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Les couleurs de la vie
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12 juillet 2011

Voyages en France d'Eric Dupin

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Eric Dupin, journaliste de son état a parcouru la France entre septembre 2009 et juin 2010. Il est allé à la rencontre des gens qui vivent dans différentes régions. Son périple a débuté en Haute Marne et terminé dans la Creuse, Entretemps, il a parcouru la Bretagne, le Jura, la Haute Savoie, la Normandie, le Nord...etc.Il désirait partir à la découverte du territoire français non en touriste mais en somme en sociologue.

Son voyage a entrecroisé des autochtones heureux, d'autres désabusés faisant face à ce que l'on nomme la  mondialisation.

"Or notre société consacre infiniment plus d'efforts et d'argent à la santé physique qu'à la santé mentale. On s'acharne à sauver le corps des vieillards, parfois au délà du bon sens, et on laisse se dérégler l'esprit de tant de jeunes. C'est à se demander si cette légèreté à l'égard de la sante psychique ne correspond pas à des intérêts bien compris. Fondé sur l'excitation marchande et l'émulation consumériste, le capitalisme moderne n'est guère demandeur de sérénité. Les déséquilibres psychologiques lui servent, au contraire, de puissants ressorts. Le système n'a pas grand intérêt à soigner des frustrations et dans angoisses qui alimentent le machine à produire et à consommer. La génération "des déchets humains" fait même partie intégrante de ce mode de protection.

Beaucoup de villages se meurent en France. Pour endiguer ce mal, les maires essayent de redoper l'attractivite de ces lieux mais beaucoup présentent un schéma identique : petits commerces en disparition ou en déclin au profit de grandes surfaces où l'on trouve tout à moindre coût soi disant. Le règne du va vite est essentiel. De plus, les nouveaux arrivants transforment les nouveaux quartiers en ville dortoir, attirés par l'habitat moins cher que dans l'autre ville où ils travaillent.

Malheureusement, la France se dépeuple inexorablement et s'urbanise malgré une rurbanisation en progression.

Eric Dupin, a croisé le chemin d'un maire heureux à Saint Martin de Lansucle, dans les Cévennes, Sa population a doublé etla mairie  aide à créer des micro-activités ainsi que des coopératives. C'est en s'aidant et formant un réseau que beaucoup s'en sortent face à la machine impitoyable du capitalisme à outrance.

Par contre, d'autres villages se voient nantis de résidences secondaires, ce qui ne relève en rien l'économie.

"c'est un des paradoxes de notre temps. Jamais les moyens de communication n'ont été aussi performants, au point d'être parfois tyranniques, mais rarement la souffrance des solitudes parallèles n'aura semblé aussi pesante. Mathieu france ses épais sourcils : "J'enterre beaucoup de suicidés".

L'Europe n'échappe pas aux critiques acerbes. Les grands bureaucrates ont inventé des mesures drastiques qui touchent les petites entreprises alimentaires car impossible d'investir pour rester sur le marche. Même groupées en coopératives, la peur des grandes multinationales est accroché.

"Jean François craint que nombre de petites coopérativesne puissent survivrent à ce luxe de précautions sanitaires.Il se méfie de l'appétit des grands groupes  qui lorgnent sur son fromage chéri. "Les grands groupes, c'est les actionnaires. Il n'y a plus de contact humain. Vous ne verrez plus de fromager  en train se sentir son caillé". car tout est affaire  de passions. "Le soir, on est dans nos caves, on regarde nos fromages..."

 

Un excellent livre qui trace un portrait de la France mais qui pourrait s'appliquer à tout pays d'Europe. La mondialisation est un fléau mais comment critiquer des pays qui veulent sortir de la misère. Misère qui est exploitée par les entreprises qui délocalisent. Victor Hugo ne pourrait s'imaginer à quel point "Les Misérables" est encore d'actualité.

Malgré tout, beaucoup y croient encore en notre société.et vivent petitement mais heureux. Il suffit de prendre du recul par rapport à la consommation à outrance mais ce recul n'est pas toujours évident car les autres ne vous comprennent pas où se méfient. La différence a toujours heurté les bonnes consciences.

La mondialisation a de beaux jours devant elle mais pour combien de temps encore ?

 

 

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Commentaires
P
Franzoas je t'envoie un mail ce soir. Bonne journée.
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F
merci de ta confiance.<br /> Dis-moi par où passer pour te communiquer mon adresse. Je ne vois pas de rubrique "contact".
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P
franzoas, le livre part en voyage mais je me ferai un plaisir de te l'envoyer par après si tu le désires:)
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F
J'ai lu ce billet avec beaucoup d'intérêt, je suis moi même "fatiguée voire agacée par la modernité" et trouve ici beaucoup d'échos à ma réflexion. Si ce livre devient livre-voyageur je m'inscrirai avec plaisir bien que c'est plutôt le genre de livre que l'on souhaite avoir à portée de main.
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P
Dans votre livre, vous nous confronter à cette réalité quotidienne du monde actuel auquel nous sommes confrontés. Note société est complètement déstabilisée et pourtant vous nous offrez une telle note d'espoir à la rencontre de tant de personnes dont nous ne connaissons pas l'existence mais que vos lignes nous ont fait découvrir. L'humain existe encore heureusement mais il faut savoir le cueillir comme vous au bord des chemins. Je n'ai ressenti aucun désarroi en refermant le livre mais une nouvelle énergie car le monde est toujours à refaire. Merci à vous.
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