Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les couleurs de la vie
Les couleurs de la vie
Visiteurs
Depuis la création 785 293
Derniers commentaires
26 décembre 2010

LA COULEUR LOCALEComme il est beau ce petit

LA COULEUR LOCALE

Comme il est beau ce petit paysage
Ces deux rochers ces quelques arbres
et puis l'eau et puis le rivage
comme il est beau
Trés peu de bruit un peu de vent
et beaucoup d'eau
C'est un petit paysage de Bretagne
il peut tenir dans le creux de la main
quand on le regarde de loin
Mais si on s'avance
on ne voit plus rien
on se cogne sur un rocher
ou sur un arbre
on se fait mal c'est malheureux
Il y a des choses qu'on peut toucher de près
d'autres qu'il vaut mieux regarder d'assez loin
mais c'est bien joli tout de même
Et puis avec ça
le rouge des roses rouges et le bleu des bleuets
le jaune des soucis le gris des petits gris
toute cette humide et tendre petite sorcellerie
et le rire éclatant de l'oiseau paradis
et ces chinois si gais si tristes et si gentils
Bien sûr
c'est un paysage de Bretagne
un paysage sans roses roses
sans roses rouges
un paysage gris sans petit gris
un paysage sans chinois sans oiseau paradis

jACQUES orévert

Publicité
21 décembre 2010

Quand la neige tombe Quand la neige tombe,Est-ce

Quand la neige tombe

Quand la neige tombe,
Est-ce une colombe
Qui secoue au vent
Son plumage blanc ?
Ou tout un cortège
De blancs perce-neige
Qui suit en dansant
Le Prince Charmant ?

Annaïk Le Léard

19 décembre 2010

La neige Dans la neigeOn veut faire soi-mêmeSon

La neige

Dans la neige
On veut faire soi-même
Son chemin

De grandes plaines
Sont au bout
Et peut-être la mer !

Ô, neige, neige,
Neige étoilée par mille oiseaux,
Ton nom fond dans la bouche
Comme un fruit d'eau.

Jean Rousselot

R_cemment_mis___jour5

13 décembre 2010

Si tu ne trouves pas le bonheur, c'est peut-être

Si tu ne trouves pas le bonheur,
c'est peut-être que tu le cherches ailleurs...
Ailleurs que dans tes souliers.
Ailleurs que dans ton foyer.

Selon toi, les autres sont plus heureux.
Mais, toi, tu ne vis pas chez eux.
Tu oublies que chacun a ses tracas.
Tu n'aimerais sûrement pas mieux leur cas.

Comment peux-tu aimer la vie
si ton coeur est plein d'envie,
si tu ne t'aimes pas,
si tu ne t'acceptes pas ?

Le plus grand obstacle au bonheur, sans doute,
c'est de rêver d'un bonheur trop grand.
Sache cueillir le bonheur au compte-gouttes:
ce sont de toutes petites qui font les océans.

Ne cherche pas le bonheur dans tes souvenirs.
Ne le cherche pas non plus dans l'avenir.
Cherche le bonheur dans le présent.
C'est là et là seulement qu'il t'attend.

Le bonheur, ce n'est pas un objet
que tu peux trouver quelque part hors de toi.
Le bonheur, ce n'est qu'un projet
qui part de toi et se réalise en toi.

Il n'existe pas de marchands de bonheur.
Il n'existe pas de machines à bonheur.
Il existe des gens qui croient au bonheur.
Ce sont ces gens qui font eux-mêmes leur bonheur.

Si, dans ton miroir, ta figure te déplaît,
à quoi te sert de briser ton reflet ?
Ce n'est pas ton miroir qu'il faut casser.
C'est toi qu'il faut changer !

Charles-Eugène PLOURDE,

6 décembre 2010

Comme la traversée du traghetto Comme la

Comme la traversée du traghetto

Comme la traversée du traghetto
A bras d’homme,
Quand l’eau jaillie freine les pas,
Si la marée s’est emportée,
Pour le temps de cheminer, d’improviser d’apprivoiser,
Comme le demi-tour d’un bateau chargé,
La vie jour par jour de sa fenêtre, un sentiment qui adoucit les ans,
Quand les enfants dessinent appliqués sur le pavé,
Quand l’eau a tous les droits
lentement,
l’on va.


Camille de Longvilliers

camille_de_longvilliers

Publicité
5 décembre 2010

Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé…Ma

Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé…

Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé,
Étant femme, se sent reine ; tout l'A B C
Des femmes, c'est d'avoir des bras blancs, d'être belles,
De courber d'un regard les fronts les plus rebelles,
De savoir avec rien, des bouquets, des chiffons,
Un sourire, éblouir les coeurs les plus profonds,
D'être, à côté de l'homme ingrat, triste et morose,
Douces plus que l'azur, roses plus que la rose ;
Jeanne le sait ; elle a trois ans, c'est l'âge mûr ;
Rien ne lui manque ; elle est la fleur de mon vieux mur,
Ma contemplation, mon parfum, mon ivresse ;
Ma strophe, qui près d'elle a l'air d'une pauvresse,
L'implore, et reçoit d'elle un rayon ; et l'enfant
Sait déjà se parer d'un chapeau triomphant,
De beaux souliers vermeils, d'une robe étonnante ;
Elle a des mouvements de mouche frissonnante ;
Elle est femme, montrant ses rubans bleus ou verts.
Et sa fraîche toilette, et son âme au travers ;
Elle est de droit céleste et par devoir jolie ;
Et son commencement de règne est ma folie.


Victor Hugo
L'art d\'être grand-père

164225

2 décembre 2010

Quand il neige sur mon pays De gros flocons

Quand il neige sur mon pays
De gros flocons couvrent les branches,
Et les regards sont éblouis
Par la clarté des routes blanches.
Et dans les champs ensevelis,
La terre reprend le grand somme

Qu'elle fait pour mieux nourrir l'homme,
Quand il neige sur mon pays.

Quand il neige sur mon pays,
On voit s'ébattre dans les rues
Les petits enfants réjouis
Par tant de splendeurs reparues.
Et ce sont des appels, des cris,
Des extases et des délires,
Des courses, des jeux et des rires,
Quand il neige sur mon pays.

Quand il neige sur mon pays,
C'est que tout le ciel se disperse
Sur la montagne et les toits gris
Qu'il revêt de sa claire averse, ou qu'une avalanche de lis
De sa pureté nous inonde...
C'est le plus beau pays du monde
Quand il neige sur mon pays !

Albert Lozeau

19 novembre 2010

Arrêtons-nous un peu, causons.C'est encore moi,

Arrêtons-nous un peu, causons.
C'est encore moi, ce soir, qui m'arrête,
c'est encore vous qui m'écoutez.

Un peu plus tard d'autres joueront
aux voisins...

Rainer Maria Rilke

18 novembre 2010

Le chemin creux Le vieux chemin creusé d'ornières

Le chemin creux

Le vieux chemin creusé d'ornières ?
Il a trop plu.
Le vieux chemin de la Carrière,
Celui du vieux moulin qui ne moud plus,
Le chemin du Seigneur qui n'a plus de château,
Le chemin du Bourreau,
Le chemin de la malle-poste,
Et ceux qui les croisaient, tous les chemins herbus,
Tous les chemins pleins d'eau,
Tous les chemins perdus...
Entre les ronces hautes,
Les prunelliers, la douce-amère, les bryones,
Le vert était celui des grottes et le jaune
Celui de la mélancolie.
Même le gel craquant sous le pas des brebis
Y devient triste avant la nuit tombée.
Les chemins creux, la pluie,
Le givre gris,
Le dernier scarabée...

Prenons la route neuve
Qui sur un pont solide et neuf passe le fleuve

Sabine Sicaud

3 novembre 2010

Je ne veux surtout pas conduire ma vie Je veux

Je ne veux surtout pas conduire ma vie

Je veux l’habiter

Comme un train fantôme

Qui traverse le rêve d’un enfant fou

Je veux mettre l’impossible

Dans mon sac à main

Entre poudre de riz et menue monnaie

Manier les vérités premières

Comme quelques grains de sable

Cette poussière qui déjà se devine

Sous la chair joyeuse

Et la peau satinée

D’aujourd’hui.

Irène STECYK

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Les couleurs de la vie
Publicité
Publicité