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Les couleurs de la vie

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21 mai 2015

Tromperie

2015-05-17

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20 mai 2015

Made in color

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20 mai 2015

Or vert

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18 mai 2015

L'homme et son jardin

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18 mai 2015

Elan

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14 mai 2015

D'argent tacheté

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13 mai 2015

Coup de soleil

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12 mai 2015

Sur le chemin des Ducs de Bernard Ollivier

ollivier

 

M’étant régalée des »Aventures en Loire » ainsi que de « La vie commence à soixante ans », je n’ai pu résister à l’envie de suivre le chemin des Ducs qui se déroule en Normandie.

 

Je suis tombée amoureuse de la Normandie lors d’une semaine de vacances en été. Il en reste des images : le jardin magnifique dans le pays d’Auge, la soupe de poisson sur le port de Honfleur, la silhouette de Marcel Proust dans les rues de Cabourg, le coup de foudre pour Port en Bessin, les plages du débarquement et l’émotion dans le cimetière américain, la grimpette tout là haut sur le Mont laissant la marée humaine à ses ondulations..Bref, comment ne pas apprécier la marche de Bernard Ollivier entre Rouen et le Mont Saint Michel

 

Bernard Ollivier vit en Normandie et est natif de Normandie, plus précisément du village de Vire qui est situé sur le parcours de ce chemin des Ducs.

 C’est en plusieurs étapes qu’il va parcourir ces trois cent kilomètres durant l’automne 2011 ainsi que l’été  car ses pieds le démangeaient. Chaussés de vieux godillots ses orteils frétillent de plaisir. 

 Il accomplira le chemin seul ou accompagné par son amoureuse. 

Aucune rencontre entre pèlerins durant la marche car ce parcoure fléché du doigt de Saint Michel est très peu connu à la différence du chemin de Compostelle, plus à la mode. Donc, pour manger se loger, c’est un peu la débrouille. 

 De Rouen jusqu’au Mont, il nous entraine dans les chemins de bocage verdoyants et peuplés de vaches bien évidemment. Chemins aboutissant à des villages dont il nous conte l’histoire à travers les siècles car pour comprendre une région, il faut regarder derrière les haies, prendre de petits détours.

Traversant des forêts hantées de chasseurs, il chante à tue tête « gare au gorille » pour éviter la confusion. 

Certains endroits lui sont familiers. Mémoire familiale qu’il nous conte comme son oncle résistant qui fut fusillé, son père qui travaillait dans un chantier de granit, ses études de journaliste à Avranches…  

 Ultime but, le Mont qui se faufile à l’horizon.  Mont qui fut laissé à l’abandon à la fin du 19ième siècle et pour lequel le grand Victor et l’énorme Gustave se battirent pour sa réhabilitation. D’ancienne prison, il devint le centre commercial de notre siècle…

Il traverse la baie accompagné d’un guide pour plonger ses pieds dans la boue. C’est ainsi qu’il veut terminer le parcours…. 

 

« Pour ce premier jour de marche, l’étape est minuscule. Quelques kilomètres à travers la vieille ville de Rouen. Mais c’est compter sans l’histoire et l’architecture médiévale qui vont m’arrêter à chaque pas. Si les kilomètres sont comptés, le temps est suspendu »

 

« Il est autant de beauté dans une vallée bocagère que dans les grands musées du monde. Il suffit de la regarder pour ce qu’elle est : un chef-d’oeuvre. Est-ce parce que sa contemplation est gratuite et trop familière que personne ne l’observe ? Je m’essaie, en vain, photographe sans imagination et sans talent, à en saisir la beauté. Autant essayer de fixer la tendresse sur une pellicule »

 

« Car à force d’user des paires de chaussures sur les sentiers du monde, j’ai la ferme conviction que l’important, qu’on soit croyant ou non, n’est jamais le but, mais le chemin lui-même. J’admire donc le Mont pour son histoire, son élégance, il ne m’a pas pour autant ouvert les portes du ciel »

11 mai 2015

Le Pays de Marie Darrieussecq

 

marie

 

Abandonné en cours de lecture, il m’a fallu dix ans pour que je me décide enfin à le sortir de son sommeil. Et dès les premiers mots ce fut magique…

 Marie Rivière, écrivain, a quitté son pays il y a de cela vingt ans. Elle décide d’y retourner pour y vivre accompagnée de son mari Diego et de leur enfant Tiot.

 Sa mère, sculptrice, vit toujours là bas. Avec le père au fond du jardin. 

 Marie n’a jamais su comment son frère Paul avait décédé étant bébé. Il fut remplacé par un garçon adopté qui passe ses journées depuis des années en hôpital psychiatrique. Elle va lui rendre visite de temps en temps. Avant son départ, elle tient à être accompagnée de Tiot, prévenir Pablo qu’elle repart là-bas. 

 Drôle de petit pays qu’elle retrouve. Devenu indépendant, les habitants y parlent leur langue, celle d’autrefois. Divisé en zone A B C comme une île alors que ce n’est pas une île.

On y découvre la mer, une centrale nucléaire et des zones commerciales comme partout ailleurs.

 Mais surtout la Maison des Morts, lieu qui n’appartient qu’à ce pays. 

Marie va devoir apprendre à  redécouvrir son pays, son territoire.

 Marie ne savait pas en partant de Paris, qu’elle portait déjà en elle une nouvelle vie. 

 

 

On peut lire ce roman de deux manières, les paragraphes écrits en gras sont la narration de Marie Rivière et le reste du roman est ce que l’on peut percevoir de cette femme extérieurement. 

 

Tout se mélange, la terre, la vie, la grossesse qui s’entremêle avec la naissance d’un roman. Notre pays d’enfance est-il facile à réaprivoiser après l’avoir quitté ? 

 

En parcourant ce roman, j’ai réalisé à quel point l’écriture de Marie Darrieussecq était innovante il y a plus de dix ans.  Quel bonheur de la redécouvrir.

 

 

« Le pays tourne au-dessus de sa tête dans la raideur des branches de tamaris. Un mobile. Il se transforme en livre. Un réseau pousse dans son cerveau. Le filet s’étend. Un rythme s’inaugure, qui doit recenser qui doit recenser une zone. Les livres s’écrivent sans elle mais sur un rythme biologique, comme on a un encéphalogramme unique et des empreintes digitales à soi. Ce livre-là parlerait d’habiter et d’être née quelque part en conjuguant ces modes à diverses personnes, puisque écrire : »je suis de là », elle ne savait pas bien ce que cela voulait dire. Il fallait tenter l’expérience, placer un sujet dans un lieu, étudier les lieux communs des personnes et des pays. Ca commençait comme ça, paysages et questions. » »

 

11 mai 2015

Au milieu de la vague dorée

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