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Les couleurs de la vie

Les couleurs de la vie
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20 septembre 2016

Les Singuliers d'Anne Percin

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Hugo Boch, fils de ladite famille très connue, quitte la Belgique pour se consacrer à sa passion la peinture. Il emmène avec lui un appareil photographique, là bas à Pont Aven. Il veut découvrir la communauté d'artistes peintres qui y résident.

Des peintres, il y en a certainement mais le plus omniprésent c'est ce Goge l'appelle certains, c'est àdire Gauguin. 

De peinture, il n'en est plus vite question, il va s'adonner à la photographie dont son père préconise la fin car ce n'est qu'une mode. 

Aidé par sa famille au début, c'est la cassure quand son père comprend qu'Hugo ne reviendra pas travailler à la faiencerie ni ne s'incrira, s'il aime vraiment la peinture, à une académie.

C'est à travers des lettres qu'il décrit sa vie à sa cousine Hazel qui a quitté la Belgique pour Paris, peintre elle aussi. Tobias son ami de jeunesse, lui écrit également. Ils partagent le même amour de la peinture mais malheureusement le jeune homme souffre d'atroces migraines qui le rendent, au moment des crises, totalement instable. Leur amitié date du temps de leur convalescence dans un sanatorium. 

A Pont Aven, trop de monde, alors Hugo se réfugie dans un autre village : Le Pouldu. Il tombe amoureux de l'hotellière Marie mais ne se déclarant pas, elle choisit un autre peintre. C'est grâce à la photo qu'il vivote en créant des cartes postales et en devenant portraitiste. Il deviendra l'Ankou, celui qui portraitise les morts. 

Mais il y a surtout  Van Gogh dont on parle tant, dont Gauguin est l'ami et qu'on ne voit jamais.

Une autre cousine Ana Boch, vivant à Bruxelles et faisant partie d'un groupe d'artistes nommés les XX, organise de petites expositions, étant peintre elle-même, est une fan inconditionnelle de Van Gogh. Elle lui achètera même un tableau, le seul qu'il vendra de son vivant.

 

A travers les lettres des personnages de fiction et réels pour certains, c'est une période artistique intense qui prend vie. Une nouvelle époque qui voit fleurir des peintres qui ne veulent plus des Monet, des Manet...Il faut peindre ce que l'on voit, la réalité telle que le regard la suprend et ne veux pas oser voir. Gauguin en est le plus parfait exemple ainsi que Van Gogh, trop en avance pour leur temps malheureusement.

 Hazel maniant l'humour, est un personnage charnière, nous démontrant toutes les difficultés auxquelles se heurtaient les femmes pour vivre leur liberté. Même si l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles s'ouvre aux femmes, elle rate le concours. 

 

Un merveilleux roman, d'une grande sensibilité,  qui nous entraine dans le ressenti de l'être qui se voue à l'art. Voir, comprendre et tenter de partager son oeuvre : le plus difficile. 

 

Et en ombre chinoise, Van Gogh, toujours évoqué par les autres ainsi que le colérique Gauguin.

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 La vigne rouge, tableau acheté du vivant de Van Gogh, par Anna Boch.

 

Falaise à Sanary d'Anna Boch

 

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 "Tu sais voir comme moi. Nous le savons tous les deux. Nous courons le monde d'un côté et de l'autre pour exercer notre secret"

 

 

 

 

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10 septembre 2016

La femme aux oiseaux

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5 septembre 2016

Le monde est mon langage d'Alain Mabanckou

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Comment vous parler de ce merveilleux livre qui nous transporte dans divers endroits de la planète ? Ne me targuant pas d'être critique  de livres, je ne saurais analyser la sémantique, ni le pourquoi, ni le comment. J'aime parler des livres qui m'ont rendue heureuse. Les abandonnés, les non aimés je les oublie immédiatement.

Alain Mabanckou à travers son langage nous emmène à la rencontre de personnages suprenants parfois, attendrissants aussi. Il nous confie ses rencontres avec J.M Le Clézio, sa rencontre avec un clochard qui s'entoure d'un trait de craie bleue, de son tailleur ah son tailleur quel personnage etc.. mais avant tout à travers ses voyages il nous dévoile des écrivains que pour ma part je ne connais pas du tout. De part son langage, il nous fait percervoir d'autres langages autour du monde car la littérature permet cette ouverture. C'est une ronde de mots qui passe d'un continent à un autre. On la happe en passant et la frontière s'ouvre pour tendre la main aux rêves de l'écrivain. 

Alain Mabanckou nous dévoile les trois livres qu'il emmènerait sur une île déserte mais je n'en dévoile rien.

 

Il nous dévoile ses pensées sur le post-colionalisme littéraire, la négritude, la croélitude. Il confronte ses idées à celles d'autres écrivains sur le sujet. Sans oublier la place de la poésie dans notre société : où est-elle ? Disparait-elle ? Vaste sujet.

Comme Alain Mabanckou l'écrit, il faut lire ses lignes comme une autobiographie à travers les regards qu'il porte sur les autres et le renvoi de leur regard. Regarder, écouter, s'intéresser à l'autre quel qu'il soit. 

Livre de partage entre l'écrivain et son lecteur, magique d'humanité. 

3 septembre 2016

Bad girl classes de littérature de Nancy Huston

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Certains livres peuvent vous percuter et Bad Girl en fait partie.

Comment devient-on Nancy Huston l'écrivain en étant née dans une famille un peu dépareillée ? Comment s'accepte t-on alors qu'on aurait pu ne pas ouvrir les yeux, n'étant pas désirée ? On s'accroche le plus fort que l'on peut.

Nancy Huston nous raconte sont enfance et ses ancêtres non par le je mais par le tu qu'elle adresse au foetus Doriss qui a décidé de grandir dans le ventre de sa mère Allisson. 

 

Kenneth et Allisson ses parents se sont mariés car un autre bébé était déjà en gestation. Nancy sera la deuxième malgré les sautsde sa mère  pour la décoller de la vie. Grossesse avouée après quelque temps au père qui reçoit l'annonce sans plaisir car les jeunes parents sont pauvres. Inconcevable pour leurs familles qui ont montés les échelons de la société. 

 

Elle va grandir entre un père dépressif qui ne cesse de faire déménager sa famille et une mère par moments hystérique qui ne rêve que de liberté. D'ailleurs, les enfants sont souvent confiés à d'autres personnes car les parents décident de continuer leurs études. De plus, la religion tient un rôle important car l'un des grands-pères est pasteur, une tante missionnaire à l'étranger. 

Ce sont la lecture et la musique qui permettront l'évasion car dans la musique volent également les mots. Se sentir détachée et décider de partir à Paris, voyager, tenter de trouver son équilibre. Comprendre très vite qu'étant fille on peut plaire et faire de rencontres non pas toujours d'amour mais des rencontres pour écouter.

Trouver sa place sur le fil déséquilibré du couple que forme ses parents et qui se soldera par un échec qui est le divorce. Une belle-mère allemande et une maman qu'elle ne verra plus qu'épisodiquement.

Et pourtant, ses parents lui ont offert, le peu qu'ils savaient donné dans leur conflit personnel. Nous sommes toujours la somme de tous ceux qui nous précédé.

 

A travers cette autobiographie, Nancy Huston nous parle des femmes, de ces ventres qui doivent enfanter car c'est ce qu'on voit encore et toujours en nous malgré les siècles qui défilent. 

A travers la personnalité de sa mère, elle dévoile ces femmes qui désirent  et qui ont une soif d'apprendre encore et encore mais ce qui est accepté pour l'homme ne l'est pas bien souvent pour la femme.

Un livre qui nous pousse à nous interroger sur nous-même et surtout sur la condition de la femme avant et après le XXième siècle.

 

Epoustouflant, revigorant, énergisant... Un livre à lire et relire....

Cathulu en parle si bien 

2 septembre 2016

Remède de cheval de M.C. Beaton

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A peine terminée le premier, j'ai entamé les nouvelles aventures d'Agatha Raisin. Cette dernière revient de vacances où elle espérait rencontrer son voisin James Lacey pour qui elle a le béguin mais voilà fine mouche l'homme s'est rendu en Egypte.

Contrariée, elle revient dans son petit village de Carsely, inquiète de retrouver son chat Hodge qu'elle avait mis en pension. 

Pas de James encore à l'horizon mais un nouveau vétérinaire qui est pas mal

Ledit vétérinaire charmeur à souhait mais assez brute avec les animaux domestiques succombe sous l'injection d'un tranquillisant qui devait être administré au cheval qu'il devait soigner.

James croyant qu'Agatha n'est plus amoureuse de lui, propose qu'ils mènent l'enquête tous les deux. 

L'inspecteur Bill Wong les observe de loin. D'autant plus qu'un second meurtre est commis sur la bibliothécaire du village.

 

Une série qui me plait merveilleusement. Pas besoin de se creuser les méninges, on se laisse porter par l'énergie d'Agatha et celle de James bien entendu bien plus flegmatique.

 

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2 septembre 2016

La quiche fatale de M.C. Beaton

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Agatha Raisin a décidé de prendre sa retraite dans un village divin de la campagne anglaise. Elle a revendu sa société. Elle a fait appel à des décorateurs pour meubler son nouveau cottage. Et hop elle quitte Londres sans regret. Mais voilà, après la vie trépidente qu'elle a connue, la campagne à un léger parfum d'ennui. De plus, elle peine a se faire des amis, il faut dire qu'elle a un sacré caractère. Elle lit la pile d'Agatha Christie qu'elle a emmenée mais après  ? Que faire ? Jusqu'au jour, où un homme meurt après avoir mangé une part de la quiche aux épinards qu'elle avait présentée à un coucours du village.

Agatha est persuadée que c'est un meurtre. Rien ne peut l'arrêter. 

 

En cette fin d'été, quel plaisir de s'évader dans la campagne anglaise en compagnie d'Agatha. Même si elle porte le même prénom, ce n'est pas du Christie loin s'en faut mais on ne boude pas une lecture pétillante.

Au suivant...

 

 

11 août 2016

La Rose dans le bus jaune d'Eugène Ebodé

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En ce 1er décembre 1955, les noirs de la ville de Montgomery étaient soumis à la loi Jim Crow datant de 1828 et qui leur interdisait toute égalité avec les blancs. Un véritable apartheid. Malgré le 14ième amendement de la Constitution des USA, l’Etat Fédéral  avait légalisé en 1896 ces lois apartheid mais en spécifiant hypocritement que oui il pouvait y avoir des lois interraciales du moment que chacun était égal à l’autre. L’inégalité était telle que le blancs prenaient n’importe quel prétexte pour empêcher les noirs de voter. 

 

Rosa Parks vivait dans une petite maison avec son mari Raymond et sa mère Lona. Chaque matin, elle prenait le bus pour se rendre au travail, dans les sous-sols d’un grand magasin où elle exerçait le métier de couturière. Depuis quelques années, elle se battait pour les droits civiques des noirs. Elle vivait une vie plus ou moins calme avec comme seul regret, celui de ne pas avoir d’enfant.

 

Le 1er décembre, elle ne fit pas attention en montant dans le bus payer son ticket à l’avant et redescendre pour monter à l’arrière où devaient se placer les noirs. Elle ne fit pas attention que le chauffeur était un raciste notoire qu’elle évitait d’habitude. Mais fatiguée, elle ne le remarqua pas et alla s’asseoir au milieu du bus. Elle fut tirée de ses songes par les cris du chauffeur qui lui ordonnait de se lever et de laisser sa place à un blanc. Eberluée, elle refusa de laisser sa place.

 

Bien entendu le chauffeur appela la police et Rosa Parks fut emmenée au commissariat. Heureusement, une de ses amies avait assisté à son arrestation et alla prévenir le jeune pasteur de leur communauté : Martin Luther King.

 

Rosa Parks libérée, les antiségrégationnistes autant noirs que blancs décidèrent que le jour du procès de Rosa débuterait le boycott de la ligne de bus que  la majorité d’entre eux prenait. La communauté noire, s’organisera petit à petit à utiliser même des corbillards pour une ligne de taxi qui permettra à chacun de ne pas devoir se déplacer jusqu’à la fin du boycott à pied. Boycott qui durera 381 jours. 

 

Rosa Parks fut l’égérie d’un déclenchement d’un énorme soulèvement pour l’égalité des droits civiques. 

 

Rosa Parks selon la fiction roman fait connaissance du blanc qui fut la cause de son arrestation. Ce n’était pas un mauvais bougre Douglas White. Il se gavait de bonbons pour oublier le rejet de sa famille car il était le seul à avoir la peau blanche suite à un mariage mixte, les autres enfants avaient la peau noire. En fait Rosa Parks aurait du céder sa place à un blanc qui en réalité avait du sang noir qui coulait dans ses veines. Quelle ironie ! 

 

Le plus grand bonheur pour cette femme héroïque fut le jour où  Mandela la serra dans ses bras. 

 

 

« La plupart de ces hommes et de ces femmes  n’avaient connu que la délégation sociale et l’état de serviteur. Ils aspiraient eux aussi à la pleine égalité, qui leur avait toujours échappé, comme disparait une image dans un désert. Puis, serrés, les uns contre les autres, coude contre coude, ils entonnèrent des chants roulants roulant dans les gorges la soif de liberté, les bonheurs guettés, attendus, choyés, mais sans cesse différé. »

 

« Moi, pour m’empêcher de voter pour Roosevelt, on me força à lire un article extrait d’une revue médicale spécialisée et qui se rapportait à une opération chirurgicale complexe. Je trébuchai sur les mots savants, ma langue fourcha et je sentis peser sur moi les regards hostiles qui, à chaque mot écorché me fusillaient, me jetaient plus bas que terre, me retiraient la possibilité de voter »

 

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RUBY BUDGES ENCADRéE PAR LA POLICE LE JOUR DE SON INTéGRATION DANS UNE éCOLE BLANCHE DE LA NOUVELLE ORLEANS EN 1960

 

A travers le livre d'Eugène Bodé c'est Rosa qui nous raconte sa vie, ses joies, ses craintes et son combat car un noir vaut autant qu'un blanc même si certains persistent à affirmer le contraire même en ce 21ième siècle dans le sud des USA. 

Il est évoqué également le racisme envers les Amérindiens et le problème du néo colonalisme car les nations blanches furent responsables et dans une autre mesure les africains eux mêmes qui vendaient leurs frères. 

Pour terminer sur ce mot dont on parle tant en ce moment dans nos sociétés individualistes RACISME, je vais vous raconter une anedocte que je n'ai jamais oubliée : adolescente, j'avais dans ma classe la fille d'un des généraux de Mobutu. Espérance était joyeuse, le rire communicatif et c'est avec plaisir que nous déambulions dans la rue Neuve à Bruxelles avec d'autres amies de classe. Espérance croise une autre jeune fille noire et commence à lui parler. La conversation terminée, je demande à Espérance si son amie est Zairoise comme elle. La réponse fuse telle quelle : " tu es folle, elle Zairoise ! Tu as vu comme elle est noire !." Espérance en fait était raciste....cela m'a éberluée : une blanche raciste à la rigueur mais une noire raciste envers une autre noire. Trente après, je n'en reviens toujours pas. 

9 août 2016

L'homme qui fuyait le prix Nobel de Patrick Tudoret

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Tristan Talberg s’est retiré de tout plaisir depuis la mort de sa femme Yseult, survenue il y a cinq années. Il a décidé de ne plus écrire, vit comme un reclus et porte un regard aigri sur les humains.

Alors quand il est choisi comme prix Nobel, il décide de fuir. 

 

Pour échapper aux journalistes qui sont à sa recherche, il demande à un couple d’amis de le cacher mais la venue d’un journaliste le décide à prendre vraiment le large.

 

Il se coupe cheveux et barbe et en avant pour la grande aventure.

 

Il décide de se rendre à Puy-en Velay mais la rencontre avec un soeur dans le train va le conduire à Monastier-sur-Gazeille. Il se rappelle que Louis Stevenson a commence son voyage dans les Cévennes à partir de ce village et emporte le livre dudit écrivain. 

 

 

« Le temps était clair et en cette fin de matinée, il flottait encore dans l’air une agréable odeur de foyer éteint. Le seul vrai choix que Talberg faisait, se laissant mener aux hasard des sentiers, était d’obliquer vers le sud, pour la clémence du temps, de s’affranchir le plus possible du monde et, surtout de ne point acheter de carte, susceptible d’entraver le destin »

 

Il se sent heureux de repartir sur les sentiers et de marcher tout comme il le faisait avec sa femme Yseult avant sa maladie. 

 

Ses détours vont le mener vers Conques. A la recherche d’un logement, il croise un jeune couple Jean et Anne. Ils vont partager l’abri d’une grange pour la nuit.

 

« En s’endormant cette nuit là, bercé par les rafales de vent qui faisaient chanter la charpente à sa verticale, Tristan se remémora sa journée, si douce, si lumineuse, qu’il en sentait comme un assentiment d’Yseult, une sorte de blanc-seing sur ces chemins détournés qu’il n’avait pas imaginé prendre »..

 

 

Le trio va poursuivre la route ensemble durant quelques jours mais le couple étant pressé par le temps, Tristan continue sa route seul sur le chemin vers Compostelle.

 

Il ne sait pas qu’une nouvelle rencontre va bouleverser sa vie à 765 kilomètres de Compostelle.

 

Durant tout son voyage, Tristan va écrire des lettres à sa femme, et l’on apprend petit à petit que sa femme Yseult qui rêvait d’être danseuse étoile était atteinte de la maladie de Huntington. 

 

 

« Je te voyais chaque matin t ‘astreindre à de longues séances de gym dont tu sortais exténuée, en larmes, mais heureuse. Ton corps répondait encore aux sollicitations les plus extrêmes et tu te prenais à rêver. Peut-être au fond te sentais-tu encore capable de décrocher ce statut si  envié de danseuse étoile auquel tu avais aspiré toute ta vie »

 

Le roman se partage entre la fiction du roman et les lettres écrites tout aussi fictives, ce qui permet d’avoir deux approches de qui est réellement Tristan.

 

La marche et ces lettres sont en fait essentiels  pour que Tristan puisse enfin revivre et ne plus se complaire dans son chagrin révolté. 

 

Ne vous attendez pas avoir un énième récit du chemin vers Compostelle, c’est un roman . Un très beau roman d’amour qui se délie entre humour et tendresse.

8 août 2016

Longue marche suite et fin de Bernard Olivier et Bénédicte Flatet

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Pourquoi n’est il parti de Lyon pour entamer sa longue marche sur la route de la soie ? C’est sur cette question posée par sa compagne Bénédicte que le dernier voyage va être suggéré.

 

Mais à plus de septante ans, n’est-ce pas un peu tard ? Pourquoi pas ? De plus Bénédicte décide de l’accompagner.

 

Ils partiront donc de Lyon via l’Italie, pour traverser les Balkans direction la Turquie. Ainsi la boucle sera bouclée.

 

Ils feront le voyage en deux parties : été 2013 départ Lyon vers Padoue pour terminer été 2014 Vérone -Istanbul.

 

Pour débuter leur premier circuit, visite du musée des Canuts à Lyon. Ils profitent de moments d’amitié dans la ville et ensuite direction la porte des Alpes. Ils sont accompagnés d’Ulysse, le chariot  qui a parcouru de nombreuses routes avec Bernard OlLivier 

 

« Voilà déjà l’automne, avec ses fraîcheurs matinales, le jaunissement et la chute des premières feuilles des peupliers et merisiers. Les fleurs semblent mener une dernière bataille. Elles surgissent des bords de chemin, éclatantes, avant d’entrer dans le grand repos qui se prépare déjà ».

 

Leurs pas les dirigent vers le Val d’Aoste, plus de grand route pédestre en Italie. Il faut donc suivre des sentiers et une portion de la voie Francigena chemin des pèlerins qui se rendent à Rome. 

Traversée d’une portion de l’Italie avec des belles rencontres.

 

Le deuxième voyage sera le plus dur. Bénédicte et Bernard OlLivier devront changés certains de leurs plans suite à une tendinite que Bénédicte endure et qui va l’obliger à se reposer. Bernard Olivier continue donc seul et ils se donnent rendez vous pour continuer ensemble. 

 

La traversée des Balkans va leur permettre de constater à quel point les stigmates de la dernière guerre sont encore ancrés dans le pays. 

 

« Ce 17 août, profond changement de décor. Nous pénétrons dans une nuée d’Etats dont le plus grand nombre panse les plaies d’une guerre civile marquée par la haine religieuse et ethnique. Une région où, il y a peu, on pouvait mourir non pour ce que l’on faisait mais pour ce qu’on était, et ce que l’on croyait. Une région où couvent encore des envies de meurtre sous les crânes. Une région enfin attirée par l’Europe mais qui n’en accepte les règles que du bout du bec ». 

 

Slovénie, Bosnie, Croatie, le but est Sarajevo

 

« Ulysse orgueilleusement perché sur ses roues d’emprunt, nous quittons la ville par le pont sur la Drina où un monument bouleversant nous arrête. Il est dédié aux cent cinquante enfant tués durant le siège. « 

 

Et Bénédicte écrit des chroniques pour les amis

 

« Les morts ici sont au milieu des vivants ou inversement. Les tombes musulmanes sont partout, entre deux immeubles, le long d’une rue, dans un champ, sans clôture ni dalle. Ce sont d’élégantes obélisques souvent enrubannés qui semblent avoir poussé au milieu d’une clairière, penchant d’un côté ou de l’autre. Le cimetière orthodoxe ou catholique n’est jamais bien loin, mais souvent à la sortie des villes : il faut plus de place pour caser une dalle en grès. Même les morts ont leurs zones pavillonnaires »

 

Impossible de découvrir en regardant la population s’ils sont chrétiens, musulmans ou orthodoxe, c’est au détours de la conversation qu’on le comprend.A part de vieilles dames, les femmes et les jeunes filles ne portent aucun voile. »

 

Bénédicte se refuse à passer par la Serbie après tous les témoignages visuels et auditifs qu’elle à perçus. Ils se dirigent donc vers le Monténégro pour joindre une petite enclave « Serbe » afin de rejoindre le Kosovo, puis la Macédoine 

 

 

« Deux millions d’habitants, quatre millions de bagnoles. Elles sont partout, Mercedes en tête, mais Ferrari aussi. Il y a du trafic à gogo et la corruption se porte à merveille. A côté de ça, cinquante pour-cent de chômage chez les jeunes, dix euros pour une journée de douze heures de travail. Mais ils sont capables de se priver de manger pour s’acheter LA Mercedes et de claquer vingt mille euros pour se marier en grande pompe. Va comprendre « 

 

La Bulgarie va leur apporter un lot de frayeurs lorsqu’ils doivent emprunter des routes où les gens roulent comme des fous. Routes bordées par des monuments rappelant les morts lors d’accidents. Etranges monuments où l’on place une table, un morceau de voiture….

Bénédicte ayant une adoration pour les voix Bulgares, elle va pouvoir assister à de petits concerts. SupRême bonheur.

 

Petit passage par la Grêce avant d’arriver en Turquie

 

« Je souris en songeant à la question qu’on ne manquera pas de me poser bien vite : et votre prochain voyage ? Laissez moi, s’il vous plait, digérer celui-ci. »

 

 

Je l’avoue j’ai bien lu et avec plaisir des livres de voyage de Bernard OlLivier mais jamais ceux qui racontent sa longue marche sur la route de la soie. Je commence donc par la fin et j’arriverai bien à caser dans mes lectures les trois autres volumes pour terminer par le début.

 

Bernard OlLivier et Bénédicte par ses chroniques très drôles, analysent objectivement ce qui est palpable en traversant les pays qui furent en guerre dans les Balkans, et malheureusement la lave s’est refroidie mais reste encore tiède.

 

Bernard Olivier qui aime plutôt marcher seul à découvert une compagne tenace, sociable en diable avec les populations. Une véritable redécouverte de leurs deux identités.

 L'alternance des écrits de Bernard Ollivier et des chroniques de Bénédicte est une très bonne idée. Deux manières de voir, d'écrire....

Et tout comme Ulysse, ils furent heureux d’avoir fait un beau voyage.

 

8 août 2016

Apparition

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