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Les couleurs de la vie
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4 septembre 2015

Victor Hugo vient de mourir de de Judith Perrignon

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Victor Hugo se meurt, le bruit se répand dans toutes les rues de Paris. La droite espère qu'il demandera le Saint-Sacrement, ses amis viennent lui rendre visite. L'avis concernant sa santé est affiché sur la porte de son immeuble. Une foule se rassemble et attend....

Le 22 mai 1885, Victor Hugo s'éteint et emporte avec lui les fantômes de sa fille et deux fils. Adèle, celle qui est devenue folle, est enfermée. 

Dès lors tout devient vite l'affaire de l'Etat. On doit lui faire des obsèques nationales. 

Mais surtout, surtout, dans cette gauche au pouvoir et bien pansue de richesse, il faut éloigner les ouvriers, ce peuple qu'Hugo défendait.

Première étape, l'embaumement qui sera raté. 

La famille n'a rien à dire, l'Etat décide de tout. On ne l'enterrera pas au Père Lachaise mais il sera déposé au Panthéon, c'est le mot, il sera déposé. Ainsi, il sera à l'abri de ces moins que rien qui pourraient se rassembler au cimetière.

On décide que l'enterrement se déroulera un lundi. Un dimanche impensable, ils sont en congé ce jour là. Et avec les anarchistes de tout bord, c'est extrêmement dangereux. 

A La maison du défunt, chacun peut venir parapher le livre de condoléances. Signatures et phrases de banquier et d'artisan ouvrier s'entremêlent. Ce sera le seul moment.

La comédie peut commencer. Le cercueil quitte la maison, fermé car suite au mauvais embaumement, il est impensable de montrer le visage du grand homme. 

La famille se retire, il ne leur appartient plus.

C'est un dimanche, alors tous les petits se sont rassemblés pour rendre hommage au défenseur des Fantine, Cosette et Valjean. Il ne s'est peut être pas trop prononcé sur la Commune mais bon, il était de leur côté. 

Lundi,le cortège de l'enterrement se déroulera sur les beaux boulevards avec comme terminus le Panthéon.

Douze ans après, on retrouvera le cercueil de Victor Hugo sur les tréteaux qui le portaient lors de la cérémonie. Comme si on avait déposé un objet encombrant.

 

Aimant tendrement  Victor Hugo, j'ai été très émue durant la lecture. L'écrivain était adoré par ses amis, admiré par les travailleurs, honni par la droite, il ne laissait personne indifférent. 

Mais dans notre monde actuel, que reste t-il de ses mots, de ses phrases. Il mourut en prononçant Aimez-moi. L'entend t-on encore ? J'espère ardemment que oui.

Les obsèques de Victor Hugo furent dignes d'un roman. Judith Perrignon l'a écrit.

 

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Commentaires
A
J'aime beaucoup la manière de raconter de Judith Perrignon ; je vais m'assurer qu'il arrive à la bibliothèque celui-là.
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