La lecture c'est magique,
C’est se laisser voguer d’un genre à l’autre.
Durant quelques jours, vous vous promenez main dans la main avec le détective chauve . Vous êtes confrontée au meurtre d’un homme dans une remise au fond du jardin, le crâne écrasé par un ordinateur. Vos regards croisent le regard d’un éphèbe gigolo, de femmes mûres gagnantes au loto, de personnages appartenant à une secte nommée la maison de Dieu.. Vous mélangez les ingrédients dans un shaker et il en sort un excellent cocktail à la suédoise.
Le cocktail bien digéré, vous suivez un tout autre chemin, celui de la poésie de Christian Bobin. Et c’est l’explosion de la douceur des mots, de la méditation, vous tombez en amour de cette écriture et vous savez déjà que c’est irrémédiable.
«Et elle commence lentement le lecture du jour. Des fois c’est un poème, des fois un roman. Le cerisier a déjà lu plusieurs nouvelles de Tchekhov, des romans de Balzac et de Dickens. C’est Dickens qu’il préfère, on dirait»
«Cinq jours ont passé. Cinq jourd de cueillettes, de lectures et jeux de l’oie. Cinq jourd éponges, cinq siècles humides. L’au efface le ciel. Elle glisse sur les feuillages. Elle rentre dans les pensées»