Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie Flag
Maggie est considérée par ceux qui la connaissent comme une femme gentille, jolie, toujours bien habillée : une femme adorable en somme.
Maggie, elle, la petite cinquantaine considère que sa vie est un fiasco. Oui elle est devenue Miss Alabama mais pas Miss America, dans sa jeunesse bien entendu. En amour, elle a n'a pas voulu épouser Charles qui était fou d'elle. Et l'agence immobilière qui appartenant à la délicieuse Hazel qui ne mesurait qu'un peu plus de un mètre, est en train de mourir tout doucement. Elle est secondée par Ethel et Brenda mais avec l'affreuse Babs dans les parages, peine perdue.
A quoi bon, il est préférable de se suicider. Elle a tout préparé pour son départ. Ce sera le lendemain mais dring, le téléphone retentit : Brenda lui annonce que les derviches tourneurs seront à Birmingham et qu'elle a déjà reservé leurs places.
On peut bien postposer un suicide...qui sera à nouveau remis à une autre date suite à une autre événément qui va s'avérer très étrange....
Je m'étais dit que je ne lirais pas ce roman suite à mon abandon de Beignets de tomates vertes. Me suis laissée tentée quand même.
Ce n'est pas le grand roman de littérature qu'on espère découvrir tous un jour mais j'ai quand même passé un agréable moment. De temps en temps une lecture récréation cela fait du bien. Mais c'est surtout très bon pour le moral.
voir l'avis de Cath http://www.cathulu.com/archive/2014/05/06/miss-alabama-et-ses-petits-secrets-5362708.html
La maison dans l'arbre de Mitsuyi Kakuta
"En comparaison, la bicoque où il vivait avec sa famille lui paraissait aussi fragile que la cabane de Motoki et Taijiro avaient construite dans l'arbre, comme repaire secret, peu fiable et vacillante"
Yae et Taizo on fuit le Japon. Leur famille ne ressent aucun besoin de les prendre en charge. Alors à l'horizon se dessine la Mandchourie. Là-bas peut-être.
La première fois où ils se rencontrent Taizo est déguisé en femme et se fait passer pour un chinois, simplement pour ne pas être mobilisé car c'est la guerre au Japon. Leurs chemins se croisent de temps en temps, leur vie est faite de labeur, pas la vie dont ils avaient rêvé.
Yae attend famille et comme elle ne veut pas élever l'enfant seule, elle propose à Taizo de l'épouser. La diseuse de bonne aventure leur avait préduit qu'ils se marieraient et auraient des enfants dont certains mourraient.
Ils entendent de loin parler de Nagasaki et Hiroshima. Ils se cachent des russes qui ont détruit l'alliance avec le Japon. Alors ils décident de rentrer au pays.
Durant leur fuite, l'enfant de Yae meurt. Taizo en ressent un chagrin énorme, c'était le fils de leur ami. et leur propre enfant quant à lui est très faible quand ils arrivent sur leur terre.
Petit à petit ils vont se redresser travaillant inlassablement. D'une petite charette ambulante qui est toute leur cuisine, ils vont peu à peu acquérir une maison de bric et de broc où ils ouvrent un restaurant "Le Jade" qui va peu à peu connaitre le succès.
D'autres enfants naissent qui eux mêmes en auront également.
Lors de la mort du grand-père Taizo, son petit fils Yoshitsugu réalise qu'ils forment une entité mais pas une famille. Chacun vaque comme il en a envie. Part, revient ou reste. Pas de repas familial, chacun mange selon son désir. Ses grands-parents n'ont jamais parlé de leur vie. Quelles sont leurs racines ?
C'est sa tante qui lui apprend que ses grands-parents ont vécu en Mandchourie.
Alors le jour où la grand-mère demande à rentrer chez elle, la famille n'hésite pas et accompagnée de son petits fils ainsi que de son fils Taijiro, Yae retourne là bas. Pour retrouver son passé.
Outre, découvrir la vie d'une famille japonaise durant trois générations tout en suivant l'évolution du Japon, le roman pose la question du passé. Peut-on le changer ? Peut-on essayer de le redécouvrir et le comprendre ? Au lieu de fuir peut-on affronter ses souvenirs ? Yae tente de le faire mais de réponse, elle n'en a aucune car le passé ne se retrouve que très peu dans le présent qu'elle retrouve. Tout se modifie et les erreurs commises ne peuvent être effacées. Rien ne s'oublie. Mais elle sait qu'elle n'avait pas le choix. La vie devait être ainsi.
Pour son petit fils, la cabane dans l'arbre est restée à jamais l'abri où il se sentait heureux. Une cabane construite sur un arbre, arbre qui porte des racines, en un mot soutien.
Magnifique roman d'une auteur que je lisais pour la première fois.