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Les couleurs de la vie
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17 janvier 2017

Je dansais de Carole Zalberg

carole

 

 

C’est la rage au coeur que j’ai refermé ce magnifique roman de Carole Zalberg.  Rage contre ces hommes qui au nom de qui au nom de quoi ? s’arrogent  le droit de prendre possession du corps des femmes, de ces hommes qui interdisent aux femmes leur droit à la liberté, de ces hommes qui ne voient dans de jeunes enfants uniquement l’image d’un jouet qui répondra à leur désir sexuel. 

 

Je l’ai lu d’une traite, les mâchoires serrées, les mots se noyant dans cette rage. 

 

Marie adore danser, Marie est heureuse mais elle signe son destin en regardant bien en face le garçon qui a le visage monstrueux suite à des brûlures. Il décide qu’elle sera sa princesse. Il va la suivre et attendra son heure.

 

Une cave sera l’habitacle de Marie durant quelques années.  Il ne veut pas lui faire du mal mais son désir étant trop grand, Marie subit le viol. Elle ne parle plus sauf pour lui lancer des injures. 

Seuls les livres qu’il lui apporte ouvrent cette cage dont elle n’essaye même plus de s’échapper.

 

 

Au fur et à mesure des pages, Marie raconte, Edouard le monstre se justifie de son acte. A travers son amour pour Marie, il tente de nous faire comprendre qu’il demande juste à être aimé lui aussi. Il a été détruit et comme réponse, il détruit à son tour, il saccage le corps de Marie. Un corps de son sans émotion. 

 

En écho, répondent la douleur d’une mère et d’un père qui pensent encore, qui espèrent encore, qui s’engluent dans cette douleur qui les noient. Ils avaient promis une vie si belle à leur petite fille : imaginer si elle est encore en vie, s’il est possible de l’imaginer cette souffrance qui entoure Marie.  

 

 

 

Cette douleur est décuplée à travers les voix de toutes celles qui souffrent dans le monde par le seul fait d’être née femme et de posséder ce corps qui attire les hommes. 

 

De cette douleur nait une force que les hommes ne peuvent dompter : la survie. 

 

 

J’ai retrouvé avec bonheur l’écriture de Carole Zalberg. Ses mots qui vous percutent, qui vous broient, qui ne laissent pas indifférents. 

 

Feu pour Feu m’avait émotionnellement conquise. 

 

 

Je dansais est un cri d’amour pour toutes les femmes qui subissent la violence.  Je dansais est un plaidoyer contre la maltraitance et l'enfermement tant physique que moral. 

 

Que vous dire Carole Zalberg ? Que votre livre est magnifique ? Il est plus que cela.

 

 

« Les premières fois, je chercherai à empêcher l’assaut. Mais j’ai appris. Très vite j’ai appris.  Mieux vaut l’immobilité.  Quand il se consume, mieux vaut la pierre. Attendre au fond de soi. Ensuite, il me lavera, soignera les traces de sa brutalité, mendiera un pardon que je n’accorderai jamais. Et c’est lui qu’il punira. Je le sais  : d’abord à coup sûr , il s’endort , mais plus tard, beaucoup plus tard , je l’entends hurler »

 

 

La date de parution du roman est prévue le 01 février dans toute bonne librairie.
Vous pouvez également vous le procurer au salon Lire c'est libre à la mairie du 7ième Paris ce 28 janvier.

 

 

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Commentaires
P
alex oh oui lis le
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A
J'en parle jeudi !! ;) Un terrible roman et je partage ton avis.
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L
Je le note, c'est une autrice que j'ai envie de lire depuis longtemps et ton billet me touche. Je t'embrasse
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A
Noté pour sa sortie prochaine.
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P
Tu ne seras pas decue. Formidable écrivain :)
Répondre
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