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Les couleurs de la vie

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16 avril 2018

La croix de veuves (tome1) de Jean Failler

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Etant tombée en amour de la Bretagne à l’âge de 15 ans, cela fait des années que je suis les enquêtes de Mary Lester. 

 

La croix des veuves se compose de deux tomes et donc je vous raconterai le premier puisque terminé.

 

Bodin adore aller pêcher les crevettes durant la nuit. Il a ses coins et cette nuit là, il se délecte.

Il a laissé sa mobylette cachée contre la croix des veuves. Il sait quand la marée va remonter donc, la pêche terminée, il se réjouit de retrouver son épouse.

Mais voilà, une ombre l’attend qui va lui percer le coeur et ensuite l’égorger.

 

Mary Lester est sommée par son chef, qui lui même est sommé de mettre Mary sur l’enquête, de se rendre à Paimpol où non pas un meurtre mais trois ont eu lieu.  Tous les trois le même jour : Bodin et deux autres femmes qui n’ont aucun lien entre eux.

 

Elle demande d’être accompagné de Fortin son fidèle lieutenant.

 

Comme de bien entendu, tout oppose Mary et Fortin à la gendarmerie locale. Ils dérangent et leurs manières ne plaisent pas mais Mary s’en contrefiche.

 

En plus des trois meurtres, le Docteur Gaillard a disparu avec ses enfants. Ce dernier était en conflit avec une firme pharmaceutique qu’il accusait de produire des médicaments  qui pouvaient tuer les patients. La femme du Docteur a également disparu et l’on découvre du sang dans la cuisine de leur maison. 

 

Pour la gendarmerie, c’est évident que c’est lui le meurtrier et qu’il s’est enfuit en bateau avec ses enfants.

 

Etrangement, il parait qu’on a aperçu le Docteur sur l’ile de Jersey. Mary  s’y rend avec Fortin et découvre  en interrogeant le témoin présumé, vigile de son état, que ce dernier a été soudoyé pour déclarer aux gendarmes qu’il avait bien vu le Docteur Gaillard.

 

Le temps de rentrer à Paimpol pour les deux compères, le vigile a été assassiné à Jersey.

 

 

Mary soupçonne très fort des fuites au sein de la gendarmerie. Elle se méfie de la secrétaire d’un des supérieurs. 

 

Pour tout comprendre, elle fait appel à un autre collègue dont personne ne connaitra l’existence.

 

 

Toutes les enquêtes de Mary Lester se déroulent en Bretagne, d’un bout à l’autre, et c’est un régal d’humour car Mary a un sacré caractère.

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12 avril 2018

Pose ballerine

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12 avril 2018

Papillon de jour de Christian Merveille, illustré par Ian de Haes

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Cette semaine du mois belge se termine par la présentation d'un livre jeunesse et ce fut lui et ce fut moi.

Nos regards se sont croises. Je suis certaine qu'il savait déjà que je le choisirais.

 

L'auteur Christian Merveille  né en 1949 est un chanteur, et ecrivain pour enfants. 

Sa carrière fut celle d'instituteur où il enseignait beaucoup à travers la chanson pour enfants. Enseignant à Bruxelles, il décide d'arrêter la carrière et devient chanteur en 1992 et enregistre un disque.

Il vit actuellement dans le  Brabant Wallon et participe à l'association autre chose pour rêver .

 

Les illustrations ont été réalisées par Ian De  Haes qui est artiste peintre. C'est à Bruxelles qu'il a suivi des etudes d'illustrateur lui qui vient de Leuven, Brabant Flamand. Pourtant c'est dans les Ardennes qu'il va passer son adolescence et vit actuellement à Bruxelles. 

Il est également libraire spécialisé en littérature  jeunesse. 

 

Ce livre est edité par Alice jeunesse, petite maison d'édition indépendante, dans la collection made in Belgium. 

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Papillon du jour c'est la rencontre de l'éphémère avec le temps. Papillon a peine sorti de sa chrysalide, volette sans discontinuer. Il veut découvrir, gouter chaque instant. Il croise un cerisier, un canard, une pierre ainsi qu'une petite fille sans oublier un oiseau. Tous ces personnages lui parlent  du temps : une semaine, six mois et lui ne comprend pas qu'on puisse penser en longueur, il n'a que peu de temps de vie ..

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Petit papillon dont la vie est comptée mais le lendemain, papillon naitra à nouveau de sa chrysalide.

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Un livre de printemps c'est ainsi que je le nommerais.

10 avril 2018

Eparse de Lisa Balavoine

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« Elle sont passées les années fastes , les années insouciantes, les années folles. Elles sont passées sans qu’on prenne le temps de les regarder »

 

 

Eparse est le mot qui convient si bien à ce premier roman  choisi par les fées des 68 premières fois. A peine refermé, je lie le maelström d’emotions dispersées au coin de chaque page. On y retrouve, des sourires, de l’enfance, des colères, des pièces de maison, des séparations, de la solitude, de l’amour. L’inventaire de quarante années d’une femme qui se prénomme Lisa.

 

Lisa car ses parents adoraient une chanson de Cat Stevens « Sad Lisa ». Il faut bien l’accepter ce prénom.  Quelques années à trois bercées par les chansons sirupeuses qui ondulent dans l’air du temps.  Il n’y aura plus de vie à trois, les parents divorcent.

 

Ce sera les voir chacun à leur tour. Les journées nostalgies au gout sucré de l’enfance chez les grands-parents. Le temps ne compte pas, Il faut grandir. Le rencontrer un jour. L’amour se plante sur le bord de la vie. On s’aime, on se passionne, on se fait duo et l’on décide de ne plus se quitter. 

 

Mais le temps s’effiloche. Le ventre s’arrondit. On devient trio. On s’aime encore et encore mais les mains qui se touchaient s’éloignent. L’amour est encore là mais on se quitte. Divorce. 

 

 

« Il ne faut pas se séparer, ce n’est pas bien pour les enfants. » J’ai si souvent entendu ce refrain. J’ai parfois l’impression que j’aurais été moins jugée si j’avais tué quelqu’un ».

 

Solitude colmatée par des amours flous. Merdé où ai je merdé pour en arriver à coucher avec mon meilleur ami ? Où ai je merdé pour quitter l’homme que j’aimais encore.

 

« Les amours se suivent. mais dans l’entre-deux, l’attente peut sembler longue. »

 

On se souvient de leur premier souffle et déjà ils grandissent  trop vite. Pourquoi si vite ? 

 

On répertorie nos souvenirs.

 

On se noie sous les pulsions des notes sur la piste. On désire vivre. 

 

Et on y croit encore lors de la première rencontre. Son regard, ses baisers. Sera ce lui jusqu’au bout de la nuit ? Passion, instant fusion des corps, des odeurs. Il va divorcer car oui il n’était pas libre. On rêve de matins bonheur et puis non t’es trop… trop quoi ? Merdé j’ai encore merdé. Ou c’est lui qui rêve de liberté ?

 

On remet les clés et on crie de douleur sous la couette. Solitude.

 

« Et puis, il y a tous ces moments où je me dis c’est ma faute, c’est moi j’ai merdé, je n’ai pas su, je n’ai pas compris, je n’ai pas été à la hauteur, c’est moi, parce-que tout ce je fais ça rate, parce que j’aime trop, trop fort,… »

 

On écoute les phrases de ces enfants. On observe l’adolescente qu’est devenue votre bébé de fille. On se reproche d’être une mauvaise mère.

 

Le temps valse inlassablement.

 

La mort s’invite parfois aussi. 

 

« Plusieurs mois après sa disparition, et alors que je ne décrochais même plus lorsqu’elle m’appelait, je ne suis toujours pas parvenue à effacer le numéro de téléphone de mon répertoire téléphonique. »

 

 

On fait l’inventaire  et demain chantera.

 

Eparse, oui éparse ce roman contenant une partie de vie.  On s’éparpille entre des citations d’auteur, des descriptions de salle de bain, les phrases bien tranchées des enfants, ses nuits où les corps s’accordent, ses désirs, ses regrets, ses colères, ses déceptions, des chansons qui s’échappent entre les années, des mots inventés qu’on pourrait glisser dans le dictionnaire.

Eparse comme nous, comme vous les femmes. A chaque page, un mot, un regard, nous renvoie face au miroir de notre vie à nous lectrices. 

 

« Je porte des souvenirs qui ne me pèsent pas et d’autres qui m’écrasent »

« Tous ces gens qui déclarent : « J’ai l’impression de passer à côté de ma vie. » Je me demande quelle destination ils choisissent à leur place. »

 

 

Certains diront que c’est un roman fourre tout, un roman sans pudeur , un roman de quoi ? Tant pis, j’adhère à l’eparsité de Lisa Balavoine. 

 

 

 

 

9 avril 2018

En love mineur de Dominique Costermans

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Pour ce rendez vous belge du 09 avril, dédié aux nouvelles, j’avais décidé de lire l’auteur Dominique Costermans car j’avais eu un véritable coup de coeur pour son premier roman Outremère. 

 

Donc j’ai voulu redécouvrir son écriture à travers ses nouvelles et je me suis régalée. 

 

 

En Love mineur nous raconte à travers 17 nouvelles des rencontres, des moments importants, des souvenirs, des choix. 

 

Des rencontres qui pourraient se terminer en histoire d’amour, d’une rencontre qui aura quand même lieu au Portugal, d’anciennes rencontres, de souvenirs auxquels on s’attache mais qui se détachent ou qui se cachent, des rencontres dans les trains, une recherche d’enveloppe, les lacets des montagnes…

 

17 nouvelles toute aussi belles d’écriture, de poésie et de tendresse sans oublier l’humour qui nous font oublier le temps et qui nous rappelle que chaque minute peut être du bonheur. 

 

Dominique Costermans, enregistre t’elle tout ce qu’elle observe  ? car la nouvelle qui m’a fait le plus sourire se nomme Ceux de Charleroi. Le voyage en train qu’elle décrit à partir de la gare d’Ottignies, je le connais par coeur et la description des voyageuse est tellement bien croqué. Je me suis régalée. 

 

Et puis ces trois rencontres littéraires d’une femme qui n’est pas encore écrivain face à celles qui en font déjà carrière. 

 

Le collier qui se casse et dont les perles se mélangent aux pâquerettes.

 

« Pourquoi pas. Sautons de bulle en bulle. C’est peut-être ça le bonheur. »

 

En résumé, je vous reparlerai encore de cette auteur durant le mois belge.

 

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5 avril 2018

Etincelle de Michele Plomer

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Il suffit juste d’une étincelle pour qu’une jeune professeur chinoise se transforme en torche humaine.  Song l’amie de Michele. Song qui ne cuisinait jamais mais qui a décidé puisque son amie n’était pas venue, de confectionner le plat chinois qu’elle lui destinait. Tout en découpant les légumes, elle écoute Suzanne de Léonard Cohen. Elle tourne le bouton de la gaziniEre….la vie de Song va changer.

 

 

 

Sur la page de garde, les lettres roman s’étalent. Pourtant la tragédie s’est bien déroulée et Michael Plomer a mis des années avant de pouvoir couvrir de mots ce drame. 

 

Song et Michele sont professeurs  du département anglais dans l’université chinoise de Shenzhen. Elles sont devenues amies et aiment se retrouver sous la statue de Confucius. 

 

Song est une fervente communiste au grand amusement de MIchele. Chaque semaine elle fait son autocritique.

 

« Avec ses nattes d’écolière, son parfum de Paris et ses convictions  cueillies sur les plus hautes cimes du Hunan elle était mon maitre oriental, mon guide sur le chemin de l’universalité; »

 

Michele est canadienne, du Quebec.  Elle aime parler via le téléphone à sa mère qui vit à des kilomètres.

 Prof d’anglais. Elle adore faire écouter des chanteurs des USA pour que ses étudiants se familiarisent à cette langue. 

 

Song est amoureuse d’un homme qui ne pense qu’au sport mais elle veut absolument un enfant de lui pour se démarquer de ses parents et de leur tradition.

 

Michele est la maitresse d’un chinois Feng qui travaille comme bibliothécaire aux archives de l’Université.

 

Après le drame, Michele se culpabilise d’avoir préféré une nuit dans les bras de Feng au repas que Song lui destinait. 

 

Song est hospitalisée bien loin de l’université qui ne se sent en rien responsable du drame. 

 

Les parents de Song arrivent d’urgence pour aider leur fille 

 

 

« La nuit, je la rejoignais en pensée dans cette chambre qui empestait  la chair putrescente et le désinfectant. Je flottais à côté d’elle, obligeant à son immobilité. A travers le silence de sa méditation extrême, je comprenais qu’elle avait vaincu sa terreur de mourir et qu’elle matait maintenant l’animale douleur »

 

 

Le père de Song décide quelle n’a besoin d’aucun antidouleur. Les médecins le persuadent du contraire alors pour éviter tout empoisonnement, il décide de cuisiner tous les plats que sa fille pourra ingurgiter. 

Deux jeunes filles viennent s'occuper de Song. 

 

Personne ne peut voir Song dans sa chambre stérile. Jeune fille qui flotte, entourée de bandages avec une seule vue, celle des tuiles d’un toit. 

 

Bientôt, on pourra lui parler grâce à un walkie talkie. Michele vit avec sa culpabilité.

 

Feng va se détacher d’elle car il ne comprend pas dans sa mentalité chinoise  cet acharnement  à vouloir absolument être près de son amie. 

 

Song va survivre mais à quel prix ! De multiples greffes mais le bébé qu’elle veut absolument, elle n’oublie pas ce but. 

 

Rejetée par son fiancé, elle jette son dévolu sur un médecin et pour l’aider, Michele va gravir une montagne où dans une grotte coule une eau qui donne la jeunesse. La verser dans une petite bouteille et la donner à Song en lui assurant que c’est un philtre d’amour tout en se persuadant que cette eau ne peut être que bénéfique pour la santé de son amie.

 

 

Il est temps qu’elle rentre au Quebec, ce sont les vacances. Mais elle décide de rester. Song va être envoyée dans un sanatorium. La jeune chinoise lui fait comprendre qu’il est temps que son amie pense enfin à elle et que sa véritable maison est sur un autre continent. 

 

« Elle me tendit une main fragile que je pris doucement entre les miennes.

-Je n’ai qu’à te remercier pour ton amitié sincère. En Chine, tout se sait, et je sais le prix que tu as payé en demeurant à mes côtés. »

 

Michele part donc.

Son contrat à l’université ne sera pas renouvelé.

 

 

Que dire de ce roman ? Qu’il est avant tout magnifique de part l’écriture de l’auteur et de cette belle amitié entre deux femmes, de la description de personnages haut en couleur pour certains. 

 

Qu’il nous apprend beaucoup sur la Chine. Une culture totalement différente de la nôtre où l’individualisme n’a aucune place. Le parti décide et le peuple doit former un tout afin de faire avancer le pays. Il n'y aucune place pour la critique. Il faut avancer et tenir la ligne.

Qu'il nous parle de la souffrance, de la culpabilité. Oui, ce livre est magnifique.

 

  

5 avril 2018

Un parfum d'amertume de Paul Colize

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Durant ce mois belge, mission nous était donné de lire un roman de Paul Colize. Une véritable découverte pour une fana de livres policiers , comment ai-je pu passer au travers des mailles de cet auteur ?  Impardonnable.

 

 

Etrangement ce roman a été édité sous plusieurs titres : Quatre valets et une dame. Le valet de coeur et pour cette dernière version Un parfum d’amertume.

 

Antoine Lagarde est un divorcé. Père de Jerome dont Kristen lui accorde la garde certains week ends. Son ex femme lui a signifié le renvoi de sa vie un beau jour car elle ne l’aimait plus, elle en avait assez mais suprême injure pour Antoine car elle en avait marre de de ramasser ses caleçons crasseux. 

Depuis sa libido est remontée en flèche et dès que de longues jambes accrochent son regard…

 

Il a fondé une société qui s’occupe de réaménager la fonctionnalité de travail dans des entreprises. 

 

Dans la famille Lagarde, on compte également les deux soeurs dont l’une a épousé un super catholique et la seconde a toujours le don de dénicher des imbéciles pour en faire l’homme de sa vie. 

 

Antoine Lagarde décide de rendre visite à son père qui vit seul, dépressif,  depuis le décès de son épouse.

Aussitôt arrivé, les deux épiciers du dessous lui sautent  dessus car étrangement, il n’y a aucun bruit venant de l’appartement du père d’Antoine. 

 

Il va découvrir son père sur le sol de sa chambre baignant dans une mare de sang. 

 

La police est prévenue. Antoine peut s’en aller mais il constane qu’il a oublié son téléphone chez son père. Pas de scellés. Il rentre dans l’appartement, et bizarrement le porte cigarette de son père a réapparu. Celui qu’on croyait disparu. A l’intérieur, il découvre une carte à jouer : le valet de Pîque. A l’arrière de la carte une inscription A BON AMI.  Antoine est intrigué d’autant que sa soeur a avoué qu’elle avait il y a bien longtemps entendu son père  déclarer à sa mère qu’un jour quelqu’un viendrait lui faire payer ce crime.

 

Avec l’aide d’un ami, quelques mois plus tard, il tente de comprendre le mystère de la carte. Peine perdue jusqu’au jour où dans le journal il apprend qu’André Bonami, un buraliste a été abattu. 

 

Antoine Lagarde va être entraine avec l’aide d’une journaliste dans une invraisemblable enquête qui va le mener jusqu’à Vera Cruz sur les traces de la jeunesse de son père ingénieur de son état. 

 

Il y aura beaucoup de sang avant de découvrir l’énigme. La vérité n’est pas toujours agréable à entendre.

 

« Un détail attire mon attention. Je me penche sur le bouquet. 

Accroché à l’une des tiges, il virevolte dans le vent glacial. Le célèbre chevalier de la Table Ronde, l’élève de la fée Viviane, la compagnie du Roi Arthur, l’amant de dame Guenièvre.

Lancelot du Lac.

Le valet de trèfle. »

 

 

Un seul mot :  excellent. Il  faut lire Paul Colize. L’intrigue est excellente. L’humour au travers des pages est irrésistible. 

J’ai succombé. 

 

3 avril 2018

Les déraisons d'Odile d'OUltremont

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Continuant mon périple dans les 68 premières fois, j’ai découvert mon nirvana dans ce roman d’Odile d’Oultremont.

 

Je n’arrive pas souvent à être en symbiose avec la littérature de mon pays mais là bingo, j’ai plus qu’adoré.  Traiter le sujet du cancer et la perte d’un emploi avec autant d’humour, j’applaudis. 

 

Adrien travaille pour une compagnie des eaux à Bruxelles. Il est chargé d’aller avertir les clients lors de travaux, pour leur signifier une coupure.

 

Un jour ses pas s’arrête devant la porte de Louise qui va transformer sa vie. C’est une femme complètement déjantée   qui veut colorer chaque chose, poétiser chaque minute.  Le chien elle le nomme tout simple le chat. Pourquoi pas après tout.

 

Adrien tombe amoureux. 

 

Très vite, il décide d’aller vivre avec l’élue de son coeur. Louise et ses surprises : les jours sont en voyelles. Le dentifrice blanc se mélange avec une couleur : vert, rouge qui rendent le sourire de Louise si surprenant.

 

Et puis elle danse Louise, elle dans la vie. Elle chante la vie.  Fantasque, elle a décidé de l’être le jour où sa mère avait décidé de se laisser mourir. 

 

Mais voilà les gens heureux n’ont pas d’histoire alors le destin décide que Louise sera atteinte d’un cancer et Adrien sera reléguer dans un cul de bas de fosse à son travail et ce le même jour.

 

Qu’à cela ne tienne, Louise décide que le cancer est une nouvelle aventure. Ses métastases elle les nomme des honey pops. 

 

Adrien qui s’ennuie derrière son bureau, dans le fond du couloir , au bout des archives décide que seule Louise compte et décide de rester journellement avec elle. Il ment à Louise en lui déclarant qu’il a pris un congé sabbatique.

 

Mais voilà, une invitation pour fêter les dix ans de présence d’Adrien dans la boite à eaux va tout changer. 

 

Louise étant décédée, Adrien est prié de se rendre au tribunal car son employeur porte plainte pour désertion de travail et perception d’un salaire indus durant des mois.

 

 

C’est un coup de coeur, un coup d’amour pour ce premier roman.

C’est une ode à la joie, au non sens, à la poésie. Une envie d’embrasser le monde. 

 

« Louise ne voulait pas entendre parler d’une perruque, elle ne porterait ni bonnet ni chapeau. Elle dessinait sur la peau  dénudée de son crâne avec des crayons à tatouage  temporaire achetés au magasin de déguisements.  La plupart du temps; elle esquissait des motifs champêtres , des roses essentiellement , faisant de sa tête une oeuvre d’art; »

 

 

3 avril 2018

Le chien jaune de Simenon

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« La tempête n’avait pas cessé. Certaines bourrasques faisaient crever sur la ville de gros nuages qui tombaient en pluie glacée. Aucun bateau ne sortait du port et on parlait d’un vapeur en difficulté au large des Glénan ».

 

 

Dans ce mois belge d’Anne et Mina, j’ai choisi un Maigret comme classique. J’aime Maigret, j’aime l’atmosphère qui se dégage dans chacune des enquêtes. Bon bref je suis fan de Maigret.

 

 

Concarneau est sous la tempête. Quatre compères jouent aux cartes à l’Hotel de l’Amiral. 

L’un d’entre eux rentre chez lui et tente d’allumer une cigarette mais avec le vent peine perdue. Il se réfugie sous une porte cochère d’une maison inhabitée et se fait tirer dessus. 

 

 

Maigret est détaché sur l’enquête. Il s’installe à l’hôtel de l’Amiral et fait la connaissance des trois autres comparses : Le Pommeret vice consul du Danemark, coureur de jupons. le Docteur Michoux qui n’a jamais exercé et qui tente de vendre des lotissements à Concarneau. Servières un journaliste.

 

Maigret est accompagné d’un jeune inspecteur Leroy.

 

Dès le premier soir, notre bon Maigret, remarque un chien jaune couché au pied de la caisse ainsi que la serveuse Emma. Il décèle un secret chez cette femme.

 

Le chien jaune personne ne sait d’où il vient et à qui il appartient.

 

Durant la soirée, le Docteur Michoux s’exclame de ne rien boire. Il flotte des points blancs dans son verre. Après analyse, il s’avère que c’est de la strychnine. 

 

La suspicion flotte dans la pièce.

 

Le lendemain, la voiture de Servières est découverte abandonnée avec des traces de sang. 

 

Et ce géant qui chausse du 46 et qui est entré par effraction chez le Docteur Michoux, qui est t-il ? 

 

 

L’ambiance est lourde, la tempête fait rage. Maigret lui reste placide.

 

 

 

C’est toute l’ambiance Simenon que l’on retrouve dans le chien jaune.

On perçoit le mépris de Maigret envers ces bourgeois et tout ce qui en découle. 

Tout est pesant, lourd, Maigret est bourru en diable. 

Un excellent Simenon.

 

3 avril 2018

Pen Duick de Marc Menu

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Avril, le mois belge d’Anne et de Mina revient en force pour une cinquième année consécutive.

 

En ce début de mois, on commence par de la poésie.

 

J’ai décidé de vous présenter le petit opuscule poétique édité par les éditions la Taupine dont l’auteur est Marc Menu, un ancien comparse estudiantin lors des mes années de bibliothécaire, années que je n’ai pas terminées mais bien Marc.

 

Si j’ai choisi Penn Duick c’est qu’il évoque tout ce que j’aime, bien que au contraire de Marc, c’est le Manureva qui me faisait rêver. 

 

A travers ce beau poème on aborde la mer. On navigue sur le bord des vagues et dans le brouillard. 

 

« glisser 

sur un rayon de lune

naviguer

au plus près du vent

se découvrir 

pêcheur d’étoiles 

et de silence »

 

Un poème de liberté, une ode au bateau de Tabarly 

 

L’amour de la mer tel que je le perçois.

 

 

« rentrer au port

sur un courant d’air

défavorable

remier voiles 

et cordages et s’échouer doucement

le temps de reprendre goût au vent »

 

 

Marc Menu  a également écrit un autre recueil 

Les murmures du chardon, poèmes, Le Taillis Pré, 2016

ainsi que des nouvelles 

Petites méchancetés sans grandes conséquences, Éditions Quadrature, 2015

 

 

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