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Les couleurs de la vie
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5 décembre 2008

Evelyne Bloch-Dano Madame Proust

Jeanne Weill est née dans une famille d'origine juive. Ses parents Nathé et Adèle l'éduquent ainsi que son frère Georges dans un milieu assez intellectuel.

Elle accepte d'épouser Adrien Proust, mari choisi par son père, qui est quant à lui chrétien, de famille modeste mais déjà très connu dans sa profession où il mène une bataille contre le choléra. Adrien a 17 ans de plus que Jeanne.

Mariage de raison pour Jean, mariage pour accèder à une certaine société pour Adrien, mariage pour être tout à fait accepté par la France pour Nathé.

Lors de sa première grossesse, Jeanne va subir les frayeurs de la guerre car peu après 1870 c'est l'insurrection dans Paris. Famine, bombardement vont jalonner ces jours qui devraient être paisibles pour une future mère.

C'est un fils qu'elle met au monde. Il doit être d'abord ranimé. Il se nommera Marcel.

Deuxième grossesse et c'est à nouveau un garçon Robert qui sera toute sa vie différent de son aîné.

Bien vite Marcel se dévoile comme un être sensible qui se détache de sa mère avec déchirement à chaque fois. Jeanne combat son sentiment de protection envers l'aîné mais ne peut s'en détacher. Mais surtout, elle ne veut qu'il n'existe aucune différence d'affection entre ses deux fils qui d'ailleurs s'adoreront toute leur vie.

Jeanne lit énormément, écrit chaque jour à sa mère à laquelle elle est liée tout comme Marcel est lié à elle-même.

Les enfants voient très peu leur père qui mène une vie de bourgeois de l'époque, travail, sortie et maitresse. L'éducation des garçons revient donc à Jeanne.

Marcel va développer des crises d'asthme d'où inquiètude de ses parents. Il dévoile assez vite son homosexualité même si on fait semblant. Il joue de sa mauvaise santé pour attendrir Jeanne  qui répond à son amour.

Bien vite, il va se révéler assez indolent au grand désespoir de Jeanne et Adrien. Robert lui deviendra médecin non par goût mais parce que son père le veut. Les deux frères sont la complète antithèse l'un de l'autre.

Petit à petit, Marcel va développer son goût de l'écriture dans lequel sa mère va l'aider.

Mais lorsqu'il connaîtra la gloire, Jeanne ne sera plus de ce monde....Il lui survivra deux ans.

proust

Pour comprendre Marcel Proust, il faut avant tout fair connaissance avec Jeanne sa mère. Cette dernière n'aura de cesse que son fils puisse vivre sans elle lorsqu'elle ne serait plus là. Un amour fusionnel qui parfois se change en colère. L'un et l'autre ne cesseront de s'inquièter l'un pour l'autre car Jeanne de son côté était malade également.

Marcel Proust à abusé par moment de sa maladie mais tout en demandant pardon par après car il vénérait sa mère.

C'est l'histoire d'une femme de la bourgeoisie de la fin du 19ième siècle, époque où l'on demandait à ces dernières de tenir parfaitement leur maison, d'être mère. Mais détail important, Jeanne était une lectrice assidue grâce à sa maman Adèle.

Une biographie au goût de nostalgie et qui se dévore comme un roman.

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20 novembre 2008

Philip Roth Pastorale américaine

roth2

Dans sa jeunesse, Zuckerman admirait Seymour Levov, le bel athlète Suédois de son lycée.

Trente six ans après, les deux hommes se rencontrent. Zuckerman a l'impression que le Suédois aimerait lui raconter sa vie mais il se tait.

Lors d'une soirée d'anciens élèves, il espère le revoir mais le frère du Suédois, lui apprend que ce dernier est mort. Et c'est toute la vie de Levov qui défile.

Levov n'est pas devenu un athlète professionnel mais a pris la relève de son père dans l'entreprise de gants. Il a épousé une Irlandaise, catholique alors que lui le Suédois est juif. Une petite fille, Merry, nait de cette union, adulée, adorée par son père.

Mais lors du passage à l'adolescence Merry se transforme en une rebelle jusqu'à en arriver à tuer des humains avec une bombe....

Philip Roth est mon écrivain préfèré américain. J'aime ses descriptions de la société américaine dans ses révoltes et ses rêves.

Dans ce roman, il nous décrit la non acceptation d'un père qui a élevé sa fille dans un amour tel qu'il ne comprend comme elle a pu devenir ce monstre. Il se torture, comme tout parent, du pourquoi et du comment sa petite fille en est arrivé là. Il se culpabilise d'une faute qu'il n'arrive pas à découvrir. Il en arrive à la hair.

"A l'automne, tout à fait selon ses rêves, il s'arrangeait pour rentrer du travail avant le coucher du soleil; alors, il la trouvait comme dans ses rêves, en train de se balancer tout là haut, au-dessus de l'anneau des feuilles mortes qui encerclaient l'érable, devant leur porte, cet érable qui était leur plus grand arbre, et où il avait accroché sa première balançoire alors qu'elle n'avait que deux ans...

En fin de compte, elle n'avait pas aimé ces arbres davantage que Dawn n'avait aimé la maison. Elle, elle s'en faisait pour l'Algérie. Elle c'était l'Algérie qu'elle aimait. L'enfant de la balançoire. L'enfant de l'arbre. L'enfant de l'arbre  était aujourd'hui assise par terre dans la chambre infecte"

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