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"J'avais envie de faire mes vitres.On devait faire les vitres au printemps par chez moi, en banlieue.Aujourd'hui j'adore ça! Bientôt il y aura des feuilles aux arbres et le soleil rentrera sans taches de doigts par mes fenêtres, rue du Château des Rentiers"
Des nuages et des tours de Dominique Fabre
Immortelle randonnée de Jean Christophe Rufin
Encore un livre sur Compostelle, me direz vous. Mais racontée par Rufin, je ne pouvais qu'être tentée.
Ayant dévoré quelques années auparavant Globalia du même auteur, je savais que je serais conquise.
C'est par le chemin du nord, en partant d'Hendaye que le pélérinage débute. Chemin moins fréquenté donc plus apte à plaire au pélerin qu'est Rufin.
Il préfère dormir dans sa petite tente que de se fondre dans la promiscuité entre pélerins dans les relais mais surtout il fuit le ronfleur qui l'empêchera de se réposer.
On pourrait penser au début, que le récit sera humoristique, point n'en faut, c'est le cheminement du pélerin et sa transformation que l'on découvre.
Paysages, portraits d'autres pélerins, enthousiasme, découragement, obsession de tout ce qui se rapporte à la foi, état Boudhique, le marcheur se transforme au fil des kilomètres et nous entraine dans un voyage surprenant. Transformation physique autant que de la pensée. Le marcheur passe d'ailleurs par un état boudhique.
"Délivré de cette ultime dernière enveloppe protectrice, le pélerin que j'étais à l'orée de cette troisième semaines, était enfin nu, prêt à accueillir la vérité du chemin. J'avais repoussée, les rêves, les pensées, enfin la foi. Que me restait-il après ses mues successives ?J'allais bientôt le découvrir tandis que la pente se faisait plus rude et l'air plus vif"
Aifelle en parle bien mieux que moi.
Etonnement, après avoir refermé le livre, j'ai eu une envie terrible de relire les déferlantes. Les chemins de Compostelle nous ramènent-ils à nos bonheurs ?