Je ne veux surtout pas conduire ma vie

Je veux l’habiter

Comme un train fantôme

Qui traverse le rêve d’un enfant fou

Je veux mettre l’impossible

Dans mon sac à main

Entre poudre de riz et menue monnaie

Manier les vérités premières

Comme quelques grains de sable

Cette poussière qui déjà se devine

Sous la chair joyeuse

Et la peau satinée

D’aujourd’hui.

Irène STECYK

Comment décrire l'émotion quand on se trouve face  à son oeuvre ? Je pourrais crier au génie, aux chefs d'oeuvre mais Monet ce n'est pas que cela...

Etrangement, certains de ses tableaux les plus célèbres m'ont laissée indifférente, par contre quel bonheur face à des toiles qui m'étaient totalement inconnues.

Monet vous entoure de la grâce de la nature, il vous envoie des rayons de soleil, il vous fait voyager au bord des vagues, il vous bouscule sous le souffle du vent. Monet est lumière, c'est ce qu'il a d'ailleurs recherché toute sa vie à reproduire.

Il ne faut pas se contenter d'admirer l'avant plan de ses tableaux, il faut plonger l'oeil là bas tout au fond du paysage, c'est encore plus fabuleux.

Monet a pris sa revanche. Durant vingt ans, j'ai passé mes repas face à une de ses reproductions que mes parents avaient achetée lors de leur mariage. Pendant vingt ans, je l'ai dénigrée, je la trouvais horrible. Mon oeil était sans cesse attiré par l'Eglise du village comme un point concentrique.

Lorsque mes parents ont déménagés, ce tableau a disparu. Il est sûrement rangé dans un coin de leur maison...

Oui Monsieur Monet vous avez gagné...Merci...

Tout au fond de l'océan
Gît un coquillage arc-en-ciel.
Il est là, toujours, brillant paisiblement
Sous les plus hautes vagues des tempêtes
Comme sous les bienheureuses vaguelettes
Que le vieux Grec appelait rides de rire.
Ecoute - tout au fond de l'océan
Le coquillage arc-en-ciel chante.
Il est là, toujours, chantant silencieusement

Kathrin Mansfield

du grand Charles

Mais un certain Claude m'attendait ...

Je n'étais pas la seule...

Deux heures plus tard, un italien me faisait signe de l'autre côté du boulevard

Monet c'était fabuleux mais trop fatiguée ce samedi soir pour vous raconter.

Au petit palais, endroit que j'admire et qui me fascine, j'ai pu m'émerveiller devant les toiles d'un peintre qui connut Monet, que j'aime énormément également.

Mais pourquoi cours tu Winston ?

Rêverie

Qu'importe qu'en un jour on dépense une vie,
Si l'on doit en aimant épuiser tout son coeur,
Et doucement penché sur la coupe remplie,
Si l'on doit y goûter le nectar du bonheur.

Est-il besoin toujours qu'on achève l'année ?
Le souffle d'aujourd'hui flétrit la fleur d'hier ;
Je ne veux pas de rose inodore et fanée ;
C'est assez d'un printemps, je ne veux pas d'hiver.

Une heure vaut un siècle alors qu'elle est passée ;
Mais l'ombre n'est jamais une soeur du matin.
Je veux me reposer avant d'être lassée ;
Je ne veux qu'essayer quelques pas du chemin

Elisa Mercoeur