K.O d'Hector Mathis
Deuxième premier roman que je découvre grâce aux 68 premières fois et c’est le premier coup de coeur sans jeux de mots.
Lu d’une traite car Sitam ne vous en laisse pas le temps. Il court vers la vie, la mort aux trousses. Il court vers l’enfance, berceau de tous les rêves.
Il était si bien avec la même Capu à rêver sur les toits de Paris mais les balles tueuses ont eu raison de leur toi de vivre. Alors pour ne pas finir dans cet état de guerre, ils fuient jusqu’en Hollande. Mais avant, cette rencontre avec Benji, son ami, a failli tout foutre en l’air.
Pour le pognon, juste pour le pognon, que Benji voulait voler à celle qui se moquait de lui, le résultat c’est que Benji s’est retrouvé par terre, baignant dans le sang.
Alors avec la môme Capu, bien sûr qu’ils ont foncé vers les Pays Bas.
Si calme ce pays, par rapport aux autres troués par les attentats. Il appris les couleurs à travers l’imprimerie Sitam. Une belle rencontre, Lariol, qui voyant qu’il lisait, lui a suggéré de continuer.
Et Max le boulanger, qui lui a donné son carnet sur les châteaux. D’ailleurs c’est grâce à Max qu,il est là à raconter à Archibald, dans sa sa cabane. Archibald qui vitupère contre la société qui ne veut pas de croque poussière comme lui.
Il fuit Sitam, il fuit car la maladie le cerne, l’épie. Il a écrit son livre, il rêve de l’éditer. Mais aurat-il le temps ?
Beaucoup vont être rebutés par la manière d’écrire d’Hector Mathis, rapide, mélange de langages, trépidante, jazzy et puis Zoup la poésie prend son envol au milieu d’une page pour replonger et resurgir quelques pages plus loin. Un polaroid de notre XXIième siècle.
Un véritable coup de coeur.
« Je ne voulais plus la sentir autour de moi, la capitale. Avec Capui, nous l’avions quittée pour ne plus jamais la revoir. Les attentats, le feu, les cris et la bêtise. Elle était déjà morte, la capitale, mais je naviguais par nécessité, comme toujours. Il n’y avait qu’un seul moyen d’avoir de quoi vivre dans mon état, de quoi boucler le manuscrit. Je n’avais rien d’autre à tenter. Ca avait peu d’importance, désormais. La maladie avait tout bouleversé., les choses ne suivraient plus la même logique. Je m’en foutais pas mal des attentats et du reste, tout allait bientôt foutre le camp. »