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Les couleurs de la vie
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9 décembre 2014

l'Amérique Chronique de Joan Didion

joan

 

Joan Didion le dit elle-même, faisait partie de la dernière génération qui s'identifiait aux adultes. Leurs rêves sur le campus de Bekerley étaient personnels. 

"Nous étions silencieux parce que aux yeux de beaucoup d'entre nous, l'excitation recherchée dans l'action sociale n'était qu'une façon, parmi tant d'autres, d'échapper à la dimension personnelle, de se dissimuler soi-même, pour un temps, cette terreur de l'absurde qui était le destin des hommes"

On sentait comme une dépression mais personne n'en parlait et tout à coup les années soixantes ont déboulés.

La première chronique de ce livre relate la vie des "enfants disparus", les hippies. Ils quittaient la maison familiale et se rendaient à San Francisco. Bande d'adolescents à la recherche de drogue, juste pour vivre autrement...

Il y est également question de John Wayne, Jim Morrison qui arrive en retard dans un studio d'enregistrement. Le procès d'un viol d'une femme blanche à Central Park, procès que la communauté noire affirme truqué, l'enlèvement de Patricia Hearst et sa rédemption. 

"J'imaginais que ma propre vie était simple et douce était simple et douce, et parfois c'était le cas, mais il se passait des choses étranges en ville. Il y avait des rumeurs. Il y avait des histoires. Tout était indicible mais rien n'était imaginable"

Jusqu'àu  jour où l'on annonce le meurtre de Sharon tate Polanski par Charles Manson comme si tout le monde s'y attendait. 

Au travers de ses chroniques, elle nous raconte sa Californie ainsi que son arrivée à New York où elle vécut huit ans alors qu'elle ne devait y rester que trois mois. 

"Je me revois traversant la 62ième Rue, un soir, au crépuscule, , ce premier printemps-là, ou le deuxième, tous se ressemblaient pendant un certain temps. J'étais en retard au rendez-vous, mais je me suis arrêtée sur Lexington Avenue et j'ai acheté une pêche et je l'ai mangée là, debout au coin de la rue, et j'ai compris que j'avais quitté l'Ouest et que j'avais atteint le mirage"

Joan Didion, n'enjolive en rien la vie, elle la dissèque dans tous les sens. Pas d'empathie dans ses mots, elle nous décrit la société telle qu'elle . Elle s'intéresse aux êtres anachroniques sans les juger un seul instant

Une extraordinaire chroniqueuse, une observatrice de ses maux. Une très très grande journaliste.

 

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Commentaires
A
Voilà qui pourrait m'intéresser... ;)
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W
Aifelle, cela t'intéresserait.<br /> <br /> Alex entre les deux car elle parle d'elle également.
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A
Le style n'est-il pas, justement, trop journalistique ?
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A
Je n'ai rien lu d'elle, il faudrait que je m'y mette.
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