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Les couleurs de la vie

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8 janvier 2016

La poésie du vendredi

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Je m'appelle Sampa,

Et bien que chien bâtard,

Je fais tourner la tête

A bien des pedigrees.

 

Je m'appelle Sampa,

Je suis né quelque part.

Je m'appelle Sampa

Et mon histoire est belle.

 

Je mouille des divans,

Je souille des parquets,

Je vis auprès d'un roi

Comme un chien de poubelle.

 

Je m'appelle Sampa,

Et j'ai des yeux qui parlent,

Un corps qui fait le fou,

Un cœur qui se remplit

De tant et tant de joie,

Qu'une caresse régale.

 

Je m'appelle Sampa

J'ai des maîtres fidèles.

Lui, me donne du mal

A me faire obéir,

Mais quand il n'est pas là

Je suis seul avec elle.

 

Son amour à lui,

C'est mon amour à moi.

Comme elle est jolie !

Comme elle est gentille !

Son amour à lui,

C'est ma maîtresse à moi.

 

Et, quand elle me sourit,

Moi j'ai les yeux qui brillent.

Elle m'appelle San San,

Et je l'aime, et elle m'aime.

 

La nuit, je dors près d'elle,

Et au matin je la réveille

D'un coup de patte,

Ou bien d'un coup de dent.

 

Je m'appelle Sampa

Et mon histoire est courte.

Pour aller du lit où je dormais,

Jusqu'au jardin où je repose,

Il ne m'aura pas fallu un an.

 

Toi le jardin, je te connais

Dans tes moindres recoins.

Hier encore, je t'ai prêté un os,

Aujourd'hui, je te donne les miens.

 

Je m'appelais Sampa...

Et j'étais chien bâtard.

Georges Chelon



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6 janvier 2016

Il était une ville de Thomas B Reverdy

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Détroit agonise. Sa robe ne sera bientôt plus que poussière. Elle se noie sous les dettes. Le maire a démissionné. Ceux qui pouvaient sont déjà partis, certains attendent encore un peu et les autres...ils n'ont pas le choix, ils resteront là.

Des quartiers entiers abandonnés, les maisons ne valant plus rien, des quartiers fantômes sans electricité.

Les chiens errent dans les rues, les enfants disparaissent, les demeures brûlent : 200 en une nuit. 

Les pompiers et la police résistent mais pour combien de temps ? 

Detroit n'est plus qu'un squelette dont les plus pauvres s'arrachent les os. 

Catastrophe, catastrophe. Subrprime. Catastrophe. Faillite. Catastrophe

"Charlie, mon petit n'ouvre pas les yeux, c'est plus facile de te raconter ça quand je crois que tu dors. Tu voudrais que je te le dise, mais je ne sais pas à qui la faute. Il y a eu le Paradis et puis il y a eu la pomme, et je ne sais pas qui a décidé de la croquer le premier. Il y a eu un moment où l'on s'est détourné de Dieu, voilà ce que je crois. Il a fallu rêver d'une plus grosse voiture, d'une plus jolie maison, ou rêver de ne pas respirer le même air que tout le monde. C'était notre faute. Pas individuellement, mais ça nous est arrivé à nous, c'est comme ça. On n'a plus parlé la même langue, et c'est cela la guerre."

Eugène arrive à Détroit au milieu de tout ce cahot. Il est envoyé par son Entreprise afin de racheter le désastre qui s'est déroulé en Chine. Une manière de rebondir en somme, enfin c'est ce qu'il pense....

Gloria élève son petit fils Charlie. Son mari a été tué dans la grande emeute qui s'est déroulée il y a tellement longtemps. Sa fille lui a laissé le bébé et s'en est allée on ne sait où. Charlie a douze ans à présent et traine avec ses amis dans son quartier. Lorsque Charlie disparait à son tour, elle va le chercher dans toute la ville et au delà.

"Dehors, quelque part en ville, il y avait Charlie. Il était si jeune. Il avait encore besoin d'elle."

L'inspecteur Brown avec ses années de service derrière lui, travaille cahin caha dans des conditions plus que sordides. Il se questionne sur les disparitions d'enfants. Où sont-ils ?

Et puis, il y a Candice, serveuse au Dive In dont Eugène a un jour poussé la porte, attiré par la lumière. Candice aux lèvres rouges, Candice au si beau sourire. 

A travers ce roman Thomas B Reverdy nous entraine dans les méandres de notre société dite libérale dont Detroit est un exemple.  Dans cette société qu'on nous a concoctée avec soin, il y a encore des humains qui n'ont qu'une envie aimer et être aimés malgré les échecs, malgré la pauvreté, malgré l'abandon. 

Thoma B Reverdy nous le conte si poétiquement...

Magnifique....

"Et c'est ce qui se joue aussi entre les sociétés humaines. Courir, on ne sait faire que ça. Quand ça se met à aller mal, on accèlère. -que faire d'autre ?"

 

6 janvier 2016

Le tableau du mercredi Botticelli

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5 janvier 2016

Motel Blues de Bill Bryson

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Bill Bryson est né à Des Moines dans l’Iowa. Naître là bas, c’est soit une évidence, soit une envie d’être ailleurs. C’est la seconde option qui s’ancre dans le cerveau de Bill Bryson. Il part donc s’établir en Angleterre à l’âge adulte. 

 

Mais après la mort de son père, la nostalgie de l’enfance et des vacances épiques avec parents, frère et soeur, lui souffle l’envie de partir à la découverte des souvenirs de ladite enfance et surtout de son pays. 

 

Empruntant la vieille voiture de sa mère et ayant bien tracé son parcours sur une carte, il va redécouvrir une partie de l’est et de l’ouest des USA. Récit émouvant et surtout hilarant de ce voyage aux sources de l’enfance. 

 

Première étape Pella en ce matin de septembre. Pella se situe à 60 kilomètres de Des Moines et a été fondée par des immigrants hollandais. Il s’y tient donc chaque année une grande fête des Tulipes. 

 

Deuxième étape Winfield, où chaque année, les enfants passaient des jours merveilleux avec leurs grands-parents paternels. 

 

« Je ne peux pas dire que je m’attendais vraiment à voir mes grands-parents en faction au portail, vu qu’ils sont morts tous les deux depuis de nombreuses années. Mais je suppose que j’avais vaguement espéré y trouver un autre couple de charmants petits vieux qui m’auraient invité à entrer et à partager mes souvenirs. Peut-être m’auraient-ils même autorisé à devenir leur petit fils. Ce ne fut pas le cas. »

 

En route pour Hannibal, la ville d’origine de Samuel Clemens dit Mark Twain, début d’un périple pour se rendre ensuite à New Salem village de naissance d’Abraham Lincoln, la maison d’Elvis Presley à Tupelo…etc; passage d’un Etat à l’autre 

 

« Le paysage devenait de plus en plus vallonné, bien que désespérément dépourvu de précipices, à mesure qu’on entamait la descente vers Warm Springs. Depuis des années je nourrissais le projet d’y aller, je ne sais pas trop pourquoi. Je ne savais rien de l’endroit sauf que Franklin Roosevelt y était mort »

 

« J’étais aux anges. Dans mon enfance, on n’allait jamais visiter des endroits comme Gatlinburg. Mon père aurait préféré se faire trépaner à la foreuse Black et Decker plutôt que de passer une heure dans un lieu pareil »

 

Je ne vais pas vous narrer toutes les étapes du voyage de Bill Bryson. Il nous décrit l’Amérique dans toute sa laideur autant que dans sa beauté. Un superbe guide de voyage car tout en rigolant des frasques de Bill, ils nous enseigne l’histoire des villes qu’il traverse et l’on imagine….

 

« Je roulais-je roulais-c’est ce qu’on fait dans l’Ouest : on roule, on roule. On passe d’une ville isolée à une autre en se traînant dans un paysage digne de la planète Neptune. »

 

Il a été soufflé comme dans son enfance par le Grand Canyon, déçu par le parc de Yellowstone et n’a pas pu passer sous le grand séquoia en voiture, vision enfantine via le View Master telle que je l’ai admirée également étant enfant. Emu, par le champ de bataille où Custer est mort, etc….

 

« J’ai fini par trouver ce que je cherchais : Winterset patrie de John Wayne. J’ai fait le tour de la bourgade pour trouver sa maison- Winterset est si petit que ça m’a seulement pris une minute- et j’ai ralenti pour la regarder sans descendre de voiture »

 

 

Bon bref, Bill Bryson a beaucoup voyagé et en est revenu enchanté, ce qui ne l’a pas empêché de retourner en Angleterre….

« Et je me suis retrouvé en Iowa. Sans exagérer, j’ai vraiment senti mon coeur battre plus vite. J’étais chez moi. C’était mon pays. Mon auto portait la même plaque d’immatriculation que les autres. Personne ne me regarderait plus comme pour dire « Qu’est-ce que tu fiches dans ce coin-ci? ». J’en faisais partie »

 

4 janvier 2016

Pour se consoler d'être lundi

Un jour le Grand Jardinier me confia
Une plante d'une qualité très rare, et très belle;
Je reviendrai la chercher, dit-il en souriant;
Soigne-la bien, en la gardant pour moi.

J'en ai pris soin, et la plante a grandi,
Elle a donné une fleur aux couleurs rayonnantes,
Belle et fraiche, comme l'aurore au printemps.
Mon âme était radieuse, mon bonheur sans égal.

De toutes mes fleurs, elle était la plus glorieuse,
Son parfum, son aspect étaient merveilleux;
J'aurais voulu la garder, tant mon coeur s'y était attaché
Pourtant, je savais qu'Il reviendrait la chercher.

Et voici, Il est venu un jour me demander
La jolie plante qu'Il m'avait prêtée...
Je tremblais! mais c'est vrai qu'Il m'avait dit
Qu'un jour Il reviendrait pour me la réclamer.

"C'est parfait", dit-il en respirant son parfum
Alors, en Se penchant, Il a parlé doucement:
"Si elle reste dans ce sol, elle va perdre sa splendeur,
Je veux la transplanter dans mon jardin Là-haut."

Avec tendresse, il la prit et S'envola
Pour la planter Là-haut où les fleurs ne se fânent pas:
Et un jour futur, dans ce Jardin de Gloire,
Je la retrouverai épanouie, et elle sera mienne. 

Poète inconnu

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3 janvier 2016

Un instant magique

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3 janvier 2016

Le tableau du dimanche

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2 janvier 2016

Le tableau du samedi Fra Angelico

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1 janvier 2016

La page est tournée, on peut admirer la belle page blanche qui s'étale….

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31 décembre 2015

Separation

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