Pensées en chemin d'Axel Kahn
C’est en 2011 qu’Axel Kahn décide de réaliser un de ses vieux projets : traverser la France à pied.
Et surtout comme le lui avait craché un vieil homme rencontré plus de vingt ans auparavant en haut d’un sommet « Chacun choisit sa vie ».
Comme entrainement intensif, il va parcourir les rues de Paris pour se rendre à ses rendez-vous, afin de réhabituer la mécanique pédestre.
Sa marche sera solitaire mais aimant les échanges, il décide de partager ses kilomètres journaliers sur la toile à travers les réseaux sociaux et un blog ainsi que des conférences prévues sur son itinéraire.
En mars 2013, préparation dudit itinéraire. Départ de Givet, bord de Meuse, dans les Ardennes françaises. Arrivée dans le Pays Basque face à la mer. Pas de tente pour passer la nuit, réservation d’hébergement parfois bien loin du point de chute de la journée. Passage également dans sa famille durant ce voyage. Nombre de kilomètres par jour, une trentaine.
Début mai, plein d’enthousiasme, traversant la rue, un cycliste le renverse, fracture au poignet mais étant donné que c’était la main gauche, fi de toute douleur, en route vers Givet.
C’est sous la pluie que tout débute. Glissade dans la forêt ardennaise, le tibia saigne mais tant pis, on continue.
Axel Kahn va faire le même constat que je me répète à chaque fois que je suis dans les Ardennes, de mon côté Belge, tout est réalisé pour attirer le touriste, du côté français, il faut un peu chercher. Un côté joyeux et l'autre côté triste. Le tout sur fond de crise économique aussi bien en Belgique qu'en France . Les industries sont fermées. Il reste la centrale nucléaire de Chooz pour remplir les caisses . Pourquoi tant de disparité d’un côté à l’autre de la frontière ? : mystère.
Je ne vais pas vous narrer tout le périple d’Alex Kahn. Il faut lire son livre pour traverser toutes les régions à travers ses pensées. Pluie, vent, rien ne lui sera épargné durant la première partie de son trajet. Il va à la rencontre des autres dont certains sont extraordinaires dont cet homme cueillant des cerises et dont l'épouse lui en offre à pleines poignées. Il va croiser la méfiance, le bonheur, la joie de vivre, le pessimisme de tous ces habitants dans les coins où il chemine.
En fin de parcours, en découvrant la baie de Saint de Luz, il prendra la décision d’un autre voyage
J’avais déjà lu ces pensées en chemin et décidé de le relire avant de débuter le second voyage d’Axel Kahn entre deux mers.