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Les couleurs de la vie

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22 mars 2015

Entre passé et présent

2015-03-20

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21 mars 2015

Au coeur

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21 mars 2015

Quelques notes printanières

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20 mars 2015

Poésie résistance

En ce printemps des poètes, Aifelle et ClaudiaLucia proposaient un rendez-vous poésie dont l'intutilé est "l'insurrection poétique".

 

J'ai choisi

 

Le Déserteur de Boris Vian

Monsieur le Président je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
je ne veux pas la faire
je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
je m’en vais déserter

Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Qu’elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer.

 

Boris Vian

 

Mort bien trop tôt d'une crise cardiaque, il fut un poète de mots, de musique, de théâtre, des couleurs

Ce poème chanson est un cri contre toute autorité d'absurdie.

D'où ce choix....

 

À l'origine, il s'agit d'un poème dont la première interprétation a été diffusée en mai 1954 par Mouloudji.

Boris Vian la publie à la fin de la guerre d'Indochine

En novembre 1954, la chanson est interdite une première fois de diffusion à la radio pour « antipatriotisme », notamment à cause de son dernier couplet Paul Faber, conseiller municipal de la, avait été choqué par le passage à la radio de cette chanson, et avait demandé à ce qu'elle soit censurée en janvier 1955. En guise de réponse, Boris Vian écrit une lettre mémorable qu'il diffuse partout sous forme de lettre ouverte, sous le nom de « Lettre ouverte à Monsieur Paul Faber »; mais la radiodiffusion et la vente de ce chant antimilitariste furent interdites, Boris Vian se voyant, de plus, refuser par son éditeur la partition de la première version de la chanson L'interdiction fut levée en 1962.Vian est considéré  comme « compositeur engagé », un engagement qui est d'abord une révolte.

Il s'est tourné vers la chanson par nécessité et par curiosité après l'échec de sa pièce L'Équarrissage pour tous. Il y transpose son amertume avec un sens pratique étonnant, parce que la chanson a l'avantage d'« aller plus vite dans un art et un commerce brefs, quelques rimes et aux suivantes, un juste rapport entre l'objet et le temps passé, même si c'est encore du temps perdu

 

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20 mars 2015

Liberté

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19 mars 2015

A Noyelles sur mer, un cimetière qui vibre sous le souffle du vent

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18 mars 2015

Nervures

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18 mars 2015

En communion

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17 mars 2015

Chez eux de Carole Zalberg

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Elle n'a que six ans et doit fuir son pays la Pologne avec sa famille. Elle n'a que six ans mais elle a déjà compris que ceux qui parlent allemand sont les méchants. En zone libre de France, elle va retrouver une partie de sa famille, des cousins, dont Adriel qu'elle aimait déjà en regardant sa photo.

Mais la zone libre n'est pas signe de liberté et durant deux ans la petite Anna Wajimski va être hébergée par des paysans en Haute Loire : les Poulange. 

Elle se nomme à présent Anne Serre de Roanne. 

Adriel servira de lien intermédiaire entre la maman d'Anna, Ethel, et la petite fille.

D'une vie choyée, l'enfant va découvrir la rudesse. La rudesse d'époux paysans qui ne savent pas, car on ne leur peut-être pas appris, donner des gestes de tendresse. Pourtant, il faut sacrément être fort pour oser accueillir une petite juive. 

D'une vie de petite fille aimée, elle va se transformer comme les enfants du village avec une couche de crasse sur le corps.

Anna se retrouve avec Lisette sa cousine mais qui dépérit. Adriel vient la rechercher mais imaginer ce qu'à du ressentir Anna quand elle a compris qu'elle elle devait rester.

Anna aide un peu à la ferme et par chance le pasteur va s'enquérir du fait qu'elle ne va pas à l'école. Il en est hors de question. Elle ne parle pas bien le français : qu'importe ...

Seconde chance pour Anna, l'institutrice Cécile Tournon va prendre en main la fillette. Elle veut qu'elle aie un avenir. Elle en a le droit et les capacités. Pour Anna, le soleil peut encore briller.

 

Un jour on viendra la rechercher. Il y a aura des morceaux de famille disparus dans le néant. Anna aura vécu une parenthèse de deux ans qui ne s'effacera jamais.

Un tout petit livre, tout petit, mais si grand d'écriture, d'amour dans lequel Carole Zalberg nous dévoile une partie de l'histoire de sa maman.

Un petit livre qui vous presse le coeur, pour ne pas oublier que des humains ont décidé d'aider des enfants car ils n'acceptaient pas tandis que d'autres fermaient les yeux.

Un petit livre que je vais garder précieusement. 

Lisez-le surtout. Lisez les mots de  Carole Zalberg, ils sont si beaux....

17 mars 2015

Le tableau du mardi Frederic Milton Grant

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