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Les couleurs de la vie
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3 février 2012

La gelée Ce matin,Il y avaitDes milliersDe

La gelée

Ce matin,
Il y avait
Des milliers
De diamants
Dans les champs.

Les gens ont dit :
“C’est la gelée.”

Mais moi
Je sais bien
Que c’est la lune
Qui a fait craquer
Tous ses colliers.

Anne-Marie Chapouton

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1 février 2012

L'OURS Le grand ours est dans sa cage, Il s'y

 

L'OURS  

 

Le grand ours est dans sa cage,

Il s'y régale de miel.

La Grande Ourse est dans le ciel,

Au pays bleu des orages.

Bisque ! Bisque ! Bisque ! Rage !

Tu n'auras pour tout potage

Qu'un balai pour ton ménage,

Une gifle pour tes gages

Et un singe en mariage.

Robert Desnos

16 janvier 2012

La petite maison

Sur le versant de la montagne,
A mi-hauteur, on aperçoit
Une petite maison toute seule.
D'ici, elle semble accrochée
A un pan de muraille nue,
Et le soir, on voit sa lumière
Agoniser sous le poids de la nuit.
- Ah ! comment peut-on vivre là ?
T'exclames-tu en frissonnant.
Moi, je ne connais pas l'endroit
Mais je sais bien que la montagne
N'a pas, pour qui gravit ses pentes,
Ce visage fermé qu'on voit de loin.
Moi, je sais bien qu'elle est vêtue
De fenouil, de myrte et de menthe,
De romarin, de lavande et de thym ;
Et que sa cime se recule
A mesure qu'on va vers elle
Et que son flanc parfois se creuse
Offrant un sûr et calme asile.
Je sais qu'il y a un mûrier,
Des amandiers, des pins, des chênes,
Un tapis d'herbe et deux chevrettes
Derrière la petite maison.
Et devant elle, une terrasse
Avec son banc et sa table de pierre
Où des gens, après leur travail,
Dans l'air doré du crépuscule,
Boivent frais le vin de leur vigne

Charles Vildrac

6 janvier 2012

L'ENFANT QUI VA AUX COMMISSIONS "Un pain, du

L'ENFANT QUI VA AUX COMMISSIONS

 

"Un pain, du beurre, un camembert,

mais surtout n'oublie pas le sel.

Reviens pour mettre le couvert,

ne va pas traîner la semelle.

 

L'enfant s'en va le nez au vent.

Le vent le voit. Le vent le flaire.

L'enfant devient un vol-au-vent,

l'enfant devient un fils de l'air.

 

"Reviens, reviens, au nom de Dieu !

Tu fais le malheur de ton père.

Ma soupe est déjà sur le feu.

Tu devais mettre le couvert !"

 

Léger, bien plus léger que l'air,

l'enfant est sourd à cet appel.

Il est déjà à Saint-Nazaire.

Il oublie le pain et le sel...

 

Claude Roy

11 décembre 2011

DIMANCHEEntre les rangées d'arbres de l'avenue

DIMANCHE

Entre les rangées d'arbres de l'avenue des Gobelins 
Une statue de marbre me conduit par la main 
Aujourd'hui c'est dimanche les cinémas sont pleins 
Les oiseaux dans les branches regardent les humains 
Et la statue m'embrasse mais personne ne nous voit 
Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt

Jacques Prévert

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30 novembre 2011

La mer est comme un ciel bleu bleu bleuPar

La mer est comme un ciel bleu bleu bleu
Par au-dessus le ciel est comme le Lac Léman
Bleu-tendre

Blaise Cendrars

21 novembre 2011

Une heure pour la PlanèteC’est ce que j’ai donnéA

Une heure pour la Planète
C’est ce que j’ai donné
A notre amie Nature
Pour la préserver

Eteindre la lumière
Et l’ombre apprivoiser
Pour allumer la Vie
Continuer de s’aimer

Elodie Santos, 2009 

11 novembre 2011

La guerre est dure comme une tempête,la guerre

La guerre est dure comme une tempête,
la guerre est farouche et meurtrière,
comme l'Océan, par les nuits d'équinoxe où les vaisseaux perdus hurlent sur les écueils,
la guerre, soudain calme et dormante,
la guerre folle, sauvage et féroce,
la guerre est belle, dites, les gars,
la guerre est belle comme la mer !...

La tranchée est une vague pétrifiée,
une vague attentive et silencieuse,
bouillonnante et débordante de force.

Et, là-bas, les obus invisibles,
cataractants et foudroyants,
se heurtant aux blockhaus d'acier âpres et durs comme des brisants,
fleurissent en gerbes soudaines,
en hauts bouquets sifflants et fumants,
comme si un fabuleux raz de marée donnait du front sur la falaise.

Et, par-dessus, le ronflement des trajectoires comme le cri unanime de la mer.

Albert Paul granier

 vuillard

Tableau de Vuillard

opren

Tableau d'Orpen

Mais toi, dont le masque effroyable
Est défiguré par l’horreur
Semblable au monstre de la fable
Dont les petits enfants ont peur.

Toi, qui dans la tragique fête
Au premier rang des bataillons,
A su, sans détourner la tête
Recevoir le coup en plein front.

Toi qui n’en es pas mort, pauvre homme,
Mais à toi-même hélas survis !
Toi, qui n’a su donner en somme
Que ton visage à ton pays…

L’amour se détourne à ta vue,
L’amitié ralentit le pas,
Et le soir de ta venue
Ton chien ne te reconnût pas !

Si tu n’as plus ta vieille mère,
Ne rentre pas à la maison
Oh ! pauvre enlaidi à la guerre
Fuis, au hasard, vers l’horizon !

Fuis ta demeure et ton village
On te plaint moins qu’hier déjà,
On se détourne davantage
Et demain on t’évitera.

Mais, si ta mère est à la porte,
Entre sans crainte, elle t’attend !
Pourquoi trembles-tu ? Que t’importe ?
Elle a reconnu son enfant !

Elle t’étreint et te regarde,
Et clame quelle chance j’ai…
C’est bien lui, je l’ai, je le garde
C’est mon fils, il n’a pas changé

 

Anonyme

31 octobre 2011

AutomneIl faudra vivre d'espoir ...La terre va

Automne

Il faudra vivre d'espoir ...
La terre va dormir
Les nuits finiront en aubes tardives
Les jours à peine commencés
Se noieront dans des crépuscules obscurs
Fraîcheur et grisaille
Joueront en rumeurs brumeuses
C'est l'automne !

Anne Pougeoise

28 octobre 2011

Ça ne s'explique pas Y a-t-il des questions ? Je

 

Ça ne s'explique pas

 

Y a-t-il des questions ?

 

Je suis au grand air et des torrents d'images déferlant ensemble

 

s'injectent plus ou moins fort dans ma tête

 

et nous devons tout dominer

 

chaque mot est un mot de passe qui donne accès

 

au monde, et les étoiles sont

 

de petites gouttes de sueur

 

qui luisent sur la peau de la nuit

 

les choses nous sourient familièrement

 

et nous font croire

 

que c'est nous qui décidons

 

nous disons :

 

il y a des endroits où l'on peut dire ce qu'on veut

 

voilà nous y sommes

 

mais  

ça ne s'explique pas

Morten Sondergaard

 

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