Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce de Lola Lafon.
Elles se sont rencontrées à ces séances du mardi, victimes toutes deux d'être femme. L'engagée et la danseuse se sont reconnues.
Emilie, dit Emile vit en ville et se dépense pour tous les autres, ceux que la société délaisse, La danseuse s'est exilée dans son île, avec pour toute habitation un camion.
La vie coule et s'affole car Emilie est morte, morte le temps d'être ranimée. La danseuse ne peut admettre que son amie ne puisse plus rire alors elle attend que le corps d'Emilie se réchauffe vers la vie, sans les machines. Pour vaince la douleur, elle écrit leur rencontre... Elle cherche les mots qui pourraient lui rendre son regard.
La danseuse durant ces quelques jours va faire connaissance avec une jeune femme croisée à la cinémathèque. Une perdue, une paumée de la vie. Il parait qu'elle est malade mais ses médicaments elle n'en veut pas. La danseuse va lui donner le nom de la petite fille au bout du chemin.
La petite fille au bout du chemin va apprendre à la danseuse de ne pas accepter les événements tels que les autres le désire. Elles vont s'envoler tels des oiseaux dans d'étranges chemins de révolte.
Pendant ce temps Emilie réapprend peu à peu à se retrouver. Elle fut morte et à présent vivante avec un coeur géré par ordinateur.
La danseuse et la petite fille au bout du chemin virevoltent dans une danse qui ne peut s'arrêter.
Dès les premières lignes, l'écriture de Lola Lafon vous entraine dans un voyage de non retour. Les mots sont ciselés, choisis avec finesse et vous ne pouvez vous échapper.
Trois portraits de femmes à qui l'on a coupé les ailes et qui vont réapprendre à les redéployer vers la liberté d'être femme.
Les mains qui se tendent et qui s'entraident car l'amitié est si forte.
J'aimerais vous en dire plus mais les mots ne sont pas assez forts pour decrypter ce que le coeur ressent.
Une émotion lecture sans commune mesure.
Voir l'avis de Cath http://www.cathulu.com/archive/2014/05/16/nous-sommes-les-oiseaux-de-la-tempete-qui-s-annonce-5370268.html