris les trois filles sous son aile et qui les protégeait dans leur jeunesse. 

Tout va changer dans la vie des amies mais elle ne le savent pas encore. Elles savourent ce dimanche ....Odette examine, ecoute. Clarisse surveille son mari de l'oeil et Barbara Jean devrait s'habiller avec des couleurs plus sobres à son âge.

Premier roman  mais quel roman. On passe du léger au gravissime avec un humour merveilleux tout en gardant le  contexte du problème racial en fond d'horizon. Et surtout cette tendresse que l'on perçoit à travers l'écriture. 

On passe du présent au passé de chapitre en chapitre et petit à petit on comprend ce qui unit si fort ces trois dames : parce que c'était elles et parce que c'était moi.

Il parait qu'il va y avoir une suite...

"Clarice ne ferait jamais la moindre réflexion à Barbara Jean sur ses habitudes vestimentaires, et nous le savions toutes deux. De la même manière, Clarice et Barbara jean ne me diraient jamais en face que j'étais grosse, et nous ne rappellerions jamais à Clarice  que son mari se tapait tout ce qui bougeait., Entre Suprêmes nous nous traitions avec beaucoup de délicatesse.Nous fermions sur les défauts des autres et faisions preuve de prévenance  même quand cela n'était pas mérité" 

 

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Commentaires
A
Oui oui oui oui oui... il faut que je le note, celui-là !!
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P
Cath, pas grave, j'ai une autre surprise dans ma besace:) Avoue ce livre est génial:)<br /> <br /> Aifelle, j'ai rigole toute seule dans le train, c'est te dire. Elles sont merveilleuses les supremes:)
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A
Il va faire un malheur celui-là !!
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C
Une bonne fée t'a devancée et me l'a offert, par surprise, je survole donc ton billet car je suis en train de le dévorer ! :)
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