En ce dimanche soir, il fait bon dans la maison.
En ce dimanche soir, il fait bon dans la maison. Je regarde pour la xième fois un film que j'adore "le dernier métro" de Truffaut. Les livres attendent patiemment leur tour.
La dernière promenade de la journée s'annonce peu à peu : celle que j'effectue en compagnie de notre chien. Moment que j'apprécie même s'il fait froid !
Bon lundi!
Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle Il
Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle
Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle.
Le toit, les ornements de fer et la margelle
Du puits, le haut des murs, les balcons, le vieux banc,
Sont comme ouatés, et, dans le jardin, tout est blanc.
Le grésil a figé la nature, et les branches
Sur un doux ciel perlé dressent leurs gerbes blanches.
Mais regardez. Voici le coucher de soleil.
À l'occident plus clair court un sillon vermeil.
Sa soudaine lueur féerique nous arrose,
Et les arbres d'hiver semblent de corail rose.
François Coppée
Une autre latitude
Dimanche matin, comme une envie de respirer un peu. Direction l'arboretum où le vent soufflait mais le froid donnait envie de chanter.
En début d'après-midi, direction la Meuse, vers la frontière française où la neige nous a ratrappés.
Le retour fut épique en glissage, lenteur mais que tout est beau sous neige! La piscine de plein air avait comme un air de frilosité...
J.M. Le Clézio Ritournelle de la faim
Ethel et son grand oncle vont visiter l'Exposition Coloniale. Quand ils arrivent devant un beau pavillon, le vieil homme déclare qu'il l'a acheté et qu'il va le reconstruire sur un terrain. Il décrit tout ce qu'il va planter, semer et ce sera le paradis. Ce sera leur pavillon mauve.
Lorsque les planches du pavillon sont déposées dans le terrain, le grand oncle en parle de moins en moins de ce fabuleux projet. Il est malade. Lorsqu'il meurt Ethel hérite de ses biens.
Mais, le père de la fillette l'accompagne chez le notaire et Ethel ne comprenant rien aux affaires, signe le papier qui déclare que son père peut profiter de l'argent de sa fille.
Ethel continue à grandir entre son père Alexandre, ancien colonial de l'île Maurice et de sa mère Justine. Tous deux se disputent car apparemment Alexandre a une maitresse mais surtout qu'il dilapide l'argent dans des affaires foireuses à chaque fois.
Sa meilleure amie d'école se nomme Xenia, une russe de la bourgeoisie qui a du fuir son pays. Elle est pauvre et est très condescante envers Ethel comme si elle lui reprochait de vivre dans une famille qui a encore de l'argent.
Beaucoup d'hommes défilent dans le salon d'Ethel. Elle entend la voix d'un certain Hitler à la radio mais sans comprendre les propos antisémites que les adultes profèrent.
Ethel est amoureuse d'un garçon aux cheveux blonds si fins, si fins. Plus tard, ils partiront tous deux au Canada.
Ethel grandit en âge jusqu'à ce que la misère et surtout la guerre viennent montrer leur visage....
Je me souviens, lors de mes études de bibliothécaire, de cette dame qui nous enseignait les auteurs français. Toute petite, juchée sur des talons, chignon, jupe droite. Elle sortait ses fiches et nous devions prendre note.
Lorsqu'elle nous a parlé de Le Clézio, elle nous en a fait ses louanges mais surtout que cet écrivain vivait retiré, donnait peu d'interview. Elle aimait Le Clézio inconditionnellement. Et moi je me disais bof, bof.
Cette dame, même si je n'ai pas terminé ces études, m'a laissé un bagage littéraire que je n'oublierai jamais.
Grâce à elle, j'ai découvert un des plus beaux romans de Romain Gary '"les racines du ciel".
Maintenant je comprends son regard d'adoration quand elle nous parlait de l'homme du désert.
Plongez dans ce roman, imprégnez vous de chaque mot....En un mot lisez-le!