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Les couleurs de la vie
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15 décembre 2020

Carnets de New York Paolo Cognetti

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New York m'a toujours fascinée donc il était bien naturel que je happe ce livre  chez ma libraire d'autant plus que j'aime l'écriture de cet auteur.

 

En 2003, Paolo Cognetti, s'envole vers New York pour la réalisation d'un documentaire sur les écrivains américains. C'est une véritable rencontre entre un homme et une ville. Durant dix ans, il n'aura de cesse d'y retourner chaque automne avec un grand questionnement de ses amis. Comment a t-on envie à ce point de retourner là bas?

Paolo Cognetti nous offre donc ces carnets de New York dont chaque récit est accompagne d'un plan réalise par lui meme du quartier dont il nous conte la vie. 

"Les recoins du monde que tu observes le plus souvent sont ceux dans lesquels tu te refletes, les choses qui te marquent sont autant de decouvertes que tu fais sur toi. C'est peut-etre pour cela que j'aime New York : dans la myriade des villes qu'elle contient, il y en a une aussi qui me ressemble comme si je l'avait inventée."

Paolo Cognetti va parcourir différents quartiers. Il nous en explique l'historique mais surtout les silhouettes de tant d'écrivains le précédant : Melville, Walt Whitman, Kerouac, Colson Whitehead, Paul Auster, Henry Roth, Grace Paley. La liste est longue. New York attire "les chasseurs de fortune, les souffleurs de bulles de savon et des reves brisés".

L'écrivain solitaire se lie d'amitié avec son propriétaire italo américain qui forme un duo avec son ami Jimmy, duo digne d'un film. 

D'année en année, il voit New York se transformer car c'est une ville qui ne cesse de changer tout comme ses habitants. 

"New York fait peu de cas de ces lieux. On dit que, parce que Manhattan est une ile et qu'elle ne peut plus s'étendre, elle est obligée de démolir et de reconstruire pour vivre."

Ces carnets sont intimement poétiques, une promenade litteraire, un message d'amour a New York. Un bonheur de lecture. 

"Sur le quai au pied du pont où je me trouve restent de cette époque quelques vers gravés sur le parapet pour souhaiter la bienvenue aux hommes du futur. Inutile de préciser le nom de l'auteur. Le tire de ce poeme :"Sur le bac de Brooklyn".

 

 

 

 

 

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10 décembre 2020

Au péril de la mer Dominique Fortier

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Il faut imaginer le Mont Saint Michel perdu comme une île au XVième siècle. Les seuls voyageurs qui viennent s'y abriter sont les pélerins. La grande abbatiale n'est encore qu'en construction. Oublier notre siècle pour pénétrer dans le coeur des moines qui y vivent et suivre les pas du portraitiste Eloi.

 

Eloi est tombé amoureux d'Anna qui ne lui appartient pas puisqu'elle va se marier. Ils vont devenir amants. Meme mariée, elle reviendra vers lui. Il aime quand elle lui raconte une pays de licornes et de betes merveilleuses, lui le peintre qui ne sait pas lire.  

Mais Anna meurt et Eloi complètement perdu pense qu'il va devenir fou, passe sa vie dans les tripots, couche avec les putains jusqu'au jour ou son ami Frère Robert lui tend la main. Il l'emmene au Mont Saint Michel pour le sauver.

Eloi ne veut plus peindre alors il acceptte de gratter la plume et devient copiste lui qui n'a jamais lu un livre.

A travers sont regard, on découvre l'univers de ce lieu quand aucune digue n'y aboutissait. Seule la mer y est une compagne. Il vit entouré de ces hommes qui vivent au milieu d'une terre isolée. Ils lui parlent des livres, des plantes, jamais de Dieu. 

Un beau jour, un groupe d'enfants envahit le Mont, désirant voir Saint Michel. Ils arrivent de pays étrangers et c'est une partie de cette enfance qui va sauver Eloi. 

En paralelle de la vie d'Eloi, l'auteur confie cet amour depuis l'enfance pour cet endroit. Elle  y retourne jeune maman. Elle nous conte le passé historique de cet endroit magique. Elle se pose des questions en tant qu'ecrivain.  Elle effeuille des mots latins et l'on en ressent la beauté. 

C'est le deuxième livre de Dominique Fortier que je découvre. Son ecriture voyage entre la poésie, le reve, la douceur car oui l'écriture de Dominique Fortier est faite de douceur. Et j'en redemande.

 

"Tournant avec précaution, les feuillets épais, il admirait les exquises "marginalia qui n'avaient rien perdu de leur éclat en cinq siècles. Le moine qui les avait faites était mort, effacé à jamais, mais les images continuaient de s'animer sous les yeux et les doigts d'un frère inconnu. Ce dessin sur la page était étranger à l'orgueil, il ne connaissait que la couleur."

 

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