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Les couleurs de la vie

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6 mars 2018

Seuls les enfants savent aimer de Cali

cali

 

Avant tout, sachez que je ne suis aucunement fan de Cali donc je ne savais à quoi m’attendre en ouvrant ce roman autobiographique et ce fut une belle surprise.

 

Dans ce roman, Cali à travers les mots du petit Bruno qu’il était à six ans, nous dévoile sa plus grande blessure : le décès de sa maman Mireille alors qu’il n’avait que six ans.

 

 

Du jour de l’enterrement, il n’a qu’un souvenir, le volet mal fermé, le soleil, les pleurs de la famille. Il assiste au chagrin des siens sans pouvoir y participer.  Il est trop petit pour cela. 

 

Il faut retourner à l’école avec les regards des autres. 

 

Il faut assister à tout le reste de la famille qui fait un grand feu de tout ce qui rappelle maman. 

Mireille ne cesse de mourir dans le coeur de Bruno.

 

« Tu brûles. Je te vois derrière les volets te défaire en flammes et en cendres, et je n’y comprends rien.

J’ai six ans. Et une famille a décidé de creuser  plus encore ce trou béant laissé depuis ton départ. »

 

 Il y a papa qui pleure en cachette dans sa chambre. Aldo, Gina, Sandra les plus grands. Comment font-ils pour survivre ? Bruno n’y arrive pas.

 

 

Et un jour Alec, un nouveau à l’école. Il sera son meilleur ami. La maison est si triste qu’il préfère passer son temps chez ce dernier d’autant que papa s’est mis à boire.

 

Sans oublier Carole dont il est fou. Elle est si belle. A la fête de l’école, il attend le moment où dans la danse, il va lui donner un baiser. Le paradis. Le lendemain, dans la cour, elle fait semblant de ne pas le connaitre.

 

Je ferai toujours partie des perdants maman. 

 

Un soir avec Frank, un copain, ils sont allés regarder leurs deux pères attablés au comptoir. Bruno a ramené papa à la maison.

 

Maman ne cesse de mourir. Bruno pousse des crises d’agressivité et on lui pardonne. 

 

Cet été là, papa, l’emmène avec une de ses soeurs à la colonie. Pourquoi l’abandonne t-on ainsi ? Il décide qu’il ne parlera pas. Il s’en fout des autres. Il veut être avec Alec, se blottir contre lui. Il ne participe à rien. Comment les autres peuvent -ils s’amuser ?  La vie sans toi maman c’est impossible.

 

« Tu n’es juste pas là quand je voudrais que tu sois là. Tu te tiens dans l’ombre du jour, et je ne peux être avec toi. La mort n’existe pas? C’est ça maman ? La mort n’existe pas. Maman ? »

 

Bruno ne demande qu’à aimer aimer aimer…

 

 

Un très beau roman mais quelle tristesse ressentie quand on le referme.  Une année de la vie d’un petit garçon qui veut survivre à la disparition de sa maman. A six ans on pense que les mamans ne meurent jamais.

 

Premier roman lu dans le cadre des 68 premières fois. Une magnifique découverte.

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2 mars 2018

Petites chroniques d'une maison d'hôtes de Veronique Cambier

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Veronique Cambier parisienne jusqu’au bout des talons et quiche en cuisine de ce fait a franchi le pas en totale adhésion avec son mari et changer de vie. 

 

Tenir une maison d’hôtes, y louer des chambres : une véritable gageure. 

 

« Un jour enfin, nous sommes arrivés dans le village de Bilhères pour visiter une propriété et en repartant nous sommes tombés sur un panneau en bois marqué terrain à vendre.

Et là, coup de foudre ! Pour le village, son exposition bien ensoleillée, l’emplacement du terrain et la vue : fabuleuse et imprenable! »

 

Ils voulaient acheter une maison. Ils en firent construire une. Et les voilà partis pour une belle aventure en famille car Véronique et Hervé sont les parents d’un garçon et d’une fille.

Le chapitre où elle évoque la désinvolture de son fils au début m’a bien fait rire. 

 

 

Depuis douze ans, Veronique court dans tous les sens, nettoyage, repassage, pâtissière (j’en rêve de ses pâtisseries). Se lever avant ses clients pour préparer le petit déjeuner même si elle avoue qu’elle n’est pas du matin.  Une véritable fourmi  qui se doit d’être impeccable.

 

Douze ans après l’ouverture de la maison, elle nous raconte sans langue de bois ses déboires et ses bonheurs d’hôtesse. Je ne sais pas comment elle fait pour ne pas hurler sur certains clients. Je suppose que tous les autres compensent par leur gentillesse et leur amitié car oui certains sont devenus des amis.

 

Des chroniques à lire si vous avez le blues. Des chroniques à lire si vous désirez ouvrir une maison d’hôte car ce n’est pas vraiment de tout repos. Veronique vous explique avec un humour décapant, car je pense qu’il en faut parfois de l’humour face à certains grossiers personnages, dans quel monde vous allez plonger.

 

 

« Par jeu on n’avait d’ailleurs soulevé l’idée de ne plus faire maison d’^hotes QUE pour les gentils habitués, en mode club privé. »

 

 

Non je n’oublie pas qu’Hervé, le mari de Véronique, est un fin cuisinier et s’occupe de tout quand ils font table d’^hotes également.  Derrière la femme se cache toujours le mari. 

 

 

 

J’avoue qu’avec mes deux chiens, je ne loge jamais chez l’hôte car j’aime être comme chez moi en vacances et j’ai surtout horreur de déranger les autres . Cela ne m’a pas empêchée de rencontrer des propriétaires de locations de vacances super généreux.  

 

Véronique laisserait sous entendre qu’elle et son mari pensent  parfois à arrêter. Vous êtes certains ? 

 

Alors précipiter vous chez eux  http://www.arrajou.com dans ce village des Pyrénées. 

Vous pouvez également les suivre sur facebook. Je rêve quand j’y découvre ses photos de transhumance moutonnière. 

 

A oui j’oubliais, Véronique est une addict lectrice. Et je rajouterai une excellente chroniqueuse. 

 

 

 

 

 

1 mars 2018

Marcher à Kerguelen de François Garde

kerguelen

 

 

« Les trésors de Kerguelen ne sont ni monétisantes ni exploitables. Cette île n’a jamais enrichi personne. Tout ce que la nature donne à profusion reste sur place. Un seul produit d’exportation, le rêve-le rêve décliné en souvenirs, en désirs, en timbres, en nostalgies, en images, en contemplations…De ce fret là, je me revendique négociant. »

 

 

La première fois que j’ai découvert le nom de Kerguelen ce fut à travers le livre de Jean-Paul Kauffmann « l’archipel de Kerguelen ». Une terre sauvage au bout du monde de quoi me plaire.

 

 

Cette île porte le nom du navigateur qui  la découvrit. Une terre aride où les vents ne cessent de souffler, une terre qui ne désire accueillir aucun humain. Au fil des siècles l’homme a tente de la conquérir, peine perdue. Paradis des manchots, des éléphants de mer, des oiseaux tels les pétrels, les rennes y sont un produit importé humainement ainsi que d’autres formes de vie.

Très peu de flore : du lichen semblable à l’île, des plantes singulières et des pissenlits. Même les couleurs sont différentes comme ternies. 

 

« L’intérieur reste superbement inutile . Seuls les mammifères introduits transgressent malgré eux cette loi d’airain. Pour eux seuls, Kerguelen est une prison. L’illégitimité de leur présence leur colle à la peau-tout autant que pour nous »

 

 

François Garde fut un temps administrateur de ces terres. Il s’y rend plusieurs fois puis déchu, il niche sa tristesse dans la découverte d’autres endroits  jusqu’au jour où il décide d’y retourner pour un voyage de 25 jours. Traverser l’île comme pour redécouvrir une amante délaissée.

 

Pour ce voyage, il est accompagné de trois compagnons, deux photographes et un médecin qui eux aussi connaissent bien cet endroit. 

 

Quelle est la motivation de François Garde : écrire ? Lui qui a endossé le Fagnard de cette profession grâce à ses romans. En fait il ne connait aucun sens à sa motivation et il ne demandera  pas à ses compagnons quelle est la leur. A chacun son monde intérieur. 

 

Les voilà partis du 23 novembre au 17 décembre 2015. Un hélicoptère les dépose. Il n’y a plus de recul possible. La peur et la joie se mêlent. Il faut faire le premier pas. 

« Je m’assieds par terre un moment. Je ne bouge plus. Après toutes ces journées dans les montagnes désertes, je savoure cette éruption de vie, cette faune qui ne connait pas l’homme et ne le craint pas. Adultes, juvéniles, tous sont occupés par leur projet, la continuation du cycle, et m’oublient. Des papous retournent à  la colonie, affairés. De jeunes manchots royaux errent çà et là, tels des adolescents un peu rebelles mais un peu perdus. Des poussins se dandinent en marchant sur la carcasse d’un parent. Un éléphant de mer dort dans la rivière. Un pétrel géant tourne au-dessus et cherche une proie. Ils ne sont dans aucun temps. Moi seul connais les horloges et les calendriers. Ils sont l’éternité et je la contemple par effraction ».

 

 

Bardés de leurs sacs pesant 25 kilos, les quatre hommes vont arpenter cette terre où les lacs disparaissent et réapparaissent, où le vent souffle à tout moment, où la pluie peut « tomber à l’horizontale ». Leurs nuits de bivouac, ils vont les passer dans une tente de trois bien qu’ils soient au nombre de quatre. L’humidité est omniprésente. Ils n’ont qu’un choix marcher pour atteindre chaque maison qui leur permettra de se reposer et découvrir des vivres en suffisance afin de repartir. Ces maisons sont en fait le lieu où des scientifiques cohabitent durant leurs missions. Maisons en métal avec le minimum vital mais dans cette terre tout semble plus luxueux dès lors qu’on est l’abri de cette froidure. A côté de chaque maison, des bacs qui contiennent toutes sortes de conserves pour les futurs arrivants.

 

« Je ne sais toujours pas si ces paysages sont beaux, je ne suis plus trop sûr de ce que la beauté signifie. Les philosophes en débattent depuis l’Antiquité. Comment percevoir une beauté qui ne serait jamais regardée, ou si peu et si furtivement ? Une beauté qui serait sans aucun lien avec l’homme ? Ici je ne vois pas la beauté mais la force. »

 

 

Il n’y a pas d’alternative dans ce voyage. Chacun doit être solidaire de l’autre perdus dans cette nature valonnée, sauvage où l’on traverse  les rivières à mi cuisse, où les pieds s’enfoncent dans la souille. 

 

Le monde s’est arrêté. Pas de nouvelles de l’autre monde dit civilisé. Les pensées volent vers les attentats perpétrés avant leur départ. Le nouveau roman qui passe par le comité de lecture.  Pas le temps de s’apitoyer sous le ciel qui parfois montre un coin de ciel bleu.  

 

« Partout ailleurs, aux pays où vivent les hommes, au commencement était le Verbe ». Ici, au sud du jardin d’Eden, au commencement était le Vent »

 

 

 

Kerguelen ne s’apprivoise pas , elle n’a  aucunement besoin de l’homme. Elle est la nature et se suffit à elle même. Pourtant François Garde aura difficile à la quitter. Elle ne sera plus qu’un souvenir. Des mots, des phrases pour expliquer aux autres. Même son journal ne retranscrira que des impressions déjà  perdues dans le passé. 

 

 

François Garde va découvrir un seul livre sur cette île. Perdu dans un des refuges, un roman de Le Clezio, le cadeau d’une mère à son fils. Cadeau resté là bas sur ces terres. 

 

 

Et cette émotion quand il s’imagine qu’il n’y a plus de bébés manchots.

 

« J’avance, j’avance dans ce paysage immobile et je m’ennuie, pour la première fois depuis le départ. Je m’ennuie dans cet espace sans enjeu. Je m’ennuie dans la plaine Ampère ? Tout d’un coup, à cette assertion saugrenue, j’éclate de rire »

 

 

 

« Un cairn sur une terrasse confirme que des hommes sont passés par là avant nous. Ce très modeste monument d’abord me réjouit, en me reliant aux précédents marcheurs; il m’amuse par son inutilité, tant le trajet est évident; il m’inquiète aussi, par tout ce dont il symbolise les prémices : les marques de peinture des deux couleurs vives sur les rochers; les poteaux indicateurs; les sentiers aménagés à la pelle et à la pioche; les groupes randonnant en sens inverses; les refuges gardés; les buvettes et les offices du tourisme. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26 février 2018

Les maisons ont aussi leur jardin secret de Veronique Pingault

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Les maisons, nos demeures auraient tant et tant à raconter de notre vie. Nos murs abritent nos émotions, couvent nos tristesses, écoutent nos rires. On s’y sent bien où on les exècre ces lieux de vie que l’on recherche parfois toute une vie.

 

A travers onze nouvelles l’écriture de Véronique Pingault vogue entre cynisme, humour, poésie et tendresse. 

Onze nouvelles  on l’on retrouve la nostalgie d’une ancienne maison familiale, d’une envieuse d’un appartement avec terrasse, d’un peintre fou, d’une victime de la vengeance d’une femme ..etc.

 

On rêve au bord de l’écume, on hisse la voile, on s’abrite sous l’érable, on traverse un pont à Paris. Les lieux de vie poussent leur nez derrière l’horizon. Ils nous murmurent nos souvenirs ou crient nos espoirs. Il y a ces lieux qui nous oublient et d'autres qui nous lient à jamais.

 

 

« Aux yeux d’Emmanuelle,  ceux de toute une société, il n’était et ne serait jamais que ce qu’il possédait, voilà ce qu’il a compris ce jour-là. Avoir Avoir un appartement ou une villa, une voiture, une télé, un ordinateur, le portable dernier cri et le reste. Mais ce que l’on est, vraiment, importe peu aux yeux du monde.

On est ce que l’on a. »

 

« Il a dessiné des fou, fou, fougères partout au plafond de la chambre. Dans tous les tons de vert, des clairs printaniers vers la fenêtre en allant vers les sombres bouteille dans le fond de la pièce, se déroule un enchevêtrement de fougères d’une incroyable richesse. Les  feuilles s’étalent, contournent ou manges les moulures Empire, prennent leurs aises. »

 

 

J’ai parcouru ces nouvelles assise dans la cuisine, dans le salon, dans le tram, dans le train. Bref elles  ne m’ont pas laissé de répit. Un véritable plaisir de lecture.

21 février 2018

Maria d'Angélique Villeneuve

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C’est à travers ce très beau roman, que je découvre l’écriture si poétique d’Angelique Villeneuve.

Conquise je suis.

 

C’est donc par un roman bien étrange que j’aborde cette écrivain. 

 

Maria  a perdu son mari assez jeune, elle a élevé sa fille seule et ensuite avec son nouveau compagnon William.

 

Tout va bien, elle est la grand-mère d’un petit Marcus. Elle lui a appris à aimer les oiseaux. Le petit est aussi passionné qu’elle.  Son travail : schampouiner et coloriser des têtes dans le salon de coiffure de Bernadette.

 

Tout va bien.  Oui mais.  

 

Sa fille et son gendre ont décidé que Marcus devait avoir le choix  de ce qu’il voulait être. Il veut porter des robes, pas de souci. Il veut poser du vernis à ongle, pas de problème. Il se nomme Pomme, la vie est belle. 

 

Maria encaisse car c’est son petit fils, donc Pomme ou Marcus elle l’aime de toutes les manières.

 

Quand le deuxième enfant vient au monde, les parents ont toujours l’idée de ce choix dans le futur pour l’enfant, donc ce sera le bébé. Fille ou garçon personne ne doit savoir.

 

William la quitte car lui ne supporte pas.

 

 

 

Un roman qui nous entraine dans le questionnement. Nous sommes dans une période où certains aimeraientt gommer la masculinité autant que la féminité. Pas d’inégalité. Et je m’interroge. Maria réagit selon son coeur de grand-mère.  Tant pis si elle n’est pas d’accord avec sa fille, ses petits enfants sont son trésor. 

 

Etre différent dans notre société complètement formatée n’est pas aisée. J’avoue que petite je rêvais d’être un garçon donc je grimpais aux arbres, je jouais aux autos mais j’étais une fille donc j’adorais les poupées. J’avais libre choix mais jamais je n’imaginerais que je puisse être un homme. A 55 ans, je ne me sens vraiment pas amoindrie par le masculin. Je suis leur égale un point c’est tout. 

 

Oui un livre qui questionne mais l’écriture est si belle ….et les oiseaux volent si haut, qu’on peut imaginer….

 

 

 

 

 

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6 février 2018

Le ministère du bonheur suprême de Arundhati Roy

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Dès les premières lignes , vous plongez dans la foule, vous percevez les couleurs, entendez les cris. La poussière vole, le soleil brûle et là haut à travers le regard de Aftab vous descendez en apnée dans les rues de Delhi. 

 

 

Aftab est né garçon avec un embryon de sexe féminin. Ses parents sont musulmans.  Sa mère tente de le cacher et puis après quelques temps doit l’apprendre au père. Ils vont chez le médecin qui n’apporte aucune solution à l’angoisse des parents. Alors on tente de masquer sa féminité en masculinité jusqu’au jour où Aftab voit apparaitre un être étrange, du haut du balcon familial 

 

« Aftab aperçut une femme grande, aux hanches étroites, les lèvres peintes en rouge vif, juchée sur de hauts talons dorés et vêtue d’un salwar - kameez vert en satin chatoyant »

 

Aftab désire être cette femme. Il la suit et va découvrir un lieu où vivent les fitra. Les transgenres comme lui. Aftab décide d’aller vivre dans cette maison. Ses parents doivent l’accepter.

 

Aftab devient donc Anjum. Elle va se transformer, subir une opération « ratée », devenir célèbre, adopter une petite fille trouvée dans la rue. Jusqu’au jour ou faisant un voyage avec un ami, elle est emprisonnée car musulmane. Anjum va complètement changer, déprimée, n’arrêtant pas de lire tout bout de papier jusqu’au jour où elle décide de vivre dans un cimetière. 

 

S Tilottama est par contre fille à part entière, sa peau est noire ébène, étudiante en art. Enfant adoptées. Elle va découvrir malgré elle, l’horreur qui se perpétue au Cachemire avec ses conflits incessants entre hindouistes et musulmans et son lot de terreur et de massacre.

 

La vie d’Anjum et S Tilottama ne peuvent que se croiser et il en sera ainsi après de nombreuses souffrances. 

 

 

 

 

Que dire de ce roman ? qu’il est parsemé de personnages extraordinaires, qu’il contient du rêve, des légendes, de la poésie. Qu’il vous emmène loin de la vision de l’Inde de carte postale. Qu’il nous emporte dans la vie de miséreux que ne vous pouvez qu’aimer. Et toujours et encore ces guerres de religion bien loin dans la région du Cachemire et on en parle si peu dans nos pays. Mais surtout cet amour qui plane de page en page pour ce pays et ceux qui le peuplent. 

 

L’Inde est formée d’un entremêlement de lianes . Arundhait Roy nous permet d’entrevoir par de petites ouvertures, une partie de l’Inde actuelle ainsi que son passé. 

 

Mais surtout de garder espoir avec un grand E envers le monde, envers les autres, envers l'avenir. 

 

 

 

 

26 janvier 2018

Mrs Creasy a disparu de Joanna Cannon.

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Mrs Creasy a disparu durant l’été caniculaire de 1976. Son mari est complètement déboussolé. Il s’est réveillé, elle était partie. 

 

Grâce, dix ans, fait partie de cette petite communauté d’une petite avenue dans une ville d’Angleterre. Elle décide avec son amie Littie de découvrir ce qu’est devenu Mrs Creasy. 

 

Toutes deux vont s’introduire chez les voisins sous diverses raisons.  Qui se doutent que de petites filles écoutent, analysent et déduisent.

 

Les adultes eux sont assez inquiets car par le passé, apparemment ils ont manigancé contre leur voisin du 11 que tout le monde craint. 

 

Il est question de maison brûlée, de bébé volé. Mrs Craesy parlait avec tout le monde. Aurait-elle tout compris ?

 

Pendant que les adultes vivent dans la peur, les deux petites filles outre mener l’enquête, veulent rencontrer Dieu. Le Pasteur a bien déclaré qu’il y avait des boucs et des moutons. Mais qui sont les boucs et les moutons dans leur voisinage ?

 

 

 

Un bon roman dans lequel, on retrouve cet humour anglais si cynique. 

 

22 janvier 2018

Les adeptes de Ingar Johnsrud

J’avais abandonné la lecture des policiers scandinaves depuis un certain temps. Pour m’y réplonger un peu, j’ai choisi ce roman d’un nouvel écrivain norvégien et j’ai savouré.

 

 

Tout débute par l’assasinat d’un chef afghan par un mystérieux tireur suivi plus tard par un massacre dans une communauté religieuse, plutôt une secte, du nom de Solro. Tous les adeptes n’ont pas été tués car des femmes et des enfants ont disparu. 

 

Dans les femmes disparues,  figure la fille ainsi que son petit fils d’une femme politique de droite dont l’étoile est montante. 

 

Tous les indices découverts par l’inspecteur BeieR renvoient à une piste islamiste. Il va donc devoir, lui et ses adjoints, travailler avec des policiers qui s’y connaissent. 

 

Beier fait donc la connaissance de Kafa la pakistanaise. 

 

Ils vont mener l’enquête ensemble et être confrontés au géant qui porte un masque et qui tue sans état d’âme. 

 

Ils vont découvrir que l’enquête les ramène à la seconde guerre mondiale et cette horreur qui fut la recherche de la race pure. 

 

 

Excellent roman mené tambour battant. Pas de répit dans la course contre le ou les meurtriers. 

Beaucoup de questions restent sans réponse à la fin de ce volume dont la clé se trouvent sûrement dans le second roman « les survivants ».

 

 

 

16 janvier 2018

Couleurs de l'incendie de Pierre Lemaitre

couleurs

 

Si Monte Cristo avait du s’allier à une femme, cela aurait été de toute évidence avec Madeleine Péricourt. 

 

Le spectre de la guerre s’éloigne petit à petit. 

 

Madeleine, dont le mari est toujours en prison, vit heureuse avec Paul son fils dans l’hôtel de Marcel Péricourt.  Elle rejoint la nuit, le percepteur de l’enfant.  La vie suit son court. 

 

Mais la vie ayant toujours une fin, Marcel Péricourt décède. Le jour de son enterrement, son petit fils Paul se jette d’une fenêtre sur le cercueil. Madeleine est désespérée d’autant que suite à cet accident, Paul ne saura plus marcher. Elle va s’occuper de lui sans cesse, ne sachant comment lui redonner le sourire. Et c’est la musique ainsi qu’une divine bonne polonaise qui vont ramener un semblant de bonheur à l’enfant. 

 

Je n’en dirai pas plus concernant l’enfant car je dévoilerais une grande partie du roman.

 

 

Madeleine donc, hérite de la totalité de l’héritage sauf quelques broutilles pour l’un et l’autre.

Son oncle Charles enrage de ramasser les miettes. 

 

Madeleine ne comprenant rien aux affaires fait totalement confiance au fondé de pouvoir qui travaillait avec son père. Elle signe les papiers sans poser de question.

 

Ce dernier rêve d’épouser la fille du banquier. D’autant que cela avait été a deux doigts de se réaliser auparavant. Mais peine perdue, elle ne voudra jamais de lui. Seul son fils lui importe.

 

Madeleine ne réalise pas que l’on complote. Elle va tout perdre et devoir quitter l’hôtel familial appartenant à présent au fondé de pouvoir et dont la future femme n’est autre que son amie Léonce.

 

La vengeance de Madeleine sera sans limites. C’est avec l’aide d’un ancien complice de son mari Dupré qu’elle va tricoter maille par maille la déchéance de certains. 

 

 

Excellent roman de cette rentrée littéraire d’hiver. Totalement différent au vu des personnages et de l’époque de « Au revoir là haut ». Et l’on voit le spectre de la seconde guerre qui se silhouette d’autant qu’Hitler est arrivé au pouvoir. 

Oui excellent roman. 

 

 

18 décembre 2017

La voix de Cabo de Catherine Baldisseri

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C’est à Cabo, village au bord de mer, où survivent quelques familles de pêcheurs, que Teresa emménage  suivant son mari Damaso, télégraphiste et gardien du phare où ils vont vivre.

 

 

 

Teresa aurait pu rester la Reine d’une brasserie de Montevideo, celle que son père Dario a créée mais l’amour change parfois le cours du destin.

 

Dès le premier jour, elle décide d’enseigner aux enfants de ce coin reculé.  

 

Quand Machado, inculte, analphabète décide de tenter sa chance. Il n’est qu’un chasseur de loup de mer mais il veut autre chose et il sait que Teresa le lui offrira. Apprendre à lire pour comprendre mais surtout pour que les enfants puisse avoir encore un gardien de phare. 

 

Dans le reste du pays, la révolte des Tupumaros commence à grandir.

 

Malheureusement, un soir, l’enfant de Teresa et Damaso, décède. Damaso habile de ses doigts pour les messages a perdu pied. Il devient fou et se tue.

 

Teresa pour ne pas complètement sombrer également dans la folie quitte Cabo. Elle désire que Machado la suive à Montevideo. Faire des études. Il en est capable.

 

Machado lui offrira un cadeau encore plus beau mais elle ne le saura que quelques années plus tard. 

 

 

Un très beau premier roman qui nous entraine aux extrêmes de la nature tout autant que de la vie.

 

Roman qui se lit très vite tant l’écriture est fluide mais petit bémol, aucun des antagonistes ne se détache plus que l'autre.. Ils font partie d’un tout. 

 

Roman de révolte, d’espoir et surtout d’amour pour les livres. Portrait d'une femme libre.

 

Une belle lecture

 

 

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