Alan Tennant En vol
Alan Tennant participe à une étude des faucons pélerins à Padre Island sur une des côtes des USA. Programme mis en oeuvre sous la direction de l'armée. Les chercheurs sont charges de poser un émetteur radio sur des pélerins captures, de les suivre pour vérifier la direction qu'ils prennent lors de leur grand voyage de retour vers l'Antarctique. Cette étude tente de déterminer, la densité de la pollution des régions traversées par les rapaces car ils y sont très réceptifs.
Mais Alan Tennant est frustré lorsqu'il voit le dernier des ces oiseaux disparaitre dans le ciel car le programme n'autorise pas d'aller plus loin que la zone déterminée de vol. Depuis, sa plus tendre enfance il est fasciné par les oiseaux migrateurs avec une prédilection pour les faucons pélerins.
Dans sa tête, se met en place un plan auquel il associe le pilote du vieux Cessna engagé par l'armée. Ce pilote Vose n'hésite pas en vieux baroudeur des ciels. Dans son avion, il possède encore quelques antennes de l'armée, le tout est d'attraper les oiseaux, chose plus facile à dire qu'à faire mais Alan y arrive tout de même. Trop bavard, il a parlé de son projet à ses anciens coéquipiers. Bien mal lui en a pris, Vose et lui ont intérêt à très vite mettre les voiles.
Ils perdent le signal des deux premiers faucons capturés, leur aventure semble tomber à l'eau quand un bip bip résonne. Victoire! Alan avait demandé à un ami de capturer un faucon et c'est ce dernier qu'il vont pouvoir suivre. En fait c'est une dame. Ils vont la nommer Amélia.
L'aventure peut commencer....
Tout se mélange dans ce récit, aventure, historique, nature, biologie, ornithologie.pluie, soleil, peur, joie. J'ai enfin compris le pourquoi des vols en V des oies migratrices.
Si les oiseaux vous font vibrer de joie, que leurs chants vous donnent le sourire, que vos yeux les suivent dans le ciel avec amour, vous ne les percevrez plus de la même façon en lisant le mot fin. Vous les adorerez inconditionnellement avec le plus grand respect car leur courage est sans égal.
"Peut-être était-elle poussée par quelque chose de plus fort que l'attraction biotique du jour qui s'allongeait à chaque kilomètre de latitude gagné. C'est ce que diraient la plupart des biologistes; pourtant, des suivis d'oiseaux bagués avaient prouvé que même de minuscules pinsons à courrone blanche pouvaient traverser tout le continent pour regagner non seulement leurs vagues régions d'hivernage et de nidification, mais aussi le lieu exact, le même bosquer d'arbustes printaniers qu'ils avaient occupé l'année précédente. Pendant des mois, ces petites créatures avaient gardé un souvenir sans faille des ces sites spécifiques, et j'avais la certitude que les jours qui rallongeaient devaient susciter en Amélia des souvenirs tout aussi précis et irrésistibles de sa résidence d'été pérpétuellement ensoleillée. Lieu qui devait aussi être porteur d'autres souvenirs. D'images muettes de son compagnon en train de se lisser les plumes, peut-être, ou de donner la becquée, avant de s'envoler pour tracer de grands cercles, face à la falaise."
"Bientôt, le minuscule point noir frétillant que Vose et moi n'avions eu que rarement l'occasion d'apercevoir, demeurerait tout ce que nous connaitrions jamais d'elle. Et pourtant Amélia n'avait pas été qu'un' abstraction. Nous avions volé là où elle avait volé, nous avions vu la terre qu'elle avait scrutée de ses yeux. Nous avions éprouvé les mêmes vents qu'elle nous avions plissé les yeux pour percer les mêmes brumes, affronté les mêmes tempêtes et les mêmes pluies qu'elle avait éprouvées dans chaque nerf, chaque os creux, chaque plume de son corps aux muscles d'acier"
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