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Les couleurs de la vie
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5 décembre 2009

Journal Météorologique Jacques-Pierre Amette

La maison sur cette presqu'île bretonne. La baie, les bateaux, le soleil, la brume. Lui, Ariane la femme qu'il aime et l'écrivain. Des images captées de tout instant. Le journal météorologique de ses émotions. Découverte, rêve, tristesse. Le coeur au bord des nuages....

amette

"Matinée tiède de soleil avec une légère bande de nuages. Il me sembe qu'un monde immense vient de là-bas, du large, des nuages suspendus et de ce ciel clair tandis que le léger bruissement des vagues ajoute une douleur à ce monde si vaste et changeant. Comme si les absents nous parlaient."

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4 décembre 2009

Le dernier vol de Lancaster Sylvain Estibal

Bill Lancaster s'envole un beau jour de1933 pour tenter de battre le record du vol solitaire entre Londres et le Cap. Ses parents lui ont offert l'avion qui trace son chemin dans le ciel. En survolant le Sahara, c'est la catastrophe... Une panne, l'aterrissage dans le désert, Bill est blessé. Pendant 9 jours, il va attendre des secours, durant 9 jours il va écrire un journal.

Chubbie Miller court contre le temps pour qu'on lui prête un avion. Sauver Bill est son seul désir....

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Le livre contient des morceaux de journaux de Bill Lancaster, des bris de lettre, des coupures de journaux, des télégrammes qui nous permettent de découvrir cet aviateur qui a réellement vécu.

Bill Lancaster avait fait partie de l'armée de l'air durant la guerre 14-18. Marié, deux filles, il a battu nombre de records en compagnie de Chubbie Miller qui devint sa maitresse.

Il fut accusé du meurtre de l'amant de Chebbie Miller mais sans véritable preuve, il fut relaxé.

Ce dernier vol c'était comme repartir vers le bonheur...

En 1962, fut retrouvée l'épave de son avion, son corps momifié par le sable et le journal qu'il avait écrit.

Au contraire d'une partie du livre qui est romancée, Chebbie Miller n'obtint jamais un avion pour secourir son amant.

Un très beau livre...

"Mère chérie,je veux que vous récupériez ce cahier, c'est pourquoi je l'emballeraiavant d'être trop faible pour le faire, avant mes derniers instants. J'écrirai mes derniers mots sur la couverture"

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Bill Lancaster et Chebbie Miller.

30 novembre 2009

Toute la mer va vers la ville

Le port

Toute la mer va vers la ville !


Son port est innombrable et sinistre de croix,
vergues transversales barrant les grands mâts droits.

Son port est pluvieux de suie à travers brumes,
où le soleil comme un oeil rouge et colossal larmoie.

Son port est ameuté de steamers noirs qui fument
et mugissent, au fond du soir, sans qu' on les voie.

Son port est fourmillant et musculeux de bras
perdus en un fouillis dédalien d' amarres.

Son port est concassé de chocs et de fracas
et de marteaux tonnant dans l' air leurs tintamarres.

Toute la mer va vers la ville !


Les flots qui voyagent comme les vents,
les flots légers, les flots vivants,
pour que la ville en feu l' absorbe et le respire
lui rapportent le monde en des navires.
Les orients et les midis tanguent vers elle
et les nords blancs et la folie universelle
et tous nombres dont le désir prévoit la somme.
Et tout ce qui s' invente et tout ce que les hommes
tirent de leurs cerveaux puissants et volcaniques
tend vers elle, cingle vers elle et vers ses luttes :
elle est la ville en rut des humaines disputes,
elle est la ville au clair des richesses uniques
et les marins naïfs peignent son caducée
sur leur peau rousse et crevassée,
à l' heure où l' ombre emplit les soirs océaniques.


Toute la mer va vers la ville !


ô les babels enfin réalisées !
Et les peuples fondus et la cité commune ;
et les langues se dissolvant en une ;
et la ville comme une main, les doigts ouverts,
se refermant sur l' univers.

Dites, les docks bondés jusques au faîte !
Et la montagne, et le désert, et les forêts,
et leurs siècles captés comme en des rets ;
dites, leurs blocs d' éternité : marbres et bois,
que l' on achète,
et que l' on vend au poids,
et puis, dites ! Les morts, les morts, les morts
qu' il a fallu pour ces conquêtes.


Toute la mer va vers la ville !


La mer soudaine, ardente et libre,
qui tient la terre en équilibre ;
la mer que domine la loi des multitudes,
la mer où les courants tracent les certitudes ;
la mer et ses vagues coalisées,
comme un désir multiple et fou,
qui renversent des rocs depuis mille ans debout
et retombent et s' effacent, égalisées ;
la mer dont chaque lame ébauche une tendresse
ou voile une fureur, la mer plane ou sauvage,
la mer qui inquiète et angoisse et oppresse
de l' ivresse de son image.


Toute la mer va vers la ville !


Son port est flamboyant et tourmenté de feux
qui éclairent de hauts leviers silencieux.

Son port est hérissé de tours dont les murs sonnent
d' un bruit souterrain d' eau qui s' enfle et ronfle en elles.

Son port est lourd de blocs taillés, où des gorgones
dardent les réseaux noirs des vipères mortelles.

Son port est fabuleux de déesses sculptées
à l' avant des vaisseaux dont les mâts d' or s' exaltent.

Son port est solennel de tempêtes domptées
en des havres d' airain de marbre et de basalte.

Emile Verhaeren

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D'un beau poème d'Emile Verhaeren, Hervé Hamon a donné le titre à son dernier livre.

Né à Saint Brieuc après la guerre, il fut l'enfant des retrouvailles de ses parents après les longues années de captivité de son père. Enfant choyé jusqu'à l'étouffement. Une petite soeur vit le jour et ouf , un peu de liberté maternelle.

Hervé Hamon nous tisse son parcours d'enfant breton qui part vers Paris sans se retourner. Cette Bretagne était cléricale au plus haut mais virait vers un mouvement de gauche, gauche à laquelle il adhère mais avec détachement. Il fut professeur de philosophie en Algérie mais ne se voyant aucunement attendre "tu auras les vacances et la pension" comme lui répétait sa maman, il décide de devenir journalise qui va à la rencontre de l'événement. Il va parcourir la planère, retrouver la Bretagne pendant les vacances mais sans grand amour.

Associé à Patrick Rotman, il va écrire des livres pour un beau jour se lancer tout seul dans l'écriture. "Besoin de mer" glissé dans ma bibliothèque est un de mes trésors...

Il va retrouver la Bretagne en filmant les sauvetages en mer à bord d'un remorquer "l'Abeille". Peu à peu, ses pas rejoignent la ville de Brest où il va s'établir mais sans arrêter ses va et vient vers Paris.

Il a acheté une petite maison en Bretagne où il n'a pas de racines mais des attaches..

Son site car qui mieux qu'un écrivain peut raconter son livre.

Le jardin de Louis Guilloux touchait celui de ses parents. Il n'a jamais cru qu'Hervé Hamon se contenterait d'être enseignant.

26 novembre 2009

Portrait de l'artiste hor-la-loi Fiona Capp

Jemma éprouve une passion pour la peinture. Ayant malencontreusement croqué sur le vif une scène de pique nique durant laquelle une fillette a failli perdre la vie, elle est chassée de sa place de perceptrice.

Elle redescend de ce fait de la colinne de Wombat Hill. Sa route croise celle de Gotardo, émigré italien suisse, qui a voyagé en compagnie de ses vaches et toutes ont survécu. Ils se marient et petite Lucie voit le jour.

Jemma est incomprise par tous, une excentrique voilà ce qu'elle est. En plus des qu'en dira-t-on, elle doit se méfier du chef de la police O' Brien, qu'elle connait depuis des années lorsque son père était encore en vie.

Cet homme s'est entiché d'elle et ne veut manquer aucun de ses faits et gestes. Il observe d'ailleurs l'attitude que Jemma éprouve envers un géologue....

9782742783960

Portrait romancé d'une femme qui se veut une vie différente en cette fin de 19ième siècle. La lumière pour elle est une véritable source d'inspiration. Elle désire une liberté qu'elle n'arrive pas à conquérir totalement, le regard des autres la freine dans son élan. Une femme qui touche le bonheur du bout des doigts.... mais ne l'agrippe pas.

Premier roman que je découvre de Fiona Capp et...pas le dernier. Son écriture vous emporte à travers des paysages de tendresse et de poésie.

20 novembre 2009

La Grande Peur dans la montagne Charles Ferdinant Ramuz

Les vieux avaient votés non. Les jeunes ont décidé que oui. Que leur importe ce qui s'est déroulé il y a 20 ans, des racontars que toute cela. Le village est pauvre et mener les bêtes là haut dans l'alpage abandonné, sera un bénéfice.

Ils sont cinq à monter dont Joseph qui a promis à Victorine qu'avec l'argent récolté, il la marierait. Barthélémy, le seul qui est redescendu il y a 20 ans. Il porte autour du cou, un papier trempé d'eau bénité qui le protègera.

Tout le village les accompagne vers l'alpage. On danse, on rit mais la nuit approche alors il faut se décider à laisser les hommes.

Au fil des jours, la peur s'insinue. Barthélémy raconte il y a 20 ans. Rien pour rassurer.

Le plus jeune entend des pas sur le toit, on le renvoie au village. ...

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Est-ce l'imagination des hommes ou la montagne qui désire la solitude ? A chacun de choisir car Ramuz ne dévoile pas ce qui se cache derrière cette peur. 

Il raconte la montagne comme si elle était une personne humaine qui vit, palpite.

Ce roman écrit en 1926 nous rappelle que la nature reste un mystère qui domine encore et toujours l'homme.

"Le beau temps allait là-haut sans s'occuper de vous, avec son horlogerie; et des hommes sont dessous, mais est-ce qu'ils sont seulement vus ? est-ce qu'ils comptent seulement ? quand il y a ces quatres points, et ce cinquième; puis plus aucune autre chose vivante, par toute la grande combe et au delà sur le chemin, parmi la rocaille et les éboulis; sauf les ombres qui lentement tournent, un arbre qui bouge, un choucas, une corneille, ou bien l'aigle immobile sur ses ailes haut dans l'air, comme s'il pendait à un fil"

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18 novembre 2009

Chicago Alaa El Aswany

Le département d'histologie de l'Université de Chicago, accueille des étudiants égyptiens auxquels on accorde une bourse pour suivre leurs études. Ils sont au nombre de trois, Tarek Hosseib excellent étudiant, Cheîma qui vit selon les préceptes de l'Islam et Ahmed Danana, éternel étudiant en fait chargé par le ministère égyptien de surveiller les boursiers.

Le département est supervisé par plusieurs professeurs : trois américains et deux d'origine égyptienne. Ils décident d'accueillir un nouvel étudiant : Nagui Abd El Samad.

L'arrivée du poète révolutionnaire va changer la vie de chaque protagoniste comme s'il apportait dans ses bagages le malheur mais bien malgré lui.

9782742770373

Ce roman trainait depuis quelques mois dans le fond d'une armoire. J'avais déjà apprécié son auteur lors d'une émission télévisée. Bien avant d'avoir terminé ce livre ci, j'avais déjà succombé à l'achat d'un autre. 

Comment devenir américain et l'est-on vraiment même après des années passées dans ce pays ?

Tourner le dos à ses racines est-il possible ? Comment vivre avec ses idées ancestrales dans un pays non musulman et démocratique ? L'auteur à travers la vie de ses personnages y répond avec un certain humour. Il décortique les doutes de chacun et nous entraine dans leur ombre.

Le roman se termine sur une très belle note d'amour.

11 novembre 2009

L'alliance tome 1 James A Michener.

Résumer un roman de Michener est quasi impossible. Cet auteur que j'adore vous entraine dans les méandres de l'histoire de tout un pays à partir de la première civilisation. Des personnages historiques y croisent des personnages tirés de son imagination. Dans ce premier tome nous suivont la famille Van Doorne.

Bien avant que les blancs prennent possession de ce qui deviendrait l'Afrique du sud, les noirs y avaient déjà établi un royaume près du Zambèze.

L'histoire de la colonie du Cap commence lors de sa découverte par le Portugais Dias. Ce Cap est le cap de Bonne Espérance. Vasco de Gama va le franchi en 1497. Mais le cap n'intéresse personne jusqu'au 17 ième siècle.

Il fallut le naufrage d'un navire Hollandais pour que les blancs s'y installent. Certains décident de rester là-bas. D'autres, lorsqu'on vient les secourir retournent en Hollande et persuadent la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales d'y établir un base commerciale pour permettre l'aprovisionnement des navires provenant de ce coin du monde puisque les Hollandais étaient établis à Java.

Les XVII gouverneurs propriétaires de la Compagnie des Indes, y envoient cinq navires. Jan Riebeeck en est le capitaine. Il y  aura beaucoup de pertes humaines avant l'arrivée sur cette nouvelle terre.

La région est habitée par une peuplade que les Hollandais vont nommer les Hottentots. Petits hommes qui vont peu à peu devenir les esclaves des colons au fil des générations. D'autres esclaves importés d'Afrique viendront grandir la colonie.

Il est décidé que toute production dans la base commerciale appartient à la Compagnie mais peu à peu les hommes en ont assez et Van Riebeek demande à la compagnie de pouvoir libérer certains hommes de leurs obligations et leur permettre de s'établir comme fermier dans des terres plus lointaines. Accordé. Van Doorne notre héros en fait partie. L'aventure de l'Afrique du Sud peut commencer.

Il faut absolument comprendre que ces Hollandais, les boers, croyaient en la religion de Calvin. Leur seul référence était la Bible. Ils considéraien que toutes les réponses à leurs problèmes y étaient écrites.

Pour les aider à développer la vigne, des Huguenots y furent envoyer. Mais n'arrivèrent pas à dominer les Hollandais.

Suite aux guerres qui se déroulent en Europe, de Hollandaise, la base commerciale devient Anglaise au XIème siècle.

A la différence des Hollandais, les Anglais suivent les préceptes du nouveau Testament, d'où dissenssion. De plus, ils sont contre l'esclavage et décident que les Boers doivent permettrent aux Hottentos de recouvrir leur liberté. D'où grande discorde.

C'est à ce moment que le dernier descendant de la famille Van Doorne décide d'explorer de nouvelles terres.

Michener

Pour comprendre le pourquoi et le comment du développement d'un pays ou d'une région, James A.Michener en est le Roi. Le plus extraordinaire est qu'il vous entraine aussi bien sur les traces des colons que des autochtones.  L'épopée du peuple des Zoulous est tout simplement admirable car Michener décortique aussi bien les sentiments des blancs que celui des noirs sans prendre parti. Il raconte une saga familiale à travers l'histoire.

"Il priait pour que vienne le jour ou Noirs et Voortrekkers pourraient partager la paix. La religion et les traditions lui avaient enseigné qu'aucun Noir ne pourrait jamais atteindre le niveau culturer des Blancs les plus ordinaires et il contestait pas que leur destinée soit d'êtres serviteurs. Les chefs des Boers les traitaient de"race inférieure" et il ne voyait aucune raison de s'inscrire en faux contre ce jugement"

"En de nombreuses occasions, il avait risqué sa vie pour sauvegarder sa liberté personnelle, mais, si quelqu'un  lui avaient dit que les Noirs faisaient de même, , il serait rester bouche bée, car il croyait sincèrement qu'ils désiraient la venue des Blancs et préféraient le progrès et l'ordre dans ls servitude,  à peu près  comme les boeufs attelés à son chariot aimaient qu'on leur dise où aller"

6 novembre 2009

Challenge 1% La diagonale du vide Pierre Péju

Marc Travenne prêt à partir pour un voyage d'affaires, décide à l'aéroport de fuir sa vie. Il se terre dans un gite au milieu de l'Ardêche. Le seul lien avec la réalité d'avant est son téléphone porable dont il écoute les messages mais sans répondre.

Un jour, débarque une randonneuse recouverte d'une cape verte, de longs cheveux blonds. On dirait un animal traqué...Cette jeune femme parcourt la diagonale qui passe par l'Ardèche et les Ardennes.

Marc se sent attiré par cette jeune fille. Lorsqu'elle décide de continuer sa route, il se réempare se son auto et décidede de la retrouver...

peju

Très mitigée par ce roman. Autant j'avais adoré "la petite chartreuse" et "coeur de pierre", celui-ci m'a laissée sur ma faim.

On y retrouve comme dans les autres écrits des êtres tourmentés qui fuient une vie qu'ils ne désirent plus. L'écriture est fluide, parsemée de quelques citations littéraires. La nature y prend une place importante mais je ne conseillerais pas ce roman pour approcher de l'écriture de Pierre Péju.

Le personnage qui m'a le plus attirée porte le prénom de Jean. Un être dont on aimerait bien souvent croiser la route. J'y ai retrouvé ce que j'apprécie dans les romans de cet auteur.

challenge_du_1_litteraire_2009 Note 2,5/5

22 septembre 2009

Coeur de pierre. Claude Péju

Leila ne craint personne. Elle à l'âge du bac qu'elle va réussir haut la main, elle est une des meilleures élèves de sa classe. Dans sa cité hlm elle vit entre un père se mourant du cancer, une mère qui fait des ménages, deux frères voyous qu'on voit revenir de temps en temps ainsi qu'un autre qui est épicier. Laila veut partir... Un matin, elle se décide : elle va rejoindre son ami Karim qui lui a promis de l'emmener à Marseille voir la mer.

Schultz, n'est plus qu'une épave. Il n'est plus rien, il ne possède plus rien. Il se fait exproprier de sa maison. Emporte tout son fourbi dans sa voiture, sa seule possession mais si vieille. Il dort sur les parkings : il a découvertun endroit où se dressent les caravanes de ceux qui n'attendent plus rien de la vie.

Une nuit, il voit apparaitre une jeune fille qui se sauve, il lui dit de monter dans la voiture et l'emporte.

Schultz et Leila vont se cotoyer peu de temps. L'homme est au bout de sa vie. Il meurt près de la jeune fille.

Leila n'a plus que le choix de rentrer dans sa cité. Elle va voir la femme en noir qui sait tout. Elle apprend qu'en fait elle Leila n'est qu'un personnage de roman.

Furieuse, elle décide d'aller à la rencontre de ce romancier pour qu'il réécrive sa vie autrement...

9782070781027

J'aime l'écriture de cet auteur, ses chemins de poésie. Même à travers la tristesse de ses personnages, il y a toujours un espoir, une lueur qui résiste. Comme dans la petite Chartreuse, on ne rit pas aux éclats, on navigue sur une vague de tristesse qui glisse entre les mots et c'est tellement beau.

Imaginez que notre histoire est peut être entre les mains d'un romancier, n'est ce pas merveilleux ?

19 septembre 2009

Challenge 1% Mon enfant de Berlin Anne Wiazemsky

Claire Mauriac, fille de l'écrivain, travaille comme infirmière à la Croix Rouge à Béziers. Elle parcourt des kilomètres avec ses compagnes pour sauver des blessés. Elle aime cette vie. Paris est libéré mais les combats ne cessent pour autant. Elle participe même à la résistance en transportant des armes dans l'ambulance et en véhiculant des résistants au nez et à la barbe des allemands.

Elle écrit à son fiancé Philippe prisonnier en Allemagne. Celui qu'elle épousera lorsque la guerre sera terminée.  Elle écrit mais a t-elle envie de cette vie qu'elle ressent comme tracée d'avance.

Son contrat se terminant, elle repart à Paris retrouver sa famille. Ce père à qui elle voudrait tant raconter mais qui l'intimide.

Philippe est libéré. Il rentre à Paris. Claire décide de partir pour Berlin et de ne pas se marier.

Lorsqu'elle arrive dans la ville , s'imaginant qu'elle n'avait que haine pour les allemands, elle ressent de la pitié pour les vaincus. La ville est un amas de ruines. Les habitants se terrent.

Son travail d'infirmière consiste à retrouver des blessés français pour les rapatrier. Elle est scandalisée lorsqu'elle apprend qu'on enlève aux mères allemandes, les bébés qu'elles ont eu lors de liaison avec des soldats français ou des travailleurs. Ces bébés sont français donc doivent être rapatriés en France même si ce sont de futurs orphelins.

Son chemin va croiser celui du prince Wiazemsky....

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L'enfant de Berlin est tout simplement l'auteur qui fut le premier bébé d'amour entre une française et un russe. Claire Mauriac était persuadée de donner naissance à un petite Pierre et ce fut Anne.

Le roman car il s'agit bien d'un roman, est constitué de lettres que Claire envoyait à ses parents, de morceaux de son journal, entrecoupé de récit. Quelle est la part de fiction ? Impossible à dire.

L'auteur nous dévoile sa maman comme une femme qui n'était pas sûre d'elle mais qui avait une force pour aider les autres et les aimer. Une femme qui rêvait de liberté...

challenge_du_1_litteraire_2009 Note 4/5

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