Dolce Vita 1959 1979 Simonetta Greggio
Février 1960, Fellini présente son film "La Dolce Vita" en avant première. Tout le gratin connu et archiconnu y assiste. C'est le désastre, les spectateurs sortent de la salle les uns après les autres...Scandale.
Le clergé qui dirige la censure sur les sorties cinématographiques veulent l'interdire. Par un coup de chance, le film passe tout de même par le chat de l'aiguille. Lors de sa sortie publique, c'est un raz de marée.
L'Italie aborde un tournant...
En Octobre 1962, un avion s'écrase. A son bord Enrico Mattei, le tout puissant patron des hydrocarbures en Italie. Attentat ? L'enquête n'est toujours pas aboutie.
Fin 69, c'est le début du dérapage dans ce tournant, les attentats se succèdent. Le premier se déroulePiazza Fontana à Milan dans la Banque de l'Agriculture.
"Les cadavres sont si méconnaissables que certaines familles ne pourront pas être prévenues tout de suite.Plusieurs d'entres elles s'en douteront en regardant le journal télévisé le soir.
C'est un massacre, un strage en italien. On n'est pas encore habitués à ce mot dans ce pays. Beaucoup plus tard, on appellera celle-ci la madre di tutte le stragi, la mère de tous les massacres."
A partir de cette date, l'Italie va vivre d'attentats, d'enlèvements, de viols, de suicides pour atteindre un point culminant par l'enlèvement d'Aldo Moro et la découverte de son cadavre en 1978.
Même la poésie fut assassiné. Pier Paolo Pasolini fut retrouvé roué de coups. Une voiture était passée sur son corps.
Simonetta Greggio nous décrit les vingt années d'une Italie qui a façonné l'Italie actuelle.
Le roman passe tour à tour des événements qui se sont déroulés durant les vingt années aux années 2010.
Le Prince Valfonda, est proche de la mort. C'est à Saverio, jésuite, qu'il raconte son histoire. A travers ses lèvres s'écoule le récit d'une bourgeoisie qui n'avait aucune frontière, drogue, sexe. Tout était permis. Il décortique, il analyse son pays cyniquement.
Berlusconi n'est que l'aboutissement du dérapage dans ce tournant.
Ils ont réussi....
Je suis un homme
né dans une ville pleine d'arcades en 1922.
[...]
Quant à la poésie, j'ai commencé à sept ans:
mais je n'étais point précoce si non en volonté.
J'ai été un "poète de sept ans" –
comme Rimbaud – mais dans la vie seulement.
« Je m'en fous s'ils me mettent en prison. C'est quelque chose qui n'a
pas d'importance pour moi : pour moi ça ne ferait aucune différence,
surtout du point de vue économique. Si je finis en prison, je pourrai lire
tous les livres que jusqu'alors je n'oserais pas lire
Pier Paolo Pasolini.
La Dolce Vita