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Les couleurs de la vie
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11 juin 2018

La maison à droite de celle de ma grand-mère de Michael Uras

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Que vous dire de ce roman pour vous persuader de le lire ? Qu’il est parsemé de couleurs, de senteurs, de soleil, de bonheur, de tristesse, de poésie, d’humour….je pourrais tellement en rajouter. Lisez-le vous comprendrez ce que peut être un bonheur de lecture. 

 

 

« Il n’y avait toujours personne dans la rue quand j’arrivai devant la porte d’entrée. Le village fantôme dormait encore. La serrure était difficile, je ne l’avais jamais connue autrement, comme si la maison demandait un effort particulier à celui qui désirait entrer. Mes parents n’étaient pas présents, ils étaient partis en vacances à l’autre bout de l’île. Ils me laissaient toujours une clé pour me permettre d’y retourner quand j’en ressentais le besoin. Et ce besoin se faisait de plus en plus rare. Les parents pensent savoir mieux que personne ce que désirent leurs enfants. Ils se trompent parfois. La maison était froide, les volets fermés depuis leur départ, avaient empêché l’intrusion du soleil. »

 

 

Giacomo vivant à Marseille, traducteur de romans, est sommé de revenir dans le village de Sardaigne où il a grandit. Sa NoNNa va mourir. 

 

Il prend le bateau où un musicien engagé pour combler le silence des voyageurs, ne chante que du Phil Collins. Mais diable quelle idée d’avoir choisit ces chansons là. Giacomo est peut être le seul à l’écouter.  Enfin, le bateau arrive à destination.

 

Son village où les portes des maisons sont colorées. Où les murs sont recouverts de peinture. On le nomme d’ailleurs le village aux murs peints. Retrouvailles un peu forcées. 

 

Il compte rester jusqu’au décès de sa grand-mère qu’il adore. Il a emmené avec lui ce manuscrit inédit découvert par l’éditeur Carlo : un nouveau Moby Dick. Carlo le presse de terminer au plus vite cette traduction qui va les rendre célèbres. 

 

Après le calme à son arrivée, la tempête familiale est de retour. Ses parents, oui ses parents. Son père qui se tait,  et sa mère qui cherche à chaque fois le mot qu’il ne fallait pas dire, le regard qu’il ne fallait pas montrer. Giacomo a toujours connu sa mère et sa valise, prête de toute façon, repartant dans la maison d’en face chez sa propre mère. Ses parents s’aiment ainsi. 

Mais surtout, sa mère oublie qu’il a trente six ans que diable !

 

Comme NonNa ne meurt pas mais reste les yeux fermés, il redécouvre son village où rien ne change. Fabrizio, son ami d’enfance, atteint d’une maladie de peau qui l’a vieilli prématurément, tient toujours le kiosque à journaux. Le Capitaine, appelé ainsi car décoré de la guerre. Héros en son temps et qui du faire fortune bon coeur en emmenant les gamins à la mer via le car. Son oncle Gavino qui se contente de ne pas travailler et se promener à vélo mais qui se mêle de tout. .  La librairie où les livres sentent toujours le pecorrino puisqu’installée dans une ancienne fromagerie. Manuella, l’épicière du coin dont il fut éperdument amoureux enfant, qui a présent porte bien son âge. 

 

Les souvenirs d’enfance affluent dans la mémoire. Et NOnna est toujours vivante.

 

Comme il affectionne particulièrement sa grand-mère et qu’il parait que parler aux gens dans le coma, c’est une très bonne idée, il lui raconte ses pensées et ….Nonna qui prononce un mot. A t-il rêvé ? 

 

La vieille dame n’a rien du tout en fait mais comme elle adore également son petit fils, elle lui avoue qu’elle fait semblant mais que les autres ne doivent pas savoir. Elle a décider de se reposer.  Cela fait du bien à son âge.

 

Naturellement, l’oncle Gavino n’est pas dupe et déjoue le complot de NONna.

 

 

 

Ce que Giacomo, ne sait pas encore c’est que l, île va le transformer pour qu’il se déleste de ce poids (mais dont je ne dirai rien) qui lui vrille le coeur. Qu’il emmènera également avec lui le Capitaine et que Rimbaud sera son antidote. 

 

« Le projet de Maurizio était merveilleux, apporter les livres à la campagne. Apporter la culture là, où d’ordinaire, elle manquait cruellement. Le Ministère de la Culture, justement pensait que nous, petits villageois égarés dans la montagne, rien ne nous intéressait que les brebis et les cochons. C’était une vision radicale et dangereuse. En réalité, ne jamais abreuver culturellement une population, c’est forcément l’abêtir. On voulait nous garder idiots parce que les idiots ne se plaignent jamais. Je dois dire qu’à force d’habitude une librairie ne manquait à personne, dans notre village. On faisait sans. »

 

 

Je vous répète donc, lisez-le. Un petit bijou de bonheur concentré au gout Sarde. 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
K
Très tentant merci pour la découverte !
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F
Il doit dépayser !
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M
Je suis en train de le lire.... Le lire comme un excellent dessert qu on deguste avec l appréhension de le finir trop vite... Je retrouve l ame de cette ile qui devient... malheureusement.. années après années de moins a moins sauvage... Seul regret... mais c est personnel... pas assez de références sur le village et la région... Un grand merci a l auteur.. Qui sait si bien nous faire rêver et voyager... Claude
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P
Aifelle antigone ne voyez pas uniquement ce roman comme un livre d'été. Giacomo à eu un grand malheur traité avec une très belle sensibilité. Vous aimerez c'est sur et certain.
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A
Oh tu donnes envie, et en plus on a envie de glisser ce livre plein de soleil dans sa valise d'été, alors merci pour ce coup de coeur tout jaune que je rajoute avec plaisir à mon bilan ! ;)
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