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Les couleurs de la vie
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4 juin 2014

Emily de Stewart O'Nan

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Emily est ce que l'on appelle une vieille dame. Veuve depuis sept ans, elle partage sa vie avec son chien qui n'est plus également de la première jeunesse. Elle passe  beaucoup de son précieux temps seule ou en compagnie de sa  belle soeur Arlene qui peint toujours sa bouche d'un rouge et ses cheveux mon dieu quelle couleur! Depuis qu'elle a eu quelques anicroches avec sa voiture, elle l'a laissée prendre la poussière. Sa voiture, plutôt celle de son mari Henri.C'est donc Arlène qui fait office de chauffeur mais elle conduit si mal.

Le jour où Arlene a un malaise durant un déjeuner et ensuite hospitalisée, elle décide de resortir l'olds mobile du garage mais la voiture est trop grande alors elle opte pour une voiture plus moderne une Subaru.

Emily est pétrie de bonne éducation. Pas vraiment en bon terme avec sa fille Margaret qui leur en a fait voir à tous point de vue. Son fils Kenneth est plus sérieux mais elle ne s'entend pas avec sa belle fille.

Dès qu'il se passe un petit événément dans sa vie, elle téléphone à fils et fille pour leur en fait part mais le téléphone raccroché, elle ressent toujours un manque. Mais elle a bien fait après tout.

Elle adore ses petits enfants mais ne comprend pas toujours ceux de Margaret qui sont déjà grands.Après leur passage dans sa maison, elle attend toujours avec impatience une carte de remerciement qui met du temps où n'arrive pas tout simplement. 

Dans sa rue, plus aucune de ses amies ne vit, la mort les ayant emportées. La vieillesse devient parfois silence et l'on se remémore les souvenirs.

A t'elle été une bonne mère ?. Elle a fait ce qu'elle pouvait mais sa mère lui aurait rétorqué qu'elle arrête de vouloir être toujours la meilleure.

Au fil de l'hiver et du printemps Emily  change car une dame âgée peut elle aussi se remettre en question....

Un très beau portrait au fil des jours et des saisons de cette confrontation face à la vieillesse qui s'installe et la nostalgie qui revient parfois par vagues.

Du même auteur, j'avais adoré Nos plus beaux souvenirs, on y retrouve Emily quand elle n'était pas encore veuve. Un très beau roman également.

 

 

 

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29 mai 2014

1Q84 Livre 2 de Haruki Murakami

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Si vous regardez vers les étoiles et que vous apercevez deux lunes, vous êtes définitivement entrée dans le monde de Tengo et Aomamé. Oubliez l'année 1984, à présent vous gravitez dans le monde 1Q84. 

En parcourant ce livre 2 vous découvrirez ce qu'est la chrysalide de l'air et de quelle manière les Little People la construise avec des fils d'air.

Tengo ne sait plus vraiment où il en est. Aomamé est chargée de tuer le laeder des précurseurs qui a violé de petites filles pré pubères.

Aomamé va découvrir un être étrange doté de pouvoir qui va lui révéler en partie ce qu'est le nouveau monde dont il n'existe aucune porte de sortie.

Il sait que Tengo et Aomamé s'aiment et se cherchent mais pour sauver Tengo Aomamé doit le tuer lui le laeder qui espère échapper a ses souffrances  ou dans le cas contraire, Tengo mourra et elle survivra.

Elle tue le leader et aidée par sa protectrice et le garde du corps de la vieille dame elle va se cacher. Tout son passé doit être et a été rayé car les précurseurs vont vouloir se venger.

Pendant ce temps, Fukaéri  la jeune écrivain s'est réfugiée chez Tengo car à deux ils seront plus forts. Elle sait qu'Aomamé n'est pas loin de là. 

Dans ce nouveau monde, Aomamé décide de mettre fin à ses jours. Tengo découvre enfin ce qu'est la chrysalide d'air telle qu'il l'a créée dans son imagination. 

Le livre 2 se termine ainsi et nous laisse une fois de plus avec nos interrogations. 

Etes vous certains de vivre dans le monde tel que les autres le perçoivent ? Posez vous la question. 

Pourquoi cette dualité entre le bien et le mal ? Et quand est-il apparu  ce mal qui ronge la race humaine? L'homme est fait de tant de contradictions.

Sommes nous en 2014 ou en 2Q14 à vous de comprendre....

Aurons-nous la réponde dans le Livre 3

 

 

15 mai 2014

Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie Flag

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Maggie est considérée par ceux qui la connaissent comme une femme gentille, jolie, toujours bien habillée : une femme adorable en somme.

Maggie, elle, la petite cinquantaine considère que sa vie est un fiasco. Oui elle est devenue Miss Alabama mais pas Miss America, dans sa jeunesse bien entendu. En amour, elle a n'a pas voulu épouser Charles qui était fou d'elle. Et l'agence immobilière qui appartenant à la délicieuse Hazel qui ne mesurait qu'un peu plus de un mètre, est en train de mourir tout doucement. Elle est secondée par Ethel et Brenda mais avec l'affreuse Babs dans les parages, peine perdue.

A quoi bon, il est préférable de se suicider. Elle a tout préparé pour son départ. Ce sera le lendemain mais dring, le téléphone retentit : Brenda lui annonce que les derviches tourneurs seront à Birmingham et qu'elle a déjà reservé leurs places. 

On peut bien postposer un suicide...qui sera à nouveau remis à une autre date suite à une autre événément qui va s'avérer très étrange....

Je m'étais dit que je ne lirais pas ce roman suite à mon abandon de Beignets de tomates vertes. Me suis laissée tentée quand même.

Ce n'est pas le grand roman de littérature qu'on espère découvrir tous un jour mais j'ai quand même passé un agréable moment. De temps en temps une lecture récréation cela fait du bien. Mais c'est surtout très bon pour le moral. 

 

voir l'avis de Cath http://www.cathulu.com/archive/2014/05/06/miss-alabama-et-ses-petits-secrets-5362708.html

13 mai 2014

La maison dans l'arbre de Mitsuyi Kakuta

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"En comparaison, la bicoque où il vivait avec sa famille lui paraissait aussi fragile que la cabane de Motoki et Taijiro avaient construite dans l'arbre, comme repaire secret, peu fiable et vacillante"

 

Yae et Taizo on fuit le Japon. Leur famille ne ressent aucun besoin de les prendre en charge. Alors à l'horizon se dessine la Mandchourie. Là-bas peut-être.

La première fois où ils se rencontrent Taizo est déguisé en femme et se fait passer pour un chinois, simplement pour ne pas être mobilisé car c'est la guerre au Japon. Leurs chemins se croisent de temps en temps, leur vie est faite de labeur, pas la vie dont ils avaient rêvé. 

Yae attend famille et comme elle ne veut pas élever l'enfant seule, elle propose à Taizo de l'épouser. La diseuse de bonne aventure leur avait préduit qu'ils se marieraient et auraient des enfants dont certains mourraient.

Ils entendent de loin parler de Nagasaki et Hiroshima. Ils se cachent des russes qui ont détruit l'alliance avec le Japon. Alors ils décident de rentrer au pays. 

Durant leur fuite, l'enfant de Yae meurt. Taizo en ressent un chagrin énorme, c'était le fils de leur ami.  et leur propre  enfant quant à lui est très faible quand ils arrivent sur leur terre.

Petit à petit ils vont se redresser travaillant inlassablement. D'une petite charette ambulante qui est toute leur cuisine, ils vont peu à peu acquérir une maison de bric et de broc où ils ouvrent un restaurant "Le Jade" qui va peu à peu connaitre le succès.

D'autres enfants naissent qui eux mêmes en auront également. 

Lors de la mort du grand-père Taizo, son petit fils Yoshitsugu réalise qu'ils forment une entité mais pas une famille. Chacun vaque comme il en a envie. Part, revient ou reste. Pas de repas familial, chacun mange selon son désir. Ses grands-parents n'ont jamais parlé de leur vie. Quelles sont leurs racines ? 

C'est sa tante qui lui apprend que ses grands-parents ont vécu en Mandchourie.

Alors le jour où la grand-mère demande à rentrer chez elle, la famille n'hésite pas et accompagnée de son petits fils ainsi que de son fils Taijiro, Yae retourne là bas. Pour retrouver son passé.

Outre, découvrir la vie d'une famille japonaise durant trois générations tout en suivant l'évolution du Japon, le roman pose la question du passé. Peut-on le changer ? Peut-on essayer de le redécouvrir et le comprendre ? Au lieu de fuir peut-on affronter ses souvenirs ? Yae tente de le faire mais de réponse, elle n'en a aucune car le passé ne se retrouve que très peu dans le présent qu'elle retrouve. Tout se modifie et les erreurs commises ne peuvent être effacées. Rien ne s'oublie. Mais elle sait qu'elle n'avait pas le choix. La vie devait être ainsi.

Pour son petit fils, la cabane dans l'arbre est restée à jamais l'abri où il se sentait heureux. Une cabane construite sur un arbre, arbre qui porte des racines, en un mot soutien. 

Magnifique roman d'une auteur que je lisais pour la première fois. 

 

 

18 mars 2014

L'esprit du chemin de Olivier Lemire

Encore un livre qui parle d’un changement de vie me direz vous! Oui encore un. Arrivés à la cinquantaine, beaucoup jettent un regard en arrière et aperçoivent  une vie parée de rose ou graduée en gris…Retour vers soi en clichés du passé.

Ce qui m’a plu chez Olivier Lemire c’est son approche tout à fait personnelle de la France et de ses habitants. Il choisit des noms de village évocateurs qui nous parlent.

De Plaisir en île de France il va réjoindre la rivière le Bonheur dans les Cévennes. 

Il va découvrir des lieux qui ne comptent parfois qu’un seul habitant, une seule maison. Lieux au noms évocateurs le Corps, L’inquiétude, le Malheur etc…A chacun des habitants rencontrés, une seule question : « qu’est-ce qui vous rend heureux ? » Etrangement, certains de ces habitants sont en symbiose avec le nom de leur village.

 

Dans ce kaléidoscope de personnages, deux m’ont particulièrement touchés : Thérèse qui habite à La Vie, et qui le matin, n’a pas prononcé une seule parole avec Olivier Lemire, le nez plongé dans son bol. Que pensait-elle Thérèse en sachant que l’home qui déjeunait avec elle, partait à la recherche du Bonheur ? Où était le sien ? Disparu entre les quatre murs de son habitation ?

 

A Esprit Whilhem a hébergé Olivier Lemire. Après s’être fait leurs adieux au matin. Wilhem a enfourché son vélo pour offrir l’une de ses roses. Geste gratuit qui veux dire tant de choses scintillantes de bonheur.

 

Arrivé au bout du chemin Olivier Lemire n’a toujours pas de réponse à sa question sur ce qu’est le bonheur mais lui l’humain a changé. 

 

Un livre où se mélange les paysages, les relations humaines, mais surtout une très grande humanité.

 

Non Olivier Lemire, les vaches ne parlent pas. J’ai fait la même expérience et jamais aucune ne m’a répondu…..

 

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18 février 2014

Muchachas de Katherine Pancol

Dans ce nouveau roman, nous retrouvons la terrible Hortense qui désespère de ne pas s’être encore fait connaitre comme la divine de la mode ainsi que Joséphine qui ne comprend toujours pas comment on peut l’aimer. 

De nouveaux personnages viennent se rajouter à la farandole dont Stella.Léonie sa mère qui est une femme battue et le coq qui tient le village à sa merci Ray Valenti, père de Léonie enfin soi disant père.

 

J’ai refermé le roman en me réjouissant de lire la suite en avril. Mais je pense que certains ou certaines lectrices seront déçus par rapport aux trois premiers romans car plus de violence dans ce dernier. Les ballerines dorées font place aux godillots terreux et la tendresse est remplacée par la haine.

A vous de voir

 

 L'avis de Cathulu http://www.cathulu.com/archive/2014/02/19/muchachas-5299045.html 

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14 février 2014

La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon

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Pour tout qui a assisté en direct aux jeux olympiques de Montréal Nadia Comaneci est restée gravée dans leur mémoire.

Un être venu d'ailleurs, un petit bout de femme qui a changé toutes les donnes de la gymnastique féminine. Aux barres asymétriques, elle volait telle un ange. Inoubliable pour toute une génération.

Lola Lafon nous retrace la vie de celle qui fut pour un temps l'égérie de tout un pays. Dans les pays de l'est, le sport était une manière de montrer la supériorité du peuple face à l'ouest le grand méchant loup.

Découverte à l'âge de 7 ans, Nadia a subi des entrainements encore et encore, privation de nourriture pour ne pas grossir, blessures qu'on cicatrise au plus vite avec des médicaments. 

Aux jeux Olympiques de 1976, elle fait sauter le computer qui affiche les notes. Un 10,O cela ne s'est jamais vu.

Elle va rafler toutes les médailles et de retour au pays, c'est une icone. Et une icone cotoie les gens de pouvoir. Elle sera donc un instrument à la solde des Ceaucescu.

Mais les icones dégringolent tout doucement.

Puberté, le corps qui change, se modifie. On la retire des mains de son entraineur Bela pour la détruire encore plus. 

Mais en 1984 aux nouveaux jeux, elle est bien là. Amincie mais plus grande qu'avant. Les jeux sont truqués par les Russes et une médaille d'or lui échappe. Fureur en Roumanie, l''équipe se retire. 

Elle ne participera plus a aucune compétition et deviendra la fiancée exigée par le fils des Ceaucescu. 

Elle fait partie de l'intellegentsia. Elle est le jouet du pouvoir.

En 1989, peu avant la chute du couple maudit, elle s'enfuit pour demander l'asile politique aux USA.

Outre la vie  de Nadia Comaneci, Lola Lafon nous retrace ce que fut la Roumanie du temps des dictateurs. Un pays d'ailleurs assez mal connu avant la révolution orchestrée de main de maitre. Qui se souciait des roumains avant la chute du mur de Berlin ? 

Aucune critique de Lola Lafon envers Nadia Comaneci mais elle retrace à travers le roman, les travers que nous pays occidentaux créons envers ces pays qui furent les ennemis d'hier. Quand Nadia Comaneci est arrivée aux USA, elle n'était plus la petite sylphide mais une femme avec ses travers et surtout qui avait vécu proche des Ceaucescu. Les étoiles dans le ciel explosent. 

Tout ce qui était à l'est ne peut être que mauvais si l'on s'en refère à notre bien puissant bonheur de l'ouest. Bonheur bien éphèmère il est vrai pour beaucoup de la population. On pourrait en débattre pendant des heures. 

Nadia Comaneci vit toujours aux USA.

De cette merveilleuse gymnaste, je garde le souvenir d'une adolescente ressemblant a une petite fille et qui lors de sa prestation de danse rythmique, semblait heureuse et souriait car Nadia Comaneci a eu le sourire.

 

 

 

1 février 2014

Mémé de Philippe Torreton

"Je ne voulais pas qu'elle meure avant mes vingt ans, car à vingt ans on est grand, on est un homme et un homme c'est dur à la peine, mémé il faut tenir! A vingt ans, j'ai "repoussé la date de mort accetpable" à trente. Quand elle a arrêter de respirer pour de bon, j'en avais quarante et je n'étais toujours pas devenu un homme"

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C'est un portrait touchant d'amour que nous relate Philippe Torreton dans ce livre. 

Durant les week end et les vacances,c'est dans la maison de mémé dans un petit village de Normandie que le petit garçon et son frère ainsi que leurs parents passaient leurs jours tandis que leur maison en face se construisait. 

Une mémé qui avait appris à ne jamais se plaindre, toujours les mains en mouvement. La vie c'était le travail.

Elle ne jetait rien, même un sac en plastique peut servir et tous ces petits bouts de rien participèrent aux jeux de ses petits enfants.

"Tu n'étais pas avare, tu as tout donné, tu n'as garde que deux blouses pour toi. Jeune on t'a donné le nécessaire, adulte tu n'avais que l'utile et à la fin de ta vie, il ne restait plus que l'indispensable"

Travaillant à la ferme avec son premier mari, trois filles.Se retrouvant seule, elle travaille à l'usine car on n'a pas le choix, il faut nourrir tout le monde.

Le second mari amena avec lui ses propres enfants dont une handicapée. Elle les éleva comme les siens. De cette deuxième union naquit Alain, le tonton aux longs cheveux, qui aimait le rock et qui rafistolait les voitures.

"Donc, si on fait les comptes, "Mémé Alain", quand je t'ai connue, tu avais des poules, des lapins, des picots, des vaches, j'ai le souvenir aussi d'un bourri qui gueulait, d'un cochon en bas dans le fond de la cour, des pommiers. Tu avais trois grandes filles mariées qui avaient sept enfants, cinq grands marmots devenus adultes qui venaient de pépé qui avaient eux-mêmes une dizaine de petits et un fils qui se levait tard. Tout ce monde-là revenait tétér régulièrement à la ferme, nous c'était tous les week ends..."

Lorsque la maison d'en face fut terminée, la mère de Philippe trouvait que sa mère était envahissante, alors elle décida qu'on n'allais plus la voir comme avant. Philippe Torreton ressent toujours cette culpabilité d'abandon envers elle. Mais il y avait toujours des cousins et cousines qui venaient lui rendre visite, heureusement. Juste un petit coup de klaxon le dimanche pour la prévenir que la famille repartait vers Rouen.

 

"J'aimerais encore maintenant ouvrir la porte de sa cuisine, l'embrasser, reprendre un bout de pain avec un coup de café réchauffé dans la petite casserolle grise et puis repartir en face chez les parents, avec un bout de lard qui reste, deux ou trois légumes, des choses à ne pas perdre, le tout coincé dans un vieux Tupperware et enpoché de plastique"  

Elle écoutait RTl, n'avait qu'une chaine à sa TV et préférait Florent Pagny à Charles Aznavour.

Malheureusement les mémés deviennent de plus en plus vieilles tandis que l'on grandit. Atteinte de la maladie de Parkinson, se promenant la nuit en chemise de nuit dans la campagne, elle fut hospitalisé et ce fut loin de chez elle qu'elle termina sa vie.

Un très très beau portrait d'une mémé qui ne ressemblait pas à celles d'aujourd'hui.

 

 

31 janvier 2014

Pour en finir avec Eddy Bellegueule de Edouard Louis

Etonamment, j’ai souri en terminant ce roman car je comprends le bonheur qu’Eddy a du ressentir en s’enfuyant du milieu dans lequel il avait grandi. J’imagine que cela n’a pas du être facile tous les jours de passer de l’autre côté, qu’il lui a fallu apprendre et encore apprendre pour se dépouiller de chaque couche qui l’avait recouvert durant son enfance. 

 

Ce roman n’a pas été un choc comme pour d’autres lectrices ou lecteurs car des familles Bellegueule j’en observe tous les jours dans cette ville où j’habite.

 

Mes deux voisins boivent à n’en plus finir et lorsqu’ils sortent leur sac poubelle rempli de canettes de bière, ils le déposent sur le trottoir d’en face. Comme si cela sauvait les apparences.

 

A la sortie de l’école près de la maison, je suis horrifiée de voir la faune qui suit des études d’aide soignante. Elles se traitent de P…entre elles tout en rigolant, vulgarité quant tu nous tiens. Apparemment, elles ont des C….comme les hommes. 

 

Des mères qui crient sur leurs enfants, surtout sur le plus petit qui les fait ch….Imaginez d’entendre cette injure depuis votre naissance. Les parents qui s’amusent à se laisser taper par leur enfant de deux ans et à 15 quand il vous tapera réellement, vous vous demanderez ce que vous avez fait pour mériter cela. 

 

Dans la maison d’en face, le père violait sa fille ainée depuis des années sans que l’on soupçonne le moindre fait. 

 

Je pourrais encore en raconter mais là n’est pas la propos.

 

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Eddy est né différent tout simplement. Différent des autres car il aime les garçons et dans ce milieu  c’est très mal vu alors il va tenter de faire croire qu’il est comme eux en essayant de devenir dur mais peine perdue, pour survivre il faudra qu’il fuie …la médiocrité, l’alcool, les journées tv, les injures, les séances de sexe en groupe, la misère encore et toujours avec comme seul horizon le travail à l’usine du village car on y entre de générations en génération, ensuite le chômage si on perd son travail comme le père et puis le RMI quand le chômage vous largue, les bals qui se terminent dans la bagarre car on est un homme quand on prouve qu’on est viril par ses poings.

 

C’est tout cela que Eddy ne conçoit pas , Il veut autre chose….  s'il veut survivre il n'a pas le choix....d’où sa fuite.

  

« Mais d’abord, on ne pense pas spontanément à la fuite parce qu’on ignore, qu’il existe un ailleurs. On ne sait pas que la fuite est une possibilité. On essaye dans un premier temps d’être comme les autres, et j’ai essayé d’être comme tout le monde »

 

4 décembre 2013

Journaux de voyage Albert Camus

C’est un tout petit livre qui contient les journaux des voyages de Camus aux USA en 1946 ainsi qu’en Amérique du Sud en 1949.

 

Camus voyage entre autre pour donner des conférences. Il est à noter que la partie concernant les USA est assez mince. Il est un fait que Camus n’est pas tombé amoureux de ce pays et New York le laisse de marbre. Le coeur n’est pas vraiment conquis

 

«Impression d’être prix au p!ège de cette ville et que je pourrais me délivrer des blocs qui m’entourent et courir pendant des heures sans rien retrouver que de nouvelles prisons de ciment, sans l’espoir d’une colline, d’un arbre vrai ou d’un visage bouleversé.»

  

Durant son voyage dans l’autre partie du continent américain, Camus doit faire face à une dépression qui le quitte à de rares moments. Il fait semblant devant les autres.

 

«Resté longtemps devant la mer. Malgré tous mes efforts et mes raisonnements , impossible de secouer  cette tristesse que je ne comprends même plus.»

 

Camus évoque évidemment les personnes qu’il croise ainsi qu’une esquisse des régions et des pays qu’il traverse.

Il ne faut surtout pas oublier que ces journaux décrivent le monde d’après guerre.

Que penserait-il à présent de l’évolution de ces pays ? Son regard serait-il autre ? 

Il est à noter qu’il ne ferait plus le voyage en bateau mais en avion. Cela changerait-il sa perception de chaque chose ? Il n’y a que lui qui pourrait nous répondre....

 

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