La langue des oiseaux de Claudie Hunzinger
Sitôt terminé le récit de Colin Thubron « En Sibérie », il était évident que la langue des Oiseaux de Claudie Hunzinger ferait suite à ce voyage. Les lectures se lient parfois d’un fil ténu, presque invisible.
La découverte de Claudie Hunzinger je la dois a une très grande lectrice Aifelle. Ce fut la joie de lire de Survivance.
Suivre les chemins de Claudie Hunzinger, vous entraine au milieu de la nature, parfois ensoleillée, parfois troublante par ses peurs et ses dangers. Les livres ne sont jamais loin, perdus dans une clairière et la poésie sème ses petits cailloux en toute légèreté.
SzaSza, nouvelle romancière, ne sent plus en accord avec la vie qu’elle mène. Elle décide de s’isoler dans une forêt, dans une cabane bien étrange. Isolée pas tout à fait car elle emporte avec elle son ordinateur, la poésie d’Emily Dickinson et une paire de jumelles pour observer les oiseaux car elle veut enfin comprendre leur langue.
Là-bas, elle écrira son deuxième roman et se consacrera à la traduction de textes chinois. C'est ce dont elle est persuadée...
La première nuit dans la cabane, elle découvre une étrange annonce de vente de vêtements d’occasion par la magie de l’écran.
« Comme des Garçons Blouson noir »
Il est en laine noire pour le torse très menu.
En velours de coton noir pour les épaules matelassées, incroyablement larges et comme musclées.
Il renverse l’ordre ordinaire des choses : une femme adorable en homme costaud…
Grâce à lui, j’ai fait fuir des molosses.
Peur de rien.
Il se ferme d’un zip. »
Le pseudo de cette annonce est Kat-Epado.
Au fil des jours, la narratrice et la jeune fille qui on va l’apprendre est Japonaise et vit au Havre, vont tissé des liens parfois ambigus de part et d’autre. Qu’attendent-elles l’une de l’autre ?
Comment décrire ce que l’on ressent en lisant Claudie Hunzinger ? Du bonheur oui mais également ce petit quelque chose qui vous emporte indéfinissable…
« Il se remit à neiger. J’avais choisi mon année pour vivre l’aventure : la pire des années. Disons une année historique. Même au Havre il neigea. Et chez moi, ce n’était plus de simples flocons qui tombaient, mais des flocons exagérés, sortis de Li Bai, aussi larges que des mains, et qui se précipitaient au-devant de vous pour vous entrainer »
Voir l'avis d'Aifelle ainsi que celui d'Antigone et bien évidemment Cathulu