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Les couleurs de la vie
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31 janvier 2015

Le tableau du samedi

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31 janvier 2015

Dessiner

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26 janvier 2015

Toiser

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25 janvier 2015

Sourire

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24 janvier 2015

Berezina de Sylvain Tesson

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200 ans après la retraite de Russie, Sylvain tesson en compagnie d'amis part à la rencontre des fantômes de soldats qui accompagnèrent Napoléon dans ce qui fut une véritable défaite.

En 2012, novembre Moscou, salon du livre, Tesson et Gras tentent de faire comprendre à ceux qui les entourent de leur envie de suivre la grande armée. Thomas Goisque l'ami photographe les a rejoints.

Et début décembre, grand départ. Gras, Goisque et Tesson seront accompagnés par Vitaly et Vassili qui répresenteront les Russes. Voyage qui s'effectuera en side car typiquement de marque russe Oural.  Side- car assez déroutant, on ne sait jamais il va démarrer ni s'il va freiner. Ils vont suivre les hauts lieux de l'épopée napoléonienne. Le voyage va durer 13 jours. Ils seront d'abord trois durant des kilomètres car les Russes ont des déboires avec leurs machines, manque de bol ce sont ces derniers qui sont chargés des bagages.

Sylvain Tesson porte bicorne et au devant du side car flotte le drapeau Garde Impériale, Empereur des français Ier régiment des chevau-légers-lanciers.

Sylvain Tesson ne voyant pas à trente mètres au vu de sa myopie, imaginez quand il neige...

 

Ils emportent des livres témoins de ceux qui accompagèrent Napoléon.  

 

Napoléon est bien arrivé jusqu'à Moscou, ville qui fut dévastée par le feu allumé par Rostopchine. Malgré ces déboires, Napoléon va attendre on ne sait quoi et malheureusement cette année là l'hiver arrive plus tôt que prévu. Cernés de toute part, Napoléon et son armée doivent reprendrent le chemin qu'ils ont emprunté pour venir, chemin où tout a été dévasté lors de leur conquête. Ils vont devoir affronter le champ de bataille Borodino où tout est encore témoin de la guerre. Cadavres encore éparpillés sur le sol ou enterrés dont on ne voit que la tête. Survivants également car ils ont  mangé la chair des cadavres et se sont cachés dans les carcasses des chevaux. 

La grande armée va affronter un hiver terrible, pas de vêtements d'hiver, pas le confort relatif dans lequel s'effectue le voyage de nos joyeux compères qui logent dans des endroits rudimentaires mais bien chauffés avec l'alcool pour se réchauffer et faire la fête. 

Serions nous capables nous de réaliser cet exploit, serions nous aussi déterminés et courageux s'interroge Syvain Tesson ?

Les Russes et Koutouzov poursuivent, ils sont certains de vaincre ces maudits français. Ils pensent les anéantir grâce à la Bérézina, les Français vont encore échapper à la souricière avec d'énormes pertes mais les pertes russes sont plus nombreuses.

La Grande Armée continue inlassablement son chemin vers Paris. Napoléon apprenant que tout va mal dans la capitale décide de partir et abandonne son armée aux mains de Murat. 

"Ils n'avaient pas fini de descendre de descendre aux enfers. Et l'enfer pour eux était pavé de glace. Leur restait à subir les plus grands froids de la campagne.Pendant que sur le side-car, le vent et la neige nous martyrisaient, je pensais à ces soldats errants par -30° C. Les nuées de corbeaux courronnaient leur troupe. Des chiens à moitié sauvages se disputaient les cadavres, s'enhardissaient à mesure que les hommes s'exténuaient. Le mercure chutait toujours en ce début de décembre 1812"

Quand ils apprennent que leur Empereur, leur flamme est partie, la déroute est terrible. Affamés, les os gelès, de véritables zombies, lorsqu'ils arrivent à Vilnius, ils sont couverts de poux. 

Durant tout le voyage, nos contemporains vont les croiser ces fantômes. Même la terre se souvient d'eux. 

Le voyage des joyeux lurrons se termine dans la Cour des Invalides...

 

J'aime Sylvain Tesson, j'aime la Russie et j'aime Napoléon donc  je ne pouvais que le lire...

Magnifique d'humanisme envers cette armée qui mérite notre admiration, ces milliers d'hommes qui ont eu cette pugnacité de tenter de survivre....Très bel hommage à tous ces inconnus...mais surtout quel voyage pour nos cinq aventuriers.

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23 janvier 2015

Le tableau du vendredi

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23 janvier 2015

Savourer

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19 janvier 2015

Regarder

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17 janvier 2015

Cheminer

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15 janvier 2015

Le météorologue d'Olivier Rolin.

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Alexei Feodosievitsch Vangengheim connaissait les nuages sur le bout des doigts. Avant-gardiste, il savait déjà que le vent, le soleil seraient de nouvelles énergies dans le futur. Il était un météorologiste renommé  et fut l’une des victimes des purges staliniennes.

 

 

Lors d’un de ses voyages en Russie, Olivier Rolin entend son nom pour la première fois. Conférencier dans la ville d’Arkhangelsk, il décide de se rendre  aux Iles Solovki. Il y découvre un majestueux monastère qui fut dès 1923 ce que l’on nomme un Goulag.  Il est émerveillé par le paysage qu’il découvre et décide de réaliser un film. 

En avril 2012, il y retourne et fait la connaissance d’une vieille dame mémoire de l’île. La rencontre avec Vangengheim se présente sous la forme d’un livre edité par la fille de ce dernier. Il y découvre des lettres de déportation d’un père à sa fille et des dessins de fleurs, d’animaux, des devinettes. Un tout éducatif  à sa petite fille devenue à l’âge paléontologue et qui s’est suicidée peu de temps avant la découverte du livre par l’auteur.

 

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Vangengheim est né en 1881 dans une famille bourgeoise. Ses soeurs et frères ont suivi des études scientifiques comme lui. Au contraire de son frère Nicolai, il reste en Russie après la révolution. Il devient communiste, membre du parti et est chargé sur toute la superficie d’établir la météo pour que les récoltes soit bonnes, que les bateaux puissent passer à travers les glaces….etc Sans lui, pas d’envoi de pionnier dans l’espace.

Grâce à lui, le premier bulletin météo passe à la radio en 1930. C’est donc un membre éminent du parti.

 

Pourtant comme durant toute l’ère stalinienne, Vangengheim va être déclaré comme contre révolutionnaire par jalousie, par envie ? par ses collègues.

 

Arrêté en 1934 comme saboteur, il ne reverra jamais sa femme ni sa fille. Il est emmené à la Loubianka,la forteresse de Moscou. Est-il torturé qu’il avoue tout ? pour ensuite plus tard se rétracter. Il est condamné à dix ans de déportation et emmené dans l’archipel de Solovki. Là bas, il va découvrir une bibliothèque de 30 000 volumes dont certains apportés ou abandonnés par les détenus. 

Durant sa captivité, il y fait des conférences sur des sujets météolorigiques. Il se charge d’instruire. Il écrit, il dessine pour sa fille. 

 

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Ses lettres de demande de liberté restent sans réponse. Il envoie des portraits de Staline qu’il a crée avec des cailloux à sa fille. Il continue à croire au parti. Il imagine quand il sortira.

 

Il sortira du monastère oui mais en 1937 il a rendez vous avec la mort…..tout simplement pour répondre aux statistiques que Staline établissait. Autant de morts par régions dans les Koulak autant d’assassinats.

 

Jusqu’en 1957, son épouse n’aura pas la confirmation qu’il est mort. Il sera réhabilité après avoir été assassiné comme un chien par un non humain, dans un trou, au milieu des corps de ses compagnons. 

 

Pas de sépulture, juste un livre d'amour de sa fille pour se souvenir...

 

La dernière partie du roman d'Olivier Rolin est constitué de nombreux dessins, très simples mais émouvants. On découvre même le portrait du petit chat qui lui tenait compagnie lors de son emprisonnement. 

 

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