1/Une artiste

une actrice de théâtre et je donnerais la réplique à Pierre Arditi, le rêve

2/une matière

la laine, ça gratte mais quelle chaleur:) Pour une amoureuse des moutons, c'est le pied

3/un événement

mon vol en Montgolfière cette année, inoubliable

4/un film

Dernier domicile connu, rien que la musique me donne des frissons.

5/un mot

pourquoi ?

6/une émotion

la peur. Je la ressens trop souvent.

7/une sculpture

La danseuse de Degas. Tellement, tellement....

8/un peintre

Monet, bien sûr. Aucun autre.

9/piquante

une ortie. Quelle vengance, d'assister aux démangeaisons...

10/énervante !

Mais je suis énervante, on me le dit trop souvent

Comment ne pas accepter ce tag de Cathulu ? Impossible.

La guerre est dure comme une tempête,
la guerre est farouche et meurtrière,
comme l'Océan, par les nuits d'équinoxe où les vaisseaux perdus hurlent sur les écueils,
la guerre, soudain calme et dormante,
la guerre folle, sauvage et féroce,
la guerre est belle, dites, les gars,
la guerre est belle comme la mer !...

La tranchée est une vague pétrifiée,
une vague attentive et silencieuse,
bouillonnante et débordante de force.

Et, là-bas, les obus invisibles,
cataractants et foudroyants,
se heurtant aux blockhaus d'acier âpres et durs comme des brisants,
fleurissent en gerbes soudaines,
en hauts bouquets sifflants et fumants,
comme si un fabuleux raz de marée donnait du front sur la falaise.

Et, par-dessus, le ronflement des trajectoires comme le cri unanime de la mer.

Albert Paul granier

Tableau de Vuillard

Tableau d'Orpen

Mais toi, dont le masque effroyable
Est défiguré par l’horreur
Semblable au monstre de la fable
Dont les petits enfants ont peur.

Toi, qui dans la tragique fête
Au premier rang des bataillons,
A su, sans détourner la tête
Recevoir le coup en plein front.

Toi qui n’en es pas mort, pauvre homme,
Mais à toi-même hélas survis !
Toi, qui n’a su donner en somme
Que ton visage à ton pays…

L’amour se détourne à ta vue,
L’amitié ralentit le pas,
Et le soir de ta venue
Ton chien ne te reconnût pas !

Si tu n’as plus ta vieille mère,
Ne rentre pas à la maison
Oh ! pauvre enlaidi à la guerre
Fuis, au hasard, vers l’horizon !

Fuis ta demeure et ton village
On te plaint moins qu’hier déjà,
On se détourne davantage
Et demain on t’évitera.

Mais, si ta mère est à la porte,
Entre sans crainte, elle t’attend !
Pourquoi trembles-tu ? Que t’importe ?
Elle a reconnu son enfant !

Elle t’étreint et te regarde,
Et clame quelle chance j’ai…
C’est bien lui, je l’ai, je le garde
C’est mon fils, il n’a pas changé

Anonyme

1/une devise

"Un pour tous et tous pour un"

Une belle devise dans notre monde déshumanisé.

2/un métal

Impossible d'être un métal mais parlez moi de saphir et de rubis...

3/un événement

Sans conteste le 11 septembre et les tours s'effondrant. J'étais dans ma voiture lors de l'événement. J'ai entendu l'annonce à la radio et j'étais persuadée qu'on attaquait les USA et que la troisème guerre mondiale allait avoir lieu.

Dix ans plus tard, je suis toujours aussi émue en voyant les tours prendre feu mais surtout je pense à tous ces hommes et ces femmes qui se sont jetés dans le vide sachant qu'ils allaient de toute façon mourir.

4/un juron

Je jure comme un charretier au grand dam de ma maman. Mon mot commence par M....

5/une poésie

je me suis enfermé dans mon amour, je rêve.

Paul Eluard

C'est grâce à lui que je suis tombée amoureuse de la poésie.

6/un Roi ou un Président

Sans conteste Louis XIV.

7/une ponctuation

la virgule, légère, humoristique

8/un objet du XXIe siècle

aucun, je ne me sens pas faisant partie de ce siècle. je ne possède pas de Mp3, ni de epas, et surtout pas de E phone.

9/ un souvenir d'enfance

Le jour, où mon papa est apparu à la porte de la classe. J'avais cinq ans. Ma grand-mère maternelle était morte dans son sommeil. Elle avait 58 ans et jamais un jour je n'oublie de penser à elle. Entre nous deux c'était fusionnel.

10/une photo

La photo a été réalisée par Alain Marlier.

Ce tag m'a été envoyé par Soène, qui aime tant arpenter les rues de Lyon. J'espère que mes réponses lui conviendront:)

Suicide, un mot qui ne laisse personne indifférent. Mot qui fait frémir certains, mot qui obtient l'approbation d'autres.

Vera et Istvan, grands parents de l'auteur, décident de franchir le pas. En octobre 1991, ils se donnent la mort, ensemble, tout aussi amoureux qu'au début de leur histoire.

Leur petite fille va partir sur leurs traces.Imaginer comment se sont déroulés leurs derniers moments.

"Debout, devant l'armoire de la chambre à coucher, ma grand-mère réflechit.Elle vient d'écrire une lettre à son amie Eerszi, qui l'a émue aux larmes.En fait, elle avait l'intention de rester stoique, comme en chaque minute de cette journée, qu'elle veut considérer comme une journée ordinaire, un de ces dimanches où l'on a mille choses à régler."

 D'origine juive hongroise, ils avaient connus la Shoah, vécus sous le régime communiste, fuis lors des insurrections de Budapest pour refaire leur vie au Danemark.

Un amour qui a perduré durant plus de cinquante ans. Ils n'étaient pas deux, ils étaient un.

"Soudain, je peux comprendre pourquoi elle ne voulait pas vivre sans lui, pourquoi elle est morte avec lui"

Elle était belle, fantasque, un peu avare. Elle adorait l'écouter jouer au piano. Lui, orthopédiste, rescapé d'un camp de concentration, ayant participé à la guerre de Corée. Jamais sans elle, jamais sans lui.

"Mes grands parents avaient quitté leur ancienne vie comme on ôte une veste qu'on n'aime plus. Ce qui comptait, désormais c'était la nouvelle, au Danemark"