Le Monsieur concerné que voici

était aux anges....

C'est un beau dimanche. Monsieur Ladmiral se prépare car son fils va arriver par le train accompagné de sa femme et de ses troisenfants.

"La maison de Monsieur Ladmiral était en bordure de la forêt, au sommet d'une pente douce qui descendait vers la route et le chemin de fer. Par la baie vitrée de l'atelier, Monsieur Ladmiral aperçut à l'horizon,la fumée blanche du petit train, qui arriverait dix minutes plus tard à Saint-Ange-des- Bois. MonsieurLadmiral guettait toujours ce signe, quand le temps était clair, pour se préparer à partir. Il disait qu'ainsi il gagnait du temps; en réalité, il en perdait à surveiller l'horizon. Mais, comme de toute façon,il lui fallait plus de dix minutes pour aller à la gare..."

Monsieur Ladmiral est heureux de cette habitude dominicale, habitude est bien le mot. En réalité, il espère la venue de sa fille Irène qui se fait très rare. Son fils le sait et il en souffre.

Justement, ce dimanche là Irène apparait à l'improviste.

"Toujours courant, elle se débarassait de sa veste, l'accrochait au passage è une patère du vestibule, sautait d'un bond dans le jardin en appelant :"Hé! Ho" et s'avançait de son grand pas vers la tonnelle, en faisant gicler les cailloux"

Irène ramène de la vie dans la maison mais de courte durée, elle doit absolument partir. Et l'habitude dominicale reprend son cours.

"On s'ennuya jusqu'à l'heure du départ; puis il y eut un petit débat  sur le temps qu'il faut pour aller à la gare. Monsieur Ladmiral insista pour accompagner la famille jusqu'au train. Le soleil était couché, il faisait doux , clair encore; tout le monde était fatigué,  les têtes gonflées par la chaleur du jour"

C'est à partir de ce petit livre que Bertrand Tavernier a réalisé le film "un dimanche à la campagne"

Film qui fait partie de ceux que je regarde encore et encore. A part deux détails, Bertrand Tavernier  a retranscrit l'âme qui se dégage du roman. Une vrai réussite.