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Les couleurs de la vie
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17 janvier 2017

Lettre à ma fille de Maya Angelou

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« Je suis convaincue que la plupart d’entre nous ne grandissent pas. On apprend à se garer, à rembourser ses cartes de crédit, on se marie, on ose avoir des enfants et on appelle cela grandir. Or, nous nous contentons de vieillir. Nous accumulons les années dans notre corps, sur notre visage, mais, au vrai, dans notre chair demeure l’enfant que nous étions, innocent et timide comme un soupir.

 

 

Maya Angelou, décédée en 2014, fut  ce que l’on peut nommer une grande dame. Elle fut décorée par le Président Obama. Poète écrivain, activiste pour les droits civiques américains, proche de Martin Luther King, chanteuse, danseuse. Pourtant, et avec grande honte, en choisissant ce livre en librairie je ne n’avais entendu son nom ou je n’avais pas fait attention quand on en parlait dans les médias.

 

Dans ce petit livre, elle nous ouvre le chemin de ce que fut sa vie. 

 

Lettre à ma fille est adressée à toutes les femmes qui pourraient ou auraient pu être sa fille, de n’importe quel continent, n’importe quelle nation car en réalité Maya Angelou n’a jamais eu de fille mais un garçon qu’elle a adoré. 

 

Maya Angelou est née à Saint Louis. A l’âge de trois ans, elle déménage avec sa famille  à Stamps chez sa grand mère paternelle MAMA. Sa grand-mère mesurait 1 m80 tout comme Maya plus tard. 

C’est durant cette enfance à Stamps qu’elle sera confrontée à cette différence entre les noirs et les blancs qui est présente dans le Sud mais qui n’affectera pas l’écrivain car elle ne s’est jamais sentie inférieure aux autres.

 

Dans cette longue lettre, divisée en plusieurs chapitres, elle nous raconte des épisodes de sa vie parfois violents, d’autres plus humoristiques. Très américaine, l’esprit patriotique et fustige en quelques mots les hommes politiques. Ce qu'elle doit à sa mère qui lui a appris l'indépendance.

Des poèmes : les siens et d’autres tel celui de Mari Evans

 

Je suis une femme noire

 

Je

Suis une femme noire

Haute comme un cyprès. Forte au delà de toute mesure

Défiant l’espace

Et le temps

Et les situations

Assaillie

Insensible

Indestructible

Regarde-moi

Et sois

Renouvelée

 

 

Une longue lettre écrite avec bonté et tolérance.Une lettre qu'elle clot avec le portrait de sa grand-mère. Une lettre d’amour à nous qui aurions pu être ses filles. Magnifique…

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21 octobre 2016

La jungle d'Upton Sinclair

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En ce début du XXième siècle Jurgis quitte la Lituanie  pour fuir la pauvreté. Il part avec la femme qu'il aime Ona ainsi qu'une partie des deux familles. Ils rêvent d'une vie meilleure en Amérique, là bas à Chicago.

Ils se font arnaqués durant le voyage et arrivés à Chicago sont complètement déboussolés. Leur chemin les conduits vers un endroit qui pue cerné par le bruit. Le quartier des abattoirs.

Jurgis jeune et plein de force va être engagé dans cette usine car ils découvrent tous que oui il y a plus de liberté mais c'est un oeuphémisme.  la vie y est plus chère que dans leur pays. Ils vivent entassés dans un appartement jusqu'au jour où ils découvrent une publicité vantant les mérites d'êtres propriétaire.

Ignorants, ne parlant pas l'anglais, ils se font arnaquer en achetant cette maison qui en fait est un taudis. Pour rembourser la maison chaque mois, Jurgis doit absolument travailler encore et encore. Les femmes également ainsi qu'un des enfants. Usine de conserverie, usine de phosphates....travailler, travailler pour un salaire qui leur donne à peine de quoi manger.

Malgré leur bonne volonté, ils vont s'enfoncer et le jour où Jurgis est jeté en prison , c'est la descente aux enfers...

Lorsqu'il sort, c'est une autre famille qui vit dans leur maison. 

Il n'a plus rien à perdre, que se perdre lui même dans la malhonnêté. Il aura de l'argent mais perdra tout. A nouveau la prison, la mendicité, le vol à l'étalage jusqu'au jour où il retrouve une partie de la famille et qu'il pousse la porte d'une assemblée et va découvrir le socialisme. 

 

Upton Sinclair était journaliste. Lors de la parution du livre en 1906, ce fut le scandale  parce qu'il dénonçait les conditions ouvrières misérables mais également pour  sa description des abattoirs. Chicago comme toute l'Amérique était aux mains des Trusts qui offraient les pots de vin aux politiques et truquaient les élections. 

Ce qui est édifiant c'est que les ouvriers travaillaient sans protection aucune. Les dépeceurs étaient couverts de sang, les ateliers l'hiver n'étaient pas chauffés, aucune aération. Les contrôles de la viande étaient factices : on mélangeait aussi bien les carcasses avariées que celles de bonne qualité. 

Les tricheries des multinationales actuelles concernant la viande sont exactement les mêmes en grande partie qu'à l'époque.  Et comme aujourd'hui tout cela au nom de l'argent avec un grand A. 

Grâce à Upton Sinclair qui fut reçu par le président Roosevelt, des amélioriations furent décidées pour que les ouvriers ne subissent plus journellement cette horreur. 

 

"Pourtant ni Ona, ni les siens n'étaient devenus insensibles. Leurs âmes n'étaient qu'assoupies. Quand elles se réveillaient, la porte de leur mémoire s'ouvrait en grand. Quel moment terribe c'était alors pour nos amis ! Les joies, les espoirs et les rêves d'autrefois leur tendaient les bras et leur parlaient. Ils ressentaient sur les épaules le poids infini de leur fardeau et savaient qu'ils ne s'en libéreraient jamais. Ils n'avaient même plus le courage de protester. L'angoisse les saisissait, plus terrible que s'ils avaient vu la mort en face. C'était une terreur indicible, inexprimable et qui ne lâcherait jamais prise."

Nous sommes au XXIième et en renfermant ce roman, on réalise que rien n'a vraiment changé. Le pouvoir de l'argent profite de la pauvreté de milliers d'êtres par le monde. Le capitalisme n'a jamais cessé d'exister entrainant sa voracité  dans une main d'oeuvre inépuisable et renouvelable à satiété. 

 

 

 

 

 

 

 

 

23 juin 2016

Un été sans les hommes de Siri Hustvedt

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Ne supportant pas la liaison de son mari avec une femme plus jeune, Mia a d'abord sombré dans la dépression. A sa sortie de l'hopital, elle par se restructurer à Bonden la ville où sa mère, veuve, vit dans une seniorie.

 

Elle a loué une maison durant les vacances des propriétaires et va donner des cours de poésie car elle est poétesse, à un groupe d'adolescentes. 

Quant au groupe que forme sa mère avec ses trois amies, on l'appelle Les Cygnes.

 

Mia va passer l'été à s'observer elle-même en repensant à son passé, redécouvrir l'adolescence avec son groupe d'élèves et être confrontée à la vieillesse. 

 

Sans oublier, la voisine, une jeune mère Lola dont elle devient l'amie. 

 

Magnifique roman très féministe qui nous entraine dans la poésie qui vit en Mia, de son regard sur les autres pour tenter de se comprendre elle-même. Une analyse des femmes de l'enfance à la vieillesse. 

Une écrivaine qui mérite vraiment le détour. 

 

23 avril 2016

Une colère noire de Ta-Nehisi Coates

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A travers une lettre adressée à son fils adolescent, Ta-Nehisi Coates crie sa révolte d'être de couleur noire aux USA. Il raconte la peur qu'il ressentait dans l'enfance, à travers les gestes des ses parents et grands-parents. Ne jamais se faire remarquer car le blanc n'aime pas cela.

Cette peur de traverser certains quartiers face à la violence qui y régnait. Peur des policiers qui représentent l'homme blanc qui a tout pouvoir.

Il a grandit avec cette peur qui est devenue un cri. Jusqu'au jour, où il a intégré l'université de Howard, La Mecque comme il dit de tous ceux qui ont la même couleur de peau que la sienne.

Il est conscient qu'ils n'atteindront jamais le Rêve de l'homme blanc qui se prétend le maitre de son pays. D'ailleurs, il ne veut pas de ce rêve. Certains pensent l'avoir atteint mais à quelles conditions ?

Alors à son fils, il écrit cette magnifique lettre. Il lui raconte toute sa vie, sa rencontre avec sa mère et sa naissance. Et puis ce jour, où une femme blanche a poussé son fils car il n'allait pas assez vite.

 Il lui explique que son corps de noir est lui et que personne ne peut prétendre le contraire. Son fils mènera la vie telle qu'il le veut mais il ne doit jamais oublier de lutter pour rester Lui.

 

Quel cri, quelle rage, quelles vérités ! Un livre à garder précieusement et à lire et relire. 

Pour Ta-Nehisi Coates l'imposture des blancs comme vous et moi  est de se croire la race suprême. Aux USA, ils ont importés, je dis bien importés des hommes et des femmes venues d'Afrique pour vivre leurs Rêves à eux les blancs. Les noirs sont devenus leurs esclaves afin de les enrichir eux les maîtres. 

Ensuite, quand l'esclavage a été aboli, les maîtres ont continués à considérer leurs anciens esclaves comme des inférieurs car pour l'homme blanc, les USA ce sont eux, ils les ont créés. Oui d'accord mais je rajouterai que l'homme blanc a volé le territoire des indiens, c'est mon ressenti depuis l'enfance.

Le livre commence par une lettre d'Alain Mabanckou dans lequel il explique que oui ils sont frères de peau mais qu'il sera jamais considéré tout à fait comme des leurs puisqu'il ne provient pas de la descendance des africains esclaves. On pourrait en débattre des heures. 

 

 

19 février 2016

Tout plutôt qu'être un autre de Ned Vizzini

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Un livre qui m'a profondément émue d'autant que l'auteur souffrant de dépression s'est jeté d'un immeuble de Brooklin à 32 ans.

A travers ce roman, on se doute  qu'à travers  Graig, il raconte ce qu'il a vécu.

Graig est un enfant heureux jusqu'à l'âge de 15 ans. Peu avant de tomber dans une déprime il entend parler du syndrôme d'Ondine qui est celui de cesser de respirer et qui touche les dépressionnaires.

Graig a décidé qu'il réussirait sa vie, car si l'on ne réussit pas il est bien entendu dans notre sociée que l'on est un raté.

Il passe donc les examens d'entrée d'une école de prépasde New York, Il ne pense qu'à cela et il réussit l'examen d'entrée. Malheureusement, il réalise que dans cette école on leur demande énormément, il a peur de ne pas y arriver. Il n'en dort plus, il n'arrive plus à manger.

Il va voir un thérapeute qui l'envoie chez un psy. Contre sa dépression, il doit prendre un médicament qui l'aidera.

Il se rajoute à cela un problème sentimental car il est amoureux de Nia la copine de son meilleur ami. 

Il ne comprend pas pourquoi il souffre de cette manière. Un soir il décide de se suicider mais avant, il téléphone à SOS suicide qui lui conseille de se rendre dans un hopital pour son bien.

Il se rend donc à l'hopital à deux pas de chez lui pour entrer dans l'unité psychiatrique pour quelques jours. Ses parents et sa petite soeur qui l'entourent beaucoup et qui l'aident comprennent qu'ils veuillent s'isoler quelque temps.

Dans l'unité, Graig va rencontrer des personnages surtout adultes qui ont certains de plus gros problèmes que lui et qui l'accueillent comme un frère. 

Des personnages haut en couleur qui sont tous plus émouvants l'un que l'autre. Durant ces quelques jours, Graig va prendre conscience que son bonheur ne tient pas uniquement à la réussite de sa vie dans le contexte que notre société exige. Il est lui et il veut vivre....

"Plusieurs grappes de mes camarades malades mentaux au regard vitreux--ou, attendez, je crois que la dénomination officielle pour les gens comme nous est en fait :"patients hospitalisés pour recevoir des soins psychiatriques" émergent de leurs chambres, se frottant les yeux, titubant de sommeil, exactement comme s'ils devaient se rendre au travail et n'attendaient que leur première tasse de café pour démarrer la journée"

Un livre touchant, écrit avec humour et tendresse traitant de cette maladie qui gangrène la vie de baucoup d'humains dans notre société. 

Et cet espoir qui entoure Graig est tout simplement magnifique. 

Un livre qui m'a bouleversé pour raisons personnelles, qui m'a surtout aidée à comprendre. 

 

 L'avis d'Antigone, qui m'a donné envie de le lire.

 

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5 février 2016

42ième parallèle de John Dos Passos.

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Sartre considérait Dos Passos comme un excellent écrivain et je ne peux lui donner tort. Le 42ième parallèle est le premier tome d'une trilogie nommée USA.

USA car il y décrit la vie de femmes et d'hommes qui y grandissent au début du Vingtième siècle. Ils proviennent de toute couche sociale, le tout sur la montée du capitalisme face à la naissance du socialisme dans le pays. 

On suit donc les aventures de Mac socialiste pur et dur qui quitte sa femme et ses enfants afin de vivre la révolution mexicaine.

Wooderhouse incarne l'homme qui s'enrichit à tout prix et qui veut combattre le socialisme. Janey petite bureaucrate et vieille fille devient sténographe et est en admiration devant son patron. Et Eleanor restauratrice d'intérieur devient l'amie de coeur du magnat. 

Le tout est entrecoupé de phrases collées provenant des actualités de l'époque, de la biographie de personnages importants et d'une chambre noire qui décrit des événements comme au cinéma. 

Ce premier tome se termine avec l'annonce de la participation des USA à la première guerre mondiale.

Diviniment écrit, je lis ce volume pour la troisième fois. 

 

 

16 janvier 2016

Un week end dans le Michigan de Richard Ford

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Le dernier roman de Richard Ford ayant comme principal personnage Frank Bascombe, j’ai décidé de revenir à la source dudit personnage. Je commence donc par Week end à Michigan où il apparait pour la première fois.

 

En résumé, frank Bascombe a 39 ans. Il est divorcé de X et père de trois enfants Ralph l’ainé est décédé.  Il habite dans le New Jersey et il aime la ville où il réside.

Avant son mariage, il a eu du succès comme écrivain grâce à un recueil de nouvelles. Dont les droits furent même acheté pour la réalisation d’un film qui n’a jamais vu le jour. 

En définitive, Frank est un écrivain raté qui a préféré devenir journaliste sportif. 

Il a également donné des cours de littérature sans jamais parler de littérature. 

 

Il fait partie d’un club de divorcés. Un certain Walter en fait partie et lui avoue qu’il a couché avec un homme. 

 

Le roman débute le jour anniversaire de la mort de Ralph et il a rendez vous au cimetière avec X devant la tombe de leur fils. 

Ensuite, il part à Détroit avec Viky, son amie du moment. Il doit interroger un ancien sportif devenu paraplégique et il en profite pour emmener sa maitresse.

 

A Détroit, la neige, tombe. L’interview de l’ancien sportif est un fiasco et avec Vicky cela se termine assez froidement.

 

Le repas Pascal dans la famille de Viky se termine par leur rupture.

Walter le divorcé se suicide.

Un Week end catastrophique....

 

Le roman se termine en Floride. Frank a tout plaqué et a retrouvé de la famille. Apparemment, il a trouvé un certain équilibre.

 

Le prochain roman nous le dira. 

 

Il faut bien l’avouer, il ne se passe rien de super méga génial dans le roman. Frank Bascombe se réjouit à l’avance de tout ce qui va se dérouler dans sa journée et plof comme une crèpe tout s’étale. Il aimerait une autre vie mais ne sait comment s’y prendre alors il réfléchit, pour réfléchir, il réfléchit. 

 

Mais même s’il ne se passe rien, j’ai savouré cette manière cynique qu’à Richard Ford à décrire la vie de tout ceux qui entoure Frank, tout simplement savoureux. 

 

Au suivant.....

5 janvier 2016

Motel Blues de Bill Bryson

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Bill Bryson est né à Des Moines dans l’Iowa. Naître là bas, c’est soit une évidence, soit une envie d’être ailleurs. C’est la seconde option qui s’ancre dans le cerveau de Bill Bryson. Il part donc s’établir en Angleterre à l’âge adulte. 

 

Mais après la mort de son père, la nostalgie de l’enfance et des vacances épiques avec parents, frère et soeur, lui souffle l’envie de partir à la découverte des souvenirs de ladite enfance et surtout de son pays. 

 

Empruntant la vieille voiture de sa mère et ayant bien tracé son parcours sur une carte, il va redécouvrir une partie de l’est et de l’ouest des USA. Récit émouvant et surtout hilarant de ce voyage aux sources de l’enfance. 

 

Première étape Pella en ce matin de septembre. Pella se situe à 60 kilomètres de Des Moines et a été fondée par des immigrants hollandais. Il s’y tient donc chaque année une grande fête des Tulipes. 

 

Deuxième étape Winfield, où chaque année, les enfants passaient des jours merveilleux avec leurs grands-parents paternels. 

 

« Je ne peux pas dire que je m’attendais vraiment à voir mes grands-parents en faction au portail, vu qu’ils sont morts tous les deux depuis de nombreuses années. Mais je suppose que j’avais vaguement espéré y trouver un autre couple de charmants petits vieux qui m’auraient invité à entrer et à partager mes souvenirs. Peut-être m’auraient-ils même autorisé à devenir leur petit fils. Ce ne fut pas le cas. »

 

En route pour Hannibal, la ville d’origine de Samuel Clemens dit Mark Twain, début d’un périple pour se rendre ensuite à New Salem village de naissance d’Abraham Lincoln, la maison d’Elvis Presley à Tupelo…etc; passage d’un Etat à l’autre 

 

« Le paysage devenait de plus en plus vallonné, bien que désespérément dépourvu de précipices, à mesure qu’on entamait la descente vers Warm Springs. Depuis des années je nourrissais le projet d’y aller, je ne sais pas trop pourquoi. Je ne savais rien de l’endroit sauf que Franklin Roosevelt y était mort »

 

« J’étais aux anges. Dans mon enfance, on n’allait jamais visiter des endroits comme Gatlinburg. Mon père aurait préféré se faire trépaner à la foreuse Black et Decker plutôt que de passer une heure dans un lieu pareil »

 

Je ne vais pas vous narrer toutes les étapes du voyage de Bill Bryson. Il nous décrit l’Amérique dans toute sa laideur autant que dans sa beauté. Un superbe guide de voyage car tout en rigolant des frasques de Bill, ils nous enseigne l’histoire des villes qu’il traverse et l’on imagine….

 

« Je roulais-je roulais-c’est ce qu’on fait dans l’Ouest : on roule, on roule. On passe d’une ville isolée à une autre en se traînant dans un paysage digne de la planète Neptune. »

 

Il a été soufflé comme dans son enfance par le Grand Canyon, déçu par le parc de Yellowstone et n’a pas pu passer sous le grand séquoia en voiture, vision enfantine via le View Master telle que je l’ai admirée également étant enfant. Emu, par le champ de bataille où Custer est mort, etc….

 

« J’ai fini par trouver ce que je cherchais : Winterset patrie de John Wayne. J’ai fait le tour de la bourgade pour trouver sa maison- Winterset est si petit que ça m’a seulement pris une minute- et j’ai ralenti pour la regarder sans descendre de voiture »

 

 

Bon bref, Bill Bryson a beaucoup voyagé et en est revenu enchanté, ce qui ne l’a pas empêché de retourner en Angleterre….

« Et je me suis retrouvé en Iowa. Sans exagérer, j’ai vraiment senti mon coeur battre plus vite. J’étais chez moi. C’était mon pays. Mon auto portait la même plaque d’immatriculation que les autres. Personne ne me regarderait plus comme pour dire « Qu’est-ce que tu fiches dans ce coin-ci? ». J’en faisais partie »

 

13 décembre 2015

New York pour le meilleur et pour le pire John Freeman et etc….

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Rêvé, j'ai rêvé New York. En fait, quel est le rêve qu'offre New York ? 

John Freeman nous en donne un aperçu à travers les récits d'une trentaine d'auteurs dont Zaddie Smith, David Byrne, Colum Mccann etc

Triste, gai, nostalgique, réaliste, fiction, ces auteurs vous entrainent dans la vie trépidante de cette grande mégapole.

John Freeman, donne la note de qu'est la réalié de New York, elle vous prend dans ses bras ou elle vous broie. Pour exemple, il nous raconte la vie de son frère qui comme lui a vécu à New York mais qui n'était pas fait pour elle. Joh, Freeman vivait dans son appartement tandis que son frère lui errait de foyer en foyer....

New York est pareille à toutes les grandes villes de notre société actuelle, spéculative. Il n'est pas bon d'être pauvre, vous gênez les big boss money.

Les proprios qui tentent de vous chasser, le font sournoisement. Ils débutent des travaux qui ne sont jamais terminés. Ils vous coupent le chauffage en plein hiver quelques heures. A l'usure, certains résistent, d'autres succombent. Déjà en 1920, la ville spéculait sur la migration des communautes pour transformer les quartiers. 

Dans ces récits divers New York est décortiquée par celles et ceux qui y vivent ou qui y ont vécu tant dans la dèche que dans la richesse et c'est une explosion d'énergie. New York est tout simplement l'image que nous renvoie notre siècle.

 

"Ce qui n'es pas ouvertement dit, c'est qu'on est dans la semaine 7 et que en 2014 durant ces sept semaines là, dix elèves d'écoles publiques de la vie de New York se sont suicidé"

 

"Je me sens exceptionnelle quand je pense que mon père a grandi à Brooklyn, qu'il a vu tant de choses changer, qu'il a vécu les mêmes expériences que ma soeur et moi et qu'il y vit toujours. Vivre là, où presque toute ma famille a grandi, dans un quartier qui change tout le temps et qui n'est pas un mauvais quartier, ça me plait"

"je ne sais pas parler d'argent. Ca fait partie des trucs dont on n'arrive pas à se débarasser. Même si on prétend que ça n'a aucune espèce d'importance, l'argent est en toile de fond dans toutes nos relations avec les autres. Ce que moi je possède et toi, pas-et tout ça est imbriqué dans nos identités, nos carrières, notre ambition, notre amour-propre"

"De l'autre côté de Houston Street, on construisait des immeubles d'appartements de luxe, gardés par des congierges. Notre propriétaire avait finalement compris qu'il pouvait exiger des loyers cinq fois plus élevés que ce que chacun d'entre nous payait. Et ainsi, peu après, mon appartement a aussi été nettoyé et vidé, et mes années de jeune adulte mises en boite"

"Il est difficile d'imaginer que cette zone a été couverte un jour de terres cultivées, que Brodway a été un sentier utilisé par les Indiens, reliant ces collines et vallées à la pointe sud de Manhattan"

"Parfois on les voit par ici en train de spéculer, regardant vers le ciel sous l'ombre fraiche de vieux immeubles en brique, condamnés par des palissades. Ils ressemblent à des somnanbules, ces spéculateurs, ces hommes et et femmes du futur qui ignorent absolument tout ce qui se passe autour d'eux, des ces rues, les yreux rivés sur une sorte d'infini où offre et demande formeraient les deux membres d'une équation ne profitant qu'à quelques-uns"

"je n'ai pas emmenagé à New York pour devenir pauvre et vivre des aides sociales, ce qui a pourtant fini par se produire. Je ne comprenais pas vraiment la ville avant d'y vivre mais maintenant je crois la connaitre : New York incarne le conte de deux villes -l'une riche et l'autre pauvre-, mais le New York riche reste le plus visible, celui dont on entend parler le plus souvent"

 

1 octobre 2015

Retour à Little Wing de Nikolas Butler

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Depuis leur enfance, leur amitié était indéfectible et avait grandi à Little Wing.. Hans, Kip, Ronny et Lee. Sans oublier Beth, la plus belle fille de la ville.

 

Ils ont tenté de réaliser leurs rêves : Hank a repris la ferme familiale et s’est marié avec Beth. Kip est parti à Chicago et est devenu courtier en bourse en récoltant une manne d’argent, Ronny champion de rodéo a eu un accident suite à son alcoolisme et survit grâce à l’argent de Lee qui est devenu un chanteur reconnu internationalement.

 

Trentenaires, leur vie est-elle un rêve ou le bonheur leur échappe t-il ? 

 

Hank est heureux dans la ville de son enfance malgré que la vie à la ferme est de plus en plus dure , Kip lui quitte Chicago et va restaurer l’ancienne fabrique de la ville, Lee a toujours gardé un pied à terre rien qu’à lui car Little Wing c’est chez lui.

 

Seul Ronny fugue de temps en temps, il rêve d’un ailleurs.

 

Ils sont tous invités au mariage de Kip à Little Wing bien entendu.

 

 

C’est le récit tout simple d’une amitié entre gars du Wisconsin comme cela pourrait se dérouler dans un tout autre village dans un tout autre pays.

 

Des enfants qui ont grandit ensemble, vécus leur adolescence en groupe et puis qui se sont envolés dans la vie adulte. 

 

On me rétorquera que bof, on en a déjà lu des centaines de livres qui traitent d’amitié mais celui-ci a un quelque chose en plus qui donne envie de s’asseoir aux côtés de Hank et Beth dans leur cuisine, de rire des blagues de Ronny, d’écouter chanter Lee et de demander à Kip d’être moins égocentrique. 

 

Ensuite, on comprend très vite que c’est un livre écrit avec amour par Nikolas Butler. Ils les aime ces quatre gars de l’ouest, sans oublier Beth bien entendu car les femmes ont également un très beau rôle dans le roman. 

 

Premier roman mais quelle merveille….

 

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