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Les couleurs de la vie
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7 avril 2015

La Grande Marée de Marie Gevers

 

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J’avoue que je ne suis pas très belgitude dans mes lectures et découvrir un classique d’avant 1960, pas très convaincue mais Anne et Mina étant tellement ethousiastes pour ce mois Belge...

C’est donc dans la bibliothèque maternelle que j’ai pioché ce beau roman de Marie Gevers et dès les premières lignes le charme fit son chemin.

 

La Grande Marée peut être prise de deux manières. Celle que nous avons connue comme chaque année à l’équinoxe du printemps et une toute autre, celle qui fait chavirer les coeurs, qui noie les sentiments dans un maelstrom d’émotions.

 

 

Gabrielle a suivi des cours d’institutrice. Sa mère veuve doit s’occuper de ses trois filles. Elle tient une boutique de tissus avec Véronique, l’ainée des trois. La plus jeune Marie quant à elle est un peu simplette. 

Gabrielle n’aspire aucunement à cette vie là d’autant que sa mère s’est fait spolier lors du décès de son mari Joseph par les autres frères Jules et François. Egide, n’en parlons pas, un être sournois qui s’est disputé avec François. 

 

Ces derniers  qui vivent à Tamse ont gardé la brasserie et mène grand train de vie tandis que leur belle soeur malgré l’argent reçu en compensation, trime pour joindre les deux bouts. 

 

Gabrielle adore son cousin Laurent, qui vit dans son monde de musique et l’oncle François l’apprécie. Que demander de plus. Autre chose, oui autre chose.

 

Gabrielle rêve d’épouser un homme qui la rendra heureuse et qu’elle rendra heureuse. Ils auront des enfants. Elle rêve du bonheur Gabrielle. 

 

Elle a jeté son dévolu sur un réprésentant de tissus qui se rend régulièrement à la boutique de sa mère : Raymond Janssens.

 

La Grande Marée qui s’annonce avec la pluie qui ne cesse de tomber inquiète tout le monde. Gabrielle est envoyée par sa tante au Lieskant. Elle doit prévenir les fermiers que l’inondation menace sûrement. Dans le car qui doit l’y  conduire, elle y retrouve Simone la fille des fermiers, qui se partage deux amoureux,  ainsi que Raymond qui désire réaliser des photos de l’événement. 

 

C’est dans cette ferme, au plus gros de la marée et des inondations, réfugiée sur le toit que Gabrielle décide que Raymond sera son mari. Elle fait jurer à Simone de ne pas jeter son dévolu sur lui, elle a deux autres amoureux. Ce sera lui et aucun autre…

 

 

Une histoire qui pourrait ressembler à une bluette mais transportée par l’écriture poétique de Marie Gevers et son hymne à la nature, le roman prend une toute autre tournure. 

 

« Pour parler de ce temps là, le soudain début du printemps, après une tempête d’équinoxe, les gens du village n’employaient  que des diminutifs : le chaud, le clair petit soleil, le doux petite, le beau petit merle »

 

C’est un paysage d’eau porté par les lignes, rivières, digues, écluses, cet morceau de l’Escaut est brume ou soleil. Marie Gevers le raconte si bien. 

 

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Photo de Tamse prise sur internet. 

 

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8 février 2015

Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

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Ifemelu laisse sa famille et son amour Obinze au Nigéria. Il est décidé qu'Obinze la réjoindra là bas aux USA lui qui admire tant ce pays.  Elle a l'opportunité d'y poursuivre ses études, elle doit y aller. 

Mais l'Amérique ne correpond pas du tout à dont elle rêvait. Très vite, elle va réaliser que la couleur de peau est très importante. Elle fait partie de la race dite noire. Même dans cette race dite noire, il existe des sous-classes et le noir descendant des esclaves ne peut que se maintenir sur la marche la plus inférieure.

Elle peine à trouver du travail pour payer ses études et en désespoir de cause, elle se décide à commettre un acte dont elle répugne et qui va l'obliger par honte à couper les ponts avec Obinze. Elle tombe dans la dépression.

Petit à petit, elle va réussir à gravir des échelons tout en se demandant si elle arrivera un jour à se considérer comme américaine. Doit-elle prendre l'accent américain ? Pourquoi sa tante Uju a tellement changé depuis qu'elle vit dans ce pays ? 

Elle va créer un blog dans lequel, elle dévoile son regard sur ce pays qui l'a accueilli mais surtout de ce problème de discrimination qu'elle remarque chaque jour. Blog qui va lui faire connaitre la notoriété.

Quinze années vont passer jusqu'au jour où Ifemelu décide de retourner au pays, dans son pays le Nigeria.

Durant ces années, Obinze a quitté également le Nigéria mais pour se rendre en Angleterre où il va connaitre une toute autre destinée.

Travailleur clandestin sous une autre identité que la sienne, il va connaitre la peur, et se faire arrêter alors qu'il a allait contracter un mariage blanc. Retour vers le Nigéria. 

 

Quinze ans, changent-ils les êtres ? 

C'est avec beaucoup d'humour que l'auteur nous emmène dans une critique sévère de l'Amérique si belle de loin mais parfois bien laide pour certains surtout selon la couleur de votre peau, de votre ethnie.

Si vous n'avez jamais lu cette auteur, je vous conseille "L'autre moitié du soleil" qui est tout aussi magnifique. 

 

 

 

 

 

15 mai 2014

Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie Flag

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Maggie est considérée par ceux qui la connaissent comme une femme gentille, jolie, toujours bien habillée : une femme adorable en somme.

Maggie, elle, la petite cinquantaine considère que sa vie est un fiasco. Oui elle est devenue Miss Alabama mais pas Miss America, dans sa jeunesse bien entendu. En amour, elle a n'a pas voulu épouser Charles qui était fou d'elle. Et l'agence immobilière qui appartenant à la délicieuse Hazel qui ne mesurait qu'un peu plus de un mètre, est en train de mourir tout doucement. Elle est secondée par Ethel et Brenda mais avec l'affreuse Babs dans les parages, peine perdue.

A quoi bon, il est préférable de se suicider. Elle a tout préparé pour son départ. Ce sera le lendemain mais dring, le téléphone retentit : Brenda lui annonce que les derviches tourneurs seront à Birmingham et qu'elle a déjà reservé leurs places. 

On peut bien postposer un suicide...qui sera à nouveau remis à une autre date suite à une autre événément qui va s'avérer très étrange....

Je m'étais dit que je ne lirais pas ce roman suite à mon abandon de Beignets de tomates vertes. Me suis laissée tentée quand même.

Ce n'est pas le grand roman de littérature qu'on espère découvrir tous un jour mais j'ai quand même passé un agréable moment. De temps en temps une lecture récréation cela fait du bien. Mais c'est surtout très bon pour le moral. 

 

voir l'avis de Cath http://www.cathulu.com/archive/2014/05/06/miss-alabama-et-ses-petits-secrets-5362708.html

13 mai 2014

La maison dans l'arbre de Mitsuyi Kakuta

lecture

 

"En comparaison, la bicoque où il vivait avec sa famille lui paraissait aussi fragile que la cabane de Motoki et Taijiro avaient construite dans l'arbre, comme repaire secret, peu fiable et vacillante"

 

Yae et Taizo on fuit le Japon. Leur famille ne ressent aucun besoin de les prendre en charge. Alors à l'horizon se dessine la Mandchourie. Là-bas peut-être.

La première fois où ils se rencontrent Taizo est déguisé en femme et se fait passer pour un chinois, simplement pour ne pas être mobilisé car c'est la guerre au Japon. Leurs chemins se croisent de temps en temps, leur vie est faite de labeur, pas la vie dont ils avaient rêvé. 

Yae attend famille et comme elle ne veut pas élever l'enfant seule, elle propose à Taizo de l'épouser. La diseuse de bonne aventure leur avait préduit qu'ils se marieraient et auraient des enfants dont certains mourraient.

Ils entendent de loin parler de Nagasaki et Hiroshima. Ils se cachent des russes qui ont détruit l'alliance avec le Japon. Alors ils décident de rentrer au pays. 

Durant leur fuite, l'enfant de Yae meurt. Taizo en ressent un chagrin énorme, c'était le fils de leur ami.  et leur propre  enfant quant à lui est très faible quand ils arrivent sur leur terre.

Petit à petit ils vont se redresser travaillant inlassablement. D'une petite charette ambulante qui est toute leur cuisine, ils vont peu à peu acquérir une maison de bric et de broc où ils ouvrent un restaurant "Le Jade" qui va peu à peu connaitre le succès.

D'autres enfants naissent qui eux mêmes en auront également. 

Lors de la mort du grand-père Taizo, son petit fils Yoshitsugu réalise qu'ils forment une entité mais pas une famille. Chacun vaque comme il en a envie. Part, revient ou reste. Pas de repas familial, chacun mange selon son désir. Ses grands-parents n'ont jamais parlé de leur vie. Quelles sont leurs racines ? 

C'est sa tante qui lui apprend que ses grands-parents ont vécu en Mandchourie.

Alors le jour où la grand-mère demande à rentrer chez elle, la famille n'hésite pas et accompagnée de son petits fils ainsi que de son fils Taijiro, Yae retourne là bas. Pour retrouver son passé.

Outre, découvrir la vie d'une famille japonaise durant trois générations tout en suivant l'évolution du Japon, le roman pose la question du passé. Peut-on le changer ? Peut-on essayer de le redécouvrir et le comprendre ? Au lieu de fuir peut-on affronter ses souvenirs ? Yae tente de le faire mais de réponse, elle n'en a aucune car le passé ne se retrouve que très peu dans le présent qu'elle retrouve. Tout se modifie et les erreurs commises ne peuvent être effacées. Rien ne s'oublie. Mais elle sait qu'elle n'avait pas le choix. La vie devait être ainsi.

Pour son petit fils, la cabane dans l'arbre est restée à jamais l'abri où il se sentait heureux. Une cabane construite sur un arbre, arbre qui porte des racines, en un mot soutien. 

Magnifique roman d'une auteur que je lisais pour la première fois. 

 

 

15 avril 2014

Galeristes Anne Martin-Fugier

9782742792368

 

 

Anne Martin-Fugier historienne de formation, s’est intéressée aux galeries d’art contemporain au milieu des années septantes. Son doctorat de fin d’étude avait pour thème les bonnes à Paris, bien éloigné de l’art c’est certain mais au fil des années, l’histoire et l’art contemporain se sont entremêlés dans sa vie.

 

Ce livre comporte une série d’entretiens de ces découvreurs d’art dont les plus anciens sont Nicole et Lucien Durant parents de Guillaume Durant le journaliste ainsi que Rodolphe Stadler. 

J’ai eu un petit coup de coeur pour Catherine Thiek. Le livre se clôt par Emmanuel Perrotin dont j’avais pu admirer l’expo des artistes qu’il aime , au Tri postal de Lille.

 

Chacune et chacun raconte son parcours. Ils viennent de tous horizons, riches, pauvres. Enfants d’immigrés, Suisse. Certains ont baigné dans l’art depuis la naissance, d’autres pas du tout. Mais tous ont été attirés par cette envie d’ouvrir une galerie et de faire connaitre des artistes contemporains. Tous se sont lancés dans une aventure atypique et extraordinaire. Certains depuis ont fermé leur galerie, suite à la crise et d’autres continuent le combat pour l’amour de l’art. 

 

Je leur laisse la parole :

 

« Je vous tiens des propos pessimistes sur le marché de l’art mais, moi je suis très heureux. Je suis en accord avec moi-même. Même si le reste du monde n’approuve pas mon choix, j’aime vivre avec les tableaux de Guinan, j’aime en parler, j’aime rencontrer des gens qui adhèrent à son oeuvre »

Albert Loeb

 

Je n’aime pas l’expression « mes artistes », je ne voudrais pas non plus que les artistes disent « ma galerie ». J’aime l’indépendance, je n’ai jamais désiré constituer une écurie et je n’ai pas besoin de camaraderie avec les artistes. J’ai travaillé sur le long terme avec des personnes auxquelles j’étais attachée mais j’ai essayé de regarder davantage les oeuvres que les artistes. j’ai toujours eu cette passion pour l’oeuvre importante, magistrale… »

 

Catherine Tiek

 

« L’art est devenu aujourd’hui un produit social. Depuis les années 2000, nous sommes dans un star-système. Phénomène de mode et démence des prix. Est-ce qu’un Peter Doig vaut huit millions de dollars ? Mieux vaudrait acheter un Gauguin. Voilà ce que je combats mais c’est un combat d’arrière-garde »

Jean Brolly

 

« Je ne crois pas aux contrats écrits : pour moi, tout est fondé sur la parole et la confiance. Je n’aurais jamais signé un contrat avec un artiste : pourquoi ligoter et être ligoté ? De toute façon, je n’aime pas les problèmes. J’ai toujours arrondi les angles mais je dis aussi clairement les choses »

 

Nello Di Meo

 

« Mon père était employé de banque, mes parents avaient des intérêts culturels-d’ailleurs, ils m’ont infligé des vacances en camping-car à travers toute l’Europe en visitant la moindre église, le moindre musée. Mon frère et mes soeurs, beaucoup plus âgés, avaient eu des vacances plus classiques dans leur enfance : eux, on les emmenait à la plage! Mais pour mes parents , l’art s’arrêtait à l’impressionnisme, le contemporain n’existait pas : même Picasso c’était trop »

 

Emmanuel Perrotin.

 

« Ma vie maintenant est indissociable de celle de la galerie. Je n’imagine nullement m’arrêter un mou. S’occuper d’une galerie permet de rester jeune. Lorsque je vois des gens de mon âge qui ont d’autres types d’activités, je me sens loin d’eux, même dans des domaines qui n’ont rien à voir avec l’art. « 

Bruno Delavallade

 

 

 

 

Je continue le périple vers l’art en découvrant Artistes du même auteur.

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2 avril 2014

La place nouvelle de Xavier Hanotte

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 Né en 1960 dans le Hainaut, Xavier Hanotte vit près de Bruxelles. Germaniste, il fait ses premières armes en traduisant des auteurs flamands et néerlandais, puis s’intéresse à l’œuvre du grand poète anglais Wilfred Owen. Depuis 1995 ses romans comme ses nouvelles portent le sceau d’un réalisme magique original, aux résonnances poétiques et humaines marquées. (petite note prise sur le site de l'éditeur)

 J'avoue qie si je déteste bien un genre littéraire, ce sont les nouvelles. Toujours cette impression de rester sur ma faim que je ne ressens pas quand je lis des romans.

Pour l'occasion j'ai choisi ce livre de Xavier Hanotte qui comprend un roman et trois nouvelles. Il y traite pour les deux parties, de la guerre 14-18. Et comme nous fêtons entre guillemets cette année la mémoire de ce qui fut appelé la grande guerre, c'était l'occasion.

Je n'ai retenu que la première nouvelle  "sur la place" qui traite avec beaucoup d'humour de ce qui caractérise notre pays, nos deux langues..On devrait dire trois car certains parlent également allemand.

Charlie et Eddie font partie des soldats commandités pour délivrer la Belgique. Fatigués après des kilomètres de marche, ils se retrouvent sur la place d'une ville.

Sont-ils encore en France ou ont-ils passé la frontière ? Les réfugiés parlant français, ils pensent être encore en France. Un sergent leur apprend qu'ils sont  dans un  patelin qui se nomme Mons. 

France ou pas France ?

Un lieutenant leur raconte que Mons c'est la Belgique et qu'on y parle deux langues dans ce pays : le français et le flamand. 

Eddie apercevant un gamin qui les examine, lui propose du chocolat mais impossible de comprendre ce que ce gamin lui demande, c'est une langue bizarre. Eddie en déduit qu'ils sont déjà en Flandres là où les habitants parlent la langue des boers. 

Mais si on est en Flandres, le lieutenant s'est complètement trompé, les boers ne parlent pas comme ces gens de Mons. il n'y connait rien ce lieutenant.

En fait, ce qu'Eddie ne sait pas c'est que Mons se situe dans le Hainaut et que le gamin parle le wallon, dialecte de cette région de Belgique. 

Petit exemple : "Adof! Quand esse qui t'arrêtraisdi causèà onk ou l'oùte? Ces djins-là on n'les connait nin! 

Amusez-vous à faire la traduction...

 

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1 avril 2014

Le mois d'avril sera belge

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Selon le bon vieux proverbe, "nul n'est prophète en son pays" ce qui est le cas de mes lectures. Très peu de lectures d'écrivains compatriotes au compteur depuis mes longues années lecture.

Alors quand Anne et Mina ont proposé un mois belge, je me suis dit c'est le moment.

Ces gentes dames nous  ont concocté un très beau challenge

 

Mercredi 2 avril : lire une nouvelle ou un recueil de nouvelles 

Samedi 5 : un classique (publié avant 1960) 

Mardi 8 : un auteur flamand 

Vendredi 11 : un texte érotique 

Mardi 15 : un polar 

Mercredi 16 : un recueil de nouvelles publié chez Quadrature 

Vendredi 18 : une auteure belge 

Du 21 au 27 : semaine spéciale Editions Luce Wilquin 

Mardi 29 : un auteur flamand

 

Mina et Anne avaient également proposé de lire le roman "Nors mères" d'Antoine Wauters pour ce premier jour d'avril. Pas encore prête car ce roman est tellement beau que je n'arrive pas à trouver les mots. Le relire encore une fois et se lancer...

Pour l'occasion, tout un chacun peut laisser son avis sur les sites respectifs de ces deux lectrices 

- chez Anne :http://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2014/04/01/le-mois-belge-le-billet-recapitulatif/
- chez Mina  :http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2014/03/un-mois-en-belgique.html

Lancez-vous et ennivrez-vous de ce mois de lectures belges...

7 novembre 2013

L'ïle aux Grues de Jean O'Neil

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"Or il y eut un matin où les oies tombèrent du ciel dans un vacarme assourdissant. Je me sortis la tête par la fenêtre du grenier; où je couchais, et je les vis s'abattre comme de la neige sur la batture.

Je m'habillai en vitesse et descendis, un peu énervé pour commenter le grand événement.

Mon père était assis à table, raide comme une statue dans sa chaise,. Il avait le sourire triomphant et figé comme s'il m'avait prépraré cette surprise depuis longtemps.

Ma mère se promenait  avec une cafetière, sans dire un mot.

-Tu parles d'un vacarme.

Mon pètre était radieux.

-Elles sont arrivées cette nuit."

 

Divorcé, ses enfants lui manquant, il décide de prendre une année pour voyager vers l'Europe. Avant son départ, il va passer quelques jours près de ses parents sur l'île aux grues. 

Il ne partira jamais en Europe. 

C'est par un pur hasard que j'ai choisi ce livre en librairie, le titre me faisait un clin d'oeil et c'est un coup de foudre pour le récit de cet auteur canadien.

Jean O'Neil nous entraine sur le chemins de l'île. Il nous conte les gens, les animaux, la nature, la mer, tout ce qui fait partie de cet petit monde ilien.

Quel bonheur...

Je lorgne déjà vers l'île aux oies.

 

 

23 avril 2013

Immortelle randonnée de Jean Christophe Rufin

Encore un livre sur Compostelle, me direz vous. Mais racontée par Rufin, je ne pouvais qu'être tentée. 

Ayant dévoré quelques années auparavant Globalia du même auteur, je savais que je serais conquise.

C'est par le chemin du nord, en partant d'Hendaye que le pélérinage débute. Chemin moins fréquenté donc plus apte à plaire au pélerin qu'est Rufin.

Il préfère dormir dans sa petite tente que de se fondre dans la promiscuité entre pélerins dans les relais mais surtout il fuit le ronfleur qui l'empêchera de se réposer.

On pourrait penser au début,  que le récit sera humoristique, point n'en faut, c'est le cheminement du pélerin et sa transformation que l'on découvre.

Paysages, portraits d'autres pélerins, enthousiasme, découragement, obsession de tout ce qui se rapporte à la foi, état Boudhique, le marcheur se transforme au fil des kilomètres et nous entraine dans un voyage surprenant. Transformation physique autant que de la pensée. Le marcheur passe d'ailleurs par un état boudhique. 

"Délivré de cette ultime dernière enveloppe protectrice, le pélerin que j'étais à l'orée de cette troisième semaines, était enfin nu, prêt à accueillir la vérité du chemin. J'avais repoussée, les rêves, les pensées, enfin la foi. Que me restait-il après ses mues successives ?J'allais bientôt le découvrir tandis que la pente se faisait plus rude et l'air plus vif"

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 Aifelle en parle bien mieux que moi.

Etonnement, après avoir refermé le livre, j'ai eu une envie terrible de relire les déferlantes. Les chemins de Compostelle nous ramènent-ils à nos bonheurs ?

 

14 octobre 2011

Cher Diego, Quiela t'embrasse Elena Poniatowska

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Lors de son séjour parisien avant la grande guerre, Diego Rivera, va rencontrer une émigrée russe, peintre elle-même : Angelina Beloff. Ils vont vivre ensemble durant dix années. Elle sera son épouse. Ils vont fréquenter les artistes de cette époque : Picasso, Foujita, Braque ainsi que les russes Soutine, Chagall et bien d'autres.

Diego peint mais sans succès. C'est en partie Angelina qui fait vivre la famille d'autant qu'elle va avoir un enfant de lui. Malheureusement cet enfant va mourir.

Le plus cruel est qu'au même moment, Diego coureur invétéré, a une maitresse dont il aura également un enfant.

 Diego décide de repartir au Mexique. Angelina doit le rejoindre...Angelina ne reverra jamais Diego Rivera. Ils se croiseront beaucoup plus tard et il ne la reconnaitra pas.

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Portrait d'Angelina beloff

Elena Poniatowska a imaginé les lettres qu'Angelina écrit à Diego. Lettres sans réponse de sa part. Sauf parfois, une petite somme d'argent. Aucun mot de l'homme qu'elle aime.

Des lettres de femme amoureuse, désespérée, pauvre. Lettres d'une artiste peintre.

"Il est onze heures du matin, je suis un peu folle, Diego n'est définitivement plus là.Je pense qu'il ne reviendra jamais et je tourne dans la pièce comme quelqu'un qui aurait perdu la raison. Je n'ai rien pour m'occuper, les gravures ne viennent pas.. Je ne veux pas aujourd'hui être douce, tranquille décente, soumise,, compréhensive, résignée, ces qualités que les amis louent tellement. Je ne veux pas être non plus maternelle : Diego n'est pas un grand enfant, Diego n'est qu'un homme qui n'écrit pas parce qu'il ne m'aime pas et qu'il m'a complètement oubliée"

J'avais reçu ce petit livre si magnifique lors de ma visite au stand Actes Sud à la foire du livre de Bruxelles. Il m'a fallu quelques années pour me décider à le lire. Devait-il se bonifier pour que je l'apprécie comme un merveilleux cadeau ?

beloffPeinture d'Angelina Beloff

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