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Les couleurs de la vie
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17 mars 2022

Le Musee des contradictions d'Antoine Wauters

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"De bien des manières, on ecrivait de guinguois.

Des mots ennardés.

Enforestés."

 

Douze discours qui pourraient s'emmeler. Douze discours de voix qui s'elèvent.  Douze discours pour crier ou susurrer l'envie d'autre chose. 

Cette envie d'un meilleur dont nous rêvons mais contradictoirement, la peur de perdre ci ou cela nous stoppe dans notre élan, Antoine Wauters la fait voguer sous ses mots.

Il y a de la colère mais jamais de la fureur. Chacun et chacune vous expliquent pourquoi ils n'en peuvent plus de ce systeme qui leur promettait le bonheur qui ne vient que par petites doses homéopathiques et puis s'en va. 

Ils s'échappent de l'Ephad, elles n'écrivent plus pour plaire mais dans leur propre langue, elles regrettent d'être devenues mères, ils racontent au juge comme sur une estrade, ils décident de vivre dans les arbres. Douze discours.

"Certes,nous pourrions etre contaminés par la joie, mais les temps sont ce qu'ils sont  et la douleur nous frappe. Elle frappe. Un jour, on se suprend à avoir mal aux arbres, aux oiseaux.  Le lendemain à l'avenir , aux jeux de nos enfants. On cherche le moyen de guérir.  Où espérer ?  A quoi s'accrocher ? On cherche un nom  pour les siècles à venir.Un nom décent. Un nom possible."

 

Après Mahmoud et la montée des eaux, Antoine Wauters nous offre à nouveau un cadeau d'écriture. Les mots accrochent, le gout de l'enfance nostagique au gout de fraise poétise. Et l'on se suprend à désirer ardemment à ouvrir la porte d'un autre monde. 

A chacun et chacune  d'ecrire  son discours. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 mars 2022

Seyvoz de Maylis de Kerangal et Joy Sorman

Seyvoz

 

 

Tomi Moz est chargé par son entreprise de contrôler le barrage de Seyvoz.  Il a rendez vous au lieu dit avec un certain Brignolle. Mais arrivé sur place, Tomi constate qu'il n'y a personne pour l'acceuillir. Pas de réseau. 

Une femme apparait qui lui crie que Brignolle ne viendra pas. Etonné, Tomi décide de la suivre en voiture quand au détour d'un lacet dans montagne, elle disparait. Totalement impossible.

A l'hotel, tout lui semble également bizarre. Pas de personne à l'acceuil, juste un post it qui lui indique son numero de chambre et le code wifi. Et suprise, on vient lui déposer un plateau repas devant sa porte.

Durant quatre jours, Tomi Moz va flotter dans un autre monde. Il va croiser quelques personnes qui lui semblent irreelles. Sans oublier le barrage et ce mur qui se dresse entre les rochers.

 

Roman ecrit par le duo Maylis de Kerangal et Joy Sorman, qui nous entraine dans une fiction dont le barrage est le personnage principal. Entrelacé à la pure fiction, l'historique de l'ancien village sous encre bleue, mais fictionnel, nous conte la révolte etouffée des habitants. Au nom du progrés, leur village va etre sacrifié. Noyé sous les eaux. Meme les morts seront déplacés dans un autre cimetière. 

"Les rues sont vides, seulement percees du croassement sinistre des corbeaux, comme un avertissement, ou une menace"

"Le sandwich lui a redonné des forces mais aux vertges de Tomi a succede un malaise d'une autre nature, la sensation d'être prisonnier d'aun champ magnétique étranche qui brouillerait tout accès aux autres, la sensation d'un éloignement progressif qui le rend de plus en plus friable, irascible;"

 

Durant la lecture, je n'ai pu m'empecher de penser au Musee des contradictions d'Antoine Wauters car ces deux livres nous interpellent sur cette société qu'on nous a créee au nom du progrès et du bonheur, ce mot tellement volatil qu'on nous assène à longueur de temps. 

Au nom de l'électricité, les barrages dans le monde furent édifiés et continuent à etre édifies. L'ironie du sort, cet été suite au changement climatique, certains de ces villages réapparaissent. Pour nous rappeler qui sait, la futilité de ce monde qui ne cesse de changer malgré nos dénégations. 

 

 

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