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Les couleurs de la vie
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3 mars 2009

Gilles Clément Le salon des berces

Un jour, qu'il tente d'ouvrir la grange, la clé n'ouvre aucune porte. La serrure a été changée.

Dare dare, il va en parler aux fermiers voisins, ceux qui louent cette grange, Fernande et son fils Roger. Normal lui réponde t-il, déjà qu'il ne pouvait s'y rendre que quand son père n'était pas là. Alors il suffit de l'idée d'une maitresse. En une seconde Gilles Clément n'a plus de maison emplie de souvenirs.

Alors, alors comme chaque homme désire un "chez soi", il se met en quête d'un terrain où batir cette maison!

Les terrains qui appartiennent à Fernande son trop près de cette grange. Mais peut-être, il faut demander à un autre de fermier.

Et c'est dans la vallée des papillons, lieu privilégié d'enfance de Gilles Clément pour chasser toute bête volante, que le rêve prend germe.

Ce sera un maison bâtie sans aucune aide que celle d'un groupe d'amis, une maison réalisée de ses propres mains....

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Honte, honte, je ne connaissais pas du tout Gilles Clément avant que de parcourir ce dernier.

Je ne savais même pas que c'est lui qui a crée le jardin suspendu, si beau, quai Branly.

Dans le livre de sa maison, il nous parle de la région qu'il préfère à toutes la Creuse. C'est là bas dans la vallée que se niche sa demeure en pierre qui en fait au fil des pages devient un petit point entouré d'un jardin. Ne serait-ce pas plutôt le jardin qui est sa maison ? Il se pose lui -même la question.

Tout en construisant cette "cabane" il découvre la gentillesse bourrue de ces paysans, la vie de province avec en filigrane de temps en temps l'ombre de son père au détour d'une conversation.

Ce père qui, mais bien des années plus tard, lui rouvrira les portes de cette grange.

Avec tendresse, il se souvient de sa maman qui fut championne de ski nautique.

Mais surtout tout en empilant les pierres, en se griffant les mains, en se cassant les ongles, il songe à l'écologie qui débute à peine fin des années septante.

A la dernière page du livre, il énumère toutes les amies et amis qui ont contribué à construire ce lieu où chacun peut se réfugier quand il le désire.

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14 février 2009

Arnaldur Indridason Hiver arctique

Un petit garçon découvert assassiné sur un trottoir. Erlendur entre en scène. Crime raciste vu que le gamin était thailandais ? Crime pédophile ? La maman ne veut pas collaborer et pour corser le tout, elle va cacher son fils ainé, demi-frère de l'enfant mort.

Erlendur est confronté également à la disparition d'une femme. Autre enquête. Est-ce cette femme qui l'appelle sur son portable en prononçant des phrases incompréhensibles.

Les vieux démons de Erlendur refont surface...

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Indridason a un art bien à lui de décortiquer les problèmes de société. Dans ce livre, il touche au problème du racisme avec l'arrivée des immigrés mais surtout de l'intégration des enfants dans notre société occidentale.

Il nous décrit un Erlendur confronté toujours et encore à la mort de son frère. Un Erlendur touchant de fragilité qui se laisse glisser à travers ses émotions. Et ne comprenant toujours pas ses enfants qui pourtant lui tendent la main.

Pas d'enquête extraordinaire mais un plaisir toujours aussi vif à lire cet auteur.

PS : encore un livre oublié dans le train, heureusement celui-ci je l'avais terminé.

Voir l'avis de Cathulu

12 février 2009

Alan Tennant En vol

Alan Tennant participe à une étude des faucons pélerins à Padre Island sur une des côtes des USA. Programme mis en oeuvre sous la direction de l'armée. Les chercheurs sont charges de poser un émetteur radio sur des pélerins captures, de les suivre pour vérifier la direction qu'ils prennent lors de leur grand voyage de retour vers l'Antarctique. Cette étude tente de déterminer, la densité de la pollution des régions traversées par les rapaces car ils y sont très réceptifs.

Mais Alan Tennant est frustré lorsqu'il voit le dernier des ces oiseaux disparaitre dans le ciel car le programme n'autorise pas d'aller plus loin que la zone déterminée de vol. Depuis, sa plus tendre enfance il est fasciné par les oiseaux migrateurs avec une prédilection pour les faucons pélerins.

Dans sa tête, se met en place un plan auquel il associe le pilote du vieux Cessna engagé par l'armée. Ce pilote Vose n'hésite pas en vieux baroudeur des ciels. Dans son avion, il possède encore quelques antennes de l'armée, le tout est d'attraper les oiseaux, chose plus facile à dire qu'à faire mais Alan y arrive tout de même. Trop bavard, il a parlé de son projet à ses anciens coéquipiers. Bien mal lui en a pris, Vose et lui ont intérêt à très vite mettre les voiles.

Ils perdent le signal des deux premiers faucons capturés, leur aventure semble tomber à l'eau quand un bip bip résonne. Victoire! Alan avait demandé à un ami de capturer un faucon et c'est ce dernier qu'il vont pouvoir suivre. En fait c'est une dame. Ils vont la nommer Amélia.

L'aventure peut commencer....

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Tout se mélange dans ce récit, aventure, historique, nature, biologie, ornithologie.pluie, soleil, peur, joie. J'ai enfin compris le pourquoi des vols en V des oies migratrices.

Si les oiseaux vous font vibrer de joie, que leurs chants vous donnent le sourire, que vos yeux les suivent dans le ciel avec amour, vous ne les percevrez plus de la même façon en lisant le mot fin. Vous les adorerez inconditionnellement avec le plus grand respect car leur courage est sans égal.

"Peut-être était-elle poussée par quelque chose de plus fort que l'attraction biotique du jour qui s'allongeait à chaque kilomètre de latitude gagné. C'est ce que diraient la plupart des biologistes; pourtant, des suivis d'oiseaux bagués avaient prouvé que même de minuscules pinsons à courrone blanche pouvaient traverser tout le continent pour regagner non seulement leurs vagues régions d'hivernage et de nidification, mais aussi le lieu exact, le même bosquer d'arbustes printaniers qu'ils avaient occupé l'année précédente. Pendant des mois, ces petites créatures avaient gardé un souvenir sans faille des ces sites spécifiques, et j'avais la certitude que les jours qui rallongeaient devaient susciter en Amélia des souvenirs tout aussi précis et irrésistibles de sa résidence d'été pérpétuellement ensoleillée. Lieu qui devait aussi être porteur d'autres souvenirs. D'images muettes de son compagnon en train de se lisser les plumes, peut-être, ou de donner la becquée, avant de s'envoler pour tracer de grands cercles, face à la falaise."

"Bientôt, le minuscule point noir frétillant que Vose et moi n'avions eu que rarement l'occasion d'apercevoir, demeurerait tout ce que nous connaitrions jamais d'elle. Et pourtant Amélia n'avait pas été qu'un' abstraction. Nous avions volé là où elle avait volé, nous avions vu la terre qu'elle avait scrutée de ses yeux. Nous avions éprouvé les mêmes vents qu'elle nous avions plissé les yeux pour percer les mêmes brumes, affronté les mêmes tempêtes et les mêmes pluies qu'elle avait éprouvées dans chaque nerf, chaque os creux, chaque plume de son corps aux muscles d'acier"

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30 janvier 2009

Matthew Knaele Petits crimes dans un page d'abondance

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Douze nouvelles  qui tracent sans pathos, une image de notre société dégoulinant de bons sentiments pour la plupart. De l'humour à l'anglaise qui est tellement piquant.

On croise la vie de touristes clamant les droits de l'homme et qui vont le bafouer, un homme révolté contre l'oppression dans un pays d'Afrique et qui se révèle être un vendeur d'armes, un américain qui tombe amoureux d'une chinoise, qui l'épouse et qui ne peut que la rendre malheureuse, etc

Ma préfèrée décrit l'aventure d'un couple d'anglais qui par hasard deviennent dealers juste pour gagner de l'argent et possèder les mêmes biens que les autres voisins. Tout particulièrement savoureuse.

Tout simplement génial! si on peut parler ainsi de la littérature.

24 janvier 2009

Michel Tremblay La traversée du continent

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Dans la petite ville de Sainte Marie au Saskatchewan, Rhéanna grandit entourée par ses deux plus jeunes soeurs. Toutes trois sont élevées par leurs grands-parents. Leur fille Maria voulant voir le monde a un jour quitté la maison familiale, a épousé un pêcheur français du nom de Desrosiers. Ce dernier meurt en mer. Maria incapable d'élever ses filles les a donc confiés à ses parents.

La vie est heureuse dans ce petit village. Le mais pousse durant la nuit selon la légende. Une elle enfance.

Mais Maria décide que Réhanna doit venir vivre avec elle à Montréal. A 11 ans, elle va devoir prendre le train pour traverser le Canada et se rendre à Montréal.

Tout est organisé. A chaque halte au nombre de trois, une tante l'accueillera. Réhanna part envahie par une énorme tristesse. Elle pressent qu'elle ne verra plus ce beau village et sa maman qui la réclame lui est tout à fait étrangère.

Réhanna ne se doute pas que son voyage va être merveilleux de rencontres.

Ce roman est tendre, humoristique, poétique, doux. Que demander de plus ? J'avoue que j'ai tourné longtemps autour de ce livre avant de me décider et le choix fut excellent. Ce livre est synonyme de bonheur.

"Elle veut rester là! Ici ! Maintenant !Que ce moment ne s'achève jamais. Que le train n'avance plus. Que le soleil ne bouge plus.Que la fillette qui contemple tout ça n'existe plus que plongée dans la folie des couleurs. Un tableau, Qu'on ne pourrait accrocher nulle part parce qu'il serait trop beau."

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21 janvier 2009

J.M.G Le Clézio

9782070388899

Dans un petit village du sud de la France, proche de l'Italie, des familles juives sont regroupées sous la surveillance des carabinieri. Esther grandit entre sa mère Elisabeth et son père qui ne cesse de l'appeler sa petite étoile.

Esther va à l'école, court dans la forêt, joue mais tout au fond de son coeur, une certaine angoisse grandit.

Son père disparait souvent dans la montagne et peu à peu elle apprend qu'il aide des familles à passer vers l'Italie. Sa meilleure amie, Rachel, est mal considérée car elle la maitresse du chef des carabinieri. Les adultes lui prédisent qu'à la fin de la guerre Rachel aura la tête tondue. Esther ne comprend pas.

Tout ce petit monde cohabite sans incident, espérant que les allemands ne les découvriront jamais.

Mais, malheureusement l'Italie signe l'armistice et tout change.

Esther et sa maman doivent fuir avec les autres juifs par la montagne afin d'atteindre l'Italie. Esther espère voir apparaitre son père mais il ne revient pas. Peu à peu elle va comprendre durant sa fuite qu'il a été tué.

Les deux femmes arrivent en Italie, logent un petit temps dans une auberge où Elisabeth aide en échange d'un peu de nourriture.

Le but de leur voyage est d'atteindre cette terre qu'on dit promise, leur terre.

Elles vont embarquer sur un bateau italien avec d'autres fugitifs mais au large de Chypre, les anglais arrêtent le  navire. Elles sont enfermées à Toulon et c'est avec l'aide d'un avocat qu'elles peuvent enfin reprendre le même bateau qui les conduit enfin en Israêl.

Le jour de leur arrivée, les anglais s'en vont car le peuple juif a obtenu d'être maitre de sa terre natale.

Durant son voyage, Esther, croise une file de réfugiés arabes. Son regard est capté par celui de Nejman. Cette dernière lui tend un cahier à couverture noire sur lequel, elle inscrit son nom. Esther prend le cahier et y trace les lettres de son propre nom...

Le Clézio nous décrit dans ces si belles phrases qui lui sont propres la vie de fugitifs aussi bien du côté juif que du côté arabe. Les deux héroines vont vivre chacune de leur côté la peur, la faim, la mort, comme si elles avaient le même destin.

Quelle paradoxe quand Esther enfin libre de tout arrive en Israêl et que son chemin croise une file de réfugiés tout comme elle dut le faire par la montagne. Deux jeunes filles qui pourraient être amies mais dont le destin malheureusement n'est pas le même.

Pendant que je lisais, je ne pouvais m'empêcher de penser aux événements qui se déroulent en Palestine. Qui a tort, qui a raison ? Dans le roman, Le Clezio ne prend aucun parti. On aimerait tellement que Nejman ne soit pas encore morte dans un camp de réfugiés et qu'Esther la retrouvera comme elle l'espère tellement. C'est à nous d'y croire, c'est à nous d'espérer.

Après ce deuxième roman de cet écrivain, je peux affirmer qu'il fait partie des grands écrivains avec un grand E.

17 janvier 2009

Rick Bass Le livre de Yaak

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Rick Bass, géologue de métier a longtemps parcouru les champs pétrolifères jusqu'au jour où il eut le coup de foudre. Non pas pour une femme mais pour une région : la vallée du Yaak, située au Montana, à côté du Canada.

Lors de son arrivée, il y a plus de 20 ans, lui et sa femme, artiste peintre, ont vécu dans une maison sans chauffage, sans tv, sans électricité, bref une vie de pionnier.

Au fil des années, ils ont vécus selon les saisons : chasse, pêche, cueillette des fruits dans les fôrêts rythmaient leurs jours en pleine nature.

Mais car il y a un mais, cette région est menacée par l'abattage des arbres par les entreprises forestières. Rick Bass se bat depuis des années pour que cet espace préservé soit reconnu comme réserve non exploitable.

Par delà les mots imprimés sur le papier, on se met à voyager dans la montagne, on découvre les fleurs qui la décorent, les arbres qui ont commencé à grandir il y a de cela..., soleil, pluie, grizzly à l'horizon, cerfs par groupes, ... Un hymne à la nature. Que deviendrons nous sans elle ? Un cri de bonheur....

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11 janvier 2009

Travis Holland Loubianka

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À Moscou, en 1939, au plus fort des purges staliniennes, Pavel Vassiliévitch, ancien professeur de littérature, est archiviste à la prison de la Loubianka. Dans ce lieu d’internement pour intellectuels et dissidents politiques, il collecte les œuvres littéraires censurées par le régime, en vue de leur destruction. Particulièrement touché par le manuscrit inachevé d’Isaac Babel, qui compte parmi les détenus, Pavel brave l'interdit pour sauver son œuvre. Alors que la répression politique se durcit et que le pays tout entier est figé dans la peur, Pavel choisit le camp de la liberté en mettant sa propre existence en jeu pour l’amour de la littérature. (quatrième de couverture)

Premier livre de cet auteur américain dont les mots semblent sortis de la mémoire russe. Une histoire passionnante, une vision de l'ére stalienne remarquable. Ne jamais oublier que nous avons cette chance de vivre dans une démocratie où aucun auteur ne risque d'être assassiné lorsqu'il critique la politique de son pays.

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Isaac Babel fut assassiné vers1940-1941. Il fut réhabilité comme écrivain vers 1954.

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Loubianka antre du KGB

"Si seulement, il pouvait parler encore rien qu'une fois à Semione, Pavel dirait à son vieil ami qu'il avait raison.Il faut tout garder en mémoire. Une lettre, un lac gelé, les rires clairs et allègres des patineurs résonnant dans l'air" Extrait

8 janvier 2009

Mort d'un jardinier de Lucien Suel

Le jardinier connait son jardin sur le bout des doigts. Il pourrait vous raconter le secret des racines de chaque abre. Il a arraché, sarclé, planté chaque centimètre de son petit paradis. Les limaces sont ses pires ennemies.

Chaque matin, il parcourt ce jardin qu'il aime tant. Il écoute le son que la nature lui offre. Il hume le vent. Il est en symbiose avec ce tendre ami. Il pense à la femme qui l'attend dans la maison. La femme de sa vie.

Ce jour là, il a encore pesté contre le monticule bati par une taupe. Il a aplati le dôme avec ses pieds et dans son jardin, il est tombé.

Petit à petit son souffle l'abandonne tandis qu'il revoit sa vie à travers des odeurs, de la musique, des livres. Pas des pans de vie mais des clichés de moments vécus.

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Un hymne à la nature et à la vie. Des moments poétiques. Une écriture qui ne lasse pas.

Un petit livre à découvrir!!!!

"Tu souris spontanément en découvrant le matin que telle et telle rangée de graines a levé durant la nuit, perçant vers le jour à travers la terre, mince ligne verte se détachant sur le fond noir du jardin presque nu"

"tu es absent, tu es perdu mais ta tête n'est pas vide encore, les dizaines de milliers de pages que tu as absorbées tournent sans cesse dan les tiroirs et les étagères de ton cervain, tu te souviens des noms des auteurs, des titres des livres et même du nom des éditeurs et des collectionneurs, tu reconnais les couvertures, les tranches colorées"

17 décembre 2008

Hortense Dufour La Comtesse de Ségur née Rostopchine

Le 1er août 1799, à Saint Pétersbourg,  naît une petite fille qui reçoit le doux prénom de Sophie. Elle est le fruit de l'union entre Fédor Rostopchine et Catherine Protassov. Fédor est d'emblée fou d'amour pour sa petite fille. Amour que ne partage pas Catherine qui n'a que faire de ce mari qu'elle méprise mais surtout de ce bébé. Seuls ses perroquets comptent ainsi que ses parquets cirés.

C'est lors d'un exil décrété par le Tsar Pierre 1er que Fédor va décider d'acheter le domaine de Voronovo. Il y emmène toute sa famille. Sophie va y grandir entourée de l'amour d'un père bien souvent absent et d'une mère qui l'humilie à chaque instant et qui la fouette dès qu'elle commet une bêtise. La petite est habillée de la même façon autant l'hiver que l'été. Lorsque sa mère l'emmène en promenade, la petite doit se hâter car les loups pourraient la capturer si elle ne suit pas le rythme de Catherine.

Catherine décide en cachette de son mari de parjurer l'Eglise orthodoxe en se convertissant au catholicisme. Cette femme devient de plus en plus dévote, prie sans cesse et tourmente ses enfants pour qu'ils adoptent la religion de leur mère.

Sophie assiste à une scène qui la marquera. Sa soeur étant près de la mort, sa mère lui enfourne une hostie quitte à l'étrangler afin qu'elle devienne une bonne catholique.

Lorsque Napoléon pénètre en Russie, Fédor Rostopchine est délègué par le Tsar Alexandre 1er afin de défendre Moscou contre le tyran. Rostopchine aura cette idée terrible : incendier Moscou. Les Russes lui en tiendront rancune et afin de se disculper face à ses futurs détracteurs, il mettra lui même le feu à sa proprité de Voronovo. Jamais il ne guérira de cet acte. Sophie assistera de loin à l'incendie et ne l'oubliera jamais elle non plus.

Elle grandit autour de ses frères et soeurs jusqu'à un voyage à Paris où elle rencontre Eugène de Ségur.

Le jeune homme séduit par la dot de Sophie va lui faire la cour, Sophie toute nâive tombe amoureuse et peu de temps après c'est le mariage.

Le couple va vivre à Paris où Sophie s'ennuie à périr car son mari très bel homme est volage. Pour oublier ses malheurs conjugaux, Sophie va s'évader dans la maternite : Gaston, Renaud, Anatole, Edgard en premier et ensuite toutes les filles Nathalie, Sabine et Henriette jumelles. Olga.

Son père Fédor, la voyant malheureuse, va lui faire le plus beau des cadeaux : lui offrir une somme d'argent qui lui permettra d'acheter une  proprieté en Normandie : Les Nouettes.

Les Nouettes sera le lieu de prédilection de Sophie avec les enfants. Promenades, jeux, courses d'ânes, jolies histoires contées les jours de pluie.

Ses fils lui sont enlevé petit à petit par Eugène car l'éducation des garçons relève des hommes et non des femmes. Ils sont donc envoyés en pension. Lorsque son premier petit Gaston s'en va ce sera un déchirement pour Sophie. Elle va tomber dans la dépression, perdre sa voix par moments.

Par contre, ses filles seront toujours auprès d'elle car une fille n'intéresse pas un père à cette époque. Juste bonnes à être éduquées afin de les marier.

L'avènement de Napoléon III sera accompagné de la révolution industrielle et donc du chemin de fer.

L'éditeur Hachette a depuis longtemps l'idée de vendre des livres aux enfants et ce dans les gares.

Il en parle à Eugène qui pense immédiatement à sa femme qui aime tant les historiettes.

Sophie acceptte....et elle ne cessera d'écrire jusqu'à ce que sa santé décline.

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A notre époque, beaucoup critiquent les histoires de la Comtesse de Ségur car surannées. Pour ma part, la Comtesse de Ségur tient une place importante car le premier roman que j'ai dévoré toute seule à l'âge de 6 ans est un des siens "les bons enfants". Livre doré sur tranche, couverture rouge, vignettes magnifiques à chaque page car ce livre appartenait à ma maman dans son enfance.

Dans chacun de ses livres, Sophie de Ségur, s'inspire de la vie qui l'entoure, des personnages qu'elle cotoie. On y retrouve son père, sa mère, son mari, ses enfants, ses petits enfants etc.

Elle fut l'une des premières femmes à se battre afin de toucher elle même les comptes d'auteur provenant de la vente de ses romans. A l'époque, seuls les maris avaient tous les droits et Sophie va se battre contre Eugène afin d'acquérir sa liberté financière en touchant elle même ses avances sur compte d'auteurs. Ce qui lui permettra de gâter ses enfants, ses petits enfants ainsi que ses arrières petits enfants car Sophie vit à travers eux.

Dans "les malheurs de Sophie", elle retranscrira toute son enfance lorsqu'elle se faisait brîmer dès qu'elle comettait une bêtise. Elle n'a pas reçu d'amour de sa mère, elle en donnera sans compter à ses propres enfants.

Elle va connaître la joie d'être grand-mère après avoir connu le désespoir d'une mère voyant peu à peu son fils Gaston perdre la vue. Gaston qui a épousé. la religion ainsi. Sabine deviendra religieuse également.

Certains de ses petits enfants vont également décéder mais elle restera solide comme un roc pour toute sa famille.

Elle vendra les Nouettes à la fin de sa vie découvrant que sa propre descendance à osé le dénaturer en coupant tous les arbres qui le bordaient. L'argent qu'elle en obtiendra sera encore destiné à des petits enfants.

De nos jours, ses livres sont encore édités.

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