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Les couleurs de la vie
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24 avril 2018

Le Pays de Marie Darrieussecq

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Après avoir émigré à Paris où elle fondé une famille avec Diego sous la forme de leur Tiot, elle décide de rentrer au pays. Ses parents y vivent toujours. Sa mère est une artiste internationale et son père vit dans une roulotte. Même divorcés, ils vivent l’un près de l’autre.

 

Avant son départ, elle va rendre visite à son frère adoptif, celui qui a pris la place de celui qui est mort, Paul. Pablo vit dans un hôpital psychiatrique. Pourquoi est-il devenu fou ? Impossible à comprendre. Il se prend pour le Général de Gaulle. Pourquoi ? Nul ne le sait. 

 

Donc la petite famille se rend dans le petit Pays où l’on parle encore l’ancienne langue, bordé par la mer.

 

Après l’euphorie du début, elle réalise que ce n’est pas facile de revenir. Elle se sent même chez elle, comme une exilée.

 

Elle ne comprend plus l’ancienne langue, ou si peu. 

 

Mais c’est là qu’elle désire que sa petite fille vienne au monde. Elle sait que ce sera une fille : Epiphanie. Elle se laisse porter par cette vie qui grandit dans son corps. 

 

 

Elle l’écrivain, veut écrire ce nouveau roman. 

 

 

Roman à deux voix. La sienne et celle qui raconte en parallèle.

 

Le petit Pays, c’est bien entendu le pays basque 

 

Marie Darrieussecq nous emmène encore et toujours pas de nombreux chemins qui se mêlent et s’entremêlent : de l’humour, de la poésie, de la science, de la métaphysique …etc. 

 

On aime ou pas. Tant pis, j’aime.

 

"Ici, on peut lire et travailler en n'ayant que les pierres, les arbre et l'eau autour de soi. Et du grand salon, on plonge dans le rectangle total de la mer. Ma mère dit qu'il faut un côté coeur quand on vit face à la mer, que la mer toute la journée rend fou. Son atelier donne sur le parc. Verre et métal. La maison miroite dans la maison, et ma mère toute la journée vit dans ce lieu qui semble fait pour des habitants mythologiques ("pour des parvenus" dit mon mari, qui n'a jamais vu maison maison plus prétentieuse."

 

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24 avril 2018

Ta vie ou la mienne de Guillaume Para

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Premier gros coup de coeur dans cette série de premier roman des 68 premières fois. 

Même plus un uppercut d’émotions.

 

 

La mère de Hamed est morte en lui donnant naissance. Il se retrouve dans cette cité de Sevran au milieu de la grisaille qui engendre trafic et violence en tout genre. Son frère d’ailleurs y perd la vie et son père alcoolique le bat. Orphelin à 13 ans, il est pris sous la tutelle de son oncle et sa tante. Eux vivent à Saint-Cloud entourés de leurs filles. Tarek est d’abord méfiant face à cette vie plus colorée. 

 

Sa passion c’est le foot. Il est le meilleur dans l’équipe du club de la ville et c’est là qu’il fait l’une des premières belles rencontres de sa vie : François. Hamed un jour le défend contre tous les autres qui veulent lui chercher des noises et le tabasser. A partir de ce moment, ils ne se quitteront plus.

 

Dans la famille de François, il découvre Pierre le père, ancien jouer de foot, qui va le mener très loin dans une carrière footbalistique.

 

Au bahut,  que les deux jeunes hommes fréquentent, François est tombé amoureux de Léa. Hamed a bien remarqué que la jeune fille le suit des yeux mais ne veut faire aucune peine à son ami. Mais l’amour étant l’amour, Hamed et Léa tombent éperdument amoureux et François l’accepte. 

 

La vie est belle. Elle peut avoir un gout de rose, de soleil. Les parents de Léa bien que faisant partie de la haute, acceptent la lubie amoureuse de leur fille. Le père moins, lui qui semble si solaire à Hamed. 

 

Il y a de quoi car Hamed aura les aveux de Léa un jour, quand il vivront à deux. 

 

 Ce père si merveilleux la viole. 

 

Tout va basculer.

 

Hamed accusé d’avoir voulu tuer le père de Léa va découvrir la moisissure carcérale.

 

 

En prison, Hamed coupe les ponts avec tous ceux qu’il aime. Même Léa qui porte leur enfant, doit l’oublier. 

 

C’est grâce à Jean-Louis, son compagnon de cellule, qui se passionne pour les fleurs, qu’il ne sombrera pas. Il se tiendra au bord du gouffre. 

 

 

J’aurais regardé la quatrième de couV en librairie, j’aurais pensé bof, encore les mêmes histoires, le gamin né dans la pauvreté, qui se colle à la bourgeoisie et puis qui sombre etc etc.

 

Comme quoi les apparences peuvent être trompeuses même en littérature. Quel roman ! Ils sont rares ceux qui me donnent cette envie de laisser couler les flots d’émotions.

 

L’univers carcéral raconté d’une manière si forte. La vérité de ce monde que beaucoup désirent ignorer. 

 

L’amour d’une fille entre deux garçons. L’un qui se sacrifie pour l’autre, facile me direz vous.

 

Ensuite, la main tendue, l’autre qui est à l’écoute tel ce personnage de Jean-Louis pour lequel j’ai une grosse affection. 

 

Un roman où la liberté est à portée des doigts , il suffit d’y croire.

 

Bonté, amour, sagesse, lumière des mots qui voltigent et qui illuminent.

 

19 avril 2018

Ligne et Fils trilogie des rives 1 d'Emmanuelle Pagano

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Ligne et Fils est le premier roman dans cette trilogie des rives dont le troisième va bientôt apparaitre dans les librairies.

 

C’est un roman qui se dévide bout à bout. On dénoue les noeuds avec patience. On parcourt la trame apaisante de l’écriture. On suit goutte à goutte cette eau qui descend. Ce goutte à goutte devient plus puissant et l’eau se gorge de sédiments, creuse les roches, les cogne. C’est une course qu’elle ne peut que gagner et enfin arriver avec force contre les murs de la Fabrique. 

 

« Chante-Merle, depuis le siècle avant-dernier, c’est le nom officieux de la fabrique, c’est aussi le surnom de ma famille maternelle. »

 

L’arrière grand-père est arrivé on ne sait d’où, on ne sait de qui, réfugié ? abandonné ? Il a vite été indispensable, courant entre les murs où les jeunes filles s’ébouillantent les doigts afin de laisser filer ce qui deviendra cette soie qui pare les corps. 

 

« Mon arrière grand-père n’avait pas de mémoire, au-delà de l’eau, il avait égaré jusqu’aux mots de sa langue »

 

Il tombe amoureux d’une ouvrière. La fille du patron, décide que c’est elle qui l’aura.  Grâce à lui elle s’affranchira de l’autorité paternelle. Elle sera la Fabrique. L’ouvrière décidant qu’elle n’a aucun avenir avec ce jeune homme, Alex va donc devenir le mari de cette femme aux ambitions. Comme il ne vient de nulle part, on donnera un nom à cette lignée, Ligne comme cette rivière qui se tapit contre la roche. Ligne et Fils. Assemblage de mots qui content la lignée et les fils de soie.

 

Ils auront un fils qui ne sera aucunement aimé par sa mère, impuissant devant la férocité de cette femme.  Ce fils sera détesté par sa fille. Comment exprimer de l’amour quand soi même enfant  des bras maternels ne l’ont jamais serré. 

 

La fille n’aura de cesse de fuir en entendant les pas de cet être pervers qui par facilité s’envoie la bonne. 

 

Elle partira ailleurs, dans une autre vallée.  Vie en communauté toujours au bord d’une rivière. 

 

A présent, c’est sa fille qui ondule sur les mots de la rivière. 

 

Est-ce parce que l’eau les inondait et les cernait à chaque seconde, ses ascendants, que la femme qui raconte a laisser se déshydrater son fils ? Elle n’a jamais compris. Elle croyait que son bébé ne désirait pas plus de liquide maternel.

 

Pour son ex mari, elle est le monstre qui n’a pas su s’occuper de son enfant. Pourtant c’est elle qui est prévenue quand l’enfant adolescent est hospitalisé suite à une trop grosse prise d’alcool. Aurait-il eu envie de combler sa soif enfin ? Cet enfant qui aime non l’eau mais les sons. 

 

Elle va remonter le courant  qui emporte les souvenirs familiaux pour comprendre, se comprendre.  

 

 

Ligne et Fils est le roman d’une association familiale avec l’eau, essentielle pour leur vie industrielle. C’est l’histoire d’une maman qui apprivoise l’amour qu’elle ressent pour son fils, elle qui ne sait s’exprimer qu’à travers ses photos.

 

Tout se mélange entre les pages : le bruit de l’eau, le regard qui décèle les roches au fond de la rivière, les fils qui voyagent dans le vent, le désarroi, la poésie d’un moment, l’horizon des paysages, les tourbières, les chrysalides.

 

Regarder et aimer la fragilité tout autant que la force. 

 

 

 

« Il m’arrive de me dire qu’un jour dans mon objectif je découvrirai, grignotant les tendres repousses, un lapin de coton blanc. »

 

17 avril 2018

La croix des veuves (tome2) de Jean Failler

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Dans le premier tome, Mary Lester arrive à découvrir qui est l’assassin qui a égorgé trois personnes. Mais en s’enfuyant il se tue, donc impossible de découvrir la vérité. Fortin a failli y laisser sa vie également.

 

 

Mary est donc chargée de retrouver à présent le Docteur Gaillard et ses enfants. Ses soupçons se portent sur une île au large de Paimpol. On y restaure parait il une ancienne abbaye et qui la restaure ? le patron de la firme pharmaceutique contre laquelle Gaillard était en guerre.

 

Mary mène donc son enquête. Elle est très vite persuadée que la barge qui reste près de l’île a causé la perte du bateau de Gaillard.

 

Mary fera connaissance d’un vieillard démoniaque que l’argent a complètement rendu amoral et malheureusement comprendra que le bateau de Gaillard à coulé dans la fosse des Casquets.

 

 

Mary peut enfin se reposer.

 

 

Et j’ai appris avec horreur que dans la fosse des Casquets, on a immergé après la seconde guerre mondiale, des munitions, des pesticides et entre 1950 et 1963 l’Angleterre ainsi que mon pays la Belgique y ont déverse des déchets provenant des centrales nucléaires. 

 

Comme quoi toute lecture est instructive.

 

 

 

 

17 avril 2018

Celui qui disait non de Adeline Baldacchino

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Le 13 juin 1936 sur les quais de Hambourg, aux chantiers de Blohm et Voss, des hommes sont groupés faisant le salut nazi. Ils saluent Hitler qui est venu assister à la mise à eau  du navire école  le Horst Wessel. Un photographe prend un cliché en surplomb de  la masse et au milieu un homme croise les bras. 

Cet homme sera reconnu comme étant August Landmesser par l’une de ses filles Irène.

Mais une autre famille le reconnaitra également comme étant Gustav, ce qui est plus plausible si l’on se référe au visage. De toute façon August ou Gustav, peu importe, c’est  l’homme qui a osé défier ce qu’on lui imposait qui est admirable.

D’autant plus qu’il n’est pas le seul sur la photo. Si l’on regarde bien, ils étaient deux ce jour là à ne pas obéir aveuglement. 

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Adeline Baldacchino a choisi de nous raconter la vie d’August à travers ce premier roman. 

 

L’image du couple d’August et d’Irma c’est toute l’horreur nazie et son absurdité haineuse qui en font les victimes. 

 

Irma d’origine juive mais dont le beau père est protestant, elle même étant baptisée, rencontre Gustav en octobre 1934.

Ils décident de se marier l’année suivant mais un fonctionnaire très zélé refuse laissant passer de quelques mois à l’avance les lois de Nuremberg incluant que Aryens et non Aryens ne peuvent s’unir. 

 

Une petite fille nait de cet union Ingrid qui aura la chance d’être née avant le 31 juillet 1936 considérant qu’un enfant née d’une relation sexuelle avec un juif ou une juive, serait automatiquement considéré comme juif. Sa soeur Irène n’aura pas cette chance là si l’on peut appeler cela la chance. 

 

Avant de connaitre Irma, August avait adhéré au parti nazi non pas par conviction mais pour la facilité qu’il en aurait à trouver du travail.

 

Comme de bien entendu, le parti l’exclu suite à sa vie amoureuse et au fait qu’il ne s’y rend plus. 

 

Se rendant compte, que tout devient dangereux pour eux, August décide de s’enfuir vers le Danemark afin que la famille puisse vivre libre. Il est arrêté. Emprisonné et libre sous condition de ne pas revoir Irma. Il n’obéit pas aux injonctions et veut absolument la revoir.

 

Il est à nouveau arrêté et envoyé dans un camp de travaux forcés pour trois ans et demi. La raison : souillure raciale. Il va y travailler dans les marais et c’est dans ce camp qu’est né le chant des partisans repris plus tard dans d’autres pays. 

 

Irma elle est arrêtée en juillet 1938. Elle va passer de prisons en prisons pour terminer à Ravensbruk où elle sera assassinée comme tant d’autres par les tortionnaires en 1942.

 

August lui sera relâché. Il va aimer une autre femme et ensuite envoyé dans une bataillon en 1944 pour mourir en Croatie. 

 

En 1951, leur union sera légalisée.

 

Ingrid leur première fille sera élevée par ses grands parents. Irène née en prison n’aura pas cette chance, elle sera expédiée dans un orphelinat où elle va subir des sévices corporels jusqu’à être défenestrée. Elle passera d’une famille à une autre qui lui sauveront la vie. Echappera à la déportation.

 

 

 

 

C’est en 1990 qu’elles renoueront vraiment des liens. 

 

 

 

Très beau roman dans cette série des 68 premières fois.  Il n’y aura jamais assez d’écrits pour rappeler ce que fut l’horreur nazie jamais atteinte aussi fort aussi bien contre les juifs, les témoins de Jéhovah, les lesbiennes, les handicapés etc etc  mais ce furent les juifs qui furent exterminés en plus grand nombre, juste pour une question raciale.  L’autre, le mauvais. Pourquoi l’autre ? telle est la question.

 

Et à l’heure, où l’antisimétisme renait de ses cendres jamais éteintes en réalité, il est bon de rappeler que la Palestine fut un Etat crée par les Romains afin d’humilier les juifs après un pogrom. Que si les juifs sont devenus banquiers, ce sont les Romains qui ont crée cet état de fait car le seul métier que ce peuple pouvait exercer sous leur joug, était celui de percepteur d’impôts. 

Mais bon, l’autre sera toujours le mauvais, l’homme ne change pas.

 

C’était une petite parenthèse.

 

Un premier roman qui nous démontre qu’à sa façon on peut toujours dire non et ne pas obéir aveuglement, au risque de sa vie, il est vrai mais dire NON tout simplement.

 

Un roman très dur mais qui  donne envie de croire encore et encore à la bonté humaine.

 

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 "Huit mille Juifs d'origine polonaire se retrouvent pris au piege d'un no man's land entre l'Allemagne qui les pousse dehors et la Pologne qui se refuse à les recevoir. La Suisse exige que l'Allemagne distribue des cartes d'identité afin de pouvoir répérer  celles marqués d'un J...pour les refouler. L'Australies argue du fait qu'elle ne veut pas d'antésimitisme sur son territoire : pour cela, le mieux est encore de ne pas avoir de Juifs. Logique implacable.  Le Canada rechigne. Les services de Roosevelt ne sont pas plus allants. La souricière se referme."

 

 

 

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16 avril 2018

La croix de veuves (tome1) de Jean Failler

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Etant tombée en amour de la Bretagne à l’âge de 15 ans, cela fait des années que je suis les enquêtes de Mary Lester. 

 

La croix des veuves se compose de deux tomes et donc je vous raconterai le premier puisque terminé.

 

Bodin adore aller pêcher les crevettes durant la nuit. Il a ses coins et cette nuit là, il se délecte.

Il a laissé sa mobylette cachée contre la croix des veuves. Il sait quand la marée va remonter donc, la pêche terminée, il se réjouit de retrouver son épouse.

Mais voilà, une ombre l’attend qui va lui percer le coeur et ensuite l’égorger.

 

Mary Lester est sommée par son chef, qui lui même est sommé de mettre Mary sur l’enquête, de se rendre à Paimpol où non pas un meurtre mais trois ont eu lieu.  Tous les trois le même jour : Bodin et deux autres femmes qui n’ont aucun lien entre eux.

 

Elle demande d’être accompagné de Fortin son fidèle lieutenant.

 

Comme de bien entendu, tout oppose Mary et Fortin à la gendarmerie locale. Ils dérangent et leurs manières ne plaisent pas mais Mary s’en contrefiche.

 

En plus des trois meurtres, le Docteur Gaillard a disparu avec ses enfants. Ce dernier était en conflit avec une firme pharmaceutique qu’il accusait de produire des médicaments  qui pouvaient tuer les patients. La femme du Docteur a également disparu et l’on découvre du sang dans la cuisine de leur maison. 

 

Pour la gendarmerie, c’est évident que c’est lui le meurtrier et qu’il s’est enfuit en bateau avec ses enfants.

 

Etrangement, il parait qu’on a aperçu le Docteur sur l’ile de Jersey. Mary  s’y rend avec Fortin et découvre  en interrogeant le témoin présumé, vigile de son état, que ce dernier a été soudoyé pour déclarer aux gendarmes qu’il avait bien vu le Docteur Gaillard.

 

Le temps de rentrer à Paimpol pour les deux compères, le vigile a été assassiné à Jersey.

 

 

Mary soupçonne très fort des fuites au sein de la gendarmerie. Elle se méfie de la secrétaire d’un des supérieurs. 

 

Pour tout comprendre, elle fait appel à un autre collègue dont personne ne connaitra l’existence.

 

 

Toutes les enquêtes de Mary Lester se déroulent en Bretagne, d’un bout à l’autre, et c’est un régal d’humour car Mary a un sacré caractère.

12 avril 2018

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12 avril 2018

Papillon de jour de Christian Merveille, illustré par Ian de Haes

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Cette semaine du mois belge se termine par la présentation d'un livre jeunesse et ce fut lui et ce fut moi.

Nos regards se sont croises. Je suis certaine qu'il savait déjà que je le choisirais.

 

L'auteur Christian Merveille  né en 1949 est un chanteur, et ecrivain pour enfants. 

Sa carrière fut celle d'instituteur où il enseignait beaucoup à travers la chanson pour enfants. Enseignant à Bruxelles, il décide d'arrêter la carrière et devient chanteur en 1992 et enregistre un disque.

Il vit actuellement dans le  Brabant Wallon et participe à l'association autre chose pour rêver .

 

Les illustrations ont été réalisées par Ian De  Haes qui est artiste peintre. C'est à Bruxelles qu'il a suivi des etudes d'illustrateur lui qui vient de Leuven, Brabant Flamand. Pourtant c'est dans les Ardennes qu'il va passer son adolescence et vit actuellement à Bruxelles. 

Il est également libraire spécialisé en littérature  jeunesse. 

 

Ce livre est edité par Alice jeunesse, petite maison d'édition indépendante, dans la collection made in Belgium. 

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Papillon du jour c'est la rencontre de l'éphémère avec le temps. Papillon a peine sorti de sa chrysalide, volette sans discontinuer. Il veut découvrir, gouter chaque instant. Il croise un cerisier, un canard, une pierre ainsi qu'une petite fille sans oublier un oiseau. Tous ces personnages lui parlent  du temps : une semaine, six mois et lui ne comprend pas qu'on puisse penser en longueur, il n'a que peu de temps de vie ..

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Petit papillon dont la vie est comptée mais le lendemain, papillon naitra à nouveau de sa chrysalide.

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Un livre de printemps c'est ainsi que je le nommerais.

10 avril 2018

Eparse de Lisa Balavoine

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« Elle sont passées les années fastes , les années insouciantes, les années folles. Elles sont passées sans qu’on prenne le temps de les regarder »

 

 

Eparse est le mot qui convient si bien à ce premier roman  choisi par les fées des 68 premières fois. A peine refermé, je lie le maelström d’emotions dispersées au coin de chaque page. On y retrouve, des sourires, de l’enfance, des colères, des pièces de maison, des séparations, de la solitude, de l’amour. L’inventaire de quarante années d’une femme qui se prénomme Lisa.

 

Lisa car ses parents adoraient une chanson de Cat Stevens « Sad Lisa ». Il faut bien l’accepter ce prénom.  Quelques années à trois bercées par les chansons sirupeuses qui ondulent dans l’air du temps.  Il n’y aura plus de vie à trois, les parents divorcent.

 

Ce sera les voir chacun à leur tour. Les journées nostalgies au gout sucré de l’enfance chez les grands-parents. Le temps ne compte pas, Il faut grandir. Le rencontrer un jour. L’amour se plante sur le bord de la vie. On s’aime, on se passionne, on se fait duo et l’on décide de ne plus se quitter. 

 

Mais le temps s’effiloche. Le ventre s’arrondit. On devient trio. On s’aime encore et encore mais les mains qui se touchaient s’éloignent. L’amour est encore là mais on se quitte. Divorce. 

 

 

« Il ne faut pas se séparer, ce n’est pas bien pour les enfants. » J’ai si souvent entendu ce refrain. J’ai parfois l’impression que j’aurais été moins jugée si j’avais tué quelqu’un ».

 

Solitude colmatée par des amours flous. Merdé où ai je merdé pour en arriver à coucher avec mon meilleur ami ? Où ai je merdé pour quitter l’homme que j’aimais encore.

 

« Les amours se suivent. mais dans l’entre-deux, l’attente peut sembler longue. »

 

On se souvient de leur premier souffle et déjà ils grandissent  trop vite. Pourquoi si vite ? 

 

On répertorie nos souvenirs.

 

On se noie sous les pulsions des notes sur la piste. On désire vivre. 

 

Et on y croit encore lors de la première rencontre. Son regard, ses baisers. Sera ce lui jusqu’au bout de la nuit ? Passion, instant fusion des corps, des odeurs. Il va divorcer car oui il n’était pas libre. On rêve de matins bonheur et puis non t’es trop… trop quoi ? Merdé j’ai encore merdé. Ou c’est lui qui rêve de liberté ?

 

On remet les clés et on crie de douleur sous la couette. Solitude.

 

« Et puis, il y a tous ces moments où je me dis c’est ma faute, c’est moi j’ai merdé, je n’ai pas su, je n’ai pas compris, je n’ai pas été à la hauteur, c’est moi, parce-que tout ce je fais ça rate, parce que j’aime trop, trop fort,… »

 

On écoute les phrases de ces enfants. On observe l’adolescente qu’est devenue votre bébé de fille. On se reproche d’être une mauvaise mère.

 

Le temps valse inlassablement.

 

La mort s’invite parfois aussi. 

 

« Plusieurs mois après sa disparition, et alors que je ne décrochais même plus lorsqu’elle m’appelait, je ne suis toujours pas parvenue à effacer le numéro de téléphone de mon répertoire téléphonique. »

 

 

On fait l’inventaire  et demain chantera.

 

Eparse, oui éparse ce roman contenant une partie de vie.  On s’éparpille entre des citations d’auteur, des descriptions de salle de bain, les phrases bien tranchées des enfants, ses nuits où les corps s’accordent, ses désirs, ses regrets, ses colères, ses déceptions, des chansons qui s’échappent entre les années, des mots inventés qu’on pourrait glisser dans le dictionnaire.

Eparse comme nous, comme vous les femmes. A chaque page, un mot, un regard, nous renvoie face au miroir de notre vie à nous lectrices. 

 

« Je porte des souvenirs qui ne me pèsent pas et d’autres qui m’écrasent »

« Tous ces gens qui déclarent : « J’ai l’impression de passer à côté de ma vie. » Je me demande quelle destination ils choisissent à leur place. »

 

 

Certains diront que c’est un roman fourre tout, un roman sans pudeur , un roman de quoi ? Tant pis, j’adhère à l’eparsité de Lisa Balavoine. 

 

 

 

 

9 avril 2018

En love mineur de Dominique Costermans

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Pour ce rendez vous belge du 09 avril, dédié aux nouvelles, j’avais décidé de lire l’auteur Dominique Costermans car j’avais eu un véritable coup de coeur pour son premier roman Outremère. 

 

Donc j’ai voulu redécouvrir son écriture à travers ses nouvelles et je me suis régalée. 

 

 

En Love mineur nous raconte à travers 17 nouvelles des rencontres, des moments importants, des souvenirs, des choix. 

 

Des rencontres qui pourraient se terminer en histoire d’amour, d’une rencontre qui aura quand même lieu au Portugal, d’anciennes rencontres, de souvenirs auxquels on s’attache mais qui se détachent ou qui se cachent, des rencontres dans les trains, une recherche d’enveloppe, les lacets des montagnes…

 

17 nouvelles toute aussi belles d’écriture, de poésie et de tendresse sans oublier l’humour qui nous font oublier le temps et qui nous rappelle que chaque minute peut être du bonheur. 

 

Dominique Costermans, enregistre t’elle tout ce qu’elle observe  ? car la nouvelle qui m’a fait le plus sourire se nomme Ceux de Charleroi. Le voyage en train qu’elle décrit à partir de la gare d’Ottignies, je le connais par coeur et la description des voyageuse est tellement bien croqué. Je me suis régalée. 

 

Et puis ces trois rencontres littéraires d’une femme qui n’est pas encore écrivain face à celles qui en font déjà carrière. 

 

Le collier qui se casse et dont les perles se mélangent aux pâquerettes.

 

« Pourquoi pas. Sautons de bulle en bulle. C’est peut-être ça le bonheur. »

 

En résumé, je vous reparlerai encore de cette auteur durant le mois belge.

 

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