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Les couleurs de la vie

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9 août 2018

La nuit du chasseur de Davis Grubb

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En cet été 2018, j’ai regardé émerveillée le film tiré du roman et réalisé par le grand acteur Charles Laughton en 1955. Un chef d’oeuvre qui vu sa modernité  fut boudé par le public. Et pourtant ce film est une pure merveille.

 

Dès lors, j’ai eu cette envie de lire le roman. Le film en est la pure copie.

 

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Dans l’Ohio, sévit la crise. Ben Harper gagnant chichement sa vie et n’en pouvant plus de cette misère, décide, sur un coup de folie, de braquer la caisse de la banque. Il s’empare de 10 000 dollars après avoir tué.  

En attendant la police qui va venir le chercher à son domicile, il confie l’argent à son gamin de 9 ans John. Surtout, surtout garder l’argent qu’il va cacher. Un lourd secret sur les épaules d’un enfant. Il lui confie également qu’il doit veiller sur Pearl, sa petite soeur.

 

En prison, Ben est enfermé avec un homme qui se prétend prédicateur. A qui il raconte tout, et jusqu'au bout,, son compagnon de cellule, n’aura de cesse de lui faire avouer où est l’argent. Peine perdue Ben, emporte avec lui son secret, même pendu au bout de la corde.

 

Le prédicateur a été arrêté pour un simple vol de voiture. Personne ne se doute qu’il est un psychopathe qui a déjà assassiné 25 veuves pour leur argent. Sur les doigts de sa main gauche, on peut remarquer le tatouage qui forme les lettres haine et sur la main droite les lettres qui forment le mot amour.

 

Remis en liberté, il va rôder autour de la veuve de Ben Harper Willia qui se laisse petit à petit séduire. Jeune maman avec deux enfants, cet homme pourrait être sa sécurité. Et elle rachèterait ses pêchés du temps de Ben. Elle est rassurée que l'argent volé soit disparu dans la rivière, enfin, c'est ce qu'elle veut croire. 

John, dès qu’il aperçoit cet homme sait qu’il représente le mal.

 

Mais son secret est si lourd et Pearl ne doit absolument pas parler. Le prédicateur tisse sa toile.  

 

Le prédicateur épouse la veuve de Ben Harper et ne cesse de torturer de questions John. Il le fait apparaitre comme un mauvais garçon aux yeux de sa mère. Pearl elle l’adore. 

 

Après la disparition de leur mère, John sait qu’il faut absolument fuir.  Les enfants réussissent à échapper à l’assassin et se laissent voguer sur la rivière jusqu’au jour où leur chemin croise Madame Cooper. 

 

Outre le fait que ce soit un très bon thriller, ce livre est bourré d'amour pour les enfants qui subissent les violences de la vie engendrées par les adultes. Heureusement que de part le monde, il existe d'autres Madame Cooper. Car il en existe et il en existera toujours.

 

 

 

 

 

 

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10 juillet 2018

Le jardin arc-en-ciel d'Ogawa Ito

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Tout commence par la main d’un petit garçon glissée dans celle d’une jeune fille. 

 

Tout débute par le regard d’une femme qui remarque une jeune fille sur le quai de la gare. Elle comprend très vite que cette jeune fille attend l’arrivée du prochain train pour mettre fin à ses jours. 

 

Izumi décide d’aller lui parler et l’invite chez elle. 

 

Elles se revoient et Izumi lui montre son paradis sur le toit de l’immeuble : un petit carré de gazon artificiel. 

 

Et ce qui devait arriver, arrive, elles tombent amoureuses.

 

Et décident de fuguer avec Sosuke, le fils d’Izumi.

 

Chiyoko déclare  qu’ à partir de ce jour, ils  se nommeront la famille Takashima.

 

Et dans les montagnes , elles vont acheter une maison, y dresser un drapeau arc-en-ciel et décider d’en faire une maison d’hôtes.

 

La famille s’agrandit par une petite Takara, car Chiyoko était enceinte.

 

A quatre, ils vont décider que leur vie ne sera faite que de bonheur. et portera les couleurs de l’ar-en-ciel. 

 

 

Un roman qui parle du chemin escarpé contre l’intolérance mais surtout nous démontre que l’amour nous mène vers les sommets colorés malgré les chutes. 

 

 

« Mais Takara est tombée à pic. Même si au début j’ai été déconcertée par ce coup porté par une vie sans contrainte, Takara à coups de pieds et de poings, a ouvert des trous d’aération dans l’espace confiné de notre famille, où elle a fait circuler l’air, c’est indubitable. Takara, c’est le poumon de la famille Takashima. »

 

« Elle avait donné au coin le surnom affectueux du Machu Picchu. Le spectacle des rizières en terrasses  étagées à l’infini ressemblait comme deux gouttes d’eau, parait-il aux vestiges du Machu Piccu sur une carte postale envoyée un jour par sa cousine. L’écolière qu’elle était alors avait rêvé d’aller voir le Machu Picchu. Elle se réjouissait de voir ce voeu exaucé sous une forme inattendue »

 

2 juillet 2018

Des nuages plein la tête de Brice Delsouiller

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« Je ne crois en aucun Dieu, aucune religion. Les religions m’inspirent et j’ai en commun avec toutes cette quête d’absolu. Mais être agnostique est la seule manière pour moi de ne pas être esclave d’un groupe, de textes, de préceptes. J’aurais aimé croire, tout aurait été plus simple. Se laisser guider par une vérité qui structure le quotidien et justifie notre existence. J’aurais aimé croire pour avoir une vie sensée. »

 

 

 

J’avais regardé le reportage qui lui avait été consacré, lui l’homme atypique, qui passe cinq mois de l’année là haut avec le troupeau. L’homme qui a ce besoin de liberté, de marcher, de courir surtout et de hurler au ciel son bonheur ou son désespoir.

 

« Je regarde les montagnes se transformer, les touristes envahir cette terre, les chemins devenir des autoroutes, et, de loin, j’observe et continue de les parcourir en marge, en compagnie de mon cheptel et des animaux sauvages. »

 

Si vous le croisez dans les estives, vous pourriez le prendre pour un fou, un mendiant parfois. Pourtant cet homme n’est pas un idiot. Il est né de l’amour d’un père fermier et d’une mère qui adorait l’art et qui enseignait l’amour de l’art qui la guidait. Il est le maelström des deux. 

Il tient toujours la ferme familiale avec l’aide de sa compagne Catherine mais il lui faut absolument monter vers les sommets, il en a besoin. Il ne saurait pas vivre toute l’année dans cette société de consommation. Il l’apprécie mais parfois cela lui fait trop mal alors il s’évade. 

 

« Quand je suis en estive, les gens pensent que je suis vacher, donc que j’ai fait des études courtes. Mais lorsqu’ils m’entendent parler anglais ou espagnol, ils ont des yeux rond comme des billes. C’est ce contraste qui les frappe. Ma mère me disait toujours qu’il fallait être capable de passer de l’état de vagabond à celui de prince sans la moindre difficulté. La nécessité d’avoir la classe et d’être capable de s’adapter à tous les milieux. J’ai écouté. »

 

 

Là haut, il lorgne tous les travers de notre société. Il rit, il pleure. Certains s’imaginent surement que le métier de pâtre est de tout repos. Il en est loin. Mener un troupeau et les surveiller constamment durant cinq mois est épuisant. Aidé de ses deux chiens,  il fait une tournante au niveau des paquages. Pour ne pas s’isoler totalement car les ondes réseaux ne passant pas, il écoute la radio dans sa cabane. 

 

Il constate à quel point le métier de fermier en montagne se dégrade petit à petit. 

Il regarde la horde de randonneurs qui passent près de lui. Certains sympas et d’autres sans gêne. 

Il tente de survivre dans ses contradictions. 

 

« Perpétuel insatisfait, je cherche quelque chose d’introuvable. Je n’arrive pas à me contenter de ce que j’ai. Sous des abords souriants et agréables, je suis complètement sécoué. Ma vie est en équilibre sur un déséquilibre fondamental. Tout ne tient qu’à un fil. Les gens pensent que je suis un paysan mais je ne me sens pas paysan. Les gens pensent que je suis vacher, mais je ne me sens pas vacher. Les gens pensent que je suis coureur en montagne, mais je ne me sens pas coureur en montagne. Je joue un rôle, j’endosse une posture. Je n’ai ma place nulle part. Je n’arrive pas à croire. J’essaie de me mettre des oeillères, mais cela ne fonctionne pas. Je suis fatigué de vivre dans le doute, de n’avoir aucune certitude; »

 

 

« Il faut garder la foi même dans les moments les plus épuisants et être capable de se rémotiver jour et après jour.Les vaches, elles, sont dans leur élément et ne connaissent pas les coups de blues. Elles vivent dans leur vie sans se soucier de mes états d’âme ou de mes grosses fatigues. Inexorablement, elles cherchent la meilleure herbe pour la manger et marchent vers des pentes 

les plus appétissantes. »

 

 

Un livre qui va se rajouter à la pile de mes trésors. 

 

L'avis de Cathulu la terrible tentatrice

 

25 juin 2018

Viens ici que je t'embrasse de Griet Op de Beeck

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Deuxième roman de Griet Op de Beeck, auteur néerlandophone de mon petit pays. Deuxième coup de coeur. 

 

Mona est orpheline de mère à l’âge de 10 ans. De cette dernière, elle retient beaucoup de sa dureté et des moments où elle l’enfermait dans la cave. Elle ne verse aucune larme lors de son enterrement.

 

Leur père Louis, dentiste et travaillant d’arrache pied n’apporte aucun soutien à la petite fille ainsi qu’à son frère Alexandre. Un père taiseux qui ne montre pas ses sentiments. Donc c’est mamie qui va les entourer durant quelques mois.

 

Une nouvelle femme va entrer dans leur vie. Louis compte sur sa petite fille pour que tout se passe bien. Mona la si sage Mona. 

 

Mariage, nouvelle mère, nouveau bébé qui se nommera Anne Sophie et dont Mona s’occupera beaucoup car Marie, qui veut absolument se faire appeler maman, est prise de crises bien souvent. Tout est reproche pour expliquer qu’on ne l’aime pas alors Mona arrondit les angles et petit à petit apprend les mots à ne pas dire, les excuses faussées pour avoir la paix. Et Louis qui ne réagit pas comme avant. 

 

Mona et Alexandre grandissent et très vite, ils fuient la maison afin d’échapper à cette chape de sentiments qui entoure Marie ainsi que ses reproches à tout instant. Ce désir d'être aimée et de clamer ses sacrifices sont pesants. Trop pesants.

 

Mona devient une grande dramaturge. Elle est engagé par le grand metteur en scène Marcus. Et continue même dans son métier à arrondir les angles. Surtout ne pas froisser. Ne jamais donner son avis négatif ou si peu.

 

Elle vit avec un écrivain plus âgé. Egoiste notoire. Et Mona se tait la plupart du temps. Louis l’aime tellement qu’elle oublie.

 

Alexandre de son côté va devenir papa. Sa compagne Charlie est plus âgée que lui mais ils sont si heureux que peu importe. Il a abandonné ses études de médecine et à été embauche dans un musée. 

 

Marie est à nouveau vexée quand elle comprend que Charlie était connue de tous sauf d’elle et toujours les mêmes récriminations. 

 

Anne Sophie a disparu après une grande dispute avec sa mère. Elle parcourt le monde et donne des nouvelles quand elle peut.

 

La vie continue et Louis est hospitalisé.

 

Le chemin de Mona va être complètement bouleversé car son père lui avoue qu’il a aimé une femme par dessus tout Johanna mais qu’il a fait le choix de rester avec Marie et surtout eux ses enfants.  Il n’aurait peut être pas du épouser Marie mais il se sentait seul et des enfants sans mère c'est dur. Une grave erreur.

 

Louis démontre à Mona qu’il ne faut pas créer sa  vie selon le regard des autres.  Il est temps qu’elle décide de ce qu’elle veut et ne pas faire la même faute que lui. Ou alors ce seront les regrets jusqu’à la fin.

 

Petit à petit, alors que la mort entraine Louis, Mona va enfin comprendre pourquoi sa mère était si dure avec elle petite. Quand le voile se déchire, tout devient plus facile. 

 

Par amour pour son père, elle va retrouver son ancien amour Johanna. Une dernier rayon de soleil pour cet homme condamné. 

 

Mona comprend qu’elle peut vivre autrement. Enfin !

 

 

« Nous continuons de marcher sous la pluie et j’aimerais que ce moment dure toujours. Que nous poursuivions notre chemin jusqu’au bout du monde, en passant par tous les pays, sans jamais nous sentir fatigués, sans jamais devoir dormir ou manger autre chose que des frites ou aller à l’école ou travailler, sans jamais écrire de rédaction sur la nourriture. En continuant simplement d’avancer tout le temps. Papa et moi. »

 

 

Très très beau roman dont on ne peut se détacher. Inondée de tendresse. On le referme apaisée, comme si les mots vous transperçaient. Un roman sur ce qu’on tait et qui étouffe, un roman sur la prise de liberté. Un roman qui vous prouve que tout est possible. Un roman d’espoir. Un roman trésor.

 

 

« J’ai le sentiment, comme je l’ai eu toute ma vie, de tomber par la fenêtre. Est-ce que d’autres personnes ont ça aussi ? »

 

 

 

25 juin 2018

Crime et déluge de M.C. Beaton

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Dans cette nouvelle enquête d’Agatha, nous la retrouvons sous une pluie battante à Carsley. 

Abandonnée par tous les hommes, James étant entré dans les ordres et Charles s’étant marié sans la prévenir, elle décide de partir sous le soleil.

 

Un périple de plusieurs heures pour arriver sur une île où elle se laisser aller au bonheur. Agatha !

Elle remarque pourtant un drôle de couple, toujours aussi curieuse.

 

 

De retour à la maison, il pleut toujours et cela ne s’arrange pas.  Elle décide de se reprendre en main, esthéticienne, et cours de pilates.  Et elle remarque un couple qui ressemble étrangement à celui observé durant ses vacances après ledit cours.

 

Les eaux montent dans le village, et devant s’arrêter sur un pont, elle remarque un corps qui flotte. Ce corps n’est autre que celui de la jeune fille qu’elle avait remarquée précédemment.

 

 

La maison de James a été vendue à un auteur de romans policiers qui apparemment est bedonnant et moche, enfin d’après ce qu’elle s’imagine. 

 

 

Agatha s’ennuyant ferme décide de mener l’enquête et se fait passer pour une journaliste de télévision ayant planté une perruque blonde sur son crâne.

 

Charles fait sa réapparition mais elle le met dehors, d’autant qu’il a grossi nom d’une pipe. 

 

Elle manque se faire écraser par une voiture.   

 

Bon bref de l’Agatha Raisin à cent à l’heure comme d’habitude.

 

Pour l’aider, elle se coltinera l’auteur de romans policiers qui est pas mal après tout mais trop rigide et puis non non, elle ne peut plus tomber amoureuse. 

 

Elle fera appel à Roy son ancien assistant et naturellement fera tout le travail à la place de la police, foi d’Agatha.

 

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20 juin 2018

La chorale des dames de Chilbury de Jennifer Ryan

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La guerre est aux portes de l’Angleterre. 

 

A Chilbury, tous les hommes sont partis et de ce fait la chorale est n’a plus lieu d’être. 

Une chorale sans homme impossible.

 

C’est compter sans les femmes qui remplacent les hommes dans tous le village donc une chorale de femmes est totalement réalisable. C’est une nouvelle venue Primrose Trent, professeur de chant, qui va insufflé le courage aux habitantes de persévérer  et de reformer la chorale.

 

Dans cette chorale, on peut découvrir Mrs Tilling, veuve dont le fils est parti pour cette maudite guerre.  Infirmière, elle ne supporte pas la nouvelle sage femme qui tente de prendre sa place dans la village.La dame timorée va se transformer en une personne qui décide de prendre des décisions. 

 

Les filles du châtelain du coin Venetia et Kytty. Chatelain qui ayant perdu son fils va combiner un horrible plan pour garder l’héritage dans la famille. Son fils ainé étant décédé et étant donné que seuls les mâles gardent la fortune, il faut absolument que sa femme, enceinte, mette un autre fils au monde. 

 

Venetia est une allumeuse et se pense la plus belle du village. Elle a décidé de faire craquer ce peintre qui habite à côté de son amie Hattie, institutrice du village et qui va devenir maman.

Sa jeune soeur Kitty rêve de devenir chanteuse. Elle écrit dans son journal tout ce qui se déroule à Chilbury.  

 

 

Un livre très agréable à lire et bourré de tendresse pour toutes ces femmes qui ont lutté durant la seconde guerre mondiale. Les hommes étant partis, il fallait que la vie continue. L'auteur s'est inspirée des récits de sa grand-mère qui a vécu dans un petit village du Kent. 

 

On découvre les petits secrets, les amours, les tristesses des habitantes. 

 

 Une organisation encourageait même tout un chacun à écrire un journal et l’organisation en publiait des extraits. J’ignorais tout à fait ce fait.

 

 

 

 

 

18 juin 2018

L'enfer de l'amour de M.C. Beaton

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Agatha est enfin arrivée à ses fins. Elle a épousé James son voisin. La lune de miel est de courte durée.

 

James ne cesse de la critiquer : elle se maquille trop, elle met des talons trop hauts, elle fume encore et blabla et blabla.

 

Heureusement, ayant gardé leurs deux cottages, Agatha qui a gardé son nom de jeune fille, fait des aller retour entre les deux maisons quand elle n’en peut plus.

 

Le comble survient quand elle prévient James qu’elle va retravailler. Roy son ancien assistant lui propose de lancer sur le marché une nouvelle chaussure de marche. Agatha est la personne rêvée pour activer commercialement ce produit.

 

James est furieux . Une femme doit rester à la maison. C’est un comble pour Agatha. Grosse dispute et quand elle veut se réconcilier avec James, elle le découvre au pub avec Melissa qui lui tient la main de plus.  Agatha ayant revu Charles, pourquoi James se gênerait-il ? Agatha menace de tuer son mari.

 

Et un soir, James disparait. Heureusement, qu’Agatha était au concert du lancement de la chaussure car elle était la coupable idéale.  Il y a du sang dans le cottage de James. Mais où est-il ?

 

Et voilà Melissa qui vient demander des nouvelles du cancer de James ?

 

Incrédule Agatha ne comprend pas qu’il ne lui aie rien dit. Elle ne croit pas à cette maladie.

 

 

La vie continue. La voiture de James est retrouvée emplie de taches de sang également. Mais lui toujours introuvable.

 

Heureusement que Charles est là pour lui remonter un peu le moral, ainsi  que la femme du pasteur qui savait que ce mariage ne fonctionnerait pas. Elle avait tenté de raisonner James mais en vain.

 

Agatha trouve étrange que Melissa n’apparaisse plus.  En compagnie de Charles, elle découvre le corps de la jeune femme, assassinée depuis quelques jours.

 

Serait-ce James le coupable ?

 

 

11ième volume des aventures d’Agatha Raisin et toujours aussi vindicative. Pourtant à certains moments, elle s’assouplit. 

Quant à Charles, il est toujours aussi radin.

Comme d’habitude, un excellent moment de lecture.

 

14 juin 2018

Brandebourg de Juli Zeh

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« L’Unteurluten de Kathrin ne lisait pas le journal, ne regardait pas la télé, n’utilisait pas internet, ne s’intéressait pas à Berlin, n’appelait jamais la police et évitait tout contact avec le monde extérieur. Pour une raison simple : parce que le village aimait la liberté. Au cours des décennies de dictature socialiste, les gens s’étaient rendu compte que le pouvoir s’exerçait dans l’abstrait et l’irréel. Par conséquent, ils préféraient s’en tenir au réel et au concret. Ils n’offraient aucune prise à l’intimidation globale qui tenait l’ensemble de la planète sous sa coupe. Quand on ne lisait pas, ne regardait pas, ne cliquait et n’écoutait pas, on n’était pas gouverne, que ce soit par les politiques, par les informations, par la peur- ou par une combinaison de ce tout. »

 

Unterleuten, petit village dans la région de Brandebourg. Tout pourrait être paisible mais la haine entre deux hommes l’air depuis toujours.

 

Gombrowski dont la famille possédait les terres du village n’a jamais oublié le visage de Kon, lorsque tout a changé après la guerre. Le sol a été envahi par les russes et le socialisme s’est emparé de tout. Partage des terres, c’est ce que réclamait KOn lorsqu’il est venu un soir avec d’autres incidier leur grange. 

 

 

Gombrowski n’a jamais accepté de devoir se laisser piller de ces terres. Il est parti du village pour suivre des études et de retour, il a vite supplanté KOn à la coopérative. Il a tout repris en main et redonné vie au village. Ils leur sont tous redevables. Même Arne le maire.

 

Il n’y a plus de socialisme depuis longtemps, le mur étant tombé mais KOn ne l’a jamais accepté. 

 

Ces deux hommes âges se haissent.

 

 

Deux couples urbains sont arrivés depuis peu. Un ancien professeur et sa jeune femme. Parents d’une petite fille. Lui s’est entiché d’ornithologie et il fait partie de la société qui préserve la nature. Heureux au début, ils ont vite déchanté, le nouveau voisin ne cesse de brûler de pneus. Leur vie est un enfer.

 

Linda, elle n’a qu’une idée en tête. Faire venir son cheval dans un terrain proche de leur maison mais pour cela il faut ériger un mur de deux mètres et elle attend la décision. D’ailleurs sa vie n’est que décision selon le programme d’un haut gourou de la pensée dont elle dévore le livre. Ne jamais flancher, décrypter les autres. Etre la meilleure. 

Son compagnon Frederik est concepteur de jeux vidéos avec son frère. Unteurluten ne l’intéresse pas vraiment.

 

 

Meiler ne vit pas au village mais sur un coup d’envie à acheté pratiquement toutes les terres. Donc gros propriétaire.

 

 

Tout va basculer, lors d’une réunion pour l’affection du sol concernant des éoliennes. Les habitants comprennent très vite qu’ils n’ont pas le choix et que malgré leur désaccord, c’est l’Etat qui décide de tout. Mais à quel emplacement va t-on les dresser dans ce paysage campagnard ?

Là est tout l’enjeu.

 

Au lieu de s’unir, les habitants vont faire place à leur haine et les nouveaux couples  ainsi que Meiler vont former un élément perturbateur.

 

« Peut-être que Linda avait raison, songea Frederik : un foyer, ce n’était pas des immeubles de rapport et des tramways, mais une terre et un horizon ».

 

 

 

Roman très prenant d’un petit village perdu au fin fond de l’Allemagne. C’est avec allégresse que mur de Berlin est tombé en 1989 mais combien de drames se sont-ils déroulés suite à la réunification ? C’est essentiellement le thème de ce roman qui est excellent dans son suspense ainsi que dans son écriture.

 

A découvrir.

 

 

 

11 juin 2018

La maison à droite de celle de ma grand-mère de Michael Uras

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Que vous dire de ce roman pour vous persuader de le lire ? Qu’il est parsemé de couleurs, de senteurs, de soleil, de bonheur, de tristesse, de poésie, d’humour….je pourrais tellement en rajouter. Lisez-le vous comprendrez ce que peut être un bonheur de lecture. 

 

 

« Il n’y avait toujours personne dans la rue quand j’arrivai devant la porte d’entrée. Le village fantôme dormait encore. La serrure était difficile, je ne l’avais jamais connue autrement, comme si la maison demandait un effort particulier à celui qui désirait entrer. Mes parents n’étaient pas présents, ils étaient partis en vacances à l’autre bout de l’île. Ils me laissaient toujours une clé pour me permettre d’y retourner quand j’en ressentais le besoin. Et ce besoin se faisait de plus en plus rare. Les parents pensent savoir mieux que personne ce que désirent leurs enfants. Ils se trompent parfois. La maison était froide, les volets fermés depuis leur départ, avaient empêché l’intrusion du soleil. »

 

 

Giacomo vivant à Marseille, traducteur de romans, est sommé de revenir dans le village de Sardaigne où il a grandit. Sa NoNNa va mourir. 

 

Il prend le bateau où un musicien engagé pour combler le silence des voyageurs, ne chante que du Phil Collins. Mais diable quelle idée d’avoir choisit ces chansons là. Giacomo est peut être le seul à l’écouter.  Enfin, le bateau arrive à destination.

 

Son village où les portes des maisons sont colorées. Où les murs sont recouverts de peinture. On le nomme d’ailleurs le village aux murs peints. Retrouvailles un peu forcées. 

 

Il compte rester jusqu’au décès de sa grand-mère qu’il adore. Il a emmené avec lui ce manuscrit inédit découvert par l’éditeur Carlo : un nouveau Moby Dick. Carlo le presse de terminer au plus vite cette traduction qui va les rendre célèbres. 

 

Après le calme à son arrivée, la tempête familiale est de retour. Ses parents, oui ses parents. Son père qui se tait,  et sa mère qui cherche à chaque fois le mot qu’il ne fallait pas dire, le regard qu’il ne fallait pas montrer. Giacomo a toujours connu sa mère et sa valise, prête de toute façon, repartant dans la maison d’en face chez sa propre mère. Ses parents s’aiment ainsi. 

Mais surtout, sa mère oublie qu’il a trente six ans que diable !

 

Comme NonNa ne meurt pas mais reste les yeux fermés, il redécouvre son village où rien ne change. Fabrizio, son ami d’enfance, atteint d’une maladie de peau qui l’a vieilli prématurément, tient toujours le kiosque à journaux. Le Capitaine, appelé ainsi car décoré de la guerre. Héros en son temps et qui du faire fortune bon coeur en emmenant les gamins à la mer via le car. Son oncle Gavino qui se contente de ne pas travailler et se promener à vélo mais qui se mêle de tout. .  La librairie où les livres sentent toujours le pecorrino puisqu’installée dans une ancienne fromagerie. Manuella, l’épicière du coin dont il fut éperdument amoureux enfant, qui a présent porte bien son âge. 

 

Les souvenirs d’enfance affluent dans la mémoire. Et NOnna est toujours vivante.

 

Comme il affectionne particulièrement sa grand-mère et qu’il parait que parler aux gens dans le coma, c’est une très bonne idée, il lui raconte ses pensées et ….Nonna qui prononce un mot. A t-il rêvé ? 

 

La vieille dame n’a rien du tout en fait mais comme elle adore également son petit fils, elle lui avoue qu’elle fait semblant mais que les autres ne doivent pas savoir. Elle a décider de se reposer.  Cela fait du bien à son âge.

 

Naturellement, l’oncle Gavino n’est pas dupe et déjoue le complot de NONna.

 

 

 

Ce que Giacomo, ne sait pas encore c’est que l, île va le transformer pour qu’il se déleste de ce poids (mais dont je ne dirai rien) qui lui vrille le coeur. Qu’il emmènera également avec lui le Capitaine et que Rimbaud sera son antidote. 

 

« Le projet de Maurizio était merveilleux, apporter les livres à la campagne. Apporter la culture là, où d’ordinaire, elle manquait cruellement. Le Ministère de la Culture, justement pensait que nous, petits villageois égarés dans la montagne, rien ne nous intéressait que les brebis et les cochons. C’était une vision radicale et dangereuse. En réalité, ne jamais abreuver culturellement une population, c’est forcément l’abêtir. On voulait nous garder idiots parce que les idiots ne se plaignent jamais. Je dois dire qu’à force d’habitude une librairie ne manquait à personne, dans notre village. On faisait sans. »

 

 

Je vous répète donc, lisez-le. Un petit bijou de bonheur concentré au gout Sarde. 

 

 

 

 

 

 

 

11 juin 2018

La pension de la Via Saffi de Valerio Varesi

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Si je devais définir Soneri, je dirais que c’est un mélange entre Brunetti et Maigret. Tout en psychologie et patience. 

 

Peu de jours avant Noel, une dame âgée demande à voir Soneri à la questure de Parme. Il s’en contrefiche et c’est son adjoint qui la reçoit. Elle vient déclarer que Ghitta Tagliavini ne répond plus quand on sonne chez elle. Qu’il est surement arrivé un malheur.

 

Curieux Soneri, lorsqu’il entend le mot Via Saffi, se précipite chez son adjoint et reconnait la vieille dame, celle qui louait des chambres quand , dans la pension qu’il occupait, rien n’était libre.

 

La vieille dame le reconnait mais ne dit rien et s’en va.  Soneri veut la suivre mais elle a disparait. 

 

Ses pas le mène vers cette pension où jeune étudiant, il avait rencontre Ada, la femme de sa vie dont il porte le décès sur ses épaules.

 

La femme disparue, n’est en fait que la logeuse qui accueillait tant d’étudiants. Ils la considéraient comme leur maman de substitution. 

 

Soneri va replonger dans le passé mais bien vite va comprendre que Ghitta n’était pas cette femme au grand coeur qu’il imaginait. Ne louant plus à des étudiants, sa pension servait de maison de passe et elle adorait l’argent en tant qu’usurière.  Elle pratiquâit également des avortements lorsqu’il vivait dans la pension mais il n’en avait jamais rien su.

 

Et cette photo qu’il découvre : Ada enlaçant un autre jeune homme. C’est un gouffre d’interrogations qui plonge Soneri dans la stupeur. 

 

Angela, sa maitresse, tente de lui faire lâcher prise avec le passé mais il veut savoir la vérité concernant ce qu’Ada lui a caché tant d’années. 

 

En paralelle, il continue son enquête. Cela le mène vers la politique rouge de l’époque. Les communistes révolutionnaires. 

 

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« Dans le brouillard, le clocher du Domo et les flèches du baptistère donnaient l’impression d’être amputés.  De temps à autre, une voiture annoncée par le bruit de son moteur ou quelques bicyclettes silencieuses qui couraient vers le centre en route libre surgissaient de la grisaille. Soneri décidé d’apaiser ses angoisses devant un plat de tortelli aux blettes et le dialecte ouvert, un rien vulgaire, d’Alceste. Le Milord exagérément ancré dans la tradition, le rassurait et suspendait ses fluctuations d’identités. »

 

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