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Les couleurs de la vie
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29 mars 2016

Les vrais durs de T.C. Boyle

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Tout débute par les vacances croisière de Sten et Caroleen. Durant une visité prévue dans un parc national, le groupe de personnes âgées qu'ils forment avec leurs compagnons de voyage, ils sont agressés par une bande de petits malfrats. Sten ayant fait la guerre du Vietnam, tout remonte dans son cerveau. Il en empoigne et malgré lui le tue. Légitime défense. Sten n'a plus qu'une envie, rentrer dans son cher pays bien à l'abri. 

Nous pouvons à présent faire connaissance avec les autres protagonistes du roman dès le retour de Sten et Carolee en Californie. 

Leur fils Adam a avouons une case en moins. Il a décidé de ne plus se nommer Adam mais il est Colter le trappeur (si vous voulez connaitre le vie de Colter, lisez le livre). Il vit donc dans les bois. Il a érigé un mur de 2,50 mètres sans aucune ouverture autour de la maison de sa grand-mère décédée. Il est en guerre contre les hostiles, c'est-à-dire les Aliens. Il faut avouer qu'il consomme des substances plutôt illicites, et boit énormément. 

La femme qui va tomber amoureuse d'Adam se nomme Sarah, Elle fait partie de ces américains qui ont décidé que le gouvernement des USA est illégitime selon le 14ième amendement. Donc elle ne porte pas de ceinture de sécurité et pas de bol pour elle, un flic l'a repérée.  Son chien porte des dreadlocks et c'est pour l'aidér à sauver ledit chien du chenil suite à son altercation avec une autre flic, ce que ces deux déjantés vont se croiser. 

Petit détail Sarah à 15 ans de plus qu'Adam mais ce n'est qu'un détail. 

Adam  va petit à petit perdre conscience de la réalité et sombrer dans une véritable paranoia qui va se terminer par la mort d'homme.

 

Je n'avais jamais lu un seul roman de T.C Boyle, en un claquement de doigt, je suis devenue addict.

T.C. Boyle nous entraine sur les chemins contemporains d'une certaine folie chez quelques  individus aux USA et soulève le problème du port d'armes et des tueries qui en découlent sans oublier ceux qui tiennent absolument à survivre tel leur pays, plier mais ne pas rompre,  et ce ne sont pas les mexicanos qui vont imposer leurs lois. 

Le tout est écrit dans un humour décapant. Géniaal

 

 

 

 

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27 mars 2016

Les portes du néant de Samar Yazbek

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C'est dans "La grande Librairie" que j'ai découvert le visage de cette femme. Emue par ses paroles, j'avais décidé de lire son livre. Depuis l'enfance, j'aime comprendre, découvrir. Cette guerre se déroule à des milliers de kilomètres  comme si elle ne nous concernait pas. Et pourtant...

Samara Yazbek fait partie du clan Alaouites de Bachar al-Assad. Lors du printemps arabe, comme beaucoup d'autres, elle rêve de changement. Elle prend part aux manifestations pacifisteset se retrouve en prison. C'est contre son gré, qu'elle décide de s'enfuir avec sa fille et de vivre en exil en France. 

La force qui la pousse à témoigner ne la quitte pas et elle décide de revenir en Syrie, pour revoir son pays, aider des femmes. Elle va franchir la première porte en 2012 et c'est un pays méconnaissable qu'elle retrouve. Bachar el-Assad après la révolte a décidé de punir son peuple et déverse sa colère.

Samara Yazbek est accueillie dans une famille où elle découvre le courage des femmes qui doivent à présent vivre dans des maisons éventrés, trouver de la nourriture. Elle écoute les hommes qui font partie des rebelles syriens et qui tentent de combattre avec le peu de moyens qu'ils possèdent.

La deuxième porte à peine franchie, en 2013, elle réalise que de nouvelles silhouettes se dessinent à l'horizon de la Syrie, les partisans de l'El, et d'autres tout aussi sectaires. La famille qui l'avait accueillie est partie en sécurite à Antioche, femme et enfant. 

La Syrie est encore plus dévastée qu'auparavant, l'armée syrienne continue de tuer les civils. Samara Yazbek croise des femmes et des enfants qui sont dans un dénuement total. 

Les rebelles sont à présent face à des soldats  qui veulent rétablir la charia dans toute la Syrie. Certains populations sont tombés dans leurs bras n'ayant plus que cette solution pour survivre. 

Des enfants sont laissés à l'abandon vendant de l'essence au bord de la route, d'autres ont perdu des membres. Ils vivent en bande, seuls dans cette guerre.

La troisième porte est celle de l'enfer, à six mois d'intervalle. Il faut se méfier de tout le monde surtout de l'Etat Islamique qui en fait n'est pas constitué de Syriens mais de musulmans d'autres pays. Le peuple syrien doit se protéger des barils lancés par les soldats syriens mais également obéir aux ordres d'hommes qui ne sont même pas leurs compatriotes. 

Durant ce séjour, un journaliste va être enlevé qui accompagnait Samara Yazbek lors des combats. 

Tout est détruit. La Syrie, quelle Syrie ? Celle qu'elle a connu n'existe plus. Les femmes n'ont plus aucun droit dans certaines régions. Les jeunes veulent combattre mais pas avec les rebelles, non ils rejoignent les djihadistes. 

Et ces enfants estropiés à vie...

Au milieu de cet enfer, certains continuent à combattre pour libérer la Syrie car c'est leur patrie et ils y croient. D'autres tentent de continuer une classe avec un bus. Une goutte d'eau mais une goutte d'eau parfois peut libérer la pensée.

Des filles à peine pubères sont vendues par leur famille à de vieux hommes car ils n'ont plus rien. La Syrie de Samar Yazbek s'envole petit à petit dans les fumées d'une guerre que l'Occident regarde d'un air apitoyé bien à l'abri.

Quand elle referme cette troisième porte Samar Yazbek comprend qu'elle n'aura peut être plus l'opportunité de revenir. Elle est en exil.

Ecrire pour qu'on n'oublie pas ces hommes et ces femmes qui rêvent de libérer leur pays, écrire pour témoigner. Tout de suite non, elle n'en a pas le courage. Ensuite les mots s'accrocheront au papier.

"L'impossibilité de rester m'arrachait avec violence à mon rêve d'un retour. il me fallait accepter une bonne fois pour toutes que je partais en exil, que je quittais une terre vouée à la dévastation, souillée par les secrets et les complots, saccagées par les tafkiris. Les terres que les Syriens avaient libérées au prix de leur sang, les villes et village du nord, se retrouvaient occupés de nouveau. Ils n'étaient plus même syriens.  Nos rêves de révolution avaient été détournés. Les grandes puissances livraient leurs propres batailles dans mon pays, déplaçant les bataillons comme des pions, finançant et approvisionnant des fronts inexistants. La frontière turque était une grande passoire par laquelle transitait armes et combattants de toutes origines"

 

Par ces mots, Samar Yazbek nous fait comprendre à quel point son pays était culturellement important, que l'hospitalité était une priorité, que le peuple aurait tant voulu enfin vivre dans une démocratie. Il ne reste rien à part dans le fief de Bachar. 

Et nous n'avons rien fait, aucune révolte de notre part dans nos pays tellement civilisés. C'est si loin et puis après tout ce sont leurs problèmes...

Où a disparu notre part d'humanité ?

Oui certains livres changent la vie....

 

26 mars 2016

Une note d'amour

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25 mars 2016

Juste une silhouette sur la Grand Place

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23 mars 2016

Dans un coin de Bruxelles

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21 mars 2016

Le château Delune d'après le nom de son architecte fut le cadre d'un roman de Jacqueline Harpman.

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20 mars 2016

Non loin du bois de la Cambre, dans la villa du Baron Louis Empain, les artistes coréens s'exposent...

DU 20 FÉVRIER AU 24 AVRIL 2016 à la Fondation Boghossian

Pour la première fois en Belgique, une exposition présente une large sélection d’œuvres majeures créées par une génération d’artistes coréens dont le traitement de l’abstraction a été défini par le terme Dansaekhwa.

‘Quand le geste devient forme’ livre au public une cinquantaine de peintures et de dessins sur papier des années 1970 et 1980 ainsi qu’une riche sélection de pièces d’archives. Travaillant à la croisée d’influences stylistiques variées et dans un contexte politique et social chargé, les sept artistes représentés dans l’exposition – Lee Ufan, Chung Chang-Sup, Park Seo-Bo, Kwon Young-Woo, Ha Chong-Hyun, Kim Whanki et Chung Sang-Hwa – utilisent l’abstraction comme moyen de synthèse et d’innovation. Ce faisant, ils ont réussi à créer un langage visuel propre qui, par la forme et la matière, transcende l’expression politique. Leur utilisation de motifs et de séquences répétitives souligne leur approche axée sur le geste et qui place l’act of making au cœur de leur démarche artistique. Au-delà des spécificités liées aux conflits sociaux et politiques, ces œuvres proposent au spectateur un langage visuel intemporel et universel. (texte pris sur le net)

 

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Magnifique expo et pour certains tableaux de vrais coup de coeur. 

Dans l'escalier, on peut découvrir le vitrail d'une artiste coréenne

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Dans le salon de repos, coup de foudre 

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17 mars 2016

Une île, une forteresse d'Hélène Gaudy

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« Tous, ils font la même chose que ceux qui écrivent, ceux qui jouent, ceux qui dessinent ou peignent, qui ont laissé derrière eux des poèmes ou juste le souvenir de leur corps sur la scène, ils font la même chose que Friedl, se ménagent un espace, et même s’ils savent qu’il sera investi, déformé, qu’on l’utilisera pour inventer une ville qui n’existe pas et s’en servir contre eux, même s’ils le devinent ou le craignent, ils se tiennent encore là, parce qu’il n’y a que là qu’on peut encore se tenir.

C’est Eichmann, m’a dit Georges-Arthur Goldschmidt, c’est Eichmann, entre autre, qui a connu ça, cette histoire d’une ville où l’on démontrerait que les juifs sont des parasites qui se parasiteraient eux-mêmes, qui s’auto-dévoreraient. Ca ne s’est pas produit. Les nazis ont réussi le contraire de ce qu’ils voulaient puisque c’ étaient une floraison extraordinaire de littérature, d’art, en présence de la mort ».

 

 

On leur avait fait croire qu’ils allaient découvrir une ville pour eux, ils allaient se reposer, pouvoir nager dans la rivière, vivre heureux. Ils donnèrent toute leur fortune pour pouvoir vivre dans une belle maison. En guise de villégiature, ils eurent droit à tenter de survivre dans une ville forteresse imaginée par Vauban en forme d’étoile. 

 

C’est à TerEzin que furent déportés les juifs tchèques avant d’être emmenés vers Auschwitz. Pour les demi juifs allemands ainsi que ceux de plus de 65 ans, pour la plupart des artistes à tous les niveaux, ce fut le ghetto. 

 

Les tchèques qui y vivaient furent chassés pour permettre d’y installer les juifs.

 

Le sadisme des nazis fut tel qu’ils imaginèrent de réaliser un film dont tous les prisonniers furent les figurants.  Ils embellirent la ville facticement pour tromper les représentants de la croix rouge, qui fermèrent les yeux par trois fois durant les années de guerre. 

 

Il reste des archives de ce film où l’on découvre des enfants qui chevauchent des chevaux de bois le temps d’une scène. Après les chevaux ne firent plus jamais une gambade. 

 

Mêmes enfermés, les artistes luttèrent pour ne pas sombrer, pièce de théâtre, dessin, classe aux enfants dans l’attente , sans savoir qui disparaitrait en premier. Création d’un orchestre, chant….

 

Ce fut le dernier lieu où fut déporté Robert Desnos qui y mourut du typhus car comme dans tous les autres ghettos, les conditions de survie y furent du nom de l’horreur. 

 

 

 

La ville forteresse est toujours là, elle est devenue un lieu de mémoire qu’Hélène Gaudy a voulu découvrir, s’en imprégner, tenter de cerner ce qui reste en suspens, comprendre, écouter et essayer de saisir la silhouette de son grand-père qui fut déporté en France. Elle raconte le paysage, les rencontres. 

 

 

Elle nous emmène à Birkenau et à Drancy, le jumeau de TerEzin. Drancy qui fut le camp dirigé par les français, devenu une cité HLM. Que ressent-on à vivre entre des murs qui se sont imprégnés de tristesse passée  ? 

 

Un récit percutant. A lire, et à relire. 

 

A TerEzin furent enfermés 139 654 humains.

33 419 y moururent.

86934 furent déportés vers les camps d’extermination.

17 320 survécurent
Sur les 15 000 enfants qui y furent emmenés, il n’est resta qu’un millier.

 

 

« Les souvenirs ne sont pas tous incrustés de la même façon. Moi, je ne me souviens pas du degré de souffrance. On n’avait plus la force d’avoir des sentiments. C’est pour ça, quand les gens me disent vous avez été courageuse…Non, c’est la chance. Je ne peux pas parler pour les autres mais, moi, j’étais devenue, tout de suite un robot. Comme si on m’avait tapé sur la tête. Vous rentrez par une porte, vous êtes normale, vous sortez ce n’est plus vous. Une fois de temps en temps, quand on pouvait se reposer, j’essayais de faire venir dans mon cerveau les visages des miens. Impossible, mon cerveau était vide. Il ne savait plus penser. Je crois que c’est ça, qui m’a sauvée ».

 

 

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Les enfants durant la visite de la croix rouge, le bonheur factice.

 

 

 

 

 

 

 

12 mars 2016

Le tableau du samedi Sergei Vinogradov

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12 mars 2016

Démasquée

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