La fin de la folie Jorge Volpi
Anibal Quevedo se réveille dans une chambre d'hôtel, son aspect est celui d'un clochard. Il ne sait où il est, ni qui il est, ni même ce qu'il fait là. Il regarde par la fenêtre, entend un grand bruit dans la rue, des jeunes manifestent. Mai 68 débute à Paris.
Pour se retrouver, il décide de lire les écrits de Lacan. Il se rend rue de Lille. Il guette la sortie du maître. La porte s'ouvre. Lacan est accompagné d'une jeune femme que Quevedo décide de suivre. A cet instant, sa vie va prendre un nouveau tournant.
Jacques Lacan
Althusser
Roland Barthes
Michel Foucault
Ma découverte de cet écrivain Mexicain le fut par la lecture du 'temps des cendres". Un véritable coup de coeur pour son écriture très intellectuelle. Intellectualisme que je recherche beaucoup dans mes lectures.
Dans ce roman, Jorge Volpi nous entraine à la suite de Quevedo qui va devenir révolutionnaire suite à la rencontre avec Claire. Il va participer ç mai 68, se rendre à Cuba où Castro lui demande de le psychanaliser. En compagnie de Castro, il rejoint le Chili où Allende tente de se maintenir au pouvoir. Chassé de Cuba, il retourne à Paris. De tous les psychanalistes, Foucault l'intrigue. Il va faire un bout de chemin avec ce dernier jusqu'à sa mort. Il décide de retourner au Mexique pour poursuivre la contestation politique.
Anti psy de tout bord personnellement, j'admire la virtuosité par laquelle Jorge Volpi nous entraine derrière l'ombre de quelques psychanalistes. Il nous les décrit sans concession. Drôles de personnage ces psys à la limite de la folie tel Althusser qui étrangla sa femme.
La seule question qui me trotte dans la tête : Quevedo a t-il réellement vécu ou est-il un personnage de fiction ?
Le thème principal du livre se réduit en cette interrogation : peut-on lorsque l'on est révolutionnaire, pactiser sous une forme ou l'autre avec l'ennemi sans perdre ses convictions de révolution ?
“ Le mouvement par lequel un homme seul, un groupe, une minorité ou
un peuple tout entier dit : “ Je n’obéis plus ”, et jette à
la face d’un pouvoir qu’il estime injuste le risque de sa vie –
ce mouvement me paraît irréductible. Parce qu’aucun pouvoir
n’est capable de le rendre absolument impossible : Varsovie aura toujours son ghetto
révolté et ses égouts peuplés d’insurgés.
Et parce que l’homme qui se lève est finalement sans explication ;
il faut un arrachement qui interrompt le fil de l’histoire,
et ses longues chaînes de raisons, pour qu’un homme puisse,
“ réellement ”, préférer le risque de la mort à la certitude d’avoir à obéir.
Michel Foucault
Si tu avais assisté cette année à mon séminaire
, tu verrais que ce que j’énonce – qui supporte mal le terme de « théorie »
– est bien fait pour répondre à la situation très sérieuse que tu sens fort bien.
Peut-être ferai-je le point le mercredi 30. Si l’assistance m’en paraît plausible.
En tout cas crois bien que je ne perds rien de ce que tu me dis ou m’écris.
JL
Ce 22 VI 71
Or, qu'apprend-on à l'École ? On va plus ou
moins loin dans les études, mais on apprend
de toutes façons à lire, écrire, compter, -
donc quelques technique et pas mal
d'autres choses encore, y compris des
éléments (qui peuvent être rudimentaires
ou au contraire approfondis) de « culture scientifique »
ou « littéraire » directement utilisables dans les
différents postes de la production (une instruction pour les ouvriers
, une autre pour les techniciens, une troisième pour les
ingénieurs, une dernière pour les cadres supérieurs, etc...)
On apprend donc des « savoir-faire ».
Althusser