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Les couleurs de la vie
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17 mars 2015

Chez eux de Carole Zalberg

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Elle n'a que six ans et doit fuir son pays la Pologne avec sa famille. Elle n'a que six ans mais elle a déjà compris que ceux qui parlent allemand sont les méchants. En zone libre de France, elle va retrouver une partie de sa famille, des cousins, dont Adriel qu'elle aimait déjà en regardant sa photo.

Mais la zone libre n'est pas signe de liberté et durant deux ans la petite Anna Wajimski va être hébergée par des paysans en Haute Loire : les Poulange. 

Elle se nomme à présent Anne Serre de Roanne. 

Adriel servira de lien intermédiaire entre la maman d'Anna, Ethel, et la petite fille.

D'une vie choyée, l'enfant va découvrir la rudesse. La rudesse d'époux paysans qui ne savent pas, car on ne leur peut-être pas appris, donner des gestes de tendresse. Pourtant, il faut sacrément être fort pour oser accueillir une petite juive. 

D'une vie de petite fille aimée, elle va se transformer comme les enfants du village avec une couche de crasse sur le corps.

Anna se retrouve avec Lisette sa cousine mais qui dépérit. Adriel vient la rechercher mais imaginer ce qu'à du ressentir Anna quand elle a compris qu'elle elle devait rester.

Anna aide un peu à la ferme et par chance le pasteur va s'enquérir du fait qu'elle ne va pas à l'école. Il en est hors de question. Elle ne parle pas bien le français : qu'importe ...

Seconde chance pour Anna, l'institutrice Cécile Tournon va prendre en main la fillette. Elle veut qu'elle aie un avenir. Elle en a le droit et les capacités. Pour Anna, le soleil peut encore briller.

 

Un jour on viendra la rechercher. Il y a aura des morceaux de famille disparus dans le néant. Anna aura vécu une parenthèse de deux ans qui ne s'effacera jamais.

Un tout petit livre, tout petit, mais si grand d'écriture, d'amour dans lequel Carole Zalberg nous dévoile une partie de l'histoire de sa maman.

Un petit livre qui vous presse le coeur, pour ne pas oublier que des humains ont décidé d'aider des enfants car ils n'acceptaient pas tandis que d'autres fermaient les yeux.

Un petit livre que je vais garder précieusement. 

Lisez-le surtout. Lisez les mots de  Carole Zalberg, ils sont si beaux....

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3 mars 2015

Une vie après l'autre de Kate Atkinson

Unknown

 

Hugues et Sylvie ont choisi la maison de leur rêve. A la campagne loin de Londres où les enfants pourront grandir. Fox Corner, Sylvie en a décidé ainsi, elle se nommera  leur nouvelle chaumière. Pourquoi pas après tout ? une renarde passe souvent dans le jardin.

Ils sont parents de deux enfants déjà  Paméla et Maurice.  

Le 10 février 2010, une nouvelle naissance s'annonce. Ce qui est sur et certain, c'est qu'il neige très fort cette nuit là. Ce qui est moins certain, c'est de l'avenir de ce bébé qui décide de naitre : Ursula. Elle va mourir étranglée par son cordon mais si... le docteur était arrivé à temps, pour le couper..

Ursula se souvient d'un lièvre, de feuilles vertes, du vent, des cris de son frère et de sa soeur. Pourtant encore petite, elle va se noyer dans la mer mais..si le peintre qui avait planté son chevalet sur la plage l'avait sauvée...

Ursula continue à grandir; elle n'est plus la petite dernière, encore deux frères après elle. Maurice va la faire enrager et jeter son jouet par la fenêtre, elle va tenter de le ratrapper et glisser vers les ténèbres et si....

La vie d'Ursula va dépendre de petits événéments qui font bifurquer d'un point à un autre d'une vie. Rien n'est définit dans l'existence...

Le roman débute par l'assasinat de Hitler alors qu'il n'est pas encore au pouvoir. Ursula pense changer les lignes d'un passé. Pourtant, elle va connaitre la guerre, donc si...

Kate Atkinson nous entraine dans la ronde des vies d'Ursula et de sa famille Todd. Elle nous convie aux possibilités infinies de l'existence, de petits événements qui peuvent tout changer mais que l'on ne perçoit pas toujours.

Elle nous entraine dans la ronde de la seconde guerre mondiale, dans une réalité terrifiante. 

J'avais il y a cela des années, découvert du même auteur "dans les coulisses du musée" qui m'avait bluffé et puis...plus rien. Je l'ai redécouverte dans ce roman qui est tout simplement Génial, bluffant, amusant.

Et si... vous décidiez de le lire....

Un tout grand merci à Cathulu qui m'a donné cette envie de rédécouvrir Kate Atkinson

8 février 2015

Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

Unknown

 

Ifemelu laisse sa famille et son amour Obinze au Nigéria. Il est décidé qu'Obinze la réjoindra là bas aux USA lui qui admire tant ce pays.  Elle a l'opportunité d'y poursuivre ses études, elle doit y aller. 

Mais l'Amérique ne correpond pas du tout à dont elle rêvait. Très vite, elle va réaliser que la couleur de peau est très importante. Elle fait partie de la race dite noire. Même dans cette race dite noire, il existe des sous-classes et le noir descendant des esclaves ne peut que se maintenir sur la marche la plus inférieure.

Elle peine à trouver du travail pour payer ses études et en désespoir de cause, elle se décide à commettre un acte dont elle répugne et qui va l'obliger par honte à couper les ponts avec Obinze. Elle tombe dans la dépression.

Petit à petit, elle va réussir à gravir des échelons tout en se demandant si elle arrivera un jour à se considérer comme américaine. Doit-elle prendre l'accent américain ? Pourquoi sa tante Uju a tellement changé depuis qu'elle vit dans ce pays ? 

Elle va créer un blog dans lequel, elle dévoile son regard sur ce pays qui l'a accueilli mais surtout de ce problème de discrimination qu'elle remarque chaque jour. Blog qui va lui faire connaitre la notoriété.

Quinze années vont passer jusqu'au jour où Ifemelu décide de retourner au pays, dans son pays le Nigeria.

Durant ces années, Obinze a quitté également le Nigéria mais pour se rendre en Angleterre où il va connaitre une toute autre destinée.

Travailleur clandestin sous une autre identité que la sienne, il va connaitre la peur, et se faire arrêter alors qu'il a allait contracter un mariage blanc. Retour vers le Nigéria. 

 

Quinze ans, changent-ils les êtres ? 

C'est avec beaucoup d'humour que l'auteur nous emmène dans une critique sévère de l'Amérique si belle de loin mais parfois bien laide pour certains surtout selon la couleur de votre peau, de votre ethnie.

Si vous n'avez jamais lu cette auteur, je vous conseille "L'autre moitié du soleil" qui est tout aussi magnifique. 

 

 

 

 

 

20 novembre 2014

Charlotte de David Foenkinos

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Charlotte Salomon ne sait rien des suicides qui entourent la famille de sa grand-mère. Sa tante Charlotte dont elle porte le prénom car sa mère adorait sa soeur s'est donné la mort ainsi que tant d'autres de ce côté familial. Sa mère elle même se suicide mais Charlotte étant enfant, on le lui cache et c'est son grand-père lorsqu'elle sera devenue adulte qui lui crachera la vérité après la tentative  suicidaire de sa grand-mère. 

Charlotte mourra dans une chambre à gaz avec l'enfant qu'elle portait. 

Charlotte n'aura vécu que 26 ans mais combien d'années de bonheur durant ce petit nombre d'années ?

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Charlotte vit à Berlin. Elle n'est qu'une enfant lors de la mort de sa mère. Elle est d'abord confiée à ses grands-parents Son père éminent chirurgien  va engager une nounou qu'elle adore. 

Son père se remarie avec une chanteuse d'opéra Paula que Charlotte aime dès le premier instant.

Le désir de la jeune fille est d'intégrer l'école des Beaux Arts. Elle est acceptée car son professeur perçoit un véritable talent mais avec la haine qui monte contre les juifs elle est priée de se faire la plus silencieuse possible. Etrangement sa meilleure amie sera une pure aryenne. 

Un homme va transformer la vie de Charlotte, Alfred. Il donne des cours de chant à sa belle-mère. Elle en tombe éperdument amoureuse. Elle n'en parle à personne. Il parle de sa liberté, il l'écoute, il aime ses peintures...Il croit en elle.

Un autre événement va bouleverser sa vie. Elle gagne le concours organisé par les Beaux Arts mais 1938 n'augure rien de bon pour les juifs. C'est son amie Barbara qui recevra le prix à sa place ainsi l'honneur est sauf. Usurpation de peintre tout simplement. 

Le père de Charlotte va connaitre l'emprisonnement dans les camps. Sa belle-mère va se battre pour qu'il soit libéré. 

A son retour affaibli, il n'a qu'une idée : Charlotte doit retrouver ses grands-parents en France. Là-bas elle sera sauve. Charlotte amoureuse d'Alfred refuse mais son père insiste et la jeune fille part pour Villefranche sur mer. Elle ne reverra jamais Alfred.

En France, elle affrontera la mort de sa grand-mère, un grand-père qui leur repproche leur malheur. Ils vont être internés dans un camp. Ensuite relâchés

C'est un médecin qui va la prendre sous son aile et l'empêcher de sombrer dans la dépression : le Docteur Moridis. Charlotte va comprendre que sa seule échappatoire est de peindre et encore peindre toute sa vie pour effacer la folie.

C'est au docteur Moridis qu'elle confiera toutes ses oeuvres pressentant le malheur qui commence à l'encercler.

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Charlotte c'est la rencontre entre un écrivain et une femme peintre. Partir sur ses pas, tenter de comprendre, détricoter l'ouvrage. 

L'écriture de David Foenkinos est faite de petites phrases, pas de temps mort. Les événements se succèdent, l'écriture file car 26 années c'est tellement peu dans une vie. De temps en temps l'écrivain s'immisce dans la vie de Charlotte pour que l'on puisse comprendre ce choc qu'il a ressenti en découvrant les tableaux lors d'une exposition. 

Il n'y a pas de temps à perdre, raconter, encore raconter comme si le malheur n'avait pas de sens, pour ne jamais oublier Charlotte. Les mots s'enchainent et la fin est inéluctable. 

Magnifique, émotionnel. Premier roman de David Foenkinos que je découvre. Jamais je n'oublierai Charlotte.

 

"Quelque chose la retient.

C'est une force derrière elle.

Elle a presque l'impression qu'on l'appelle

Happée, elle se retourne.

Et découvre l'éclat majestueux de la Méditérranée.

Charlotte n'a jamais rien vu d'aussi beau"

 

 

 

 

30 septembre 2014

La langue des oiseaux de Claudie Hunzinger

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Sitôt terminé le récit de Colin Thubron « En Sibérie », il était évident que la langue des Oiseaux de Claudie Hunzinger ferait suite à ce voyage. Les lectures se lient parfois d’un fil ténu, presque invisible.

 

La découverte de Claudie Hunzinger je la dois a une très grande lectrice Aifelle. Ce fut la joie de lire de Survivance. 

 

Suivre les chemins de Claudie Hunzinger, vous entraine au milieu de la nature, parfois ensoleillée, parfois troublante par ses peurs et ses dangers. Les livres ne sont jamais loin, perdus dans une clairière et la poésie sème ses petits cailloux en toute légèreté.

 

SzaSza, nouvelle romancière, ne sent plus en accord avec la vie qu’elle mène. Elle décide de s’isoler dans une forêt, dans une cabane bien étrange. Isolée pas tout à fait car elle emporte avec elle son ordinateur, la poésie d’Emily Dickinson et une paire de jumelles pour observer les oiseaux car elle veut enfin comprendre leur langue. 

Là-bas, elle écrira son deuxième roman et se consacrera à la traduction de textes chinois. C'est ce dont elle est persuadée...

 

La première nuit dans la cabane, elle découvre une étrange annonce de vente de vêtements d’occasion par la magie de l’écran.

 

« Comme des Garçons Blouson noir »

Il est en laine noire pour le torse très menu. 

En velours de coton noir pour les épaules matelassées, incroyablement larges et comme musclées.

Il renverse l’ordre ordinaire des choses : une femme adorable en homme costaud…

Grâce à lui, j’ai fait fuir des molosses. 

Peur de rien.

Il se ferme d’un zip. »

 

Le pseudo de cette annonce est Kat-Epado.

 

Au fil des jours, la narratrice et la jeune fille qui on va l’apprendre est Japonaise et vit au Havre, vont tissé des liens parfois ambigus de part et d’autre. Qu’attendent-elles l’une de l’autre ? 

 

Comment décrire ce que l’on ressent en lisant Claudie Hunzinger ? Du bonheur oui mais également ce petit quelque chose qui vous emporte indéfinissable…

 

« Il se remit à neiger. J’avais choisi mon année pour vivre l’aventure : la pire des années. Disons une année historique. Même au Havre il neigea. Et chez moi, ce n’était plus  de simples flocons qui tombaient, mais des flocons exagérés, sortis de Li Bai, aussi larges que des mains, et qui se précipitaient au-devant de vous pour vous entrainer »

 Voir l'avis d'Aifelle ainsi que celui d'Antigone et bien évidemment Cathulu

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11 septembre 2014

Chroniques de l'oiseau à ressort de Haruki Murakami.

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Attendant avec impatience dans cette rentrée litteraire, le dernier roman de Murakami, j'ai réfréné ladite impatience en lisant un autre de ses livres.

Toru Okada est un homme qui mène une vie toute simple. Il a perdu son travail mais ne recherche pas vraiment une autre place car sa femme Kumiko lui dit qu'il prenne son temps, qu'il reste à la maison, vu qu'elle gagne assez pour les faire vivre tous deux.

Les jours s'écoulent jusqu'au jour où le chat de la maison disparait et Kumiko y tient beaucoup. Elle demande à son mari d'aller voir dans la ruelle derrière leur maison. Ruelle bouchée des deux côtés par un mur et par une maison étrange. 

Toru y fait la rencontre d'une jeune fille May Kasahara. Jeune fille n'allant plus à l'école depuis qu'elle a eu un accident de moto qui a couté la vie à son ami. Elle lui affirme que le chat est déjà passé dans son jardin. 

Toru revient bredouille. Les jours continuent à s'écouler. Toru commence à faire des rêves étranges. La maison du bout de la ruelle l'intrigue.Komiko revient de plus en plus tard à la maison.

Un matin Toru se réveille seul, sa femme a disparu.

Dans ces chroniques Murakami nous entraine dans le réel et l'irréel, Il est impossible de résumer le livre. Tout se mélange : le bien et le mal, la poésie de la nature, la vie, la mort, la guerre, la violence, la douceur.tout au long des pages, nous sommes entrainés dans un maelstrom d'émotions, le tout signalé par le chant de l'oiseau à ressort.

 

La description de la famille canard m'a donné le sourire. Je ne serais donc pas la seule à les aimer.

En résumé, l'univers de Murakami, me happe à chaque fois.

 

 

4 septembre 2014

Tristesse de la terre d'Eric Vuillard

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Buffalo Bill, l'évocation de ce nom m'évoque mon  enfance où prenant parti pour les indiens quand je regardais un western à la Tv, je ne pouvais qu'aimer celui qui avait été l'ami de Sitting Bull. 

Balayé tous les mensonges à la lecture de ce livre.

Buffalo Bill dont un ne connait pas grand chose en réalité fut happé par une légende qu'il avait propagée en racontant ses aventures dans les bars. Quelle était la part de vérité dans ses récits ? Le vrai et le faux se mélangeaient et il finissait par y croire. Son nom de Buffalo Bill lui avait été donné par ses collègues lorsqu'il travaillait aux chemins de fer.

Alors pour glorifier sa légende, il créa avec le Major Burke son associé, le grand spectacle le Wild West Show. Ses compatriotes avait besoin de ce grand spectacle pour leur rappeler l'ouest du début. Les indiens, les cow boys toute leur Histoire...

Sitting Bull fut engagé par contrat et non par amitié pour Bufallo. Et lorsqu'il apparaissait sur la piste, lui le grand chef, que devait-il ressentir ?

"C'est alors que fusent les sifflets, les huées. Sitting Bull reste impassible."

"La foule hurle, l'insulte, On crache"

Sitting Bull a tenu Un an. Ensuite il est retourné près des siens.

Le Wild West Show est acclamé partout...et c'est en France que Buffalo apprend ce qui se passe au Dakota. Les indiens se seraient soulevés alors ni une ni deux il abandonne ses indiens là bas en France et part au galop à la rencontre à la rencontre de ce qui sera la dernière tuerie d'indiens : le massacre de Wounded Knee.

Les indiens dans le Dakota gênaient tout le monde. Les éleveurs voyaient les fermiers empiéter sur leurs paturages alors dans ce cas, autant se débarasser de ces peaux rouges. Le général Miles se chargea d'arrêter Sitting Bull mais cela se passa très mal; le ton montant, il y a eu des tueries. Les indiens décidèrent de s'enfuir vers le campement de Big Foot et partirent plus loin encore. Fuite de moribonds, de femmes, d'enfants, de vieillards c'était l'hiver, ils avaient froid, faim. Ils levèrent le drapeau blanc. On leur promit de leur donner des vivres à Wounded Knee. C'était la mort qui les attendait. Ils furent massacrés. On les jeta dans une fosse commune l'un sur l'autre, comme des chiens le 02 janvier 1891

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Buffalo Bill vit le charnier

 

dans lequel on retrouva un bébé qui malheureusement n'eut pas une vie bien jolie.

Le comble c'est que dans son show il ne parla pas de massacre mais de bataille de Wounde Knee où les indiens et les blancs combattaient pour terminer par la victoire des blancs bien entendu. 

C'est également lui qui inventa dans son spectacle les whou whou que nous poussions enfants quand nous jouions aux indiens car ces derniers n'ont jamais poussé ce cri de leur vivant. Encore un mythe qui s'effondre. 

"Après le massacre de Wounde Knee, les indiens trainèrent une vie de misère sur des terres morcelées et incultes. Ceux qui avaient travaillé pour le Wild West Show revinrent après quelques années et n'eurent pas davantage de chance. Les Peaux Rouges étaient considérés comme les débris d'un monde ancien, et le mot d'ordre était désormais qu'ils devaient s'assimiler"

 

Buffalo Bill termina sa vie dans la misère. 

Loin du show de Buffalo un autre homme allait également rentrer dans l'histoire. Ce fut lui qui créa la première photographie de la neige Wilson Alwyn Bentley. 

 

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Un simple fermier qui n'avait qu'un désir, prendre la nature en photo...Il rêvat même de prendre le vent sur ses clichés.

Le livre d'Eric Vuillard fait partie de la collection un endroit où aller que j'affectionne particulièrement.

Quelques photos agrémentent le récit nous rappelant ce passé qui nous ratrappe car combien de peuples ne perdent-ils pas encore dans ce siècle qui devrait avoir apporté le bonheur à tout humain, tout ce qu'ils possèdent.

Les indiens sont encore parmi nous ....dans nos cités.  

 

26 août 2014

Peine perdue de Olivier Adam

J’entends déjà les voix s’élever à la lecture de ce roman. Certains vous diront que c’est du Olivier Adam, qu’il se répète. Mais Balzac a écrit du Balzac toute sa vie que je sache. D’autres et j’en fait partie vous diront que ce livre est à lire absolument.

 

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414 pages qui dressent un kaléidoscope de personnages qui sont liés les uns aux autres soit par un fil très fin, soit par un fil très dur

 

Le personnage principal, le centre du cercle, est Antoine. Pas très fiable dans la vie qu’il n’arrive pas à aimer. Quand sa mère est morte, c’est Louise sa soeur qui a pris soin de lui. Le père il a fait ce qu’il pouvait avec ses deux enfants. 

Antoine picole beaucoup et additionné avec les joints, cela le rend peu crédible aux yeux des autres. Il aurait pu devenir une étoile en football, il est doué mais vu son instabilité, personne ne l’a choisi pour une grande équipe. Son père lui avait trouvé une place dans un garage mais toujours cette instabilité. Alors il vit dans une caravane pour l’instant car il est chargé de repeindre les mobil homes. 

Son gosse Nino, il l’adore mais Marion

 l’a quittée et c’est un autre homme qui vit près de son fils. 

Il a lui a promis d’aller à Marineland au petit. 

Pour le moment il peint tandis que le ciel s’assombrit, une tempête s’annonce sur la cote d’azur. 

Il entend du bruit, il se retourne et deux hommes commencent à le tabasser. 

 

On va le retrouver étendu sur un banc près de l’hôpital…

 

Les vies peuvent commencer à défiler.

 

« Il le regarde et cela le mord à l’intérieur. Et il s’en veut. Même s’il n’y est pour rien. Mais tous les parents sont comme ça, il suppose. Même quand ils n’en disent rien. Ne montrent rien. Toujours à s’imaginer, responsables des souffrances qu’éprouvent leurs gosses. Même quand ils ont fait du mieux qu’ils ont pu avec les moyens du bord »

 

 

Portrait de 22 personnages qui s’interrogent sur leur vie, ce qu’elle aurait pu être, de ces rêves qu’on laisse au bord du chemin on ne sait pourquoi,, des choix, des déceptions. 

 

22 personnages, femmes et hommes confondus : paumés, parents, écrivain, voyou à la petite semaine, fou, jeune fille, vieux couple, malhonnête, policier…

 

Le monde change si vite, la vie il faut la saisir et tant pis si vous ratez l’arrêt, personne ne se retournera sur vous ou si peu…Peine perdue…

 

Ne vous cachez pas les yeux, nous évoluons dans ce monde. Olivier Adam en fait un excellent travelling que j’ai adoré.

 

22 août 2014

La part des nuages de Thomas Vinau

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Joseph, vit comme tout le monde, il se lève, part travailler, rentre et c'est  l'heure de se coucher tout en s'occupant de Noé dont il a la garde alternée. 

Sa vie c'est bof mais quand ce sont les vacances en compagnie de Noé, c'est comme redevenir l'enfant qu'il voudrait qu'il reste, que la vie ne le cogne pas trop vite son petit. S'allonger dans l'herbe et regarder les nuages, s'imaginer des visages, des décors, instant délicieux.

Mais bon Noé part en vacances chez sa maman et Joseph se trouve bien seul. Qu'il en soit ainsi, il va grimper dans le cerisier et vivre dans la cabane de Noé. Un mètre cinquante plus haut tout est est différent. Il aperçoit même la jeune fille qui joue de la flute. Et oh les chiens qui se soulagent tout en gardant cet air si niais. 

Joseph va vivre ses vacances comme bon lui semble, s'acheter tout ce qui est dégueulasse, ne plus se laver quelques jours, dans son cerisier la vie prend des allures de campagne.

Il va découvrir la vie, la ville qu'il ne connait pas puisqu'à cette heure là, il est déjà endormi. Dans son sac il emporte la tortue de Noé, Odile, elle peut bien voir l'horizon elle aussi.

Il sera temps de tout ranger pour le retour de Noé...

Les livres de Thomas Vinau sont un délice que je déguste comme un dessert enrobé de sucre. Les ingrédients ont sont la poésie, le rêve, l'humour le tout saupoudré de légèreté.

C'est le bonheur en poche, c'est l'envie de sauter dans les flaques, c'est être adulte mais pas encore tout à fait. 

Regardez les nuages et imaginez...

"Il en faut peu parfois pour se sentir libre"

 

 

6 août 2014

Les oies des neiges William Fiennes

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Durant un séjour dans un hotel, William Fiennes redécouvre un livre de son enfance, que leur maître Monsieur Faulkner leur lisait durant la classe : The Snow Goose. Etant en convalescence chez ses parents suite à une maladie, ce livre est un déclic pour le jeune homme qui perd le gout de vivre. 

Là bas, dans leur maison en Angleterre, leur père avait toujours été un amoureux des oiseaux, guettant le retour des martinets à la fin de leur migration. Mais le petit William ne partageait pas cette passion. De retour de son séjour à l'hotel, il va se munir des jumelles de son père, lire des livres d'ornithologie. Petit à petit, une idée folle s'ancre en lui. Suivre la migration des oies des neiges d'Austin jusqu'au Canada dans la Péninsule de Foxe. 

"Le premier signe a été un vague tintement au loin, qui n'arrivait d'aucune direction particulière : le bruit d'une marina, de drisses claquant contre les mâts métalliques" Des amoncellements de points ont paru au-dessus de la courbe de l'horizon. Chaque point est devenu une oie. Des volées entières convergaient vers l'étant depuis toutes les directions de la boussole, c'était l'inverse d'une dispora, les oies des neiges volant en V et W espacés ou en longs écheveaux qui ondulaient comme des rubans d'algues, chaque oiseau concentré sur le plan d'eau au centre de la circonférence d'eau". 

On pourrait s'imaginer que ce magnifique livre n'explique que la migration des oies, ce n'en est pas le cas. Tout en suivant les oies qui migrent vers leur lieu de naissance, William Fiennes opère également une migration, un retour vers la vie, vers la maison de son enfance tout en désirant s'en détacher pour repartir. 

Un traité d'ornithologie, de portraits humains si beaux, de description de lieu de vie, de voyages en bus, l'évocation de la nostalgie des siens à l'étranger, le bonheur tout simplement face à la nature.

Pour tous ceux qui frémissent les yeux levés vers les nuages en apercevant les oies partant vers un long voyage. 

 

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