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Les couleurs de la vie
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1 octobre 2012

Matin d'Octobre C'est l'heure exquise et

Matin d'Octobre

C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. Ou peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.

Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n'est pas l'hiver encor.

Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.

François Coppé

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28 septembre 2012

Un arbre Un arbre tremble sous le vent,Les volets

Un arbre

Un arbre tremble sous le vent,
Les volets claquent.
Comme il a plu, l'eau fait des flaques.
Des feuilles volent sous le vent
Qui les disperse
Et, brusquement, il pleut à verse.

Francis Carco

23 septembre 2012

Voici venu le froid radieux de septembre :Le vent

Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l'air sévère, ce matin.
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin,

Comme toutes les voix de l'été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues !
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l'eau même a froid.

Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elle voudraient aller où les oiseaux s'envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin :
Elles iront mourir sur les étangs, demain.

Le silence est léger et calme ; par minute,
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l'Amour, qui jouait sous la bonté des cieux,

S'en revient pour chauffer, devant le feu qui flambe,
Ses mains pleines de froid et frileuses jambes,
Et le vieille maison qu'il va transfigurer,
Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer.

Anna de Noailles 

19 septembre 2012

Quand s'annonce l'automneLa marmotte

Quand s'annonce l'automne
La marmotte marmonne
Rentre dans sa maison
Et dit : "C'est la saison
Où mon lit a du bon
Dormons."
Et elle attend le temps
Du soleil, le printemps
En dormant.

Georges Jean

12 septembre 2012

Les herbes se couvrent/ d'automne / Je m'assieds

Les herbes se couvrent/ d'automne / Je m'assieds
Matsuo Bashô 1644-1694

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3 septembre 2012

C'est la rentrée Cartable nouveau,Joli

C'est la rentrée

Cartable nouveau,
Joli manteau.
Livres, cahiers
Et beau plumier ...
Cloche a sonné,
Un gros baiser,
Il faut y aller :
C'est la rentrée !

Christian Merveille ("Sur le bout des doigts")

27 août 2012

Le chat sous la fenêtre soulève sa petite patte

Le chat sous la fenêtre
soulève sa petite patte
pour pouvoir sortir
et ses yeux grands ouverts
qui cherchent des regards
pour qu’il puisse l’ouvrir

Le chat sous la fenêtre
tapote doucement
avec son coussinet
sur quelques marguerites
qui se reflètent sur la vitre
derrière une ombre bleutée

Le chat sous la fenêtre
observe les oiseaux,
et d’un coup sec
s’envole dans le ciel
pour attraper le papillon
qui a pu s’échapper

La chat sous la fenêtre
d’un coup a disparu

Alors je regarde une corbeille de cerises
posée sur le vieux banc cassé
La petite patte n’est plus là
Le papillon vole un peu plus loin
J’entends le son du beau ruisseau qui coule au pied de ma maison
il n’y a plus qu’un grand rayon de soleil
qui traverse la fenêtre
Et c’est bientôt l’été

Elodie Santos, 2006

12 août 2012

Dans le magnifique livre que je déguste en ce

Dans le magnifique livre que je déguste en ce moment, j'ai découvert ce poème qui m'a apaisée ...

La paix de la nature

 

Quand je désespère trop du monde

Quand je m'éveille au moindre bruit dans la nuit

Que je m'inquiète de ce que ma vie et celle des mes enfants

Pourraient devenir,

Je vais m'étendre là où le canard carolin

Goûte la tranquillité, gracieux sur l'eau,

Et où on pêche le grand héron.

Je m'avance dans la paix de la nature,

De ces choses qui ne se gâchent pas la vie

En anticipant le chagrin

Je m'avance parmi les eaux calmes.

Et je sens au-dessus de moi la présence des étoiles,

Aveugles le jour, attendant d'émettre leur lumière.

Un instant, je goûte la grâce du monde,

Et je suis libre.

 

Wendell Berry

25 juillet 2012

Photo Henri Cartier Bresson Le Soleil Le long du

c-Henri-Cartier-Bresson_Magnum

Photo Henri Cartier Bresson

 

Le Soleil

Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des sécrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m'exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.

Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses;
II fait s'évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches le miel.
C'est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir!

Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes,
II ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.

Charles Baudelaire

21 juillet 2012

Paroles / Lyrics: Jean-Pierre ManseauLA VACHE

Paroles / Lyrics: Jean-Pierre Manseau
LA VACHE AMOUREUSE

J.P. Manseau


Dans un pré de St-Éloigné
Y avait une vache
En train de se faire griller
À travers ses lunettes fumées
On pouvait voir toutes ses pensées

Elle rêvait à son beau taureau
Parti au loin en Ontario
Au Québec on manquait de foin
Il était parti le coeur gros

Ce soir il y a grand bal
Derrière l'étable près de l'enclos
Toutes les vaches du voisinages
Accompagneront leurs boeufs

Notre vache sentimentale
Ira pleurer loin de l'étable
Près des bouleaux au bord de l'eau
Où se promènent leurs souvenirs

Dans un pré de St-Éloigné
Y avait une vache
En train de s'ennuyer
L'aube venait d'arriver
Mais n'avait point ramené sont fiancé

Toutes les vaches et les boeufs ensemble
Étaient en train de discuter
Notre vache romantique
N'avait personne à qui parler

Elle aurait voulu se confier
Au fermier cette vache à deux pattes
Elle aurait voulu qu'il la flatte
Comme on caresse la chevelure d'un être aimé

Mais il n'avait jamais daigné
La regarder dans les yeux
Il ne semblait s'intéresser
Qu'a un quartier près de sa queue

Dans un pré de St-Éloigné
Y avait une vache
En train de pleurer
Le jour venait de mourir
Et la nuit de se réveiller

Le beau taureau
N'avait point donné de ses nouvelles
Et pourtant il lui avait donné du nouveau
Il avait dû se trouver une petite nouvelle
Là-bas en Ontario


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