26 février 2011
En continuant ce chemintoujours la mer à sa
En continuant ce chemin toujours la mer à sa droite on rencontre l’embouchure du petit fleuve frontière le pont franchi on se trouve dans un pays où l’on parle une langue d’autrefois On sait qu’elle était parlée depuis plus longtemps qu’aucune autre langue européenne avant l’invasion des celtes avant l’empire romain l’inondation germanique les arabes ou les huns On la parle encore un peu de ce côté-ci du fleuve jadis c’était interdit on voulait centraliser mais la globalisation a changé les stratégies des gouvernements en place On est déjà en Espagne avec ses architectures la langue de Cervantès le vin qu’adorait Falstaff on reconnaît les étapes des pèlerins vénérant Saint Jacques de Compostelle Si l’on continue encore par montagnes et vallées on arrive au Portugal avec les azulejos nouvelle route des Indes par la pointe de l’Afrique et conquête du Brésil Et de nouveau la frontière pour parvenir jusqu’aux ports d’où un gênois obstiné féru de Marco Polo est parti pour le Japon sans pouvoir y parvenir empêché par l’Amérique Un rocher se dresse enfin avec un drapeau britannique si l’on franchit le détroit voici le luth andalou si l’on continue encore c’est la méditerranée que l’on maintient à sa droite Michek Butor |
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