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Les couleurs de la vie
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6 février 2018

Le ministère du bonheur suprême de Arundhati Roy

inde

 

Dès les premières lignes , vous plongez dans la foule, vous percevez les couleurs, entendez les cris. La poussière vole, le soleil brûle et là haut à travers le regard de Aftab vous descendez en apnée dans les rues de Delhi. 

 

 

Aftab est né garçon avec un embryon de sexe féminin. Ses parents sont musulmans.  Sa mère tente de le cacher et puis après quelques temps doit l’apprendre au père. Ils vont chez le médecin qui n’apporte aucune solution à l’angoisse des parents. Alors on tente de masquer sa féminité en masculinité jusqu’au jour où Aftab voit apparaitre un être étrange, du haut du balcon familial 

 

« Aftab aperçut une femme grande, aux hanches étroites, les lèvres peintes en rouge vif, juchée sur de hauts talons dorés et vêtue d’un salwar - kameez vert en satin chatoyant »

 

Aftab désire être cette femme. Il la suit et va découvrir un lieu où vivent les fitra. Les transgenres comme lui. Aftab décide d’aller vivre dans cette maison. Ses parents doivent l’accepter.

 

Aftab devient donc Anjum. Elle va se transformer, subir une opération « ratée », devenir célèbre, adopter une petite fille trouvée dans la rue. Jusqu’au jour ou faisant un voyage avec un ami, elle est emprisonnée car musulmane. Anjum va complètement changer, déprimée, n’arrêtant pas de lire tout bout de papier jusqu’au jour où elle décide de vivre dans un cimetière. 

 

S Tilottama est par contre fille à part entière, sa peau est noire ébène, étudiante en art. Enfant adoptées. Elle va découvrir malgré elle, l’horreur qui se perpétue au Cachemire avec ses conflits incessants entre hindouistes et musulmans et son lot de terreur et de massacre.

 

La vie d’Anjum et S Tilottama ne peuvent que se croiser et il en sera ainsi après de nombreuses souffrances. 

 

 

 

 

Que dire de ce roman ? qu’il est parsemé de personnages extraordinaires, qu’il contient du rêve, des légendes, de la poésie. Qu’il vous emmène loin de la vision de l’Inde de carte postale. Qu’il nous emporte dans la vie de miséreux que ne vous pouvez qu’aimer. Et toujours et encore ces guerres de religion bien loin dans la région du Cachemire et on en parle si peu dans nos pays. Mais surtout cet amour qui plane de page en page pour ce pays et ceux qui le peuplent. 

 

L’Inde est formée d’un entremêlement de lianes . Arundhait Roy nous permet d’entrevoir par de petites ouvertures, une partie de l’Inde actuelle ainsi que son passé. 

 

Mais surtout de garder espoir avec un grand E envers le monde, envers les autres, envers l'avenir. 

 

 

 

 

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Commentaires
A
il m'intéressait, et surtout monsieur qui avait envie de l'acheter (pas encore fait).... à suivre donc ! ;)
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C
Un lecteur, je ne sais plus où, se plaignait du vocabulaire indien et d ela nécessité de consulter un glossaire en fin d'ouvrage...
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P
aifelle je n'ai pas lu le premier mais celui me donne envie de le découvrir.
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A
Je n'avais pas particulièrement aimé "Le Dieu des petits riens". Depuis j'hésite à relire l'auteure.
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