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Les couleurs de la vie
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5 janvier 2012

Retour à Killybergs de Sorj Chalandon

Killybegs

Killybergs, photo prise sur le net

Son enfance appartient à Killybergs. Des coups, il en a reçu de son père Patraig Meehan, l'alcool le rendait mauvais. Ce père qui avait fait partie de l'IRA, n'acceptant jamais cette Irlande coupée en deux. Pour oublier, il s'imbibait d'alcool. Une nuit, il décida de se suicider, n'arriva jamais à la mer. Les poches de ses vêtements étaient lestées de pierres et de sable mais c'est sur un chemin que son corps fut découvert.

Le père mort, il a fallu partir avec la mère et les soeurs. L'oncle Lawrencel, les prenait tous mère, frères, soeurs mais de l'autre côté de la frontière, du côté occupé par les britanniques et leurs frères les traitres à leur solde.

A Belfast, il a découvert, leur ghetto catholique cerné par les protestants. C'était la guerre avec l'Allemagne mais ce n'était pas leur guerre à eux. Que les britanniques et les traitres y prennent part mais pas eux. Alors les autres les ont chassés, Nouveau quartier où ils furent accueillis bras ouverts. Ils étaient dans le fief de l'IRA.

Quatre jours après, il devint membre de l'IRA en débutant comme fianna, il n'était qu'un enfant.

En grandissant, sa participation aux actions furent crescendo.

Il y eu ce maudit jour, où lors d'un tir entre britanniques et catholiques, il  a tué son ami Danny, Personne n'a compris alors il est devenu un héros, Tyrone Meehan le héros, celui qui avait sauvé son quartier. Lui savait qu'il avait assassiné Danny et il s'est tu.

Il a connu la prison. Non considérés comme prisonniers politiques par les britanniques, ils restaient nus avec pour vêtement leur couverture. Ils ont parsemés leurs murs d'excréments. Il a connu la révolte dans leur prison.

Il s'imaginait le seul à connaître le secret. Les britanniques le détenait également et à cause de son silence, il est devenu un traitre

Il a vendu ses compagnons d'arme.

Il est revenu à Killybergs, ici il est Tyrone, c'est sa terre, son essence. Il les attend. 

 

"Alors, nous avons parlé de la misère. De la grande Famine. Des enfants sans chaussures dans la boue. De la lèpre du pain, qui suinte au coin des bouches mal nourries. De mon père mort de fibre. Nous avions une colère commune. Et de la haine aussi"

"Il ne savait pas. Il n'était pas en colère, pas triste. Il était perdu. Un enfant au fond de mon bois. A Belfast, l'IRA, l'avait prévenu. S'il cherchait à me rencontrer, il serait banni. On tourne le dos au traitre, on ne lui parle pas, on ne traverse pas le pays pour scruter son regard. On ne lui demande rien. Il est malade, le traitre. Ceux qui le frôlent sont infectés. Le voir, c'est le comprendre. L'écouter, c'est trahir à son tour"

sorj

Pour les générations actuelles, difficile d'imaginer ce que fut l'Irlande avant les années 2000. Pour ma part, je n'ai jamais oublié les images de ces enfants qui lançaient des pierres sur les blindés britanniques.

Découverte de Sorj Chalandon, conquise dès les premières lignes. Ce roman fait suite à "Mon traitre". Il en est l'épilogue.

Un véritable coup de coeur autant pour l'écrivain que pour son écriture. Conquise!!!

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Commentaires
A
Bonjour. Superbe photo avec un cadrage particulièrement très bien réussi. Je vais te souhaiter de passer un très bon dimanche.
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P
Or des chambres, il est vrai que le livre ne traite pas de la douceur irlandaise:) Bisous<br /> <br /> Aifelle, je me suis précipitée sur mon traire cet après midi. Le personnage principal fait également partie du deuxième roman. Ils se complètent.
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A
Autant je n'étais pas attirée par "mon traître", autant j'ai envie de lire celui-ci.
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L
Moi qui aime tant l'Irlande je me dois forcément de lire cet auteur... Mais pas pour l'instant, je n 'en ai pas le courage (j'ai grandement besoin de douceur en ce moment !!)<br /> <br /> Bonne journée Ptitlapin
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P
Alex, je n'ai su qu'à la fin de sa lecture, qu'il faisait suite à un autre roman mais je pense qu'on peut le lire en premier sans problème.
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