Le Musee des contradictions d'Antoine Wauters
"De bien des manières, on ecrivait de guinguois.
Des mots ennardés.
Enforestés."
Douze discours qui pourraient s'emmeler. Douze discours de voix qui s'elèvent. Douze discours pour crier ou susurrer l'envie d'autre chose.
Cette envie d'un meilleur dont nous rêvons mais contradictoirement, la peur de perdre ci ou cela nous stoppe dans notre élan, Antoine Wauters la fait voguer sous ses mots.
Il y a de la colère mais jamais de la fureur. Chacun et chacune vous expliquent pourquoi ils n'en peuvent plus de ce systeme qui leur promettait le bonheur qui ne vient que par petites doses homéopathiques et puis s'en va.
Ils s'échappent de l'Ephad, elles n'écrivent plus pour plaire mais dans leur propre langue, elles regrettent d'être devenues mères, ils racontent au juge comme sur une estrade, ils décident de vivre dans les arbres. Douze discours.
"Certes,nous pourrions etre contaminés par la joie, mais les temps sont ce qu'ils sont et la douleur nous frappe. Elle frappe. Un jour, on se suprend à avoir mal aux arbres, aux oiseaux. Le lendemain à l'avenir , aux jeux de nos enfants. On cherche le moyen de guérir. Où espérer ? A quoi s'accrocher ? On cherche un nom pour les siècles à venir.Un nom décent. Un nom possible."
Après Mahmoud et la montée des eaux, Antoine Wauters nous offre à nouveau un cadeau d'écriture. Les mots accrochent, le gout de l'enfance nostagique au gout de fraise poétise. Et l'on se suprend à désirer ardemment à ouvrir la porte d'un autre monde.
A chacun et chacune d'ecrire son discours.