Emportée de Paule du Bouchet.
"Je ne peux parler de ma mère sans évoquer les contours d'un paysage étrange qui me constitue. Celui que, parfois en toute conscience, parfois sans le savoir, je cultive comme un jardinsecret. Celui de la disparition"
L'auteur a six ans lorsque sa mère, Tina Jolas, rencontre l'homme qui va bouleverser sa vie, René Char. À travers le tracé sinueux de deux existences qui n'ont cessé de se chercher et de se perdre, la sienne et celle de sa mère, dans l'embrasement ou la fuite,Paule du Bouchetdresse le portrait d'une femme secrète et éblouissante, singulière, entière. Emportée.. (quatrième de couverture)
Lu d'une traite ce matin durant le voyage en train. Le très beau récit d'une fille qui voit sa mère disparaitre car la mort approche, associée à la souffrance d'une petite fille qui savait que sa mère allait disparaitre pour le rejoindre, lui.
Un livre magnifique.
Désolée d'être en panne d'écriture mais je n'y arrive pas pour le moment.
"J'ouvrais la porte. L'odeur d'un repas mitonné dès l'aube venait de la cuisine, maman m'accueillait souriante. Il descendait ensuite, lourd, chaleureux, m'étreignaitt. C'était comme si tout avait été toujours ainsi.Un maison où l'on revient, où l'on se sent chez soi. Parfois, il n'était pas là, j'étais encore plus heureuse. J'avais ma mère pour moi. Nous étions tout entières l'une à l'autre.. Douceur"