Mahmoud n’a plus aucune illusion sur le monde qui l’entoure. Que reste t-il de son pays la Syrie ?
Il s’est réfugié dans le cabanon près du lac.
Il se cogne à ses souvenirs enfouis sous les eaux. Son village y baigne depuis des années.
Il prend sa barque, son tuba et plonge pour retrouver un semblant de bonheur en apercevant les silhouettes de ce passé.
Mahmoud a décidé de vivre enclavé dans la solitude.
Ses parents, Laila, son premier et grand amour, Sarah sa seconde femme. Celle qui qui l’a épaulé dans l’écriture. Sarah et les enfants, tous ne sont plus que des fantômes dans sa mémoire.
Mahmoud, l’écrivain qui était lu dans le monde entier. Mais qui le lit encore ? Il imagine les lecteurs qui peuvent etre amoureux de ses poèmes.
Mahmoud qui n’en pouvait plus de ces mensonges proférés par la famille du lion. Pour quelques bribes de poèmes, ils l’ont puni durant trois ans suite à sa désertion.
Il pensait comme ses enfants, que la révolution du printemps allait embellir leur pays. Et tout redevint pire.
Mahmoud observe la désintégration du monde tout en rêvant devant un brin d’herbe.
Il entend la guerre de plus en plus proche.
Il ne sait ce qu’est cette blessure qui grossit sur sa joue. Il est seul près du lac.
A ses cotes, l’âme de Sarah veille.
Les romans d’Antoine Wauters sont tous si beaux mais celui ci vous emporte sur un chemin d’une poésie infinie. Un coup de coeur inoubliable.