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Après la défaite de Napoléon en 1815, les grands manitous du Congrès de Vienne décident de créer la Belgique , enfin pas tout à fait : les Provinces Belges sont offertes au Royaume des Pays Bas pour faire tampon entre l’Angleterre et la France. Mais comme le peuple belge à horreur qu’on lui dicte ce qu’il a à faire surtout que les Hollandais sont calvinistes, c’est la révolte attisée par la Muette de Portici, opéra qui passe au théâtre de la Monnaie. On jette les vendeurs de fromage hors du territoire et la Belgique peut clamer son indépendance.  République ou Royauté ? On choisi la Royauté. Mais qui dit Royauté dit Roi. Qui donc ? 

Premier choix le Duc de Nemours, fils du Roi de France  Louis Philippe. On le proclame mais  l’Angleterre n’est pas d’accord. Déjà que les Français lorgnent vers ce petit pays. Deuxième choix : Léopold,d’origine allemande, vivant en Angleterre. Ce dernier veuf d’une femme qu’il adulait Charlotte, et voyant un règne anglais lui échapper fait contre mauvaise fortune bon coeur et le premier Roi des Belges sera Léopold Ier. 

 

« On dit en effet Roi des Belges et non pas Roi de Belgique, car celui-ci l’est par la volonté des belges Ces derniers ne sont pas ses sujets , à l’inverse des Brittaniqes  qui le sont de sa gracieuse Majesté. Les Belges, qui se sont séparés du joug Batave, précèdent leur souverain.  Ce sont eux qui l’ont choisi, Leopold vient à eux et non l’inverse. »

 

Il y a tout à faire dans ce nouveau Royaume. d’autant que les Hollandais tentent de reprendre le territoire et force est à Léopold de faire appel aux autres Nations dont la France qui guigne encore, décidément, de l’oeil ce petit territoire.  Les Hollandais vaincus, Léopold devant assurer la succession dynastique décide d’épouser une Princesse française, ainsi la France n’aura aucune raison de tenter de grappiller du terrain chez nous. La première Reine sera donc Marie-Louise. 

 

Leopold 1er le fondateur auquel succède Léopold II le Roi qui va glorifier la Belgique et la glorifier  encore plus.  

 

Leopold II est habillé comme un as de pique mais à de grandes idées d’expansion, la Belgique lui semble si étroite. Il va se payer, car l’Etat ne veut pas y mettre un kopeck, une partie d’Afrique qui deviendra le Congo Belge. Plus tard, il lèguera ce bout de colonie à l’Etat Belge, futur cadeau empoisonné. 

 

Bruxelles va se transformer. Il nous en reste l’avenue de Tervueren, le Cinquantenaire, le monstrueux Palais de Justice orné de sa couronne royale. 

 

Sans successeur puisque le seul héritier est mort, ce sera le neveu Bauduin qui devrait devenir Roi mais patatras lui aussi meurt et Albert second neveu le jour de sa prestation de Serment se demande s’il veut vraiment devenir Roi. L’un des Rois les plus adulés car il soutiendra sans faille le pays lors de la première guerre mondiale. Sa femme Elisabeth férue de musique, est toujours dans les mémoires grâce au concours Reine Elisabeth.

Albert Ier le Roi chevalier, lui qui détestait monter à cheval. 

 

Après Albert 1er se tuant lors d’une escalade au rocher de Marches les Dames, Léopold III entre en lice. 

 

Léopold III fut aimé au début de son règne, épousant la suédoise Astrid. Mariage d’amour et non arrangé. Malheureusement, Astrid décède dans un accident de voiture laissant son mari ainsi que ses trois enfants. 

 

Léopold III va faire le mauvais choix durant la seconde guerre mondiale, se laissant devenir prisonnier des allemands, emmené en Allemagne avec ses enfants et celle qu’il a épousée en secret sans l’accord du gouvernement Liliane de Rethy, l’ange noir. 

 

Durant la guerre son frère Charles va assurer la régence. Ils se détestent cordialement. Et grosse erreur après ladite guerre Léopold n’a vraiment pas envie de revenir au pays. Il est bien installé en Suisse mais bon il est temps de montrer au cadet que c’est lui le Roi. Il revient donc mais décide que le Peuple décidera s’il veut encore de lui vu la situation de guerre civile latente au pays. Les flamands sont monarchiques, les wallons socialistes ne veulent plus du Roi.

 

Il abdique donc en faveur de son fils Bauduin dont la photo ornait les salles de classe de mon enfance. 

 

Bauduin n’eut aucun héritier car malheureusement sa femme Fabiola, l’espagnole, fit fausses couches successives. Très bigots tous les deux, ils décidèrent que leurs enfants ce serait ceux qui constituent le peuple belge. Sa mort fut un véritable choc. 

 

Et pour lui succéder, son frère Albert II, bon vivant, amateur de motos, époux de la dolce Paola dont il fut séparé durant dix huit ans et comme Bauduin ne voulait pas entendre parler de divorce, surtout qu’il avait non régné durant 36 heures car n’approuvant pas la loi sur l’avortement, les époux se sont rabibochés. 

 

Le livre se termine durant le règne d’Albert II mais à l’heure où je chronique, son fils Philippe porte le nom de Roi des Belges. 

 

 

Un livre bourré d’humour dans le sens belge du terme. Outre l’histoire de Belgique qui défile et les problèmes linguistiques qui en découleront, Patrick  Roegiers nous dévoile les aléas de la vie de Roi à la Belge, les mariages arranges, les maitresses, les enfants naturels etc etc….Nos Rois successifs ne sont pas très intellectuels, non enclins à s'instruier et souffrant inexorablement de problème de sciatique et de coeur. Enfin bref une histoire à la Belge comme tout ce qui se déroule chez nous petits Belges au coeur vaillant. Ce qui nous sauve, ben voyons, notre humour bien sûr. Il suffit de lire la spectaculaire histoire des Rois Belges pour le comprendre.

 

 

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