Philippe Noiret de père en fills Frédérique Noiret Deborah Gr Noiret
Lorsqe Monique annonçat à Philippe qu'elle était enceinte, il réfléchit. Lui répondit oui mais "je suis trop petit".
Ce fut Frédérique qui portait un amour si fort pour son père. Petite, elle adorait entendre ses pas qui retentissaient dans le couloir. Il revenait de sa promenade équestre, autour de lui flottait un parfum de crottin, de foin et la fillette s'agrippait à ses bottes. Elle détestait les moments où son père disparaissait. Plus de séance cinéma en sa seule compagnie, moment qu'elle attendait impatiemment.
Difficile de trouver sa place entre deux êtres qui s'aimaient par dessus tout. Difficile d'être comme son père. Il était élégant, elle ne portait que des vêtements informes. Mal dans sa peau, elle préférait s'amuser plutôt qu'étudier. Pourtant, elle partageait des moments si merveilleux lors de leurs promenades équestres, en duo.
Elle n'aimait pas étudier. Impossible de le reprocher à sa fille alors qu'on avait été un cancre soi même.
Mais comment des parents équilibrés avaient-ils réussis à donner naissance à une fille aussi déséquilibrée. Il y a des paroles qui blessent...
La filette devint femme et maman à son tour. Une fille encore, Deborah. Ce fut un bouleversement pour Philippe. Il tournait les Ripoux et à chaque occasion, il se rendait la Clinique. Il la regardait sa petite fille, il ne disait rien. Il caressait son cou avec son doigt et il repartait.. Ce fut sa petite princesse.
Un jour, Philippe récitait un poème du grand Victor Hugo sur scène. Un poème dédié à Léopoldine, morte noyée. Frédérique l'avait remarqué si ému tandis qu'il déclamait ce beau poème. C'est à sa^ropre fille qu'il pensait mais elle ne l'avait pas compris sur l'instant. Même si son père ne le lui disait pas, Philippe l'aimait, bien plus qu'elle ne l'imaginait.
C'est un récit à quatre mains. Frédérique, la fille raconte, Entre les deux la petite fille Deborah, qui est actrice, prend la suite.
J'avais parcouru les mémoires cavalières après la mort de l'acteur. Ce témoignage prend la suite. Monsieur Philippe Noiret était un grand seigneur. Pas toujours psychologue avec sa fille mais quel parent ne prononce pas parfois une parole qui blesse sans le réaliser ? Il aimait sa fille, peut-être pas de la façon dont elle aurait rêvé, de façon parfois maladroite. Le métier de parent ne s'apprend pas; on le découvre chaque jour.